Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a indiqué samedi que sur 200.000 personnes proches de l’ex-président Laurent Gbagbo, qui se sont exilés lors de la crise postélectorale de 2010-2011, "à peu près 50.000" sont encore hors du pays, en marge d’un meeting à Adzopé (90 Km au Nord-est d’Abidjan).
"Je
demande à tous nos concitoyens de rentrer (…) C’est cet appel que je
continue de lancer, nous étions à plus de 200.000 exilés, maintenant
nous sommes à peu près à 50.000 dont une bonne partie au Liberia, et une
dizaine au Ghana, au Togo et au Bénin", a précisé M. Ouattara, devant
des cadres et chefs traditionnels d’Adzopé, une zone favorable à M.
Gbagbo.
M.
Ouattara a "félicité ceux qui sont déjà rentrés", estimant qu’"en
réalité, ce qu’il faut, c’est rentrer pour pouvoir travailler ensemble"
afin de "tourner la page de la crise postélectorale qui a divisé les
Ivoiriens et qui a créé toute une série d’incompréhensions".
"Je
lance un appel à nos frères et sœurs qui sont à l’extérieur (…) j’ai
demandé que les uns et les autres rentrent en Côte d’Ivoire parce que
nous avons un travail important autour des Ivoiriens, de tous nos
concitoyens", a-t-il insisté.
"Mon
rôle et mon devoir en tant que chef de l’Etat, c’est de rassembler tous
les fils et toutes les filles de ce beau pays", a poursuivi M.
Ouattara, tout en assurant que des dispositions étaient prises pour leur
accueil en Côte d’Ivoire.
Plusieurs
cadres du Front populaire ivoirien (Fpi, opposition), parti de M.
Gbagbo, et des proches de l’ex-président, sont rentrés d’exil et
participent à la vie politique du pays, hormis quelques-uns, qui sont
incacérés pour "atteinte à la sûreté de l’Etat".
Il
a par ailleurs lancé un appel au "dialogue inclusif" à l’endroit des
partis politiques, notamment ceux de l’opposition, se félicitant que la
plupart soient "rentrés dans le jeu démocratique" en vue du
développement du pays.
Selon
lui, faire la politique "c’est n’est pas être des ennemis". Bien que
"chacun doit avoir sa position, sa vision", il devra l’"exprimer avec
modération".
Pour
les élections présidentielles d’octobre 2015, "ce que je peux
garantir", c’est qu’elles "seront totalement apaisées, équitables et
transparentes" contrairement à celles de 2010 qui n’étaient " pas
transparentes" et "apaisées", a-t-il dit.
Le
ministre ivoirien des Infrastructures économiques, Patrick Achi, un
cadre de la région, a indiqué samedi aux journalistes que des démarches
étaient en cours afin que certaines "frères" rentrent d’exil. pressafrik.com
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