mercredi 4 février 2015
Can 2015 : « Il y aura du courant à Kinshasa » pour le match RDC-Côte d’Ivoire
La Société nationale d’électricité (Snel) dit avoir pris toutes les dispositions pour éviter les coupures de courant à Kinshasa. Le directeur de distribution de la capitale, Rombaut Fumani, a notamment évoqué la réduction de l’alimentation des industriels pour permette à tout le monde de suivre la rencontre de demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations 2015 qui oppose la RDC à la Côte d’Ivoire mercredi 4 février à Bata. « Il y aura du courant dans la ville. Il n’y a pas de raison qu’il n’y ait pas de courant », a affirmé Rombaut Fumani. Il a appelé tous les abonnés à signaler toute coupure dans leurs quartiers. « Le plus important pour nous c’est de déployer des équipes partout dans la ville. S’il y a un problème qui arrive, adressez-vous aux centres de la Snel les plus proches », a déclaré Rombaut Fumani. Le seul cas relevé jusqu’ici est la panne de câble qui alimente Kimbondo et Matadi Mayo, a-t-il indiqué. « Les équipes sont déjà à pied d’œuvre et nous pensons que d’ici deux à trois heures cette panne va être levée et cette partie de la ville va être alimentée pour permettre aux concitoyens de suivre le match de la Can, surtout que ce sont les Léopards qui jouent », a assuré Rombaut Fumani. « Mais là où le délestage est prévu, il sera appliqué comme d’habitude. Je préfère vous dire la vérité », a ajouté le directeur de distribution de Kinshasa. radiookapi.net
Togo : la présidentielle aura lieu au plus tard le 5 mars, selon la Cour constitutionnelle
La Cour constitutionnelle togolaise vient de fixer la tenue de la prochaine présidentielle au plus tard le 5 mars, prenant de court la plupart des acteurs politiques du pays. C’est par un communiqué publié le 2 février que la Cour constitutionnelle a proposé "selon la loi" que l’élection présidentielle se tienne entre le 17 février et le 5 mars prochains. Le mandat de Faure Gnassingbé ayant débuté le 4 mai 2010, date de prestation de serment, il doit prendre fin le 3 mai 2015. Selon la Constitution, l’élection présidentielle doit être ouverte 75 jours au plus tôt et 60 jours au plus tard avant la fin du mandat en cours. Ainsi, le scrutin devrait se tenir entre le 17 février et le 5 mars, délai de rigeur. Un délai raisonnablement tenable ? La loi demande aux candidats de se faire enregistrer 45 jours avant le scrutin. Or ce délai est déjà dépassé, et le parti au pouvoir n’a toujours (officiellement) pas désigné son candidat. À quatre semaines du délai imposé par la Constitution, la liste électorale n'est toujours pas arrêtée. Les opérations de révision sont en cours et la Commission électorale peine à rendre public un organigramme précis de ses activités. La réception des candidatures n'est d'ailleurs pas ouverte et on voit mal comment la Cour constitutionnelle pourrait recevoir et valider les candidatures avant l'ouverture de la campagne, qui devrait avoir lieu si on se refaire à son communiqué, au plus tard le 19 février. Une opposition désarçonnée "Nous sommes surpris", a déclaré Kafui Adjamagbo-Johnson, ancienne candidate à l'élection présidentielle de 2010. Et pour cause, la majorité de la classe politique s’attendait à ce que ce scrutin se déroule au plus tôt à la fin avril. D’autres leaders de l’opposition souhaitaient un report afin de permettre à l’administration électorale de peaufiner les réglages que les opposants estiment nécessaires pour garantir une élection crédible et transparente.
