(Le Figaro 31/01/2013) Le retour en force des rebelles laïques du MNLA dans leur
fief historique irrite les autorités maliennes. Les troupes françaises ont
débarqué mardi pour sécuriser les lieux et favoriser des
négociations.
Les forces spéciales françaises ont débarqué mercredi, dans
la nuit noire sur l'aéroport de fortune de Kidal, à la piste mangée par le sable
porté par les tempêtes, d'ordinaire plutôt occupée par des troupeaux de chèvres
errantes que par des avions de transport de troupes ou par des hélicoptères de
combat. Kidal, capitale d'une région de 60.000 âmes, était la dernière ville du
nord du Mali occupée par des groupes djihadistes. Ceux-ci avaient quitté les
lieux dès dimanche pour céder la place aux Touaregs laïques du Mouvement pour la
libération de l'Azawad (MNLA).
Les combattants du mouvement Ansar Dine,
dirigé par Iyad Ag Ghali, un chef touareg plus opportuniste que fondamentaliste,
qui s'est rallié à al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), ont préféré plier
bagages plutôt que d'affronter l'ennemi. Le basculement du rapport de force
provoqué par l'intervention française avait entraîné une dissidence à
l'intérieur de cette organisation de Touaregs islamistes. Le Mouvement islamique
de l'Azawad, qui en est issu, (MIA) assure rejeter le terrorisme et vouloir
assurer une issue pacifique à la crise. Influencés, semble-t-il, par l'Algérie
toujours soucieuse de diviser les rébellions dans la région, certains de ses
membres avaient annoncé leur revirement à Alger fin décembre, au lendemain de la
visite dans la capitale algérienne de François Hollande.
«Les Français
ont rencontré des membres du MNLA et aussi le secrétaire général du MIA,
Algabass Ag Intalla, ainsi que des notables locaux», a affirmé à l'AFP un cadre
de l'administration locale. La présence militaire française à Kidal peut servir
à lancer des actions rapides contre les bases où sont repliés les djihadistes,
mais dans un premier temps elle est surtout destinée à sécuriser la zone. Le
dispositif français pourrait être renforcé par l'arrivée de 500 soldats venus du
Tchad et du Niger. Selon une source militaire malienne, une colonne
tchado-nigérienne serait partie mercredi matin de Menaka, 300 km plus au sud,
pour rejoindre Kidal.
L'idée est de créer une force tampon susceptible
d'éviter des affrontements entre les milices touaregs qui tiennent désormais la
ville et les soldats de l'armée malienne. Ces derniers n'étaient «même pas au
courant» de l'initiative française, «en tout cas pas au niveau de l'état-major».
«C'est très bizarre», affirme un militaire proche du commandement de l'armée
nationale, même s'il préfère attendre de mieux «comprendre la situation» avant
de «juger des intentions» des Français, auxquelles il avoue pour le moment «ne
rien comprendre». C'est peu dire, donc, que l'initiative française à Kidal n'a
pas été préparée en étroite collaboration avec l'armée malienne. Et qu'elle ne
suscite pas non plus un enthousiasme débordant.
Car l'officier de l'armée
malienne tient fermement à rappeler une chose: «Nous ne sommes pas dans une
logique de négociations avec le MNLA, en tout cas pas avant la restauration de
l'intégrité territoriale du Mali.» Et de juger que les combattants du MNLA ou
d'Ansar Dine, «c'est la même chose». Du côté de la présidence, l'un des plus
proches collaborateurs du président de transition Dioncounda Traoré affirme
également ne «pas être au courant», n'avoir «aucune information» et même «être
inquiet des réactions sur les réseaux sociaux».
Le crocodile de la
préfecture
Bamako se cabre contre une grande partie des Touaregs qui sont
jugés responsables de la descente aux enfers du pays. Mardi, les députés ont
voté à l'unanimité une feuille de route sur la transition démocratique qui se
prononce contre des négociations avec le MNLA ou tout autre mouvement
autonomiste. Il faudra pourtant trouver une solution politique. Paris a ainsi
appelé les autorités maliennes «à engager sans plus attendre des discussions
avec les représentants légitimes de la population du Nord».
La région de
Kidal, qui s'étend jusqu'à la frontière algérienne, est en effet le fief
historique des «hommes bleus», ces seigneurs du désert à l'image ternie. Kidal
est dominé par la tribu des Iforas dont Iyad Ag Ghali est un des chefs respectés
malgré ses multiples changements d'alliance. Ses habitants d'origine nomade
quittent souvent leur maison en dur pour s'installer dans le désert. Dans ce
monde aride, carrefour des contrebandiers, les populations vivent avec le
sentiment d'être abandonnées par le pouvoir central, celui des Africains noirs.
Les programmes d'aide au développement ont souvent été détournés. Les révoltes
successives qui ont secoué dans une certaine indifférence le Sahara malien ces
dernières décennies sont toujours parties de ce constat sans qu'au final un
rééquilibrage entre le Nord et le Sud intervienne.
Kidal, la «capitale
des hommes bleus», est une bourgade misérable. L'une de ses rares attractions
est un crocodile à l'âge indéterminé qui tourne en rond dans le bassin du jardin
de la préfecture. Le reptile est un souvenir légué par le dernier administrateur
français à l'occasion de son départ, pour cause d'indépendance, en 1960.
Par Thierry Oberlé
Par Service infographie du
Figaro
© Copyright Le
Figaro
jeudi 31 janvier 2013
Égypte: M. Morsi impuissant face à la crise, le pire est-il à venir?
(JOL Press 31/01/2013) Depuis cinq jours, les affrontements dans certaines villes
d’Égypte n’en finissent plus de faire des morts et de plonger le pays dans ses
vieux souvenirs de révolution. En face d’eux, le président Mohamed Morsi tente
d’utiliser la force en faisant le choix de la patience tandis que l’opposition
profite de la brèche pour camper sur ses positions. Une situation insoluble
?
La rue égyptienne gronde et des souvenirs de Printemps arabe reviennent à l’esprit des manifestants descendus dans plusieurs villes d’Égypte depuis quelques jours.
La population en colère
Les affrontements auraient déjà fait au moins 52 morts, et le bilan pourrait être amené à augmenter tant la situation paraît insolvable.
De nombreux éléments se sont rejoints en ces derniers jours de janvier pour conduire à un regain de violences sans précédent.
Le 25 janvier dernier, l’Égypte fêtait tristement le deuxième anniversaire de sa révolution. Un anniversaire marqué par une transition politique qui n’en finit plus et qui ne présage rien de bon pour les Égyptiens dans les mois à venir.
Ce jour-là, plusieurs manifestations ont éclaté au Caire et ont fait au moins cinq morts à Suez, ville connue pour être le berceau de la révolution égyptienne.
Dès le lendemain, les 21 supporters du club de football d’Al-Ahly, à Port-Saïd, étaient reconnus coupables des affrontements qui ont fait 74 morts, en février 2012, à la suite d’un match de football, et étaient condamnés à mort.
C’est cette étincelle qui a mis le feu aux poudres des rives nord du Nil.
Depuis, les mouvements de foule se succèdent et la police paraît bien impuissante face à la colère de la population.
La foule réunie de nouveau place Tahrir
Face à ce nouveau mouvement, Mohamed Morsi a tenté d’employer la force, décrétant lundi 28 janvier l’état d’urgence et instaurant un couvre-feu de trente jours pour les provinces les plus touchées, Port Saïd, Ismaïlia et Suez.
Une bien faible mesure face à un mouvement qui s’est désormais étendu au Caire. La place Tahrir reprend du service, et au cœur de la capitale, de nombreux manifestants de tous bords commencent à affluer.
Se côtoient des anarchistes masqués du Black Block, des vétérans des premiers jours du Printemps arabe ou des Égyptiens tout bonnement lassés de leur régime élu il y a à peine plus de six mois.
« Il est difficile de savoir avec exactitude qui est présent place Tahrir actuellement. Il y a au Caire une grande colère contre le gouvernement de Morsi et les Frères musulmans. La situation est très explosive, » explique Florian Kohstall, politologue à l’université libre de Berlin au Caire, pour Le Monde.
L’armée profite du tumulte
Le président Morsi semble bien impuissant depuis ces quelques jours. Il semble même que la force qu’il ait tenté d’employer se soit retournée contre lui.
Après avoir autorisé l’armée à renforcer les effectifs de la police, l’état-major des forces armées en a profité pour revenir sur le devant de la scène après avoir été écarté du pouvoir depuis l’arrivée des Frères musulmans.
Dans un communiqué publié le 29 janvier, le chef d’état-major estime que les blocages politiques actuels pourraient conduire à un « effondrement de l’État » et qu’en tout état de cause, c’est l’armée qui demeurera « le bloc solide et cohérent » sur lequel « reposent les fondations de l’État ».
Mince bilan pour Mohamed Morsi
Il faut dire qu’en six mois de démocratie, les Égyptiens n’ont toujours pas eu le loisir de constater un quelconque changement dans la société égyptienne. À gouverner sans programme concret, avec la vague ambition de faire du pays une théocratie, Mohamed Morsi n’a toujours pas trouvé de remède miracle pour relancer l’économie. Le chômage et la pauvreté augmentent, l’Égypte est en quête d’argent et à défaut d’avoir obtenu une aide du Fonds monétaire international, le Président s’est tourné vers le Qatar, son ami-ennemi qui lui donne juste assez de subsides pour le laisser dépendant de son influence.
Le bilan est alors maigre pour les Égyptiens, qui ne voient en Mohamed Morsi qu’un homme capable de faire passer de force une constitution, alors même que celle-ci a été boycottée par l’opposition, les 15 et 22 décembre derniers.
Les Égyptiens voient également un homme marionnette et ces six mois ont réussi à prouver qu’en élisant un Frère musulman à la tête de l’État, c’est une confrérie entière qui accédait en même temps au palais présidentiel.
« Je peux vous assurer que 80 à 90% des décisions prises par Mohamed Morsi viennent du bureau de guidance de la confrérie. Et tous les Frères prêtent allégeance à ce bureau exécutif. […] Il semblerait que depuis quelques temps, pour des raisons que j’ignore, la marge de manœuvre de Mohamed Morsi se soit considérablement rétrécie, » explique Tewfik Aclimandos, spécialiste du Maghreb, pour le Nouvel Observateur.
L’opposition reste ferme
Face à cette faille apparente dans le gouvernement, l’opposition reste ferme. Réunis au sein du Front de salut national (FSN), les différents courants représentés par Mohamed El Baradei, Amr Moussa, et Hamdeen Sabbahi, profitent d’une situation qui pourrait tourner à leur avantage.
L’opposition se refusera à tout dialogue avec le pouvoir tant que les conditions de la formation d’un gouvernement, de la création d’une commission pour amender la constitution et la révision de la loi électorale, ne seront pas réunies.
Attendre les élections législatives
Dans ce contexte, la situation pourrait vite s’enliser et ils sont nombreux à s’accorder sur l’idée que les Frères musulmans pourraient bien laisser les choses empirer.
« La stratégie des Frères musulmans va certainement être d’attendre la tenue des élections législatives dans les prochains mois, où ils espèrent être majoritaires. Ils ont besoin du Parlement pour gouverner et faire le lien entre le gouvernement local et le gouvernement national. Au vu des résultats que le candidat des Frères, Mohamed Morsi, a enregistré lors de l’élection présidentielle, il n’est pas certain qu’ils récoltent un score aussi élevé qu’aux précédentes législatives, » estime ainsi Florian Kohstall.
Ecrit par Sybille De Larocque - publié le 31/01/2013
© Copyright JOL Press
La rue égyptienne gronde et des souvenirs de Printemps arabe reviennent à l’esprit des manifestants descendus dans plusieurs villes d’Égypte depuis quelques jours.
La population en colère
Les affrontements auraient déjà fait au moins 52 morts, et le bilan pourrait être amené à augmenter tant la situation paraît insolvable.
De nombreux éléments se sont rejoints en ces derniers jours de janvier pour conduire à un regain de violences sans précédent.
Le 25 janvier dernier, l’Égypte fêtait tristement le deuxième anniversaire de sa révolution. Un anniversaire marqué par une transition politique qui n’en finit plus et qui ne présage rien de bon pour les Égyptiens dans les mois à venir.
Ce jour-là, plusieurs manifestations ont éclaté au Caire et ont fait au moins cinq morts à Suez, ville connue pour être le berceau de la révolution égyptienne.
Dès le lendemain, les 21 supporters du club de football d’Al-Ahly, à Port-Saïd, étaient reconnus coupables des affrontements qui ont fait 74 morts, en février 2012, à la suite d’un match de football, et étaient condamnés à mort.
C’est cette étincelle qui a mis le feu aux poudres des rives nord du Nil.
Depuis, les mouvements de foule se succèdent et la police paraît bien impuissante face à la colère de la population.
La foule réunie de nouveau place Tahrir
Face à ce nouveau mouvement, Mohamed Morsi a tenté d’employer la force, décrétant lundi 28 janvier l’état d’urgence et instaurant un couvre-feu de trente jours pour les provinces les plus touchées, Port Saïd, Ismaïlia et Suez.
Une bien faible mesure face à un mouvement qui s’est désormais étendu au Caire. La place Tahrir reprend du service, et au cœur de la capitale, de nombreux manifestants de tous bords commencent à affluer.
Se côtoient des anarchistes masqués du Black Block, des vétérans des premiers jours du Printemps arabe ou des Égyptiens tout bonnement lassés de leur régime élu il y a à peine plus de six mois.
« Il est difficile de savoir avec exactitude qui est présent place Tahrir actuellement. Il y a au Caire une grande colère contre le gouvernement de Morsi et les Frères musulmans. La situation est très explosive, » explique Florian Kohstall, politologue à l’université libre de Berlin au Caire, pour Le Monde.
L’armée profite du tumulte
Le président Morsi semble bien impuissant depuis ces quelques jours. Il semble même que la force qu’il ait tenté d’employer se soit retournée contre lui.
Après avoir autorisé l’armée à renforcer les effectifs de la police, l’état-major des forces armées en a profité pour revenir sur le devant de la scène après avoir été écarté du pouvoir depuis l’arrivée des Frères musulmans.
Dans un communiqué publié le 29 janvier, le chef d’état-major estime que les blocages politiques actuels pourraient conduire à un « effondrement de l’État » et qu’en tout état de cause, c’est l’armée qui demeurera « le bloc solide et cohérent » sur lequel « reposent les fondations de l’État ».
Mince bilan pour Mohamed Morsi
Il faut dire qu’en six mois de démocratie, les Égyptiens n’ont toujours pas eu le loisir de constater un quelconque changement dans la société égyptienne. À gouverner sans programme concret, avec la vague ambition de faire du pays une théocratie, Mohamed Morsi n’a toujours pas trouvé de remède miracle pour relancer l’économie. Le chômage et la pauvreté augmentent, l’Égypte est en quête d’argent et à défaut d’avoir obtenu une aide du Fonds monétaire international, le Président s’est tourné vers le Qatar, son ami-ennemi qui lui donne juste assez de subsides pour le laisser dépendant de son influence.
