C’est avec tristesse que nous avons
constaté la fermeture des locaux de notre consulat par des activistes
d’un autre âge, sous prétexte que leurs revendications posées au
préalable étaient restées vaines.
Cet état de fait a non seulement causé
des désagréments à nos compatriotes tels que nos jeunes frères, élèves
en classe d’examen, qui avaient besoin des actes administratifs dans
l’urgence, mais a aussi renforcé la méfiance qui existe entre nos frères
au pays et nous, depuis le soulèvement populaire de fin octobre
dernier. Ainsi, la Coordination des Associations Burkinabè de Côte
d’Ivoire (CAB-CI), à travers cette déclaration, condamne cet acte
ignoble et indigne qui ne peut être l’œuvre d’aucun véritable patriote,
avec la dernière énergie.
Nous tenons certes pour responsables de
cette situation les activistes que l’on a constaté leur présence sur
place le jour de l’évènement et leurs complices tapis l’ombre et qui
sont incapables d’assouvir officiellement leurs sombres desseins.
En effet, ces compatriotes, manipulés
par des personnes dont le souhait est de rendre le Burkina Faso
ingouvernable, ont adressé un courrier sur fond de menace à Monsieur le
consul général du Burkina Faso à Abidjan. Dans cette lettre, un
ultimatum de trente jours était donné aux autorités de la transition
afin de trouver une solution à la participation de la diaspora aux
élections à venir au Burkina Faso.
C’est suite à l’épuisement de ce délai
qu’ils sont passés à l’acte le vendredi dernier. C’est aussi l’occasion
pour nous d’interpeler le consul général sur le déficit de communication
entre lui et ses administrés. Sinon, comment comprendre qu’après
réception d’un tel courrier, monsieur le consul général n’ait pas jugé
nécessaire de convoquer une réunion avec l’ensemble des structures qui
existent au sein de la communauté afin d’éviter ce que nous avons vécu
le vendredi dernier même s’il est vrai qu’il avait informé les autorités
au pays ?
Pourquoi a-t-il gardé le silence face à
des menaces venant des personnes qui avaient dans un passé récent
séquestré le ministre Auguste Denis BARRY et sa délégation à Abidjan ?
Pourquoi a t-il refusé la reprise du service alors que la police
Ivoirienne s’était déployée autour du consulat ? Ces interrogations
énumérées mettent en exergue le manque de communication entre notre
autorité consulaire et la communauté.
Ainsi, nous le prions de bien vouloir
entamer des échanges avec les leaders d’opinion de la communauté à
savoir, les délégués du conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger,
les délégués consulaires, la notabilité, les guides religieux et les
président d’association afin d’éviter dans l’avenir de tels actes.
Nonobstant la tension qui existe
aujourd’hui entre les autorités de la transition et notre communauté en
Côte d’Ivoire, nous tenons à rassurer l’ensemble des autorités étatique
et diplomatique de notre soutien sans faille.
Nous leur promettons de travailler à
restaurer la confiance entre la mère patrie et la diaspora ivoirienne.
Aussi, nous demandons à la représentation diplomatique de tout mettre en
œuvre dans les plus brefs délais pour la reprise du service au
consulat, afin de soulager nos compatriotes requérants des actes
administratifs, surtout nos jeunes frères qui sont dans les classes
d’examen et dont les compositions débutent très prochainement.
En outre, nous demandons aux autorités
de la transition de prendre les mesures idoines, afin d’éradiquer ce
cycle de violence que connait notre communauté depuis le soulèvement
populaire. Enfin, nous demandons à nos compatriotes de la Côte d’Ivoire,
de jouer balle à terre, de dépassionner les débats et de mettre
l’intérêt supérieur du Faso en priorité afin que notre patrie sorte plus
grande de la situation qu’elle travers aujourd’hui.
Vive la communauté Burkinabè de Côte d’Ivoire ;
Vive le Faso.
Fait A Abidjan le 26 MAI 2015 POUR LE CABCI,
http://burkina24.com
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire