Après 32 ans passés à la tête du Congo-Brazza, le Président Dénis
Sassou-Nguesso ne veut pas laisser le pouvoir malgré la barrière de la
constitution qui ne lui permet plus de briguer un autre mandat
présidentiel. Après de nombreuses actions de propagande visant à
convaincre les populations congolaises de la nécessité de le maintenir
au pouvoir, il a entrepris de courtiser les chefs de partis et autres
personnalités qui ne sont sur la même longueur d'onde que lui.
Dès ce mercredi, selon un communiqué de la présidence, le Président
Denis Sassou-Nguesso reçoit les leaders de partis politiques, les
acteurs de la société et également les leaders religieux. Objectif selon
le même communiqué: discuter de la situation du pays. Cet objet ne dit
pourtant pas ce qui se trame derrière cette initiative du président
congolais. Pour l’opposition au régime Sassou-Nguesso, c’est un piège
pour mettre la pression sur ces acteurs qui souhaitent une alternance à
la tête du pays. L’annonce de ces consultations qui débutent ce
mercredi, a été faite contre toute attente, il y a seulement deux jours.
Pour le Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad), il s’agit d’une « véritable fuite en avant »
de Sassou-Nguesso. Le Frocad dans un mémorandum à l’adresse du
président congolais, l’avait invité à convoquer un dialogue national qui
devrait permettre de discuter de la réforme constitutionnelle. Cette
consultation que le président a engagée dans son palais n’est pas du
goût du front qui la qualifie de « mascarade ». Contrairement
au Frocad, le patron du Mouvement congolais pour la démocratie et le
développement intégral (Mcddi), deuxième force politique du pays,
également opposée à la révision de la constitution, Guy Brice Parfait
Kolelas estime que l’initiative du président Sassou-Nguesso n’est pas
mauvaise en soi et qu’il s’agit d’une opportunité que l’actuel homme
fort du pays offre pour qu’on lui dise face à face, un non catégorique.
Denis Sassou-Nguesso aura bientôt 72 ans. Un âge qui ne lui
permet pas de se représenter à la prochaine présidentielle, l’âge limite
fixé par la constitution étant de 70 ans. Annonçant il y a quelque mois
une possible organisation bientôt d’un référendum pour la modification
de la constitution, il avait, en marge du sommet de Washington, expliqué
que ce changement de la constitution congolaise qui va s’opérer devrait
être analysé en terme d’intérêt pour le pays et non pour ou contre un
président. Donnant alors comme exemple, le cas de la chancelière
allemande Angela Merkel à qui les Allemands ont accordé un troisième
mandat à cause de ses compétences.
lanouvelletribune.info
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