(BBC Afrique 12/09/2012)
Le procureur militaire a annoncé l'ouverture d'une enquête
sur la mort du général Robert Guéï.
Elle a été ouverte à la demande de la
famille de l'ancien président Guéï pour éviter la prescription décennale qui
interviendra la semaine prochaine.
En décembre 1999, le général Guéï
avait pris la tête de la junte militaire qui avait renversé le président Henri
Konan Bédié.
Il s'était ensuite présenté aux élections présidentielles de
2000, après des violences, c'est finalement Laurent Gbagbo qui avait été élu
président de la République.
Le 19 septembre 2002, jour de la tentative de
coup d'Etat contre le président Gbagbo, considéré comme le début de la rébellion
armée contre celui-ci, les autorités avaient annoncé que Robert Guéï avait
préparé un putsch et qu’il avait été abattu alors qu'il se rendait à la
télévision nationale pour prononcer un discours.
Sa femme, son aide de
camp et plusieurs membres de son entourage avaient été assassinés en même temps
que lui.
Le parti du général Guéï, l'UDPCI a toujours tenu le pouvoir de
Gbagbo pour responsable de la mort de leur chef. A l'époque, la justice civile
avait ouvert une enquête mais aucune suite n'avait été donnée à
l'affaire.
Il y a quelques mois, le ministre de l'intérieur affirmait que
l'ancien aide de camp de Simone Gbagbo, l'épouse du président Gbagbo, était
impliqué dans la mort de Robert Guéï. Anselme Seka dit Seka Seka qui était en
exil a été arrêté par les autorités judiciaires ivoiriennes lors d'une escale à
Abidjan, il est actuellement en détention.
Avec l’ouverture de cette
enquête par la justice militaire, de nouveaux éléments pourraient émerger plus
de dix ans après et effacer les nombreuses zones d’ombres qui ont toujours
entouré cette affaire.
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