jeudi 17 mai 2012

Guinée-Bissau: les 70 premiers soldats de la force ouest-africaine arrivés

(RIA Novosti 17/05/2012) MOSCOU, 17 mai - RIA Novosti. Les 70 premiers soldats d'une force chargée de régler la crise politique résultant d'un coup d'Etat en Guinée-Bissau sont arrivés jeudi dans ce pays ouest-africain, ont annoncé les médias internationaux.
Le reste de la force (559 militaires) doit arriver vendredi 18 mai. Déployé par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (CEDEAO), le contingent a pour mission de "soutenir la restauration de l'ordre constitutionnel" en Guinée-Bissau.
Les militaires, qui ont pris le pouvoir mi-avril à la suite d'un coup d'Etat, ont fait savoir qu'ils y avaient été poussés par l'accord secret conclu entre les autorités du pays et l'Angola. Selon les putschistes, une mission militaire angolaise devait "éliminer physiquement" le chef d'état-major de l'armée bissau-guinéenne, le général Antonio Injai.
Le coup d'Etat a été opéré dans la nuit du 13 avril. Les militaires ont arrêté le président par intérim Raimundo Pereira et le premier ministre Carlos Gomes Junior.
La décision d'envoyer une force ouest-africaine en Guinée-Bissau a été adoptée fin avril. Les membres de la CEDEAO ont alors appelé les putschistes à rétablir l'ordre constitutionnel et à tenir une élection présidentielle au cours des 12 prochains mois.
La junte militaire a accepté toutes les exigences de la CEDEAO, mais a refusé de restituer le pouvoir à Raimundo Pereira.


21:47 17/05/2012

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Mali : Traoré rejette "la convention"

(BBC Afrique 17/05/2012) Dioncounda Traore arrivé mercredi à Abidjan été reçu par le chef de l'Etat ivoirien. Les deux hommes ont discuté de la situation au Mali. Dioncounda Traoré s'est prononcé sur la proposition du capitaine Amadou Sanogo, le chef de l'ex-junte, d'organiser une convention pour désigner le nom du futur président.
Il a estimé que "c'est une proposition mais je ne pense pas que ce soit une solution, en tout cas ce n'est pas une solution qui est prévue par l'accord-cadre signé" entre l’institution régionale et les militaires.
La transition politique semble dans l'impasse. Les putschistes refusent la proposition de la CEDEAO d'organiser une transition de 12 mois. Constitutionnellement l'intérim de la présidence se termine le 22 mai.
Le président malien par intérim a ajouté que la CEDEAO et les ex-putschistes "doivent plancher pour mettre en place les organes de la transition", au lieu d'organiser une convention comme le veut le capitaine Sanogo.
Dionconda Traoré avait déclaré à l'issue du sommet extraordinaire de la CEDEAO à Dakar le 3 mai dernier qu'il "ne resterait pas une seconde de plus" si tel était le souhait des acteurs politiques maliens à l'issue de sa période intérimaire de 40 jours.


Dernière mise à jour: 17 mai, 2012 - 01:44 GMT

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Guinée Bissau, Mali - La CEDEAO prévoit 15 millions de dollars pour aider les réfugiés du Mali et de Guinée-Bissau

(Xinhuanet 17/05/2012) ABUJA -- La CEDEAO a prévu un budget de 15 millions de dollars USD pour financer l'aide humanitaire aux réfugiés et personnes déplacées, a annoncé mercredi à Abuja ce bloc de 15 pays membres d'Afrique de l'Ouest.
Le président de la Commission de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Kadre Desire Ouedraogo, a déclaré aux journalistes que les pays membres et partenaires donateurs s'étaient impliqués pour offrir une aide humanitaire aux réfugiés et déplacés victimes des crises au Mali et en Guinée-Bissau.
Le président de la CEDEAO a déclaré que ce budget avait été présenté à l'Autorité des chefs d'État et de gouvernement.
La CEDEAO est confrontée à une demande élevée et à des défis de sécurité dans le nord du Mali, contrôlé par les rebelles touaregs depuis le coup l'État du 22 mars, selon ce responsable.

