(Le Nouvel Observateur 04/04/2013)
Deux représentants syndicaux, membres d'une plate-forme de
syndicats d'enseignants en grève depuis début mars pour des augmentations de
salaires, ont été arrêtés par la police, ont annoncé leurs confrères à
l'AFP.
"Nos deux amis, Daniel Ngami et Luc Mban Mongo, ont été arrêtés
-voire enlevés- par des policiers en civil. Le premier dans la nuit de lundi à
mardi et le deuxième mardi dans la journée", a affirmé Christophe Poaty, un
responsable de la Concertation pour la revalorisation de la profession
d'enseignants (CRPE, qui regroupe six syndicats).
Joint par l'AFP, un
porte-parole de la police, le colonel Jean-Aive Allakoua, a confirmé ces
arrestations sans préciser leurs motivations.
Depuis début mars, les
9.500 enseignants du primaire et secondaire observent une grève "générale et
illimitée" qui paralyse toute l'école. La fin des vacances de Pâques prévue le 8
avril ne devrait pas voir de reprise des cours.
"Nous revendiquons un
statut particulier qui doit donner lieu à des augmentations de salaires. Nous
voulons surtout la revalorisation du point d'indice des enseignants de 60%", a
précisé M. Poaty
"En lieu et place des négociations avec le gouvernement,
qui ne nous donne pas toujours de réponses précises, on nous sert des
arrestations, des intimidations et de la manipulation", a-t-il
poursuivi.
"La police veut nous contraindre à lever ou suspendre la
grève. Si la grève est maintenue, elle menace de nous arrêter tous", a dénoncé
Fidèle Nkouka, un autre syndicaliste.
Le ministre de l'Enseignement
primaire et secondaire, Hellot Mampouya Matson, a affirmé il y a quelques jours
que cette grève était "illégale. On ne peut pas la maintenir alors que les
négociations sont en cours" a-t-il dit. "Le statut particulier que les
enseignants revendiquent est en train d'être rédigé", a-t-il assuré.
© Copyright Le Nouvel
Observateur
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire