Le président du Burundi Pierre Nkurunziza a une nouvelle fois prêté serment jeudi. Très contesté, ce 3e mandat pourrait voir le pays replonger dans la violence.
Le président burundais réélu Pierre Nkurunziza
a prêté serment jeudi à Bujumbura, capitale de la République du
Burundi, pour un troisième mandat controversé dont la conquête a plongé
son pays dans une crise politique émaillée de violences meurtrières.
Conformément à la Constitution, le président a prêté serment auprès de la Cour constitutionnelle, devant les deux Chambres du Parlement réunies. Mais ses adversaires l'accusent d'avoir profondément divisé son pays en briguant ce 3e mandat qu'ils jugent anticonstitutionnel.
Élu en 2005 par le Parlement puis en 2010 et enfin le 21 juillet dernier au suffrage universel direct, le président avait annoncé la cérémonie au dernier moment par souci de sécurité. La prestation de serment a par ailleurs été boudée par la communauté internationale. Les partenaires internationaux du Burundi ont également menacé de couper les vivres au pays dont 52 % du budget provient de l'aide extérieure.
Dans son propre pays, Pierre Nkurunziza se retrouve aussi très isolé : plusieurs hauts dignitaires de son régime ont fait défection et l'homme fort de l'appareil sécuritaire, le général Adolphe Nshimirimana a été assassiné le 2 août. Les observateurs craignent donc un retour des violences à grande échelle, dans un pays à l'histoire post-coloniale jalonnée de massacres entre Hutu (85 % de la population) et Tutsi (15 %).
ouest-france.fr
Conformément à la Constitution, le président a prêté serment auprès de la Cour constitutionnelle, devant les deux Chambres du Parlement réunies. Mais ses adversaires l'accusent d'avoir profondément divisé son pays en briguant ce 3e mandat qu'ils jugent anticonstitutionnel.
Une élection décriée au-delà des frontières
Opposition, société civile, Église catholique et une partie du CNDD-FDD (conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie) affirment en effet que ce 3e mandat viole la Constitution et l'Accord d'Arusha, qui limitent à deux les mandats du chef de l'État. Et ils ne sont pas les seuls à s'opposer au président fraîchement réélu. Washington, très impliqué diplomatiquement dans la crise politique au Burundi, a dénoncé jeudi cette prestation de serment qui « démontre que le parti au pouvoir entend ignorer les voix de son peuple et poursuivre son propre programme politique », comme l'a déclaré le porte-parole du département d'État, John Kirby.Pour un « gouvernement d'unité nationale »
Pierre Nkurunziza s'est pourtant voulu rassurant : « La victoire que nous avons obtenue est une victoire de tous les Burundais, ceux qui nous ont élu ou ceux qui n'ont pas voté pour nous ». ll a notamment promis de « mettre en place très rapidement un gouvernement (...) d'union nationale »,précisant qu'il entamait « dernier mandat ».Élu en 2005 par le Parlement puis en 2010 et enfin le 21 juillet dernier au suffrage universel direct, le président avait annoncé la cérémonie au dernier moment par souci de sécurité. La prestation de serment a par ailleurs été boudée par la communauté internationale. Les partenaires internationaux du Burundi ont également menacé de couper les vivres au pays dont 52 % du budget provient de l'aide extérieure.
Dans son propre pays, Pierre Nkurunziza se retrouve aussi très isolé : plusieurs hauts dignitaires de son régime ont fait défection et l'homme fort de l'appareil sécuritaire, le général Adolphe Nshimirimana a été assassiné le 2 août. Les observateurs craignent donc un retour des violences à grande échelle, dans un pays à l'histoire post-coloniale jalonnée de massacres entre Hutu (85 % de la population) et Tutsi (15 %).
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