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Togo - Un parti d'opposition se retire de la concertation pour trouver un consensus sur le code électoral

(Le Quotidien du Peuple 17/05/2012) La délégation de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA, opposition) a quitté mardi la salle des discussions devant aboutir à un consensus sur le code électoral et la loi organique portant le nombre de députés à 91 pour exiger la prise en compte de leurs "observations d'ordre général".
La porte-parole, Brigitte Johnson Adjamagbo, a déclaré que son parti ne veut pas se prêter à un jeu qui aboutirait à faire des réformes bancales comme "nous avons eu à le faire dans le passé; des réformes qui ne rendent pas service à notre peuple. Nous sommes toujours disposés à dialoguer si la raison revient et si on nous invite, on reviendra".
Elle expliqué que les parties prenantes ne sont pas parvenues à s'entendre car "la salle semblait vouloir ne discuter que des modifications relatives aux recommandations formulées par l'Union européenne", précisant que "les observations de la CDPA vont au-delà du code électoral et concernent le mode de scrutin pour les élections législative et présidentielle".
Pour Foli Bazi-Katari de l'Union pour la République (UNIR), il n'est pas question d'aborder maintenant des sujets qui relèvent de la constitution. "Pour le moment, il faut mettre l'accent sur ce qui peut être fait pour que nous ayons au moins les élections législatives de façon transparentes et apaisée", a-t-il conclu.
A la séance de mardi, les partis d'opposition, l'Alliance Nationale pour le Changement (ANC) de Jean Pierre Fabre, le Comité d'Action pour le Renouveau (CAR) de Me Dodji Apévon, l'Organisation pour Bâtir dans l'Union un Togo Solidaire (OBUTS) de Agbéyomé Kodjo et le Parti du Renouveau et de la Rédemption (PRR) de Nicolas Lawson ont toujours observé la politique de chaises vides.

Source: xinhua
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ABIDJAN - Les autorités exhortent les populations au civisme fiscal

(Xinhuanet 17/05/2012) ABIDJAN -- Les autorités ivoiriennes ont engagé des campagnes de sensibilisation auprès des populations en vue d'exhorter celles-ci au civisme fiscal, ont indiqué mercredi à Xinhua des responsables de l'administration des impôts.
Pour le conseiller technique du directeur général des impôts Lucien Brou, il s'agit tout d'abord d'œuvrer à rapprocher l'administration fiscale des contribuables.
"Le paiement de l'impôt contribue à renforcer les moyens de l'Etat pour lui permettre de réaliser des infrastructures dans les domaines tels que la santé, l'éducation et les routes", a expliqué en substance M.Brou.
"Le civisme fiscal intègre aujourd'hui les manuels scolaires", a-t-il noté, invitant les agents de l'administration fiscale à mettre un point d'honneur à la recherche de la qualité dans les services rendus aux contribuables.
"L'impôt sauve la nation. Le paiement de cette taxe permet au pays de se développer", a déclaré pour sa part le directeur régional des impôts d'Abengourou (est, 300 Kms d'Abidjan) Kouassi Nguessan.
Sous la houlette de M. Nguessan, une activité de sensibilisation a été organisée également dans la région dans le but d'amener les populations à s'acquitter de leurs impôts avec plus de célérité et plus de spontanéité.
Les autorités ivoiriennes s'attèlent depuis plusieurs mois à faire acquérir aux populations le réflexe du paiement de l'impôt qui selon elles constitue un acte de citoyenneté.