Le bilan est alors maigre pour les Égyptiens, qui ne voient en Mohamed Morsi qu’un homme capable de faire passer de force une constitution, alors même que celle-ci a été boycottée par l’opposition, les 15 et 22 décembre derniers.
Les Égyptiens voient également un homme marionnette et ces six mois ont réussi à prouver qu’en élisant un Frère musulman à la tête de l’État, c’est une confrérie entière qui accédait en même temps au palais présidentiel.
« Je peux vous assurer que 80 à 90% des décisions prises par Mohamed Morsi viennent du bureau de guidance de la confrérie. Et tous les Frères prêtent allégeance à ce bureau exécutif. […] Il semblerait que depuis quelques temps, pour des raisons que j’ignore, la marge de manœuvre de Mohamed Morsi se soit considérablement rétrécie, » explique Tewfik Aclimandos, spécialiste du Maghreb, pour le Nouvel Observateur.
L’opposition reste ferme
Face à cette faille apparente dans le gouvernement, l’opposition reste ferme. Réunis au sein du Front de salut national (FSN), les différents courants représentés par Mohamed El Baradei, Amr Moussa, et Hamdeen Sabbahi, profitent d’une situation qui pourrait tourner à leur avantage.
L’opposition se refusera à tout dialogue avec le pouvoir tant que les conditions de la formation d’un gouvernement, de la création d’une commission pour amender la constitution et la révision de la loi électorale, ne seront pas réunies.
Attendre les élections législatives
Dans ce contexte, la situation pourrait vite s’enliser et ils sont nombreux à s’accorder sur l’idée que les Frères musulmans pourraient bien laisser les choses empirer.
« La stratégie des Frères musulmans va certainement être d’attendre la tenue des élections législatives dans les prochains mois, où ils espèrent être majoritaires. Ils ont besoin du Parlement pour gouverner et faire le lien entre le gouvernement local et le gouvernement national. Au vu des résultats que le candidat des Frères, Mohamed Morsi, a enregistré lors de l’élection présidentielle, il n’est pas certain qu’ils récoltent un score aussi élevé qu’aux précédentes législatives, » estime ainsi Florian Kohstall.
Ecrit par Sybille De Larocque - publié le 31/01/2013
© Copyright JOL Press
Mali, Niger - Mines d'uranium : "la France n'a pas intérêt à ce que le conflit malien s'étende au Niger"
(Le Monde 31/01/2013) La France a-t-elle, derrière son intervention au Mali, des
intérêts économiques à protéger dans la région ? C'est ce qu'affirme Stéphane
Lhomme, directeur de l'Observatoire du nucléaire, selon qui l'entrée en guerre
de Paris vise directement à "sécuriser l'approvisionnement des centrales
françaises en uranium : ce dernier est extrait dans les mines du nord du Niger,
zone désertique seulement séparée du Mali... par une ligne sur les cartes
géographiques".
C'est aussi ce qui est avancé dans certains titres de presse, comme le quotidien algérien El Watan, qui explique que "la proximité du Mali par rapport au Niger (4e producteur mondial d'uranium), son appartenance à la région du Sahel considérée par les experts comme 'espace charnière pour le transport du pétrole et du gaz', et plus globalement au continent africain, théâtre de luttes d'influence entre les puissances économiques mondiales, sont autant de facteurs pouvant expliquer l'intervention française au Mali". Sur le site Atlantico enfin, le journaliste Florent Detroy, spécialiste des matières premières, est du même avis, estimant que "l'arrêt des mines du Niger serait catastrophique pour le groupe [Areva] et pour les Français", et que "le risque d'un 'choc uranium' du fait d'une internationalisation du conflit actuel au Mali n'est pas impossible".
Dans un entretien au Monde.fr, Emmanuel Grégoire, directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD), avance que, s'il n'y a pas de lien direct entre l'intervention de la France au Mali et ses mines d'uranium au Niger, il est clair que la France n'a pas intérêt à ce que le conflit s'étende à ce pays, qui assure un tiers des approvisionnement de son parc nucléaire.
La France n'a-t-elle aucun intérêt, en termes de ressources naturelles, à protéger au Mali ?
François Hollande a assuré que la France n'avait pas d'intérêt actuellement au Mali. C'est vrai. Elle ne participe pas à l'extraction d'or, principale ressource du pays. Mais à l'avenir, elle pourrait en avoir : dans le bassin de Taoudeni, une oasis au nord du Mali à cheval sur la Mauritanie, des permis de prospection ont été accordés à des compagnies algérienne, canadienne, angolaise et française (Total) pour trouver du pétrole.
Total a fait un premier forage, en 2010, qui a été estimé décevant. Elle avait prévu d'en faire un second, qui a été gelé en raison du conflit. Cette région malienne est, certes, très enclavée, mais elle pourrait s'avérer rentable avec la hausse du cours du pétrole.
Quels sont les intérêts de la France dans le pays voisin du Niger ?
Au Niger, la France n'exploite pas de pétrole : c'est la Chine qui est sur le marché, dans la région d'Agadem, et compte, à long terme, en exporter. Toutefois, c'est dans l'uranium que la France possède d'importants intérêts. Le Niger pèse en effet pour 30 % de l'approvisionnement des centrales nucléaires françaises en uranium.
Areva y possède deux mines sur le site d'Arlit. Et une troisième est en construction, à Imouraren. A l'horizon 2020, elle devrait produire 5 000 tonnes de minerai, et devenir la première mine d'uranium d'Afrique. Le Niger, propulsé au second rang des pays producteurs d'uranium, pèserait alors pour la moitié des approvisionnements de la France.
Après la prise d'otage meurtrière à In Amenas en Algérie, la France a décidé de sécuriser ses mines d'Arlit au Niger. Il y a eu des prises d'otage par le passé, or, avec la nouvelle mine d'Imouraren, le nombre d'employés dans les sites français devrait atteindre 300 personnes. Le président nigérien, Mamadou Issoufou, a accepté la présence de forces françaises sur son territoire, alors que son prédécesseur s'y opposait. L'arrivée au pouvoir de François Hollande et de M. Issoufou, qui est un membre actif de l'Internationale socialiste, a changé les relations entre les deux pays. Il a aussi prôné une intervention militaire au Mali, et a envoyé des troupes sur place, à Gao notamment.
Lire : Des commandos français vont sécuriser les sites d'Areva au Niger>> Lire la note de blog : "Gao, une première victoire"
Y a-t-il un lien entre l'intervention de la France au Mali et la défense de ces ressources au Niger ?
Même si la France a des intérêts économiques clairs au Niger, il n'y a pas de lien direct entre l'intervention militaire au Mali et la protection de ces mines d'uranium. Mais son objectif est bien de stabiliser la région, et de lutter contre des mouvements salafistes qui pourraient être tentés de passer la frontière entre le nord du Mali et le Niger.
Il est clair que Paris n'a pas intérêt à ce que le conflit malien s'étende dans ce pays voisin, et vienne perturber la production d'uranium. Le Niger non plus d'ailleurs : il tire 140 millions de dollars par an de ces mines, qui représentent 30 % des exportations de l'Etat.
En cas de scénario catastrophe, si la France perd ses mines d'uranium au Niger, elle peut toujours se tourner vers d'autres pays producteurs comme le Canada ou le Kazakhstan. Mais le cours de l'uranium risque de flamber. Or le prix de l'uranium extrait au Niger a déjà triplé entre 2005 et 2012.
Lire aussi : Areva accusée de négliger l'impact de ses mines d'uranium en Afrique
Propos recueillis par Angela Bolis
© Copyright Le Monde
C'est aussi ce qui est avancé dans certains titres de presse, comme le quotidien algérien El Watan, qui explique que "la proximité du Mali par rapport au Niger (4e producteur mondial d'uranium), son appartenance à la région du Sahel considérée par les experts comme 'espace charnière pour le transport du pétrole et du gaz', et plus globalement au continent africain, théâtre de luttes d'influence entre les puissances économiques mondiales, sont autant de facteurs pouvant expliquer l'intervention française au Mali". Sur le site Atlantico enfin, le journaliste Florent Detroy, spécialiste des matières premières, est du même avis, estimant que "l'arrêt des mines du Niger serait catastrophique pour le groupe [Areva] et pour les Français", et que "le risque d'un 'choc uranium' du fait d'une internationalisation du conflit actuel au Mali n'est pas impossible".
Dans un entretien au Monde.fr, Emmanuel Grégoire, directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD), avance que, s'il n'y a pas de lien direct entre l'intervention de la France au Mali et ses mines d'uranium au Niger, il est clair que la France n'a pas intérêt à ce que le conflit s'étende à ce pays, qui assure un tiers des approvisionnement de son parc nucléaire.
La France n'a-t-elle aucun intérêt, en termes de ressources naturelles, à protéger au Mali ?
François Hollande a assuré que la France n'avait pas d'intérêt actuellement au Mali. C'est vrai. Elle ne participe pas à l'extraction d'or, principale ressource du pays. Mais à l'avenir, elle pourrait en avoir : dans le bassin de Taoudeni, une oasis au nord du Mali à cheval sur la Mauritanie, des permis de prospection ont été accordés à des compagnies algérienne, canadienne, angolaise et française (Total) pour trouver du pétrole.
Total a fait un premier forage, en 2010, qui a été estimé décevant. Elle avait prévu d'en faire un second, qui a été gelé en raison du conflit. Cette région malienne est, certes, très enclavée, mais elle pourrait s'avérer rentable avec la hausse du cours du pétrole.
Quels sont les intérêts de la France dans le pays voisin du Niger ?
Au Niger, la France n'exploite pas de pétrole : c'est la Chine qui est sur le marché, dans la région d'Agadem, et compte, à long terme, en exporter. Toutefois, c'est dans l'uranium que la France possède d'importants intérêts. Le Niger pèse en effet pour 30 % de l'approvisionnement des centrales nucléaires françaises en uranium.
Areva y possède deux mines sur le site d'Arlit. Et une troisième est en construction, à Imouraren. A l'horizon 2020, elle devrait produire 5 000 tonnes de minerai, et devenir la première mine d'uranium d'Afrique. Le Niger, propulsé au second rang des pays producteurs d'uranium, pèserait alors pour la moitié des approvisionnements de la France.
Après la prise d'otage meurtrière à In Amenas en Algérie, la France a décidé de sécuriser ses mines d'Arlit au Niger. Il y a eu des prises d'otage par le passé, or, avec la nouvelle mine d'Imouraren, le nombre d'employés dans les sites français devrait atteindre 300 personnes. Le président nigérien, Mamadou Issoufou, a accepté la présence de forces françaises sur son territoire, alors que son prédécesseur s'y opposait. L'arrivée au pouvoir de François Hollande et de M. Issoufou, qui est un membre actif de l'Internationale socialiste, a changé les relations entre les deux pays. Il a aussi prôné une intervention militaire au Mali, et a envoyé des troupes sur place, à Gao notamment.
Lire : Des commandos français vont sécuriser les sites d'Areva au Niger>> Lire la note de blog : "Gao, une première victoire"
Y a-t-il un lien entre l'intervention de la France au Mali et la défense de ces ressources au Niger ?
Même si la France a des intérêts économiques clairs au Niger, il n'y a pas de lien direct entre l'intervention militaire au Mali et la protection de ces mines d'uranium. Mais son objectif est bien de stabiliser la région, et de lutter contre des mouvements salafistes qui pourraient être tentés de passer la frontière entre le nord du Mali et le Niger.
Il est clair que Paris n'a pas intérêt à ce que le conflit malien s'étende dans ce pays voisin, et vienne perturber la production d'uranium. Le Niger non plus d'ailleurs : il tire 140 millions de dollars par an de ces mines, qui représentent 30 % des exportations de l'Etat.
En cas de scénario catastrophe, si la France perd ses mines d'uranium au Niger, elle peut toujours se tourner vers d'autres pays producteurs comme le Canada ou le Kazakhstan. Mais le cours de l'uranium risque de flamber. Or le prix de l'uranium extrait au Niger a déjà triplé entre 2005 et 2012.
Lire aussi : Areva accusée de négliger l'impact de ses mines d'uranium en Afrique
Propos recueillis par Angela Bolis
© Copyright Le Monde
Kenya: neuf candidats pour un fauteuil
(BBC Afrique 31/01/2013)
Ce mercredi était le dernier jour de dépôt des candidatures
à la présidentielle kenyane du 4 mars. Ils sont neuf à recevoir leur quitus et
pourront donc battre campagne jusqu’au 2 mars.
Les neuf candidats qui se sont présentés devant le président de la commission électorale indépendante (IEBC) ont tous obtenu leurs certificats et pourront donc briguer le fauteuil présidentiel.
Le premier à se présenter devant la commission était Uhuru kenyatta, le fils du président fondateur du Kenya Jomo kenyatta.
L’actuel vice-premier ministre était accompagné par son colistier, William Ruto, ancien ministre de l’éducation.
Tous les deux sont recherchés par la cour pénale internationale pour des crimes qu’ils auraient commis lors des dernières élections de 2007. Uhuru Kenyatta a déclaré que son parti allait gagner les élections au premier tour.
En déposant son dossier, le premier ministre Raila Odinga était accompagné de son adjoint Kalonzo Musyoka, et de quelques officiels. Dans son discours le président de la Coalition pour la reforme et la démocratie a invité la commission électorale indépendante de garder sa neutralité et son impartialité, rappelant les erreurs commises, selon lui, par l’ancienne commission lors du scrutin de 2007.
Le scrutin promet d’être serré. Les derniers sondages placent Raila et Uhuru au coude à coude, mais aucun ne franchit la barre des 50 pourcent.
© Copyright BBC Afrique
Les neuf candidats qui se sont présentés devant le président de la commission électorale indépendante (IEBC) ont tous obtenu leurs certificats et pourront donc briguer le fauteuil présidentiel.
Le premier à se présenter devant la commission était Uhuru kenyatta, le fils du président fondateur du Kenya Jomo kenyatta.
L’actuel vice-premier ministre était accompagné par son colistier, William Ruto, ancien ministre de l’éducation.
Tous les deux sont recherchés par la cour pénale internationale pour des crimes qu’ils auraient commis lors des dernières élections de 2007. Uhuru Kenyatta a déclaré que son parti allait gagner les élections au premier tour.
En déposant son dossier, le premier ministre Raila Odinga était accompagné de son adjoint Kalonzo Musyoka, et de quelques officiels. Dans son discours le président de la Coalition pour la reforme et la démocratie a invité la commission électorale indépendante de garder sa neutralité et son impartialité, rappelant les erreurs commises, selon lui, par l’ancienne commission lors du scrutin de 2007.
Le scrutin promet d’être serré. Les derniers sondages placent Raila et Uhuru au coude à coude, mais aucun ne franchit la barre des 50 pourcent.
© Copyright BBC Afrique
Au Mali, la stratégie du MNLA passe par Bamako
(Le Monde 31/01/2013)
"Le drapeau du Mouvement national de libération de l'Azawad [MNLA] flotte sur Kidal depuis que les islamistes en sont partis. La population nous est 100% acquise.
Les femmes et les enfants ont brandi les drapeaux du MNLA", assurait lundi 28 janvier au matin Moussa ag Assarid, un des portes-parole du mouvement. Dans l'après-midi, il confirmait que leurs combattants avaient repris aux islamistes Kidal et les villes de sa région, ainsi que Léré, près de la frontière mauritanienne. "A Kidal et El-Khalil, nos élements sont à l'intérieur de la ville et contrôlent les postes d'entrée. Nous n'avons rencontré aucune résistance mais les combattants restent prudents, car il pourrait y avoir une contre-offensive. Des opérations sont en cours ailleurs".
"La reprise de Kidal, but de guerre des forces françaises et maliennes, est importante pour le MNLA", commente Pierre Boiley, directeur du Centre d'études des mondes africains (Cemaf). Depuis le lancement de l'offensive Serval au Mali, le 11 janvier, le MNLA fait des appels du pied à la France pour participer à l'intervention et ré-asseoir son influence au nord du Mali, après avoir été balayé par les groupes islamistes armés en 2012. Le mouvement de rébellion laïque, majoritairement composé de Touareg, avait profité au printemps 2012 d'un coup d'Etat militaire à Bamako pour finir de prendre le contrôle du nord et proclamer l'indépendance de l'Azawad. Mais, il en avait ensuite été chassé, en juin 2012, par différents groupes islamistes, parmi lesquels Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), le Mujao et les Touareg d'Ansar Eddine.
"COLLABORER DANS LE CADRE DE LA LUTTE ANTI-TERRORISTE"
Depuis, le mouvement a fait amende honorable. Il a mis de côté ses revendications à l'indépendance du nord du Mali. Ce "pêché originel" du mouvement n'a pas été apprécié au sein de la population du nord du Mali, reconnaît Moussa Ag Assarid. Le MNLA s'est engagé, le 4 décembre à Ouagadougou (Burkina Faso), à cesser les hostilités et à négocier avec les autorités maliennes. Ces négociations sont suspendues depuis le lancement de l'opération "Serval". En conséquence, indique Moussa ag Assarid, "nous avons dit notre disponibilité à collaborer avec les Français dans le cadre de la lutte anti-terroriste". Se considérant sur son territoire et voulant défendre la population des exactions de l'armée malienne, le MNLA n'a cessé de demander la possibilité à la France de faire lui-même le ménage contre les islamistes armés dans les régions septentrionales du Mali.
Une demande à laquelle la France n'a pas ouvertement accédé. "C'est un peu difficile de travailler officiellement avec le MNLA, qui a exprimé des revendications d'indépendance, alors que la France intervient aux côtés du Mali qui est un Etat souverain", explique Pierre Boilley. Entre les lignes, le MNLA a été invité par la France à faire ses preuves sur le terrain. C'est en tout cas l'interprétation qu'a donnée le mouvement aux propos tenus par le ministre de la défense français, Jean-Yves Le Drian, sur l'antenne de France 24, le 22 janvier, lorsqu'il déclarait : "Les Touareg, quand ils sont dans leur territoire au nord du Mali, sont chez eux et il importe de les respecter et de les considérer aussi comme des Maliens comme les autres." Pour Moussa ag Assarid, "c'est officiel. Là où est le MNLA, les forces françaises n'interviendront pas pour le déloger." Rien ne dit encore si les autorités maliennes laisseront faire, opposées par principe à ce que le MNLA assoie son contrôle sur l'Azawad.
Le MNLA assure, en tout cas, disposer des moyens humains et matériels pour reconquérir le nord. "Nous disposons de plusieurs milliers de combattants. Les combattants du MNLA sont plus nombreux aujourd'hui qu'en 2012. Ils sont sous l'autorité des politiques qu'ils respectent. Ce sont des hommes déterminés, aguerris aux techniques de la guerre dans le désert et qui ont le souci de préserver la population dont ils ont le soutien", assure Moussa Ag Assarid. Le mouvement disposerait d'armement lourd et du carburant nécessaire, assure-t-il, pour mener cette campagne.
Les expertises sur les capacités du MNLA sont partagées. Pour Pierre Boilley, le mouvement a bénéficié du retour de combattants qui ont quitté Ansar Eddine. "A la différence des forces françaises, ils connaissent le terrain et ont l'envie", assure l'historien. Pour sa part, Jean-François Bayart, directeur de recherche au CNRS estime que "le MNLA n'a pas les moyens militaires de reprendre la contrôle de l'ensemble des territoires du nord. Il n'a pas les moyens d'aller traquer AQMI dans les grottes du Sahara".
"PROTÉGER LES POPULATIONS"
Le MNLA a fait le pari de prendre position dans les villes de l'extrême nord du Mali avant que les forces franco-malienne n'y jettent leur dévolu, mettant de côté ce qu'il considérait encore il y a peu comme une condition préalable à son intervention : s'asseoir avec les autorités de Bamako. "Nous voulons être dans une dynamique globale permettant une solution politique définitive, tant sur l'aspect sécuritaire que politique", indiquait samedi Moussa ag Assarid. Le MNLA a préféré prendre les devants pour s'assurer que l'armée malienne ne reprenne pas pied au nord. "Ce serait dramatique pour la population", assure Moussa ag Assarid. Le plus important pour le MLNA, indique Pierre Boilley, est "que l'on ne massacre pas les populations pour leur couleur de peau et que l'on fasse cesser les exactions de l'armée malienne contre les Maures, les Touaregs et les Songhay".
Les craintes de représailles sont très fortes au sein de la population touareg du fait de la haine et de la méfiance qui s'est installée entre populations du nord et du sud. "Au sud, il y a un amalgame féroce entre le MNLA, les Maures, les Touareg et les salafistes. La population dit que c'est le MNLA qui a amené les salafistes, alors que les islamistes sont là depuis 2003. Ce n'est pas le MNLA qui les a amenés, il s'est battu contre le Mujao, contre les salafistes. Sans moyens militaires, le MNLA n'a pas pu résister à l'offensive islamiste", estime Pierre Boilley. Le MNLA est convaincu que si l'on laisse l'armée malienne sécuriser le nord du pays, ce sera le "début d'une guerre civile avec des massacres de Touareg et de Maures", indique Moussa ag Assarid.
VERS UNE SOLUTION POLITIQUE
Le MNLA n'en abandonne pas pour autant ses revendications à une solution politique, négociée avec les autorités maliennes. "S'ils font le travail d'élimination des salafistes, ils veulent une garantie minimale d'un accord ou d'un cadre pour aller vers une solution politique et vers une plus grande autonomie. Une autonomie qui avait été signée officiellement par l'Etat malien en 1991", indique Pierre Boilley. Le mouvement a abandonné ses vélléités à l'indépendance, mais souhaite la mise en place d'une "réalité institutionnelle et constitutionnelle assurant un minimum de développement à la région", poursuit-il. Un pas en ce sens a été fait mardi lors de la réunion des donateurs qui s'est tenue à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Une plus grande autonomie interne serait pour le mouvement le gage de sa capacité à résoudre les problèmes du nord du Mali, dont elle revendique le soutien entier de la population. "Au nord, la population touareg lui fait globalement confiance pour les protéger. Elle n'était certainement pas majoritairement d'accord avec la proclamation d'indépendance du MNLA et les buts de la rébellion. Mais elle craint davantage l'imposition brutale du pouvoir du sud par la force", défend Pierre Boilley.
Ouvrir le plus tôt possible ce canal de discussions entre le MNLA et les autorités maliennes est vu par beaucoup comme une nécessité. "Nous sommes prêts à discuter avec Bamako. Mais il n'y a aucune avancée sur la question des négociations malgré les contacts que nous avons avec toutes les parties impliquées", déplore Moussa Ag Asarid. "Les Français n'ont rien contre un dialogue entre le MNLA et Bamako, mais exprimer son soutien à quelque partie que ce soit serait un baiser de la mort, estime Jean-François Bayart, mais il faut l'encourager".
Hélène Sallon
© Copyright Le Monde
"Le drapeau du Mouvement national de libération de l'Azawad [MNLA] flotte sur Kidal depuis que les islamistes en sont partis. La population nous est 100% acquise.
Les femmes et les enfants ont brandi les drapeaux du MNLA", assurait lundi 28 janvier au matin Moussa ag Assarid, un des portes-parole du mouvement. Dans l'après-midi, il confirmait que leurs combattants avaient repris aux islamistes Kidal et les villes de sa région, ainsi que Léré, près de la frontière mauritanienne. "A Kidal et El-Khalil, nos élements sont à l'intérieur de la ville et contrôlent les postes d'entrée. Nous n'avons rencontré aucune résistance mais les combattants restent prudents, car il pourrait y avoir une contre-offensive. Des opérations sont en cours ailleurs".
"La reprise de Kidal, but de guerre des forces françaises et maliennes, est importante pour le MNLA", commente Pierre Boiley, directeur du Centre d'études des mondes africains (Cemaf). Depuis le lancement de l'offensive Serval au Mali, le 11 janvier, le MNLA fait des appels du pied à la France pour participer à l'intervention et ré-asseoir son influence au nord du Mali, après avoir été balayé par les groupes islamistes armés en 2012. Le mouvement de rébellion laïque, majoritairement composé de Touareg, avait profité au printemps 2012 d'un coup d'Etat militaire à Bamako pour finir de prendre le contrôle du nord et proclamer l'indépendance de l'Azawad. Mais, il en avait ensuite été chassé, en juin 2012, par différents groupes islamistes, parmi lesquels Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), le Mujao et les Touareg d'Ansar Eddine.
"COLLABORER DANS LE CADRE DE LA LUTTE ANTI-TERRORISTE"
Depuis, le mouvement a fait amende honorable. Il a mis de côté ses revendications à l'indépendance du nord du Mali. Ce "pêché originel" du mouvement n'a pas été apprécié au sein de la population du nord du Mali, reconnaît Moussa Ag Assarid. Le MNLA s'est engagé, le 4 décembre à Ouagadougou (Burkina Faso), à cesser les hostilités et à négocier avec les autorités maliennes. Ces négociations sont suspendues depuis le lancement de l'opération "Serval". En conséquence, indique Moussa ag Assarid, "nous avons dit notre disponibilité à collaborer avec les Français dans le cadre de la lutte anti-terroriste". Se considérant sur son territoire et voulant défendre la population des exactions de l'armée malienne, le MNLA n'a cessé de demander la possibilité à la France de faire lui-même le ménage contre les islamistes armés dans les régions septentrionales du Mali.
Une demande à laquelle la France n'a pas ouvertement accédé. "C'est un peu difficile de travailler officiellement avec le MNLA, qui a exprimé des revendications d'indépendance, alors que la France intervient aux côtés du Mali qui est un Etat souverain", explique Pierre Boilley. Entre les lignes, le MNLA a été invité par la France à faire ses preuves sur le terrain. C'est en tout cas l'interprétation qu'a donnée le mouvement aux propos tenus par le ministre de la défense français, Jean-Yves Le Drian, sur l'antenne de France 24, le 22 janvier, lorsqu'il déclarait : "Les Touareg, quand ils sont dans leur territoire au nord du Mali, sont chez eux et il importe de les respecter et de les considérer aussi comme des Maliens comme les autres." Pour Moussa ag Assarid, "c'est officiel. Là où est le MNLA, les forces françaises n'interviendront pas pour le déloger." Rien ne dit encore si les autorités maliennes laisseront faire, opposées par principe à ce que le MNLA assoie son contrôle sur l'Azawad.
Le MNLA assure, en tout cas, disposer des moyens humains et matériels pour reconquérir le nord. "Nous disposons de plusieurs milliers de combattants. Les combattants du MNLA sont plus nombreux aujourd'hui qu'en 2012. Ils sont sous l'autorité des politiques qu'ils respectent. Ce sont des hommes déterminés, aguerris aux techniques de la guerre dans le désert et qui ont le souci de préserver la population dont ils ont le soutien", assure Moussa Ag Assarid. Le mouvement disposerait d'armement lourd et du carburant nécessaire, assure-t-il, pour mener cette campagne.
Les expertises sur les capacités du MNLA sont partagées. Pour Pierre Boilley, le mouvement a bénéficié du retour de combattants qui ont quitté Ansar Eddine. "A la différence des forces françaises, ils connaissent le terrain et ont l'envie", assure l'historien. Pour sa part, Jean-François Bayart, directeur de recherche au CNRS estime que "le MNLA n'a pas les moyens militaires de reprendre la contrôle de l'ensemble des territoires du nord. Il n'a pas les moyens d'aller traquer AQMI dans les grottes du Sahara".
"PROTÉGER LES POPULATIONS"
Le MNLA a fait le pari de prendre position dans les villes de l'extrême nord du Mali avant que les forces franco-malienne n'y jettent leur dévolu, mettant de côté ce qu'il considérait encore il y a peu comme une condition préalable à son intervention : s'asseoir avec les autorités de Bamako. "Nous voulons être dans une dynamique globale permettant une solution politique définitive, tant sur l'aspect sécuritaire que politique", indiquait samedi Moussa ag Assarid. Le MNLA a préféré prendre les devants pour s'assurer que l'armée malienne ne reprenne pas pied au nord. "Ce serait dramatique pour la population", assure Moussa ag Assarid. Le plus important pour le MLNA, indique Pierre Boilley, est "que l'on ne massacre pas les populations pour leur couleur de peau et que l'on fasse cesser les exactions de l'armée malienne contre les Maures, les Touaregs et les Songhay".
Les craintes de représailles sont très fortes au sein de la population touareg du fait de la haine et de la méfiance qui s'est installée entre populations du nord et du sud. "Au sud, il y a un amalgame féroce entre le MNLA, les Maures, les Touareg et les salafistes. La population dit que c'est le MNLA qui a amené les salafistes, alors que les islamistes sont là depuis 2003. Ce n'est pas le MNLA qui les a amenés, il s'est battu contre le Mujao, contre les salafistes. Sans moyens militaires, le MNLA n'a pas pu résister à l'offensive islamiste", estime Pierre Boilley. Le MNLA est convaincu que si l'on laisse l'armée malienne sécuriser le nord du pays, ce sera le "début d'une guerre civile avec des massacres de Touareg et de Maures", indique Moussa ag Assarid.
