(PAPIER GENERAL) (Xinhuanet 11/05/2012)
KINSHASA -- Le président congolais Joseph Kabila a condamné
jeudi des attaques et manoeuvres visant à mettre en péril l'intégrité
territoriale de la République démocratique du Congo (RDC) et les tentatives de
déstabilisation de sa partie Est.
S'exprimant lors du premier conseil des
ministres du gouvernement du Premier ministre Augustin Matata Ponyo tenu jeudi à
Kinshasa, le président Joseph Kabila a demandé au nouveau gouvernement de faire
de la stabilisation de l'est l'une de ses priorités.
Le chef de l'Etat
congolais a rappelé au gouvernement de Matata Ponyo la mission qui lui est
assigné, à savoir poursuivre le plan de reconstruction économique et sociale du
pays, mais également de restaurer la paix et la sécurité dans l'Est du
pays.
LA REPRISE DES COMBATS
Depuis le 29 avril dernier, les
Forces armées de la RDC (FARDC) ont lancé une vaste offensive contre les soldats
mutins, anciens éléments du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP)
fidèles au général Bosco Ntanganda, dans le territoire de Masisi.
Les
hommes de Ntangada ont tenté, il y a quelque jours, de prendre le contrôle de la
ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, en signe de protestation
contre la décision des autorités congolaises de livrer le général Bosco
Ntanganda à la Cour Pénale Internationale (CPI), accusé de crimes de guerre
commis dans la partie orientale de la RDC.
Dans la ferme et la résidence
du général Ntangada, dans le Masisi, les hommes des FARDC ont saisi 25 tonnes
d'armes et de minutions.
"Bosco Ntanganda et ses hommes se sont réfugiés
dans le parc national des virunga vers la frontière avec le Rwanda. Le
gouvernement congolais tient Bosco Ntanganda comme responsable de actes et
violences commis depuis plusieurs années et aujourd'hui encore. Il doit donc
répondre de ses actes devant la justice internationale", a déclaré jeudi le
gouverneur de la province du Nord Kivu, M. Julien Paluku.
LE
REPOSITIONNEMENT
Lundi dernier, les soldats mutins ont annoncé la
création d'un nouveau mouvement appelé M23, pour tenter de nouvelles
négociations avec le gouvernement congolais.
Le M23 fait allusion aux
accords du 23 mars 2009 qui ont permis au CNDP d'intégrer les FARDC.
Dans
un communiqué rendu public en début de la semaine, les membres du M 23 ont
indiqué que le M23 a été créé pour demander au gouvernement de respecter les
accords conclus en mars 2009 à Goma, qui reconnaissent au CNDP le droit de
contrôler certains territoires de l'est du pays et l'immunité aux chefs
militaires du CNDP.
Samedi dernier, les FARDC ont observé une trêve de
cinq jours pour permettre aux soldats mutins de rentrer dans les
casernes.
"Certains de ces soldats mutins sont bel et bien rentrés dans
les casernes. Par contre d'autres ont préféré suivre M. Bosco Ntanganda dans sa
rébellion. Nous allons les poursuivre même dans leur dernier retranchement", a
déclaré le porte-parole des FARDC à Goma, le colonel Ekenge.
Vendredi
dernier, la société civile du Nord-Kivu a organisé une marche pacifique à Goma
pour soutenir les FARDC dans leurs efforts pour mettre fin à l'insurrection
menée par le général Bosco Ntanganda et ses hommes.
Le mêm jour à
New-York, le Conseil de sécurité a exigé que les groupes armés cessent leurs
activités violentes dans l'est de la RDC. Selon les Nations Unies, plus de
20.000 personnes ont été déplacées dans cette région, suite à la reprise des
affrontements entre les FARDC et les soldats mutins fidèles au général Bosco
Ntanganda.
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