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R.D.C. - Nouveau rapport : HRW enfonce Ntaganda

(BBC Afrique 16/05/2012) Les accusations se multiplient contre le chef rebelle de République Démocratique du Congo Bosco Ntaganda : après l'ajout de sept nouveaux chefs d'accusations de crimes de guerre et crimes contre l'humanité à son dossier par la Cour pénale internationale lundi, c'est l'ONG Human Rights Watch qui dénonce mercredi de nouveaux recrutements d'enfants soldats dans lesquels le général mutin serait directement impliqué.
C'est le recrutement et l'utilisation d'enfants soldats qui avaient amené la Cour pénale internationale à émettre son premier mandat d'arrêt à l'encontre de Bosco Ntaganda en 2006.
Et selon Human Rights Watch, cet ancien chef de guerre à nouveau entré en rébellion le mois dernier s'est de nouveau illustré ces dernières semaines par l'enrôlement présumé d'au moins 149 jeunes hommes par la force, dont un tiers âgés de moins de 18 ans.
De jeunes hommes déplacés du territoire de Masisi vers la capitale provinciale Goma par de violents combats il y a deux semaines avaient déjà déclaré à la BBC qu'ils fuyaient les hommes armés qui voulaient les intégrer dans leurs rangs et que certains avaient été pris, sans toutefois identifier clairement leurs agresseurs.
Les acteurs humanitaires avaient signalé des cas similaires dans différentes zones de la province du Nord-Kivu, impliquant plusieurs milices.
Mais selon Human Rights Watch, ce sont les hommes de Bosco Ntaganda qui ont organisé les enlèvements les plus réguliers, jusque dans les écoles. Les enfants et les adolescents ainsi capturés auraient été rapidement formés au combat ou forcés à porter des armes et des munitions, selon des rescapés interrogés par l'ONG, qui explique par ailleurs que les mutins ont particulièrement ciblé les jeunes des ethnies tutsie et hutue comme eux.
Ces tentatives de raviver les tensions tribales dans la région entre ces groupes rwandophones et les autres ethnies ne semblent cependant pas rencontrer le succès escompté.
Une femme a raconté à Human Rights Watch que les habitants de son village ont refusé de livrer leurs enfants malgré un discours de Bosco Ntaganda venu en personne leur demander de jeunes combattants. De son côté, Joseph Ndayambaje, un notable rwandophone de la région contacté à Goma, affirme que les dernières violences sont le fait de querelles d'intérêts personnels entre chefs de guerre qui exaspèrent la population toutes ethnies confondues.
Quant au général Ntaganda, il a nié toute implication dans les violences des dernières semaines.

16 mai, 2012 - 02:06 GMT

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Cameroun - Bolloré construira un TGV au Cameroun

(BBC Afrique 16/05/2012) L'investisseur français Vincent Bolloré a annoncé la construction bientôt au Cameroun d'une ligne TGV qui va rélier deux grandes villes du pays.
L'investisseur français Vincent Bolloré a annoncé la construction bientôt au Cameroun d'une ligne TGV qui réliera deux grandes villes du pays.
Peu de détails ont été livrés, lors de l'annonce, mais Vincent Bolloré, après un entretien avec le president Paul Biya, a fait savoir que son groupe allait consacré près de 100 million de dollars au chantier.
La ligne ferroviaire réliera Yaoundé à la capitale économique Douala.
Vincent Bollore a précisé que le projet de train serait lancé dans 12 mois.
Il a également evoqué des projets d'extension du réseau ferroviaire camerounais aux pays voisins.
Bolloré est déjà l'opérateur du réseau ferroviaire national au cameroun, depuis la privatisation de 1999.
Il detient aussi la concession du terminal portuaire de Douala.
Le groupe de logistique a une forte implantation africaine - avec des activités portuaires à Abidjan, Lomé, Cotonou, Port Gentil, ou encore à Pointe Noire.
L'entreprise poursuit son expansion sur le continent, l'annonce faite à Yaoundé lundi a propos du projet de train n'est sans doute pas dénuée d'arrière-pensées.
Le groupe Bolloré est, en effet, l'un des prétendants à la concession portuaire du futur port en eau profonde de Kribi, un vaste chantier dont la construction est assurée essentiellement par des entreprises chinoises, et qui devrait être achevé en 2014.