VERS UNE SOLUTION POLITIQUE
Le MNLA n'en abandonne pas pour autant ses revendications à une solution politique, négociée avec les autorités maliennes. "S'ils font le travail d'élimination des salafistes, ils veulent une garantie minimale d'un accord ou d'un cadre pour aller vers une solution politique et vers une plus grande autonomie. Une autonomie qui avait été signée officiellement par l'Etat malien en 1991", indique Pierre Boilley. Le mouvement a abandonné ses vélléités à l'indépendance, mais souhaite la mise en place d'une "réalité institutionnelle et constitutionnelle assurant un minimum de développement à la région", poursuit-il. Un pas en ce sens a été fait mardi lors de la réunion des donateurs qui s'est tenue à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Une plus grande autonomie interne serait pour le mouvement le gage de sa capacité à résoudre les problèmes du nord du Mali, dont elle revendique le soutien entier de la population. "Au nord, la population touareg lui fait globalement confiance pour les protéger. Elle n'était certainement pas majoritairement d'accord avec la proclamation d'indépendance du MNLA et les buts de la rébellion. Mais elle craint davantage l'imposition brutale du pouvoir du sud par la force", défend Pierre Boilley.
Ouvrir le plus tôt possible ce canal de discussions entre le MNLA et les autorités maliennes est vu par beaucoup comme une nécessité. "Nous sommes prêts à discuter avec Bamako. Mais il n'y a aucune avancée sur la question des négociations malgré les contacts que nous avons avec toutes les parties impliquées", déplore Moussa Ag Asarid. "Les Français n'ont rien contre un dialogue entre le MNLA et Bamako, mais exprimer son soutien à quelque partie que ce soit serait un baiser de la mort, estime Jean-François Bayart, mais il faut l'encourager".
Hélène Sallon
© Copyright Le Monde
Afrique du Sud - Motsepe donne la moitié de sa fortune
(BBC Afrique 31/01/2013)
L'homme le plus riche d'Afrique du Sud, Patrice Motsepe a
décidé d'offrir la moitié de sa fortune à une fondation du nom de sa famille et
qui œuvre pour l'amélioration des conditions de vie des pauvres, des personnes
handicapées, des femmes et des jeunes.
Patrice Motsepe dit s'être inspiré de l'appel du fondateur de Microsoft, Bill Gates, et d'un autre milliardaire américain Warren Buffet, qui ont appelé, à travers leur initiative "Giving Pledge" (promesse de don), les personnes les plus riches au monde à donner une bonne partie de leur fortune à des organisations philanthropiques de leur choix, soit de leur vivant, soit après leur mort.
Son épouse, Precious, a déclaré que cet argent allait être utilisé pendant et après sa mort.
Patrice Motsepe est le premier africain à répondre à l'appel lancé en 2010 par Warren Buffet et Bill Gates.
Agé de 51 ans, il est la huitième fortune africaine avec un portefeuille estimé à 2,65 milliards de dollars, selon le magazine américain Forbes.
Il dirige le groupe minier African Rainbow Minerals.
Bill Gates a réagi dans une vidéo en se félicitant de la décision de Patrice Motsebe.
Bill Gates et Warren Buffet avaient déjà donné la majorité de leur fortuné à des fondations œuvrant pour le développement et la lutte contre la pauvreté.
Jusque-là, plus de 60 milliardaires à travers le monde ont annoncé leur intention de se joindre à l'initiative "Giving Pledge".
© Copyright BBC Afrique
Patrice Motsepe dit s'être inspiré de l'appel du fondateur de Microsoft, Bill Gates, et d'un autre milliardaire américain Warren Buffet, qui ont appelé, à travers leur initiative "Giving Pledge" (promesse de don), les personnes les plus riches au monde à donner une bonne partie de leur fortune à des organisations philanthropiques de leur choix, soit de leur vivant, soit après leur mort.
Son épouse, Precious, a déclaré que cet argent allait être utilisé pendant et après sa mort.
Patrice Motsepe est le premier africain à répondre à l'appel lancé en 2010 par Warren Buffet et Bill Gates.
Agé de 51 ans, il est la huitième fortune africaine avec un portefeuille estimé à 2,65 milliards de dollars, selon le magazine américain Forbes.
Il dirige le groupe minier African Rainbow Minerals.
Bill Gates a réagi dans une vidéo en se félicitant de la décision de Patrice Motsebe.
Bill Gates et Warren Buffet avaient déjà donné la majorité de leur fortuné à des fondations œuvrant pour le développement et la lutte contre la pauvreté.
Jusque-là, plus de 60 milliardaires à travers le monde ont annoncé leur intention de se joindre à l'initiative "Giving Pledge".
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Sénégal : relance de l'enquête sur les biens mal acquis (SYNTHESE)
(Xinhuanet 31/01/2013) DAKAR -- L'enquête sur les biens mal acquis par les anciens
dignitaires du régime sénégalais défait en 2012, a été relancée avec la
convocation mardi de l'ancien ministre Ousmane Ngom à la Division des
Investigations criminelles, où a été entendu pendant six heures par les
policiers.
Cette audition de Ngom, député libéral dont l'immunité parlementaire a été levée le mois dernier, ainsi que celle de deux de ses collègues députés et anciens ministres soupçonnés de malversation, est la suite logique d'un long processus enclenché depuis l'avènement du nouveau régime en avril dernier.
Elle est le signe manifeste, selon beaucoup d'observateurs, de la volonté des nouvelles autorités à poursuivre, jusqu'au bout, les procédures enclenchées dans le cadre de l'enquête sur les biens mal acquis.
Saisie d'une lettre en date du 19 décembre 2012 par le procureur spécial près la Cour de répression et d'enrichissement illicite, qui souhaite la levée de l'immunité parlementaire de ces trois députés, la majorité à l'Assemblée nationale (coalition au pouvoir) a vite constitué une commission ad hoc pour statuer sur la demande du procureur.
Ce dernier soupçonne Ngom, Sarr et Baldé d'avoir "profité de leurs fonctions gouvernementales passées pour s'enrichir de façon illicite".
Quelques jours auparavant, c'est Alioune Aïdara Sylla, un ancien député proche de l'ex-président Abdoulaye Wade, qui a été interpellé dans la nuit du 31 décembre, à l'aéroport en provenance de Dubaï.
L'ancien parlementaire, qui selon plusieurs sources a été filé, détenait sur lui, trois chèques d'un montant d'un peu plus de trois milliards appartenant à l'ancien président Wade.
Résultat, Aïdara Sylla sera inculpé et placé sous mandat de dépôt pour "association de malfaiteurs, détournement de biens publics et blanchiment d'argent".
Beaucoup de responsables de l'ancien régime sont interdit de sortie du territoire et continuent des va-et-vient soit à la Gendarmerie soit à la Direction de la police pour être entendus par les enquêteurs.
Parmi ces responsables, figurent le fils du président Wade, Karim ancien ministre d'Etat, ainsi que les anciens ministres Madické Niang (Affaires étrangères) et Samuel Sarr (Energie).
"Il ne fait aucun doute que nous resterons déterminés et nous irons jusqu'au bout dans cet exercice", avait déclaré la ministre Sénégalaise Mariama Touré devant les députés.
Le président de la République lui-même ne manque pas d'occasion pour rappeler sa détermination à faire payer ceux qui seront coupables de s'enrichir illicitement.
"Toutes les procédures engagées en matière d'audits et d'enquêtes sur des ressources et biens mal acquis seront rigoureusement menées jusqu'à leur terme. Et la justice suivra son cours", avait-il affirmé dans son message du nouvel an.
Et c'est pour instaurer une bonne gouvernance au Sénégal où le laxisme et la gabégie sous l'ancien régime avaient laissé la porte ouverte à de nombreux abus, selon les observateurs, le chef de l'Etat sénégalais, a réactivé la Cour de Répression contre l'enrichissement illicite (juridiction d'exception) tombée en désuétude peu après sa création en 1980 par le président Abdou Diouf.
Particularité de cette cour: c'est l'accusé qui doit justifier que son patrimoine a été acquis d'une manière licite.
© Copyright Xinhuanet
Cette audition de Ngom, député libéral dont l'immunité parlementaire a été levée le mois dernier, ainsi que celle de deux de ses collègues députés et anciens ministres soupçonnés de malversation, est la suite logique d'un long processus enclenché depuis l'avènement du nouveau régime en avril dernier.
Elle est le signe manifeste, selon beaucoup d'observateurs, de la volonté des nouvelles autorités à poursuivre, jusqu'au bout, les procédures enclenchées dans le cadre de l'enquête sur les biens mal acquis.
Saisie d'une lettre en date du 19 décembre 2012 par le procureur spécial près la Cour de répression et d'enrichissement illicite, qui souhaite la levée de l'immunité parlementaire de ces trois députés, la majorité à l'Assemblée nationale (coalition au pouvoir) a vite constitué une commission ad hoc pour statuer sur la demande du procureur.
Ce dernier soupçonne Ngom, Sarr et Baldé d'avoir "profité de leurs fonctions gouvernementales passées pour s'enrichir de façon illicite".
Quelques jours auparavant, c'est Alioune Aïdara Sylla, un ancien député proche de l'ex-président Abdoulaye Wade, qui a été interpellé dans la nuit du 31 décembre, à l'aéroport en provenance de Dubaï.
L'ancien parlementaire, qui selon plusieurs sources a été filé, détenait sur lui, trois chèques d'un montant d'un peu plus de trois milliards appartenant à l'ancien président Wade.
Résultat, Aïdara Sylla sera inculpé et placé sous mandat de dépôt pour "association de malfaiteurs, détournement de biens publics et blanchiment d'argent".
Beaucoup de responsables de l'ancien régime sont interdit de sortie du territoire et continuent des va-et-vient soit à la Gendarmerie soit à la Direction de la police pour être entendus par les enquêteurs.
Parmi ces responsables, figurent le fils du président Wade, Karim ancien ministre d'Etat, ainsi que les anciens ministres Madické Niang (Affaires étrangères) et Samuel Sarr (Energie).
"Il ne fait aucun doute que nous resterons déterminés et nous irons jusqu'au bout dans cet exercice", avait déclaré la ministre Sénégalaise Mariama Touré devant les députés.
Le président de la République lui-même ne manque pas d'occasion pour rappeler sa détermination à faire payer ceux qui seront coupables de s'enrichir illicitement.
"Toutes les procédures engagées en matière d'audits et d'enquêtes sur des ressources et biens mal acquis seront rigoureusement menées jusqu'à leur terme. Et la justice suivra son cours", avait-il affirmé dans son message du nouvel an.
Et c'est pour instaurer une bonne gouvernance au Sénégal où le laxisme et la gabégie sous l'ancien régime avaient laissé la porte ouverte à de nombreux abus, selon les observateurs, le chef de l'Etat sénégalais, a réactivé la Cour de Répression contre l'enrichissement illicite (juridiction d'exception) tombée en désuétude peu après sa création en 1980 par le président Abdou Diouf.
Particularité de cette cour: c'est l'accusé qui doit justifier que son patrimoine a été acquis d'une manière licite.
© Copyright Xinhuanet
Burkina : L'or reste le premier produit d'exportation
(Afriquinfos 31/01/2013)
L'or, qui a détrôné le coton en 2009 comme premier produit d'exportation du Burkina Faso, a conforté sa position en 2012 et représenté environ 5% de sa richesse, a indiqué mercredi le Premier ministre de ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest.
"Les mines constituent aujourd'hui un véritable pilier de notre développement", a déclaré le Premier ministre Luc Adolphe Tiao devant l'Assemblée nationale.
"Avec plus de 754 milliards de francs CFA (1,1 milliard d'euros) d'exportation en 2012, l'or conforte sa place de premier produit d'exportation du Burkina Faso", a-t-il indiqué, précisant que le métal jaune a contribué pour "environ 5%" au Produit intérieur brut (PIB).
Le Burkina, qui exportait au début des années 2000 moins d'une tonne d'or, a exporté en 2012 plus de 30 tonnes, selon le ministre des Mines, Salif Kaboré.
Le chef du gouvernement a promis des solutions à "l'exploitation artisanale sauvage, incontrôlée, des sites d'orpaillage qui dégradent l'environnement et utilisent des produits chimiques très nocifs pour les hommes et les animaux".
Selon les autorités, au moins 600.000 orpailleurs exploitent l'or à travers le pays.
Le Burkina dispose de sept mines d'or exploitées par des sociétés minières internationales et a inauguré le 19 janvier sa première mine de zinc à Perkoa, à 135 km à l'ouest de Ouagadougou.
"Les nombreux conflits nés des discordances entre les attentes des communautés riveraines et les engagements sociaux des sociétés minières devront trouver des solutions au sein des cadres de concertation" mis en place au niveau régional, a enfin estimé le Premier ministre.
Les habitants se plaignent régulièrement de ne pas bénéficier suffisamment des retombées des mines exploitées dans leurs régions.
© Copyright Afriquinfos
L'or, qui a détrôné le coton en 2009 comme premier produit d'exportation du Burkina Faso, a conforté sa position en 2012 et représenté environ 5% de sa richesse, a indiqué mercredi le Premier ministre de ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest.
"Les mines constituent aujourd'hui un véritable pilier de notre développement", a déclaré le Premier ministre Luc Adolphe Tiao devant l'Assemblée nationale.
"Avec plus de 754 milliards de francs CFA (1,1 milliard d'euros) d'exportation en 2012, l'or conforte sa place de premier produit d'exportation du Burkina Faso", a-t-il indiqué, précisant que le métal jaune a contribué pour "environ 5%" au Produit intérieur brut (PIB).
Le Burkina, qui exportait au début des années 2000 moins d'une tonne d'or, a exporté en 2012 plus de 30 tonnes, selon le ministre des Mines, Salif Kaboré.
Le chef du gouvernement a promis des solutions à "l'exploitation artisanale sauvage, incontrôlée, des sites d'orpaillage qui dégradent l'environnement et utilisent des produits chimiques très nocifs pour les hommes et les animaux".
Selon les autorités, au moins 600.000 orpailleurs exploitent l'or à travers le pays.
Le Burkina dispose de sept mines d'or exploitées par des sociétés minières internationales et a inauguré le 19 janvier sa première mine de zinc à Perkoa, à 135 km à l'ouest de Ouagadougou.
"Les nombreux conflits nés des discordances entre les attentes des communautés riveraines et les engagements sociaux des sociétés minières devront trouver des solutions au sein des cadres de concertation" mis en place au niveau régional, a enfin estimé le Premier ministre.
Les habitants se plaignent régulièrement de ne pas bénéficier suffisamment des retombées des mines exploitées dans leurs régions.
© Copyright Afriquinfos
Centrafrique : toujours pas de gouvernement, l’invasion du Séléka se poursuit
(Afrik.com 31/01/2013) Alors que la formation du gouvernement d’union nationale
devient de plus en plus hypothétique, les rebelles de la coalition Séléka ne
tarit pas dans ses offensives à l’intérieur du pays. Ils ont saccagé l’évêché
d’Alindao lundi 28 janvier et ont investi le lendemain les villes de Dékoua,
Satéma et Njoukou.
Les premières conséquences du retard accusé dans la constitution du gouvernement de transition n’ont pas tardé à se faire sentir. La mise en œuvre des accords de Libreville en pâtissent, puisque le pays tourne au ralenti en ce moment. Tout est bloqué et les Centrafricains attendent impatiemment la constitution du gouvernement qui devra déboucher tous les secteurs et faire revivre le pays.
Quand on parle des premières conséquences, allusion est faite à la persistance des attaques perpétrées par les éléments, désormais incontrôlés, de la coalition Séléka. Pas plus tard que les 28 et 29 janvier dernier, ces derniers ont mis la main sur des nouvelles villes. Il s’agit des villes d’Alindao et de Satéma dans est du pays, puis les villes de Dékoua et Ndjoukou dans le Centre.
A la différence des deux dernières villes où les rebelles n’ont pas causé de dégâts importants, à Alindao le bilan de l’attaque est alarmant. Ils ont investi l’évêché où Mgr José Aguiré a été molesté, du fait qu’il a été le premier a dénoncé, sur les ondes de RFI, les précédentes attaques perpétrées par les éléments de Séléka dans les villes de Kémbé et Djimbi. Ils ont pillé l’évêché et emporté un véhicule et des motos de l’Ong CARITAS. Cette nouvelle donne va sans compter la détérioration chronique de la situation socioéconomique qui va decrescendo en decrescendo avec une asphyxie généralisée imposée par la crise tant à Bangui que dans les villes de province.
Bozizé reste le seul auteur de cette situation. Car il a bloqué le processus de la formation du gouvernement sans donner d’explications. Déjà, il a sciemment provoqué cette impasse lorsqu’il a été question de nommer le chef du gouvernement. Une fois de plus, il vient de bloquer le processus de la formation même du gouvernement, en confisquant la liste des personnalités devant représenter la majorité présidentielle. Alors que le vendredi 25 janvier, Me Nicolas Tiangaye a affirmé lors d’une conférence de presse que toutes les entités ont déjà envoyé la liste de leurs membres du gouvernement, seule la majorité présidentielle est attendue. Mais, qu’attend Bozizé pour faire parvenir la liste de son entité ?
L’on serait tenté de croire que les critères de compétence et de crédibilité basés sur le curriculum vitae, évoqués par Me Tiangaye, ont disqualifié d’office les ministrables de Bozizé. Et si cela en est le cas, la majorité regroupe plus de trente partis politiques. Le président pourrait toutefois choisir d’autres personnalités répondant aux critères, afin de les proposer pour la formation du gouvernement.
Aujourd’hui, il est devenu un impératif vital que le gouvernement soit mis en place rapidement, afin que les nouveaux membres du gouvernement stoppent l’hémorragie. Si jamais cette situation perdure, les éléments de Séléka encore sur le terrain et jadis insatisfaits des accords de Libreville risqueront d’envisager et explorer d’autres options, étant donné qu’ils ont encore les armes en main.
par Fred Krock
© Copyright Afrik.com
Les premières conséquences du retard accusé dans la constitution du gouvernement de transition n’ont pas tardé à se faire sentir. La mise en œuvre des accords de Libreville en pâtissent, puisque le pays tourne au ralenti en ce moment. Tout est bloqué et les Centrafricains attendent impatiemment la constitution du gouvernement qui devra déboucher tous les secteurs et faire revivre le pays.
Quand on parle des premières conséquences, allusion est faite à la persistance des attaques perpétrées par les éléments, désormais incontrôlés, de la coalition Séléka. Pas plus tard que les 28 et 29 janvier dernier, ces derniers ont mis la main sur des nouvelles villes. Il s’agit des villes d’Alindao et de Satéma dans est du pays, puis les villes de Dékoua et Ndjoukou dans le Centre.
A la différence des deux dernières villes où les rebelles n’ont pas causé de dégâts importants, à Alindao le bilan de l’attaque est alarmant. Ils ont investi l’évêché où Mgr José Aguiré a été molesté, du fait qu’il a été le premier a dénoncé, sur les ondes de RFI, les précédentes attaques perpétrées par les éléments de Séléka dans les villes de Kémbé et Djimbi. Ils ont pillé l’évêché et emporté un véhicule et des motos de l’Ong CARITAS. Cette nouvelle donne va sans compter la détérioration chronique de la situation socioéconomique qui va decrescendo en decrescendo avec une asphyxie généralisée imposée par la crise tant à Bangui que dans les villes de province.
Bozizé reste le seul auteur de cette situation. Car il a bloqué le processus de la formation du gouvernement sans donner d’explications. Déjà, il a sciemment provoqué cette impasse lorsqu’il a été question de nommer le chef du gouvernement. Une fois de plus, il vient de bloquer le processus de la formation même du gouvernement, en confisquant la liste des personnalités devant représenter la majorité présidentielle. Alors que le vendredi 25 janvier, Me Nicolas Tiangaye a affirmé lors d’une conférence de presse que toutes les entités ont déjà envoyé la liste de leurs membres du gouvernement, seule la majorité présidentielle est attendue. Mais, qu’attend Bozizé pour faire parvenir la liste de son entité ?
L’on serait tenté de croire que les critères de compétence et de crédibilité basés sur le curriculum vitae, évoqués par Me Tiangaye, ont disqualifié d’office les ministrables de Bozizé. Et si cela en est le cas, la majorité regroupe plus de trente partis politiques. Le président pourrait toutefois choisir d’autres personnalités répondant aux critères, afin de les proposer pour la formation du gouvernement.
Aujourd’hui, il est devenu un impératif vital que le gouvernement soit mis en place rapidement, afin que les nouveaux membres du gouvernement stoppent l’hémorragie. Si jamais cette situation perdure, les éléments de Séléka encore sur le terrain et jadis insatisfaits des accords de Libreville risqueront d’envisager et explorer d’autres options, étant donné qu’ils ont encore les armes en main.
par Fred Krock
© Copyright Afrik.com
Ghana - Kosmos Energy consacrera au Ghana 45% de son budget d'exploration en 2013
(Agence Ecofin 31/01/2013)
(Agence Ecofin) - Kosmos Energy a foi dans le sous sol
ghanéen. Sur un programme 2013 d’exploration et et d'évaluation budgétisé au
total à 525 millions de dollars, 236 millions seront consacrés à l’offshore
ghanéen soit une part de 45 %.
Selon Brian F. Maxted, directeur général de la compagnie, il s’agit de développer le fameux champ de Jubilee, mais aussi de réaliser d’autres découvertes au large du Ghana.
Des forages sont programmés sur les zones d’exploration avancée. Sur d’autres zones des explorations seront initiées dans le but de constituer un portefeuille au potentiel de classe mondiale.
Kosmos Energy est également actif au Cameroun, au Maroc, en Mauritanie ainsi qu’au Suriname.
© Copyright Agence Ecofin
Selon Brian F. Maxted, directeur général de la compagnie, il s’agit de développer le fameux champ de Jubilee, mais aussi de réaliser d’autres découvertes au large du Ghana.
Des forages sont programmés sur les zones d’exploration avancée. Sur d’autres zones des explorations seront initiées dans le but de constituer un portefeuille au potentiel de classe mondiale.
Kosmos Energy est également actif au Cameroun, au Maroc, en Mauritanie ainsi qu’au Suriname.
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Cameroun, Mali : Le président camerounais a exprimé son soutien à la décision de la France sur le Mali (ELysée)
(Xinhuanet 31/01/2013) P
ARIS -- Le président camerounais Paul Biya a exprimé le soutien de son pays à la décision de la France sur la situation au Mali, lors de son entretien avec le président français François Hollande mercredi après-midi à l'Elysée, selon un communiqué de la présidence française.
Les présidents français et camérounais ont eu un échange approfondi sur la situation au Mali et sur l'engagement de la France aux côtés de l'armée malienne, à la demande des autorités de ce pays et dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, indique le communiqué de l'Elysée.
Les deux présidents ont évoqué les priorités de la coopération franco-camerounaise, notamment dans les domaines des infrastructures et de l'environnement, et les perspectives de développement économique du Cameroun, précise le communiqué.
Ils ont souligné l'engagement des deux pays dans la mise en oeuvre du contrat de désendettement et de développement en cours d' exécution sur la période 2011-2016, selon la même source.
© Copyright Xinhuanet
ARIS -- Le président camerounais Paul Biya a exprimé le soutien de son pays à la décision de la France sur la situation au Mali, lors de son entretien avec le président français François Hollande mercredi après-midi à l'Elysée, selon un communiqué de la présidence française.
Les présidents français et camérounais ont eu un échange approfondi sur la situation au Mali et sur l'engagement de la France aux côtés de l'armée malienne, à la demande des autorités de ce pays et dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, indique le communiqué de l'Elysée.
Les deux présidents ont évoqué les priorités de la coopération franco-camerounaise, notamment dans les domaines des infrastructures et de l'environnement, et les perspectives de développement économique du Cameroun, précise le communiqué.
Ils ont souligné l'engagement des deux pays dans la mise en oeuvre du contrat de désendettement et de développement en cours d' exécution sur la période 2011-2016, selon la même source.
© Copyright Xinhuanet
Egypte : l'opposition appelle à une réunion d'urgence avec le pouvoir
(Le Monde 31/01/2013)
Deux personnes ont été tuées mercredi par des tirs de chevrotine lors d'affrontements entre manifestants et policiers près de la place Tahrir au Caire. Une personne a été mortellement touchée dans les heurts, alors que la deuxième victime a succombé à ses blessures peu après son transfert à l'hôpital, a précisé la même source.
L'une des figures de proue de la principale coalition de l'opposition égyptienne, Mohamed El Baradeï, a appelé mercredi 30 janvier à une réunion d'urgence avec le président Mohamed Morsi pour tenter de résoudre la crise que traverse le pays.
"Nous avons besoin immédiatement d'une réunion entre le président, les ministres de la défense et de l'intérieur, le parti au pouvoir, le courant salafiste et le Front du salut (national, FSN) pour prendre des mesures urgentes afin de mettre fin à la violence et entamer un dialogue sérieux", a dit dans un tweet M. El Baradeï, coordinateur du FSN.
PLUS DE CINQUANTE MORTS EN UNE SEMAINE
Le président Morsi avait appelé les représentants de l'opposition comme les partis islamistes le soutenant à un dialogue national lundi. Le Front du salut national l'avait rejeté en le qualifiant de "vide de sens" et "de façade". Pour le Front, qui a appelé à manifester à travers l'Egypte vendredi, le président doit assumer la responsabilité des violences meurtières de ces derniers jours, et former un gouvernement d'union nationale.
Lire notre entretien Florian Kohstall, politologue et représentant de l'université libre de Berlin au Caire : "Le président Morsi n'a pas de stratégie" face aux manifestations en Egypte
Le FSN a indiqué mercredi dans un communiqué que certains de ses dirigeants allaient se réunir dans la journée avec des représentants du principal parti salafiste, Al-Nour, en réponse à une invitation de cette formation islamiste ultraconservatrice à discuter de "la détérioration de la situation". L'Egypte connaît depuis jeudi soir des violences qui ont fait plus de 50 morts, en très grande majorité à Port-Saïd (nord-est). Les affrontements dans cette ville ont commencé samedi après la condamnation à mort de 21 supporteurs de football locaux.
Le Monde.fr avec AFP
© Copyright Le Monde
Deux personnes ont été tuées mercredi par des tirs de chevrotine lors d'affrontements entre manifestants et policiers près de la place Tahrir au Caire. Une personne a été mortellement touchée dans les heurts, alors que la deuxième victime a succombé à ses blessures peu après son transfert à l'hôpital, a précisé la même source.
L'une des figures de proue de la principale coalition de l'opposition égyptienne, Mohamed El Baradeï, a appelé mercredi 30 janvier à une réunion d'urgence avec le président Mohamed Morsi pour tenter de résoudre la crise que traverse le pays.
"Nous avons besoin immédiatement d'une réunion entre le président, les ministres de la défense et de l'intérieur, le parti au pouvoir, le courant salafiste et le Front du salut (national, FSN) pour prendre des mesures urgentes afin de mettre fin à la violence et entamer un dialogue sérieux", a dit dans un tweet M. El Baradeï, coordinateur du FSN.
PLUS DE CINQUANTE MORTS EN UNE SEMAINE
Le président Morsi avait appelé les représentants de l'opposition comme les partis islamistes le soutenant à un dialogue national lundi. Le Front du salut national l'avait rejeté en le qualifiant de "vide de sens" et "de façade". Pour le Front, qui a appelé à manifester à travers l'Egypte vendredi, le président doit assumer la responsabilité des violences meurtières de ces derniers jours, et former un gouvernement d'union nationale.
Lire notre entretien Florian Kohstall, politologue et représentant de l'université libre de Berlin au Caire : "Le président Morsi n'a pas de stratégie" face aux manifestations en Egypte
Le FSN a indiqué mercredi dans un communiqué que certains de ses dirigeants allaient se réunir dans la journée avec des représentants du principal parti salafiste, Al-Nour, en réponse à une invitation de cette formation islamiste ultraconservatrice à discuter de "la détérioration de la situation". L'Egypte connaît depuis jeudi soir des violences qui ont fait plus de 50 morts, en très grande majorité à Port-Saïd (nord-est). Les affrontements dans cette ville ont commencé samedi après la condamnation à mort de 21 supporteurs de football locaux.
Le Monde.fr avec AFP
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mercredi 30 janvier 2013
Mali : la crainte d'une guerre de maquis
Par Les Echos
L'armée française, qui prend le contrôle de Kidal, la troisième grande ville du Nord du Mali, est ralentie en raison d'une tempête de sable. Tout laisse à penser que les jihadistes ont trouvé refuge dans le massif des Ifoghas, près de la frontière algérienne.
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22h14 : Washington appelle à ne pas lancer de représailles contre les Touaregs -Washington s'est fait l'écho d'appels exhortant la population des zones libérées du nord du Mali à ne pas exercer de représailles contre les Touaregs ou les autres minorités ethniques, accusés d'avoir soutenu les islamistes armés. Nous nous faisons l'écho des appels lancés par les Maliens et les Français exhortant les citoyens maliens à ne pas exercer de représailles contre les Touaregs ou d'autres minorités ethniques », a déclaré la porte-parole du département d'Etat Victoria Nuland. Il faut désormais « non seulement s'assurer que ces villes qui ont été reprises peuvent être tenues, mais aussi que la mission internationale suive l'avancée des forces maliennes et françaises pour stabiliser le nord du Mali, pour poursuivre les rebelles, pour s'assurer qu'ils ne peuvent pas revenir et se regrouper », a-t-elle poursuivi.
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Dioncounda Traoré - AFP
Dioncounda Traoré - AFP
21h43 : « Nous ne savons pas ce que l'adversaire mijote » - Une grande partie de la mission des forces maliennes et françaises visant à reconquérir le Nord-Mali, tombé sous le contrôle de groupes islamistes armés, a été accomplie mais le plus dur reste peut-être à faire, estime le président malien par intérim Dioncounda Traoré dans une interview. « Je pense que si les choses continuent de la manière dont elles ont commencé, je pense que dans un mois au maximum nous arriverons à être présent partout », dit-il dans une interview accordée à RFI qui sera diffusée jeudi. « Nous irons au-delà de Kidal et nous irons chercher nos adversaires partout où ils iront. » « Une bonne partie de la mission est accomplie mais je ne sais pas si le plus dur est fait, parce qu'une chose est de reconquérir les territoires occupés et une autre chose est de réorganiser la vie et de faire en sorte que les gens qui ont vécu ensemble pendant des siècles réapprennent à vivre ensemble », souligne Dioncounda Traoré.
Revenant sur l'absence de combats lors de la « libération » de Gao et de Tombouctou, le chef de l'Etat par intérim a estimé que cela jetait le flou sur la stratégie des islamistes, qui se sont sans doute repliés dans le massif montagneux de l'Adrar des Ifoghas, près de la frontière algérienne. « Ce n'est ni bon signe ni mauvais signe parce que nous ne savons pas exactement pourquoi il n'y a pas eu de combat, qu'est ce que l'adversaire mijote », dit-il. « Probablement ils se sont retirés des grandes villes pour ne pas se trouver coincés et ils ont dû se retirer pas très loin de ces agglomérations, alors qu'est-ce qu'ils vont faire ensuite, on ne le sait pas encore. »
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L'armée malienne montre ses premiers prisonniers de guerre
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20h56 : liberté provisoire pour 29 militaires et policiers arrêtés - Vingt-neuf militaires et policiers maliens, arrêtés en 2012 après des attaques à Bamako qualifiées par les autorités de tentative de contre-coup d'Etat, ont bénéficié d'une mesure de liberté provisoire et ont été relâchés mercredi. Cette libération, ordonnée le 21 janvier par le juge d'instruction chargé du dossier, « concerne 29 militaires et policiers », a affirmé le procureur général près la Cour d'appel de Bamako, Daniel Tessougué, joint par téléphone. « Le juge a estimé que ces gens n'ont pas à être encore détenus et leur a accordé la liberté. C'est la loi qui le lui permet lorsqu'il estime que la libération d'un mis en cause n'entrave pas la suite du dossier », a-t-il ajouté.
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20h35 : Patrimoine : L'unesco veut envoyer une mission - L'Unesco veut envoyer dès que possible une mission au Nord-Mali pour évaluer les dégâts infligés par le conflit au patrimoine classé et mettre en place un programme de restauration, a annoncé mercredi sa directrice générale, Irina Bokova. 'L'Unesco ne ménagera pas sa peine pour aider à la reconstruction des mausolées de Tombouctou et du Tombeau des Askia à Gao', et pour 'aider à sauver et à préserver les anciens manuscrits' de Tombouctou, souligne le texte. Les deux villes recelaient initialement une vingtaine de bâtiments classés au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco, dont des mosquées et des mausolées.
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AFP
AFP
17h23 : L'armée française est bloquée à l'aéroport de Kidal par une tempête de sable -Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé -devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale que l'armée française restait bloquée à l'aéroport de Kidal (Mali) par une tempête de sable. « Nous avons pris dans la nuit (de mardi à mercredi) l'aéroport de Kidal », à 1.500 km au nord-est de Bamako, a confirmé le ministre. Mais l'armée française y restait bloquée « par une tempête de sable », a-t-il ajouté. « Nous sommes dans une situation particulière à Kidal et nous faisons en sorte d'avoir des relations de bonne intelligence avec les Touareg », a assuré M. Le Drian.
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16h07 : La situation au Mali, héritage de la crise libyenne - Le président sud-africain Jacob Zuma a estimé que la situation au Mali était la conséquence directe de la crise libyenne, au cours de laquelle l'intervention des puissances occidentales a, selon lui, sapé les efforts de médiations des Africains. « Il est important d'envisager le Mali comme une conséquence de la façon dont nous avons agi en Libye », a estimé M. Zuma sur Radio France Internationale (RFI). « L'Union africaine avait adopté une feuille de route pour traiter la situation libyenne. (L'ancien leader libyen) Mouammar Kadhafi lui-même était d'accord. Mais les gens importants, ceux qui ont le pouvoir, ont décidé de chasser Kadhafi », a-t-il rappelé. « Seulement une fois qu'il a été chassé, il n'y a plus eu personne aux commandes », et personne pour empêcher les armes de proliférer dans la région, a souligné M. Zuma dont le parti, l'ANC, était proche de Kadhafi.
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AFP
AFP
15h39 : Cameron pour un « partenariat » avec Alger contre la « menace terroriste » -Le Premier ministre britannique David Cameron va discuter lors de sa visite à Alger mercredi et jeudi de la façon d'établir « un partenariat » avec l'Algérie pour lutter contre « la menace terroriste », a annoncé sa porte-parole à Londres. Lors de ses entretiens avec son homologue algérien Abdelmalek Sellal et avec le président algérien Abdelaziz Bouteflika, M. Cameron « évoquera la manière de renforcer les relations bilatérales », a indiqué aux médias la porte-parole du Premier ministre britannique. « Les discussions devraient se concentrer sur le renforcement de la coopération en matière de sécurité et voir comment nous pouvons travailler à un partenariat avec les Algériens afin d'apporter une réponse ferme, patiente et intelligente pour faire face à la menace terroriste », a-t-elle ajouté.
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13h45 : Paris appelle Bamako au dialogue avec les populations du nord et à des élections rapides - La France appelle les autorités maliennes à ouvrir « des discussions » avec les populations du nord du Mali, y compris les « groupes armés non terroristes reconnaissant l'intégrité du Mali », et à organiser des élections rapidement, a déclaré mercredi le Quai d'Orsay. « Les autorités maliennes doivent (...) engager sans plus attendre des discussions avec les représentants légitimes des populations du Nord (élus locaux, société civile) et les groupes armés non terroristes reconnaissant l'intégrité du Mali », a dit dans une déclaration le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, en saluant l'adoption par le Parlement malien mardi d'une « feuille de route » politique pour l'après-guerre. Les élections promises par le président Dioncounda Traoré d'ici le 31 juillet 2013 « doivent se tenir le plus rapidement possible, avec la plus grande participation possible de tous les Maliens », a également affirmé dans sa déclaration le porte-parole.
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13h01 : Plus de 90% des manuscrits de Tombouctou sont sauvés -Une grande part des manuscrits et livres précieux anciens conservés à Tombouctou ont été mis en lieu sûr avant l'arrivée des islamistes dans la ville malienne, a déclaré le responsable de ces collections à l'université du Cap, en Afrique du Sud. « Une grande majorité a été sauvée. Je pense vraiment que plus de 90% », a indiqué M. Jeppie, directeur du projet de conservation des manuscrits de Tombouctou.
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AFP
AFP
12h43 : Nouvelle étape pour la France - Avec la prise de Kidal, « les forces françaises sont en train de parachever la reprise des trois villes clés du nord du Mali en près de trois semaines », estime Pascal Le Pautremat, universitaire et spécialiste de la région. « Nous entrons dans une dernière étape » et « il est nécessaire maintenant d'entrer en pourparlers avec les tribus touareg qui sont disposées à collaborer avec la France et le Mali pour leur reconnaître leurs droits légitimes et, partant, une vraie reconnaissance politique des pays de la région », ajoute-t-il. Désormais, « le véritable enjeu, c'est la lutte contre les groupes islamistes dans le cadre d'une très forte coopération avec tous les pays de la région, Mali, Tchad, Niger et Algérie », insiste cet expert. « Que faire dans l'Adrar des Ifoghas, un immense massif grand comme près d'un tiers de la France aux confins du Mali, du Niger et de l'Algérie où les groupes armées ont disséminé des maquis avec caches d'armes et d'essence ? », s'interroge Pascal Le Pautremat. « Après avoir pris les villes, il va falloir désormais tenir le terrain après avoir délogé de la zone immense des petits groupes armés très mobiles et très motivés et ce sera le rôle des forces africaines », note pour sa part sous couvert d'anonymat un ancien responsable d'un service de renseignement français.
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11h04 : Les islamistes en fuite dans les montagnes - Selon une source de sécurité malienne, les principaux responsables des groupes islamistes, dont Ag-Ghaly et l'Algérien Abou Zeïd, un des émirs d'Aqmi, se sont réfugiés dans le massif des Ifoghas, les montagnes au Nord de Kidal, près de la frontière algérienne. Dans le même temps, des centaines de personnes ont également fui Kidal vers des villages plus au nord, vers l'Algérie, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU, qui affirme que l'accès à la nourriture et aux biens de première nécessité a été sérieusement affecté par le conflit et la fermeture de la frontière.
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AFP
AFP
9h06 : Nuit calme à Tombouctou -La nuit s'est déroulée sans incidents à Tombouctou, au lendemain du pillages de dizaines de boutiques appartenant à la communauté arabe, après la reconquête de cette ville mythique du Nord du Mali par les soldats français et maliens. Aucune explosion ni coup de feu n'a retenti dans la nuit. L'armée malienne poursuit ses opérations de sécurisation, à la recherche de mines e d'armes abandonnées par les islamistes, mais aussi d'éventuels combattants qui seraient restés en ville. « Nous avons mis en place un dispositif pour informer le public que l'armée est là. Nous passons dans les quartiers avec des tam-tam et des mégaphones pour inviter la population à nous informer à tout moment de la présence de tout suspect », a expliqué le colonel malien Keyba Sangalé, commandant de la région militaire de Tombouctou. Les hommes du colonel Sangalé ont dû intervenir mardi pour éviter à un homme, soupçonné d'être un islamiste, d'être lynché par une foule en furie.
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Le QG des islamistes mis à sac à Gao
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8h21 : Des « éléments français mis en place cette nuit à Kidal » - Des « éléments français ont été mis en place cette nuit à Kidal (Mali) », a confirmé mercredi matin le porte-parole de l'état-major des armées, le colonel Thierry Burkhard. Il s'est refusé à toute précision sur cette opération qui intervient 48 heures après la prise de Tombouctou par les forces françaises et maliennes. Des sources concordantes au Mali avaient annoncé dans la nuit de mardi à mercredi la présence de militaires français à l'aéroport de cette troisième grande ville du nord du Mali, aux mains de groupes armés islamistes.
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AFP
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6h32 : « Nous en avons tué beaucoup » - Les forces armées françaises partiront « rapidement » du Mali, a assuré le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius au Parisien dans l'avion qui l'emmenait à la conférence des donateurs qui s'est tenue mardi à Addis Abeba. « Libérer Gao et Tombouctou très rapidement faisait partie du plan », a expliqué le ministre, dont les déclarations sont publiées dans l'édition de mercredi du Parisien/Aujourd'hui en France . « Maintenant, c'est aux pays africains de prendre le relais. Nous avons décidé de mettre les moyens en hommes et en matériel pour réussir cette mission et frapper fort. Mais le dispositif français n'a pas vocation à être maintenu. Nous partirons rapidement. » Interrogé par le Parisien sur une éventuelle stratégie des jihadistes consistant à se cacher pour mieux contre-attaquer par la suite, M. Fabius répond : « nous en avons tué beaucoup », précisant « nous comptons le nombre de pick-up détruits et nous multiplions par le nombre de combattants qui s'y trouvaient probablement pour avoir une estimation à peu près crédible ». « Les terroristes sont désorganisés. Très atteints », affirme encore le chef de la diplomatie française. « Ils savent que nous pouvons écouter leurs moyens de communication, ce qui limite leur capacité de réaction ».
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6h27 : Des centaines de frappes -L'aviation française a procédé à des centaines de frappes de ce genre depuis le début de son intervention au Mali, qui n'ont laissé pratiquement d'autres choix aux rebelles que de fuir vers le désert. Dans le nord, selon les habitants, les frappes aériennes françaises qui ont contraint les rebelles à quitter Douentza ont manqué de peu un commandant islamiste important, Abour Dar Dar, membre du Mujao, parti pour Gao quelques jours plus tôt
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Gao et Tombouctou : des règlements de comptes
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AFP
AFP
6h18 : Des militaires français à l'aéroport de Kidal - Des militaires français ont pris position dans la nuit de mardi à mercredi sur l'aéroport de Kidal, troisième grande ville du Nord du Mali, après Gao et Tombouctou. « Un avion français s'est posé sur la piste de l'aérodrome de Kidal. Ils ont pris position sur l'aérodrome. on voit aussi des hélicoptères », a déclaré un responsable de l'administration locale. L'information a été confirmée par une source de sécurité régionale: « Nous confirmons que des appareils français sont sur la piste d'atterrissage de Kidal, et des hélicoptères de protection dans le ciel ». Un notable touareg de Kidal a témoigné dans le même sens, de même qu'un porte-parole du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA), un groupe islamiste dissident qui a récemment assuré avoir pris le contrôle de Kidal. « Les Français ont effectivement pris position » sur la piste d'atterrissage de la ville. « Notre chef est actuellement en train de parler avec eux », a-t-il dit.
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6h09 : « Avancées substantielles » mais menace toujours présente -Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s'est réjoui mardi soir d' »avancées substantielles » au Mali, mettant toutefois en garde contre « tout triomphalisme », des « actions de harcèlement » des groupes terroristes étant « toujours possibles ». « Les avancées ont été substantielles. L'offensive des groupes terroristes a été stoppée. Plusieurs villes importantes ont été reprises par les forces maliennes, grâce à notre soutien. Nous sommes désormais en chemin pour atteindre le deuxième objectif : aider le Mali à recouvrer son intégrité territoriale », a déclaré M. Ayrault à l'issue d'une réunion sur le sujet avec des responsables du Parlement. « Il faut toutefois se garder de tout triomphalisme, car la menace n'a pas encore totalement été réduite. Des actions de harcèlement sont donc toujours possibles », a-t-il poursuivi.
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La journée de mardi
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20h18 : Jean-Marc Ayrault veut des observateurs internationaux -La France est favorable au « déploiement rapide » d'observateurs internationaux au Mali où ses forces armées sont engagées dans un conflit contre les rebelles islamistes, a déclaré mardi soir Jean-Marc Ayrault. « Pour répondre aux risques d'exactions, nos forces ont reçu pour consigne de se montrer d'une extrême vigilance. Je précise toutefois que le Comité international de la Croix-Rouge n'a confirmé à ce jour aucun des faits qui ont été rapportés sur ce sujet par certaines organisations non gouvernementales », a dit le Premier ministre à l'issue d'une réunion sur le Mali avec les parlementaires. « Le gouvernement français est néanmoins favorable au déploiement rapide d'observateurs internationaux qui veilleront au respect des droits de l'Homme », a-t-il ajouté lors d'une brève allocution.
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19h29 : 1.400 soldats ouest-africains déployés au Mali -Quelque 1.400 soldats ouest-africains sont déployés au Mali, dans le cadre de la force destinée à prendre à terme le relais des troupes françaises, a annoncé un porte-parole à Bamako. « Aujourd'hui, nous avons 1.428 hommes sur le terrain, sans compter le contingent tchadien qui se bat à nos côtés », a déclaré le colonel ivoirien Yao Adjoumani, chargé de communication de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma). « Il y a des militaires béninois, burkinabés, ivoiriens, togolais, ghanéens, nigériens, sierra-léonais et sénégalais », a détaillé l'officier, qui a toutefois refusé de préciser où ces différents contingents étaient stationnés.
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AFP
AFP
19h03 : En Tunisie, heurts avec des jihadistes -Deux agents des forces tunisiennes ont été blessés lors de heurts avec des jihadistes présumés dans la nuit de lundi à mardi à Kasserine (centre-ouest). Un haut responsable policier a indiqué sous couvert de l'anonymat qu'une opération spéciale avait visé à Kasserine trois personnes appartenant à la mouvance salafiste jihadiste. Alors que les forces spéciales appréhendaient l'un des suspects, ses deux complices ont ouvert le feu blessant deux agents dont l'un grièvement à la jambe et à la hanche. Ce dernier a été hospitalisé à Tunis et les trois salafistes présumés ont pu prendre la fuite abandonnant un fusil d'assaut de type Kalachnikov. Des opérations « de ratissage » sont en cours dans la région pour les retrouver, selon la même source. Contacté, le ministère de l'Intérieur a refusé de commenter ces informations. Selon une source au sein de la garde nationale, s'exprimant aussi sous couvert d'anonymat, les trois salafistes présumés seraient liés au groupe que les forces tunisiennes ont pourchassé pendant une dizaine de jours en décembre dans la région de Kasserine, à la frontière algérienne. Fin décembre, les autorités tunisiennes avaient annoncé l'arrestation dans cette zone de seize hommes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et que 18 personnes étaient recherchées.
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18h11 : Des soldats nigériens et maliens entrent à Ansongo - Des troupes nigériennes et maliennes en provenance du Niger sont entrées sous les vivats des habitants mardi à Ansongo (nord du Mali), localité à 80 km au sud de Gao qui était ces derniers mois contrôlée par des islamistes armés. Parti mardi matin de la localité nigérienne de Yassen, à la frontière, un convoi de plus d'une centaine de blindés, pick-up et 4x4 surmontés de mitrailleuses est entré en début d'après-midi à Ansongo, à environ 80 km de là.
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17h06 : Vienne et Varsovie participeron à la mission européenne - L'Autriche devrait participer, après la fin des combats, à la mission de formation et de conseil (EUTM) que s'apprête à envoyer l'Union européenne au Mali, a annoncé le chancelier autrichien, le social-démocrate Werner Faymann, à l'issue du Conseil des ministres. L'Autriche enverra probablement des hommes au sein de la mission européenne, « lorsque les opérations militaires seront terminées », a indiqué Werner Faymann. Le vice-chancelier autrichien, le conservateur Michael Spindelegger avait indiqué dans la presse mardi qu'il souhaitait voir l'Autriche participer à cette mission européenne. Le gouvernement polonais a décidé également l'envoi au Mali de 20 formateurs militaires, dans le cadre d'une mission de l'Union européenne de soutien à l'armée malienne contre les groupes islamistes, a annoncé son service de presse. La mission polonaise, qui nécessite encore le feu vert du président Bronislaw Komorowski, « comptera 20 militaires et durera du 16 février à la fin de 2013 », selon un communiqué.
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AFP
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15h49 : Scènes de pillage de biens à Tombouctou - Des magasins supposés appartenir à « des Arabes » assimilés aux islamistes ont été pillés mardi à Tombouctou par une foule en colère, au moment où des donateurs réunis à Addis Abeba promettaient plus de 455 millions de dollars pour aider le Mali sur les plans militaire et humanitaire. Des centaines de personnes, visiblement très pauvres, ont attaqué des magasins tenus, selon elles, par « des Arabes », « des Algériens », « des Mauritaniens », accusés d'avoir soutenu les islamistes armés liés à Al-Qaïda à Tombouctou. Cette ville mythique du nord du Mali a été reprise lundi sans combat par les armées française et malienne. Dans certaines boutiques, des munitions et des radios militaires ont été découvertes. Mais l'essentiel de la population était occupée à se saisir de tout ce qui traînait, télévisions, antennes satellite, nourriture, meubles, vaisselle... Certains se battaient pour la possession d'objets, d'autres défonçaient les portes métalliques verrouillant les échoppes, dont certaines ont été intégralement vidées en quelques minutes. En milieu de matinée, des soldats maliens sont arrivés, mettant fin au pillage. « On ne va pas laisser les gens piller. Mais il est vrai que des munitions ont été trouvées dans certains magasins », a indiqué un officier malien.
lesechos.fr
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Comment l’Afrique peut créer des emplois
Il faut penser surtout agriculture, selon les experts de l’OIT
Plus de 60% de la population travaillent et vivent du secteur agricole
L’Afrique est la deuxième région du monde en termes de croissance
Plus de 60% de la population économiquement active d’Afrique travaillent et vivent de l’agriculture et plus d’un tiers de la valeur ajoutée totale vient du secteur agricole. Etonnamment, l’Afrique importe près de 50 milliards de dollars de nourriture chaque année, essentiellement pour nourrir une population urbaine en plein essor
L’AFRIQUE veut être considérée comme un acteur incontournable de la scène économique mondiale et non plus comme le continent pauvre, éternellement dépendant de l’aide extérieure. C’était là un des messages des dirigeants africains qui étaient présents au 43e Forum économique mondial Davos tenu du 23 au 27 janvier en présence d’une forte délégation marocaine. L’on rappelle que lors de sa dernière visite en Afrique, Christine Lagarde, la DG du FMI, a annoncé que l’Afrique est désormais la deuxième région du monde en termes de croissance. Le FMI table sur une croissance d’environ 5,25% en 2013 pour le continent. Pour Lagarde, l’Afrique a quatre principaux défis à relever: accélérer la transformation structurelle, promouvoir une croissance plus solidaire et créer plus d’emplois, assurer une meilleure gestion des ressources naturelles et renforcer les secteurs financiers.
«Et en Afrique, il n’y aura pas de croissance durable et diversifiée sans croissance soutenue de l’agriculture, qui renforce l’emploi et les revenus d’une large majorité de la population active», de l’avis de Philippe Egger, directeur du Bureau de Programmation et de gestion de l’OIT. «Concrétiser cet agenda est une tâche immense pour les dix à vingt prochaines années», dit-il.
L’agriculture devrait être la priorité numéro un de l’Afrique surtout quand il s’agit de l’emploi. Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette donne. Plus de 60% de la population économiquement active d’Afrique travaillent et vivent de l’agriculture, plus d’un tiers de la valeur ajoutée totale vient du secteur agricole et étonnamment, l’Afrique importe près de 50 milliards de dollars de nourriture chaque année, essentiellement pour nourrir une population urbaine en plein essor. «C’est l’équivalent de ce que l’Afrique reçoit en aide publique au développement et plus de cinq fois plus que ce que la Banque africaine de développement investit pour sa future croissance économique», commente l’expert de l’OIT. Pour lui: «La réalité est que l’agriculture africaine a été négligée tant par les gouvernements que par les bailleurs internationaux et les conseillers politiques». Le coût de cette négligence est élevé: la production alimentaire par tête a à peine progressé au cours des 50 dernières années, à un rythme de 0,06% par an. Avec une population qui s’accroît à un rythme annuel de 2,6%, les importations de nourriture ont augmenté à un taux de 3,4% par an depuis 1980, les céréales en représentant la plus grande part.
L’Afrique reçoit près de la moitié du total de l’aide alimentaire céréalière dans le monde. Elle doit se focaliser sur l’augmentation de la production alimentaire à l’hectare parmi la grande majorité des petits propriétaires. Une stratégie de «priorité à l’agriculture» consisterait à augmenter le taux de change des devises utilisées pour importer des denrées alimentaires qui pourraient être produites en Afrique. Cela la protégerait des aléas de la volatilité des prix des denrées alimentaires et permettrait de relever le niveau des revenus dans les régions rurales, de réduire la pauvreté et d’accroître la demande pour stimuler la croissance.
«Et en Afrique, il n’y aura pas de croissance durable et diversifiée sans croissance soutenue de l’agriculture, qui renforce l’emploi et les revenus d’une large majorité de la population active», de l’avis de Philippe Egger, directeur du Bureau de Programmation et de gestion de l’OIT. «Concrétiser cet agenda est une tâche immense pour les dix à vingt prochaines années», dit-il.
L’agriculture devrait être la priorité numéro un de l’Afrique surtout quand il s’agit de l’emploi. Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette donne. Plus de 60% de la population économiquement active d’Afrique travaillent et vivent de l’agriculture, plus d’un tiers de la valeur ajoutée totale vient du secteur agricole et étonnamment, l’Afrique importe près de 50 milliards de dollars de nourriture chaque année, essentiellement pour nourrir une population urbaine en plein essor. «C’est l’équivalent de ce que l’Afrique reçoit en aide publique au développement et plus de cinq fois plus que ce que la Banque africaine de développement investit pour sa future croissance économique», commente l’expert de l’OIT. Pour lui: «La réalité est que l’agriculture africaine a été négligée tant par les gouvernements que par les bailleurs internationaux et les conseillers politiques». Le coût de cette négligence est élevé: la production alimentaire par tête a à peine progressé au cours des 50 dernières années, à un rythme de 0,06% par an. Avec une population qui s’accroît à un rythme annuel de 2,6%, les importations de nourriture ont augmenté à un taux de 3,4% par an depuis 1980, les céréales en représentant la plus grande part.
L’Afrique reçoit près de la moitié du total de l’aide alimentaire céréalière dans le monde. Elle doit se focaliser sur l’augmentation de la production alimentaire à l’hectare parmi la grande majorité des petits propriétaires. Une stratégie de «priorité à l’agriculture» consisterait à augmenter le taux de change des devises utilisées pour importer des denrées alimentaires qui pourraient être produites en Afrique. Cela la protégerait des aléas de la volatilité des prix des denrées alimentaires et permettrait de relever le niveau des revenus dans les régions rurales, de réduire la pauvreté et d’accroître la demande pour stimuler la croissance.
Fonds d’investissementUn fonds d’investissement pour l’agriculture sera créé en Afrique. Ceci à l’initiative notamment de l’Agence française de développement (Afd), la Banque africaine de développement (Bad), le Fonds international pour le développement de l’agriculture (Fida) et la Fondation de Kofi Annan «Alliance pour une révolution verte en Afrique » (Agra).
Ce fonds est doté dans un premier temps de 200 millions d’euros. Il aura comme objectif notamment de lever 500 millions d’euros pour appuyer les entreprises privées et les coopératives déployant des stratégies d’accroissement et de diversification des productions agricoles en Afrique.
Fatim-Zahra TOHRY
leconomiste.com
Le quotidien des capitales : l'Afrique en photo vue à travers quatre rédactions
Joan Bardeletti est l'un des 4 photographes engagés dans le projet "Le quotidien des Capitales" : 4 photographes français embarqués dans 4 rédactions de journaux de 4 capitales africaines. Entretien.
30.01.2013Propos recueillis par Pascal HérardPouvez-vous nous résumer le projet "Le quotidien des Capitales" ?
Joan Bardeletti : Le projet "Le quotidien des Capitales", c'est une immersion dans le journalisme africain. L'idée est de se frotter vraiment au terrain, à ce qui remplit l'actualité des journaux africains. La majorité du temps, nous les photographes, nous traitons des sujets larges, des grandes thématiques. L'idée c'est de revenir à ce qui anime la vie de tous les jours des grandes villes africaines.
Pour cela, vous allez dans les rédactions de journaux ?
J.B : Oui, parce qu'on ne veut pas qu'il y ait de biais issu de notre vision occidentale : la seule façon de faire ça, c'est d'être en conférence de rédaction le matin avec les journalistes locaux, de voir ce qui est traité et de partir avec eux sur le terrain. On prend les voitures, les bus et on va photographier ce qui remplit le journal du lendemain matin.
Joan Bardeletti : Le projet "Le quotidien des Capitales", c'est une immersion dans le journalisme africain. L'idée est de se frotter vraiment au terrain, à ce qui remplit l'actualité des journaux africains. La majorité du temps, nous les photographes, nous traitons des sujets larges, des grandes thématiques. L'idée c'est de revenir à ce qui anime la vie de tous les jours des grandes villes africaines.
Pour cela, vous allez dans les rédactions de journaux ?
J.B : Oui, parce qu'on ne veut pas qu'il y ait de biais issu de notre vision occidentale : la seule façon de faire ça, c'est d'être en conférence de rédaction le matin avec les journalistes locaux, de voir ce qui est traité et de partir avec eux sur le terrain. On prend les voitures, les bus et on va photographier ce qui remplit le journal du lendemain matin.
Joan Bardeletti
Vous vous mettez un peu à la place des journalistes africains ?
J.B : A la place, non, puisqu'on ne les remplace pas : on se met gracieusement à leur disposition. Nous travaillons depuis longtemps en Afrique (les quatre photographes, voir encadré, NDLR). Nous avons contacté chacun une rédaction d'un journal dans un pays africain pour leur dire : "voilà, on vous propose de travailler avec vous gracieusement pendant deux semaines, on va faire des images avec vos journalistes, vous pouvez les mettre à disposition de vos lecteurs, les publier, et nous ce qu'on veut, à côté de ça, c'est faire des images d'auteur pour mieux comprendre ce qu'est la réalité, et témoigner".
Justement, avec cette approche originale, quel a été l'accueil des rédactions ? Il a été immédiatement positif ou bien il y a eu des réticences ?
J.B : Ils ont été un peu surpris au début, en nous demandant pourquoi travailler gratuitement, comment ? Mais très sincèrement, dès qu'on leur a expliqué le projet, ça a été tout de suite accepté. On leur a montré qu'on avait un gros historique de photographies sur l'Afrique, qu'on ne tombait pas comme ça de nulle part, qu'on avait envie de comprendre, de voir ce qu'ils font toute la journée, et que la seule façon de le faire c'est d'être avec eux, d'attendre l'événement, de le photographier, d'avoir des problèmes d'accès, de transport…
J.B : A la place, non, puisqu'on ne les remplace pas : on se met gracieusement à leur disposition. Nous travaillons depuis longtemps en Afrique (les quatre photographes, voir encadré, NDLR). Nous avons contacté chacun une rédaction d'un journal dans un pays africain pour leur dire : "voilà, on vous propose de travailler avec vous gracieusement pendant deux semaines, on va faire des images avec vos journalistes, vous pouvez les mettre à disposition de vos lecteurs, les publier, et nous ce qu'on veut, à côté de ça, c'est faire des images d'auteur pour mieux comprendre ce qu'est la réalité, et témoigner".
Justement, avec cette approche originale, quel a été l'accueil des rédactions ? Il a été immédiatement positif ou bien il y a eu des réticences ?
J.B : Ils ont été un peu surpris au début, en nous demandant pourquoi travailler gratuitement, comment ? Mais très sincèrement, dès qu'on leur a expliqué le projet, ça a été tout de suite accepté. On leur a montré qu'on avait un gros historique de photographies sur l'Afrique, qu'on ne tombait pas comme ça de nulle part, qu'on avait envie de comprendre, de voir ce qu'ils font toute la journée, et que la seule façon de le faire c'est d'être avec eux, d'attendre l'événement, de le photographier, d'avoir des problèmes d'accès, de transport…
Et ça ne pose pas de problèmes ? Il peut y avoir quand même des craintes sur votre approche, avec des journaux très "officiels" ou proches du pouvoir en place, comme le quotidien ivoirien "Fraternité Matin", non?
J.B : On sait qu'il y a des journaux plus ou moins indépendants, certains plus dans une ligne gouvernementale, mais ce qui nous a attirés en Côte d'Ivoire par exemple, c'est que le journal "Fraternité Matin" a pour rédacteur en chef Venance Konan, un journaliste et écrivain très réputé, très renommé, et on avait envie de travailler avec lui. Le projet n'est pas de faire un journalisme de contestation, mais de parler de la réalité du métier de journaliste en Afrique. Nous avons eu d'autres expériences équivalentes par le passé, et on s'est aperçu que même dans des journaux réputés être dans la ligne gouvernementale il y avait une grande liberté d'écriture. Il peut y avoir un effet un peu biaisé par moments, dans le choix des sujets, au moment de la conférence de rédaction, mais les journalistes en tant que tels, quand ils traitent les sujets ils les traitent bien.
Vous-même serez au sein de la rédaction de l'Express à Madagascar à partir du 18 mars : avez-vous déjà réfléchi aux types de sujets que vous aimeriez suivre ?
J.B : Une des raisons d'aller à Madagascar mais aussi des choisir des pays africains francophones, c'est que l'on fonctionne sans budget : dans un pays non francophone, la traduction aurait été trop lourde et donc chère. Il était aussi important que les gens puissent se plonger dans les articles, et qu'il n'y ait pas le barrage d'une langue étrangère. L'idée était d'aller dans différentes zones africaines (d'Ouest en Est, NDLR). Le choix de Madagascar c'est aussi parce qu'il y a l'approche des élections et qu'on a un contexte politique qui est un peu particulier, un peu tendu. Donc ma démarche est de voir comment va se dérouler le mélange de sujets politiques et de sujets plus terre-à-terre. Comment la balance entre ces différents sujets peut se faire, et comment je vais arriver à trouver la bonne approche photographique pour avoir une série qui soit homogène sur tous ces sujets là, et qui apporte une sorte de contrechamps par rapport à la photo plus classique qui va être publiée sur le journal.
J.B : On sait qu'il y a des journaux plus ou moins indépendants, certains plus dans une ligne gouvernementale, mais ce qui nous a attirés en Côte d'Ivoire par exemple, c'est que le journal "Fraternité Matin" a pour rédacteur en chef Venance Konan, un journaliste et écrivain très réputé, très renommé, et on avait envie de travailler avec lui. Le projet n'est pas de faire un journalisme de contestation, mais de parler de la réalité du métier de journaliste en Afrique. Nous avons eu d'autres expériences équivalentes par le passé, et on s'est aperçu que même dans des journaux réputés être dans la ligne gouvernementale il y avait une grande liberté d'écriture. Il peut y avoir un effet un peu biaisé par moments, dans le choix des sujets, au moment de la conférence de rédaction, mais les journalistes en tant que tels, quand ils traitent les sujets ils les traitent bien.
Vous-même serez au sein de la rédaction de l'Express à Madagascar à partir du 18 mars : avez-vous déjà réfléchi aux types de sujets que vous aimeriez suivre ?
J.B : Une des raisons d'aller à Madagascar mais aussi des choisir des pays africains francophones, c'est que l'on fonctionne sans budget : dans un pays non francophone, la traduction aurait été trop lourde et donc chère. Il était aussi important que les gens puissent se plonger dans les articles, et qu'il n'y ait pas le barrage d'une langue étrangère. L'idée était d'aller dans différentes zones africaines (d'Ouest en Est, NDLR). Le choix de Madagascar c'est aussi parce qu'il y a l'approche des élections et qu'on a un contexte politique qui est un peu particulier, un peu tendu. Donc ma démarche est de voir comment va se dérouler le mélange de sujets politiques et de sujets plus terre-à-terre. Comment la balance entre ces différents sujets peut se faire, et comment je vais arriver à trouver la bonne approche photographique pour avoir une série qui soit homogène sur tous ces sujets là, et qui apporte une sorte de contrechamps par rapport à la photo plus classique qui va être publiée sur le journal.
Illustration du 30 janvier (Les dépêches de Brazaville - Philippe Guionie / Le Quotidien des Capitales)
Comment votre projet va-t-il se décliner ?
J.B : Il y a les petits articles accompagnés de photos qui sont présentés dans le blog "Le quotidien des Capitales" (voir encadré, NDLR), ce sont des réflexions du photographe sur la journée passée, avec une reproduction de l'article publié dans le journal. On a le vrai article et un texte qui permet de comprendre comment nous, nous avons perçu de notre côté le sujet, avec tous les à-côtés. C'est pour cela que l'on a aussi une partie "coulisses" sur le blog. Mais nous voulons aller plus loin…
Justement, quels sont, au final, les objectifs du projet "Le quotidien des Capitales", au delà du blog ? Offrir une autre vision de l'Afrique, différente de celle d'un continent qui ne connaîtrait que des drames ? avec un support papier ?
J.B : Notre objectif c'est de faire connaître cette réalité du journalisme africain et de créer des liens. Ca commence par ce blog, en postant, en agrégeant le plus de personnes intéressés. C'est un peu comme si les gens ouvraient trois fois par semaines un journal africain. Donc, le projet sera essentiellement "web" jusqu'à fin mars, puis dans un deuxième temps, nous voulons créer un objet éditorial de type journal, magazine, qui serait à la fois distribué en France et dans les différents pays où on est allés. L'idée, c'est que cet objet soit acheté n'importe où en France. On n'a pas la prétention de faire changer de regard les personnes en France sur les sociétés africaines, mais au moins faire évoluer la vision qu'ils en ont. Et surtout arriver à dépasser la sphère des gens qui connaissent l'Afrique et sont déjà intéressés par le sujet. C'est pour cela qu'on cherche à faire un partenariat avec un grand journal français, comme le Parisien, le Monde ou Libération, et proposer que cette édition du journal panafricain puisse être distribué en même temps : pour que "monsieur et madame tout le monde" puissent lire pendant 3 mois cette actualité africaine, mais de façon attrayante.
J.B : Il y a les petits articles accompagnés de photos qui sont présentés dans le blog "Le quotidien des Capitales" (voir encadré, NDLR), ce sont des réflexions du photographe sur la journée passée, avec une reproduction de l'article publié dans le journal. On a le vrai article et un texte qui permet de comprendre comment nous, nous avons perçu de notre côté le sujet, avec tous les à-côtés. C'est pour cela que l'on a aussi une partie "coulisses" sur le blog. Mais nous voulons aller plus loin…
Justement, quels sont, au final, les objectifs du projet "Le quotidien des Capitales", au delà du blog ? Offrir une autre vision de l'Afrique, différente de celle d'un continent qui ne connaîtrait que des drames ? avec un support papier ?
J.B : Notre objectif c'est de faire connaître cette réalité du journalisme africain et de créer des liens. Ca commence par ce blog, en postant, en agrégeant le plus de personnes intéressés. C'est un peu comme si les gens ouvraient trois fois par semaines un journal africain. Donc, le projet sera essentiellement "web" jusqu'à fin mars, puis dans un deuxième temps, nous voulons créer un objet éditorial de type journal, magazine, qui serait à la fois distribué en France et dans les différents pays où on est allés. L'idée, c'est que cet objet soit acheté n'importe où en France. On n'a pas la prétention de faire changer de regard les personnes en France sur les sociétés africaines, mais au moins faire évoluer la vision qu'ils en ont. Et surtout arriver à dépasser la sphère des gens qui connaissent l'Afrique et sont déjà intéressés par le sujet. C'est pour cela qu'on cherche à faire un partenariat avec un grand journal français, comme le Parisien, le Monde ou Libération, et proposer que cette édition du journal panafricain puisse être distribué en même temps : pour que "monsieur et madame tout le monde" puissent lire pendant 3 mois cette actualité africaine, mais de façon attrayante.
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Coupe d'Afrique des Nations: Revivez Togo-Tunisie en live comme-à-la-maison (1-1 score final)
FOOTBALL - Un véritable huitième de finale...
TOGO-TUNISIE: 1-1
C’est la dernière chance du Maghreb. Avec le Maroc et l’Algérie déjà éliminés de la compétition, la Tunisie est le dernier représentant de l’Afrique du Nord à pouvoir arracher son billet pour les quarts de finale. Autant dire que la rencontre contre le Togo, à égalité de points, va valoir très cher. Reste maintenant à voir qui d’Emmanuel Adebayor ou de Saber Khlifa permettra à son équipe d’accompagner la Côte d’Ivoire dans le grand huit de la CAN.
C'est terminé !!! Le Togo passe en quarts de finale, pas un mince exploit vu l'arbitrage honteux de M.Bennett qui a tout fait pour qualifier la Tunisie. Encore plus visible qu'un Qatari qui tente d'acheter un mondial. Mais les Tunisiens n'ont pas été fichu de marquer le penalty de la gagne. Tant pis pour eux.
92e: Le sauvetage miraculeux d'Agassa après ce caffouillage immonde dans la surface...il est temps que ce match se termine pour nos amis togolais
84e: Adebayor passe son temps à gueuler sur ses coéquipiers qui ne lui font pas la passe. Pire que du Djibril Cissé au meilleur de sa forme.
82e: M.Bennett, digne disciple de Byron Moreno. Remember.
78e: Le poteau ! Rien à dire, ce match est le plus excitant à liver depuis un bail. Le Togo est donc toujorus qualifié, pour l'instant. Mais avec M.Bennett au sifflet, on peut encore se poiler d'ici la fin.
75e: Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!! Le penalty cadeau offert à la Tunisie derrière alors qu'il n'y a rien du tout ! Cet arbitre est mythique ! Les Togolais sont fous furieux...
71e: Et l'arbitre qui refuse -encore- un penalty énoooooooooooorme sur Adebayor dans la foulée après un superbe fauchage du gardien. Ce match devient un sketch.
70e: La barre qui repousse cette tête d'Adebayor !!!!! le scénario pour une qualification tunisienne à la dernière minute est en place !
66e: Agassa bien présent sur ce coup-franc tout mou de je sais pas qui. La meilleure occasion tunisienne en 2e mi-temps, cela dit.
62e: Si la Tunisie finit par gagner ce match et se qualifier, Ayité ne va pas rentrer au pays vivant. Le Togolais est d'une maladresse
57e: et hop un autre penalty sucré par l'arbitre, cette fois pour le Togo et Adebayor. En même temps, vu ta coupe de cheveux, Emmanuel, tu ne mérites rien ce soir.
55e: Ca joue pas si mal pour du beach soccer
50e: Toni Chapron a le niveau pour arbitrer la CAN. Quelle honte de ne pas siffler ce penalty pour la Tunisie...
48e: En plus j'ai pas le son, ça va être folklo. D'après mes informations, le Tunisie domine vaguement l'entame de deuxième période. A moins que ce soit le Togo.
46e: Bon c'est reparti. un changement à signaler, celui du liveur. Je vous préviens j'ai pas regardé une minute cette CAN depuis que ça a commencé, donc je vais commenté ça au jugé.
18h46: ET C'EST LA MI-TEMPS! Le Togo part en quart de finale pour l'instant.
45e+1: Agassa, le portier togolais, est le gardien de Reims. Je comprends mieux pourquoi ça va mal là-bas.
43e: L'avant-centre de la Tunisie, Khlifa joue à Evian. Rien que pour ça, ils ne méritent pas de passer.
40e: Vu le sable qu'il y a sur la pelouse, vaut mieux éviter les frappes au sol.
38e: Belle animation de la fanfare dans les tribunes. 10/10 sur l'intention, 1/10 pour la qualité musicale.
36e: Romao is on fire. Belle frappe du Togolais mais qui passe au-dessus.
33e: Tout est relancé, comme dirait l'autre. Mais pour l'instant, c'est toujours le Togo qui a le droit de rester un peu plus à l'hôtel.
30e: ET LE BUUUUUUUUUUUUUUUT DE MOUELHI QUI TRANSFORME LE PENALTY! 1-1.
29e: PENALTY POUR LA TUNISIE! C'est sévère pour le Togo; un défenseur a légèrement accroché un Tunisien sur un corner et l'arbitre siffle faute.
26e: "Hervé Renard est malheureusement parti." Rassurez vous Canal +, il n'est pas mort.
23e: Une fois, j'ai joué sur un terrain en schiste à côte de Lille encore plus moche que cette pelouse. Mais c'est un bel exploit.
21e: OULAAAAAAAAAAAA! Adebayor manque de doubler la mise sur un beau centre de Gakpé. La volée passe de peu à côté.
20e: A Lorient, Romao joue parfois en défense centrale. Au Togo, il est presque milieu offensif. Cohérence.
17e: Bon la Tunisie, va falloir se réveiller là. Vous plombez le bilan du Maghreb. Ah non, le Maroc et l'Algérie n'ont pas fait mieux. PARDON.
15e: Ben voilà. Bravo Didier Six, le sélectionneur togolais, qui a prêté des Patrick à mon chef lors d'un tournoi de foot. Un homme bien.
13e: ET LE BUUUUUUUUUUUUT DU TOGO! Gakpé vient ajuster du droit le gardien tunisien. LE TOGO PREND UNE OPTION.
10e: Adebayor, cette pipe, veut la jouer en finesse mais son plat du pied passe à côté.
7e: Pendant ce temps-là, l'Algérie rate un penalty contre la Côte d'Ivoire. Aucun but marqué pour les Fennecs dans cette CAN pour le moment.
5e: On ne va pas se voiler la face, ces deux équipes n'ont rien proposé depuis le début de la compétition.
3e: Plein de sable sur le terrain. Ambiance Paris-plage.
1ere: ET C'EST PARTI!
17h58: En cas de match nul, c'est le Togo qui accompagne la Côte d'Ivoire. Mais bon, ça serait la petite porte, vous valez mieux que ça.
17h56: On gardera un oeil sur Algérie-Côte d'Ivoire mais tout est déjà joué. L'Algérie est out, la Côte d'Ivoire est sûre d'aller en quart de finale.
17h52: Bonjour à tous et bienvenue pour le live de ce splendide Togo-Tunisie.
>> Parce qu’il faut bien savoir qui vole le plus loin entre un épervier et un aigle, venez suivre ce Togo-Tunisie en live comme-à-la-maison à partir de 17h50.
R. B.
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