vendredi 1 juillet 2011

Sénégal - Tension socio-politique : des mercenaires débarquent à Dakar

(Afriscoop 01/07/2011)

(AfriSCOOP) — Environ 150 mercenaires recrutés par des responsables proche du président de la République du Sénégal, Me Abdoulaye Wade, ont débarqué mardi nuit à Dakar, rapporte le journal sénégalais « Le Quotidien ».
Selon des informations recoupées par « Le Quotidien », ces mercenaires qui seraient d’origine nigériane et ghanéenne auraient pour mission d’« infiltrer les prochaines manifestations pour, par la suite, aiguillonner les manifestants vers les domiciles de leaders d’opposition, de journalistes, d’entreprises de presse ». Certains parmi les sources contactées précisent que « ceux qui sont à la base de tout cela n’excluent pas des kidnappings dans ces moments-là, si toutes les conditions sont réunies ».
Selon la même source, lors des différentes réunions qui se sont tenues au palais de la République, des membres du parti au pouvoir et leurs alliés ont martelé qu’il faut savoir rendre coup pour coup, n’ayant pas digéré l’humiliation subie suite aux différentes manifestations de ces derniers jours.
Par ailleurs, le président d’honneur du Parti de l’indépendance et du travail (PIT), Amath Dansokho, a révélé mercredi sur les ondes de la Radio Futur media (RFM) que « des gens sont recrutés hier (mardi, ndlr) dans la salle de commission de l’Assemblée nationale pour attaquer les maisons des dirigeants de l’opposition ». « Je mets en garde Abdoulaye Wade et Bennoo le tient pour responsable de tout ce qui va se passer après avoir ouvertement déclaré qu’ils vont faire œil pour œil dent pour dent », a-t-il ajouté.
Le Sénégal est plongé dans une grave crise socio-politique, née de la création par le chef de l’Etat Abdoulaye Wade d’un poste de vice-président taillé sur mesure pour son fils Karim, selon ses détracteurs. La contestation, dont l’allure fait de plus en plus songer au printemps arabe, a lieu dans plusieurs villes du pays.
Depuis le 23 juin 2011, plusieurs bâtiments publics et des domiciles de responsables du régime ont été incendiés. La police et la gendarmerie étant débordées, le gouvernement a eu recours à l’armée pour mettre fin aux émeutes. (Avec Le Quotidien/RFM)

par La Rédaction © AfriSCOOP avec Agence
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