vendredi 1 juillet 2011

GABON - 13 conditions pour la tenue des élections

(Gabon Eco 01/07/2011)

La société civile et les partis politiques ont organisé, le 29 juin à Libreville, une séance de travail sur le processus électoral et l’environnement démocratique au Gabon.
Au terme de cette réunion, qui s’est déroulée en présence des représentants des ambassades des Etats Unis, de la France et de l’Union européenne, les deux parties ont convenu de 13 conditions sans lesquelles il n’y aura pas d’élections dans le pays, les législatives de 2011 comprises.
Sans le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) qui a décliné l’invitation, les principaux partis politiques et la société civile se sont concertés le 29 juin à Libreville. Cette réunion, qui s’est déroulée en présence des représentants des ambassades des Etats Unis, de la France et de l’Union européenne, visait à débattre du processus électoral et l’environnement démocratique au Gabon.
Au terme de cette concertation, les deux parties ont annoncé des «conditions sans lesquelles, il n’y aura pas d’élections au Gabon, les prochaines législatives comprises». Le cas échéant, partis politiques et société civile «se réservent le droit d’entreprendre des actions d’envergure, visant à amener le gouvernement à adopter les mécanismes nécessaires à la transparence électorale».
Ces prérequis sont un nombre de 13 à savoir : réformer fondamentalement la Cour constitutionnelle, réviser la loi électorale, réformer le Conseil national de la communication (CNC), réformer la Commission électorale nationale et permanente (CENAP) en intégrant les membres de la société civile, ramener le mandat présidentiel à cinq (5) ans renouvelable une seule fois, faire voter les militaires hors des casernes comme tous les citoyens et en civil, revenir aux élections à deux tours, procéder au redécoupage électoral en tenant compte du facteur démographique, impliquer les partenaires au développement dans le processus de transparence électorale, introduire la biométrie dans la confection du fichier électoral, ouvrir les médias publics à tous les acteurs de la Nation, modifier la constitution par voie référendaire pour intégrer toutes les réformes et mettre en place une Commission tripartite majorité, opposition, société civile chargée de la mise en œuvre de toutes les réformes.
Quelle sera l’attitude du gouvernement face cette plateforme revendicative pour le moins inattendue ? D’autant que cette démarche rejoint celle de la Coalition des partis politiques pour l’alternance (CPPA), regroupant le CDJ, le MORENA, le MORENA UNIONISTE et le PGP, qui a rejeté le 10 juin, dans une déclaration commune avec le PSD et l’URDP, «l’organisation des prochaines élections législatives envisagée par le Premier ministre et le gouvernement».

Publié le 30-06-2011 Source : Gaboneco
© Copyright Gabon Eco

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire