(L'Humanite 17/01/2013)
Les islamistes somaliens shebab ont annoncé ce jeudi avoir
exécuté leur otage français Denis Allex. Pour les autorités françaises, le
Français retenu en otage depuis 2009 a été tué lors de l'échec de l'opération de
libération menée par les commandos de l'armée française samedi
dernier.
"16h30 GMT, mercredi 16 janvier 2013, Denis Allex est exécuté"
annonce un message des shebab, posté jeudi sur leur compte tweeter et
authentifié au téléphone auprès de l'AFP par un responsable du mouvement
islamiste. L'otage aurait été exécuté à Bulomarer, localité du sud de la
Somalie, a ajouté ce responsable, qui s'exprimait au téléphone sous couvert de
l'anonymat. C'est dans cette même localité qu'un cinquantaine de commandos
français avaient tenté, en vain, une opération pour libérer l'otage dans la nuit
de vendredi à samedi.
"Des documents audio et vidéo sont disponibles et
seront rendus publics quand nous le déciderons", a ajouté le responsable
islamiste, interrogé par l'AFP sur l'existence de preuves de la réalité de
l'exécution annoncée. Les shebab avaient annoncé mercredi par le même canal
avoir "décidé unanimement d'exécuter" leur otage, alors que les autorités
françaises les accusent de se livrer depuis plusieurs jours à une "manipulation
médiatique".
"Selon toute vraisemblance"
"Nous soupçonnons, et
nous n'avons, je crois, pas tort de le faire, les shebab somaliens de pratiquer
de la manipulation médiatique", avait réagi mercredi sur Europe 1 le chef
d'état-major des armées françaises, l'amiral Edouard Guillaud, à l'annonce du
verdict concernant l'otage. Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le
Drian a estimé, dès l'annonce samedi de l'opération française infructueuse, que
l'otage français avait alors selon toute vraisemblance été "exécuté par ses
geôliers".
Denis Allex - très vraisemblablement un pseudonyme - est un
agent des services français de renseignement extérieur (DGSE). Il a été enlevé
en juillet 2009 dans la capitale Mogadiscio, où il était officiellement en
mission pour former des éléments de la police et de la garde présidentielle
somaliennes.
S.G.
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L'Humanite
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