Portrait du général burundais Godefroid Niyombaré, l'officier quadragénaire qui a annoncé ce 13 mai à Bujumbura la destitution du président Pierre Nkurunziza.
Ex-combattant rebelle du CNDD-FDD, Godefroid Niyombaré devient chef d’état-major adjoint puis chef d’état-major quelques années après les accords d’Arusha signés en août 2000.
A ce poste, le général hutu assume un rôle important dans l’intégration des différents mouvements de guérillas au sein de l’armée, ce qui lui vaut d’être respecté encore aujourd’hui dans les cercles militaires, qu’ils soient tutsis ou hutus, note Thierry Vircoulon, chercheur à l’International crisis group et auteur le mois dernier d’un rapport au titre prémonitoire « Les élections au Burundi épreuve de vérité ou épreuve de force ».
Le général aux larges pommettes est nommé ambassadeur au Kenya début 2014, mais il revient vite au Burundi pour prendre la direction du service national de renseignements.
C’est un rapport de quinze pages, dans lequel il met en garde Pierre Nkurunziza des conséquences d’une candidature à un troisième mandat, qui lui vaut d’être brutalement limogé par un décret de la présidence le 18 février dernier, soit quatre mois après sa nomination.
Selon la presse burundaise, une garde de dix militaires lui aurait ensuite été retirée et sa famille était inquiète de menaces pesant sur sa sécurité.
rfi.fr
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