RDC : Bukavu pour dénoncer l'"acharnement" du pouvoir
Un millier de personnes ont manifesté mardi à Bukavu, dans l'est de la République démocratique du Congo contre l'"acharnement" dont fait preuve selon eux le pouvoir vis-à-vis de Vital Kamerhe, l'un des opposants les plus virulents du président Joseph Kabila, a constaté un journaliste de l'AFP. "Non à une parodie de justice contre Vital Kamerhe, vive les martyrs de la loi électorale, non à l'acharnement contre Vital Kamerhe", pouvait-on lire sur les calicots des manifestants. Président de l'Union pour la Nation congolaise (UNC), troisième parti de l'opposition par le nombre de ses élus à l'Assemblée nationale, M. Kamerhe a été l'un des principaux organisateurs de la contestation contre le projet de révision de la loi électorale à l'origine de violences meurtrières dans le pays du 19 au 22 janvier. Le 28 janvier, la Cour suprême de justice congolaise a décidé de le juger pour une affaire de diffamation vieille de plus de trois ans. L'UNC affirme que le litige a été réglé à l'amiable il y a longtemps, et dénonce "un acharnement aux allures politiciennes" destiné à empêcher M. Kamerhe de se présenter à la prochaine présidentielle en obtenant sa condamnation. A l'occasion de son examen au Parlement, le projet de révision de la loi électorale présenté par le gouvernement a entraîné des troubles à Kinshasa et dans plusieurs villes de provinces au cours desquels 13 à 42 personnes, selon les sources, ont été tuées. Pour les détracteurs de ce texte, le projet n'avait d'autre but que de permettre à M. Kabila, de se maintenir à la tête de l’État au-delà de ce que permet la Constitution en rendant possible un report de la présidentielle de 2016. Bien qu'amputée de sa disposition la plus contestée, la nouvelle loi adoptée le 25 janvier ne semble en mesure d'apaiser aucune des craintes exprimées par les opposants au projet. M. Kabila est au pouvoir depuis 2001. La Constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat fin 2016. Autorisée par la mairie et encadrée par la police, la manifestation de l'UNC à Bukavu, fief de M. Kamerhe, s'est déroulée sans encombre, selon le journaliste de l'AFP. Ancien président de l'Assemblée nationale, M. Kamerhe a été le directeur de campagne de M. Kabila pour la présidentielle de 2006. Entré en dissidence en 2010, il est arrivé troisième (avec moins de 8% des voix) à la présidentielle de 2011, marquée par des irrégularités massives. Mentionnant le cas de M. Kamerhe et celui de deux autres opposants et d'un militant associatif récemment rattrapés par des juges, six organisations de défense des droits de l'Homme rassemblées autour de l'Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) dénoncent dans un communiqué publié mardi "l'instrumentalisation de la justice à des fins politiques" "Depuis un certain temps, écrivent-elles, nos organisations constatent avec beaucoup d’amertume que le pouvoir de Kinshasa utilise la justice congolaise [...] pour matraquer sérieusement les opposants et les défenseurs des droits de l’Homme". Face à des accusations similaires, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende dénonçait il y a quelques jours une "stratégie de discréditer", "toujours la même", et reprochait aux opposants de rechercher une "République des privilèges" où ils ne seraient jamais mis en cause.
Neuf soldats tchadiens et 200 islamistes de Boko Haram tués mardi au Nigeria (état-major tchadien)
Neuf soldats tchadiens et 200 islamistes de Boko Haram ont été tués mardi au Nigeria lors du déclenchement de l’offensive terrestre de l'armée tchadienne depuis le Cameroun, a annoncé mercredi à N'Djamena l'état-major de l'armée tchadienne. "Nous déplorons 9 morts et 21 blessés. Côté ennemi : plus de 200 morts ; matériels récupérés ou détruit : une dizaine de véhicules équipés d’armes lourdes et des centaines des motos détruites ; un canon de 105 mm sans recul récupéré", indique l'état-major dans un communiqué, ajoutant : "ce bilan est provisoire car le ratissage" de la zone continue. "Ce (mardi) 3 février 2015, la position de nos forces basées le long de la frontière Cameroun-Nigeria a été une nouvelle fois attaquée par les Boko-Haram aux environs de cinq heures" (04H00 GMT), précise le texte. "Nos vaillantes forces ont rigoureusement riposté. Une poursuite fut aussitôt engagée jusqu’à leur base de Gamboru et de Ngala où ils furent complètement anéantis". Mardi, l'aviation tchadienne a pilonné les positions des islamistes à Gamboru. Des combats au sol ont opposé islamistes nigérians et soldats tchadiens, mais ces derniers ont pris le dessus et ont pu entrer dans la ville nigériane où ils ont passé leur première nuit en territoire nigérian. De violents combats ont éclaté de nouveau mercredi matin dans la zone frontalière.
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