mercredi 16 juin 2010

RDC - Clôture du colloque national sur le centenaire de la RD Congo

Écrit par dia
Mercredi, 16 Juin 2010 07:00
Kinshasa – 16 juin 2010 – (DIA) - L’archevêque de Kisangani, Mgr Marcel Utembi Tapa, a prononcé le discours de clôture du colloque national organisé du 9 au 12 juin par la Conférence Episcopale Nationale du Congo à l’Université Catholique du Congo sous le thème : « Prendre le plus bel élan pour bâtir un Congo plus beau qu’avant ». La Conférence épiscopale a indiqué le chemin d’une spiritualité authentique pour un bonheur partagé ; le Congo nouveau sera bâti sur les valeurs éthiques et évangéliques, a-t-il dit, parlant au nom du président de la Conférence épiscopale, Mgr Nicolas Djomo, évêque de Tshumbe.
Une vingtaine d’évêques étaient présents dans la salle des conférences de l’Université Catholique du Congo.
Mgr Utembi a aussi promis que l’action pastorale tirera lumière des recommandations du colloque. Au terme de quatre jours de travaux en plénière et en ateliers, les participants au colloque ont, en effet, pris des résolutions et recommandations pour l’avenir de la nation après avoir jeté un regard sur l’histoire et le présent. D’où venons-nous, où en sommes-nous et où allons-nous, cinquante ans après l’indépendance ? Tel était le cœur des exposés et des débats introduits par des conférenciers venus aussi bien de la Conférence épiscopale et des milieux ecclésiastiques que des instances gouvernementales. A l’ouverture des travaux, Denis Kalume, commissaire général du Cinquantenaire, a dit toute la gratitude du pays pour l’action de l’Eglise catholique.
A la clôture des travaux du colloque, les participants ont rappelé que l’indépendance a eu lieu comme événement mais qu’elle reste une tâche permanente, avec des défis qui appellent discernement pour de nouveaux engagements de l’Eglise et de l’Etat. Les défis sont par exemple ceux d’une catéchèse appropriée, de la formation du laïcat et dans des efforts prospectifs pour réussir le pari de la démocratie. L’Eglise s’investira comme par le passé dans l’enseignement et la formation de la jeunesse. Le rôle de l’Eglise sera encore déterminant. La formation de la jeunesse impliquera aussi l’entretien des infrastructures et la conscientisation plus accrue sur la dignité congolaise, la non-violence
Les évêques sont invités à organiser des catéchèses régulières dans leur cathédrale et chapelles voire dans les médias. Et l’Eglise s’organisera pour assurer une large diffusion des documents de l’enseignement épiscopal.
Des efforts pour un Congo nouveau seront aussi déployés en vue d’un développement économique durable. Les défis sont aussi ceux de la mal-croyance.
Puisque le colloque s’est voulu aussi comme un moment d’évaluation, la séance de clôture a aussi fait place au souvenir : le secrétaire général de la Conférence épiscopale, l’abbé Léonard Santedi, a fait garder une minute de silence suivie d’une prière en mémoire de tous les ouvriers de l’évangélisation de la RDC : évêques, prêtres, religieuses et religieux, catéchistes… et toutes les victimes des guerres depuis 50 ans. L’abbé Santedi a conclu la prière en souhaitant que le Seigneur suscite en RDC des politiciens saints qui puissent travailler pour le développement de la nation en étant, au nom de leur foi, sel et lumière du monde.
L’abbé Santedi a aussi présenté le livre publié à l’occasion du cinquantenaire pour les 50 ans de l’école théologique de Kinshasa. Il en a remis un exemplaire à l’archevêque de Mbandaka-Bikoro, Mgr Joseph Kumuondala, représentant toute la Conférence épiscopale. La faculté de théologie est la faculté-mère de l’Université catholique du Congo.
Le recteur de l’université, l’abbé Jean Bosco Matand, a remercié tous les participants au colloque, regrettant seulement qu’il se soit tenu pendant que les étudiants se préparent aux examens. Pour l’abbé Matand, la Conférence épiscopale a donné à l’Université catholique l’occasion de vivre sa devise : lumen super flumen, la lumière au-dessus du fleuve. Pour lui, chacun doit désormais se rendre compte que le salut de la nation a priorité sur le salut individuel. Bâtir un Congo plus beau qu’avant n’est pas une utopie. Bien au contraire, le Congo vivra des valeurs évangéliques, qui sont de vraies valeurs humaines. (Commission Episcopale des Communications Sociales : http://www.cenco.cd/)

par dia-afrique.org

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