Les ministres kényan, rwandais, ougandais et tanzanien des Affaires
étrangères, membres avec le Burundi de la Communauté d'Afrique de l'Est,
sont arrivés mercredi à Bujumbura pour aider à résoudre la crise
politique que traverse le pays, a annoncé le gouvernement burundais.
"Ils
viennent écouter toutes les parties au conflit et tenter de proposer
des voies de sortie de crise", a précisé le porte-parole du ministère
burundais des Relations extérieures, Daniel Kabuto.
La capitale
burundaise est théâtre depuis le 26 avril de manifestations parfois
violentes d'opposants à un troisième mandat du président Pierre
Knurunziza.
Le chef de l'Etat, officiellement investi par son
parti le Cndd-FDD candidat à la présidentielle du 26 juin, a déjà été
élu à deux reprises, la première fois en 2005 par le Parlement et la
deuxième fois en 2010 au suffrage universel direct.
Ses opposants jugent un troisième mandat inconstitutionnel, ce que son camp réfute.
La
Cour constitutionnelle a donné raison mardi au chef de l'Etat sortant,
une décision que refusent de reconnaître les anti-troisième mandat:
selon eux, la Cour est inféodée au pouvoir et son arrêt était joué
d'avance.
Depuis des mois, la communauté internationale mais
aussi les pays de la région sont à l'oeuvre pour tenter de désamorcer
les tensions au Burundi. Ils craignent, comme la population, que le pays
ne replonge dans des violences à grande échelle.
L'histoire
post-coloniale du Burundi a été marquée par une longue et récente guerre
civile (1993-2006) qui a fait quelque 300.000 morts, mis l'économie à
terre, et dont le pays peine encore à se remettre. Elle a aussi été
jalonnée de massacres interethniques entre Hutu, dont le pays est très
majoritairement peuplés, et Tutsi.
cameroonvoice.com
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