Toute discussion sur le projet de révision de la Constitution béninoise de 1990 est exclue après l' élection, mercredi, d'un bureau de l'Assemblée nationale, majoritairement constitué des forces politiques de l'opposition. Sur les sept membres de ce bureau, six sont issus des partis politiques de l'opposition et sont farouchement déterminés à se battre jusqu'au dernier souffle pour éviter une révision de la Constitution qui permette au président béninois Boni Yayi de briguer un troisième mandat en 2016.
Si le président a clamé haut et fort que son intention de modifier la loi fondamentale du pays consiste à introduire des réformes pouvant permettre de moderniser la Constitution, en vue d' asseoir au Bénin l'Etat de droit et une démocratie renforcée sur des bases saines et solides pour un développement économique durable du pays, l'opposition et même la société civile n'y croient pas.
En 2008, le président Boni Yayi a confié à une commission technique ad hoc composée de diverses personnalités représentatives de différents courants d'opinions, le soin de procéder à la relecture de la Constitution de 1990 en vue de corriger les imperfections observées pendant près de deux décennies de pratique.
Depuis l'introduction ce projet de loi portant révision de la Constitution en novembre 2009 au Parlement pour examen, la mouvance présidentielle, l'opposition et même la société civile ont mené pendant plusieurs mois des débats contradictoires sur l'opportunité ou non de la relecture des textes de cette loi fondamentale.
A l'issue des élections législatives du 26 avril, les Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) du président Boni Yayi ont gagné seulement 33 sièges, sur les 83 que compte le Parlement. F
(Xinhua 21/05/15)
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