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L'Afrique du Sud renouvelle son soutien à la candidature de Mme Dlamini-Zuma à la Commission de l'UA

(Xinhuanet 16/05/2012) JOHANNESBURG -- Le gouvernement sud-africain a réaffirmé mardi son soutien à la candidature de sa ministre des Affaires intérieures, Mme Dlamini-Zuma, au plus haut poste de la Commission de l'Union africaine (CUA).
Mme Dlamini-Zuma est soutenue à la fois par le gouvernement sud- africain et par la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), qui la considèrent comme une candidate apte à assumer ce poste, a déclaré à Pretoria la ministre sud-africaine de la Coopération et des Relations internationales, Maite Nkoana- Mashabane.
Mme Dlamini Zuma n'est pas une candidate investie pour défendre les intérêts particuliers d'un quelconque pays ou d'une quelconque région, mais les intérêts du continent tout entier, conformément aux Statuts de l'UA et aux décisions des organes politiques de l' UA, en particulier de l'Assemblée et du Conseil exécutif, a déclaré Mme Nkoana-Mashabane.
Les régions du sud et du nord n'ont jamais eu l'occasion de diriger la CUA, a fait valoir la ministre.
Elle a toutefois reconnu que Mme Dlamini-Zuma aurait besoin pour être désignée du soutien de pays d'Afrique francophone.
« La région continue de mener de larges consultations dans toutes les régions du continent concernant la candidature de Mme Dlamini-Zuma », a-t-elle dit.
Ces propos de Mme Nkoana-Mashabane font suite à la réunion consultative lundi du comité ad hoc de l'Union africaine (UA), qui a tenté de sortir de l'impasse sur la désignation de la présidence du pouvoir exécutif de l'UA.
Les dirigeants africains avaient décidé en janvier de différer l'élection du président de la commission jusqu'à juillet, Mme Dlamini-Zuma et le président sortant Jean Ping ayant tous deux échoué à obtenir la majorité des deux tiers nécessaire pour diriger cet organe.
Le prochain round de votes aura lieu au 19ème sommet de l'UA au Malawi.
La CUA, secrétariat de l'UA chargée des fonctions exécutives de ce bloc, est composée de 10 responsables. Cette commission n'a jamais jusqu'à présent été dirigée par une femme.



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vendredi 11 mai 2012

Sudan - Les tensions montent entre Khartoum et Juba malgré la résolution de l'ONU

(SYNTHESE) (Xinhuanet 11/05/2012) KHARTOUM -- La tension a encore augmenté d'un cran entre le Soudan et le Soudan du Sud après de nouveaux affrontements survenus à la frontière, et ce malgré une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, qui exhortait les deux pays à mettre fin aux hostilités.
"Des combats féroces ont eu lieu entre les armées soudanaise et sud-soudanaise à la frontière entre les deux pays, et les forces de Khartoum ont réussi à repousser les forces sud-soudanaises et leurs alliés rebelles du Darfour", a déclaré l'armée soudanaise dans un communiqué publié mercredi soir.
Les forces armées soudanaises ont réussi à prendre le contrôle de Kafan Deby après de violents combats, et ont ensuite avancé vers une zone située à environ 50 km plus au sud, où ils ont vaincu les restes de l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA) et leurs partisans, les repoussant hors de la région.
"Les forces armées ont poursuivi leurs opérations dans l'Etat du Darfour du Sud, afin de repousser les restes de la SPLA et leurs partisans, les mouvements rebelles de Khalil Ibrahim, de Minni Minnawi et d'Abdel-Wahid, et de les repousser hors de nos frontières internationales", ajout le communiqué.
Le Front révolutionnaire, une alliance réunissant les mouvements armés du Darfour et la branche nord de la SPLA, a déclaré un peu plus tôt avoir pris le village de Greda au Darfour du Sud.
De son côté, Juba a accusé l'armée soudanaise d'avoir bombardé le Soudan du Sud et a menacé de déposer une plainte contre le Soudan auprès du Conseil de sécurité de l'ONU.
Mercredi, le ministre sud-soudanais de l'Information Barnaba Benjamin a déclaré aux journalistes que plusieurs localités de son pays avaient subi des frappes aériennes de l'armée soudanaise au cours des dernières 48 heures.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté mardi une résolution demandant au Soudan et au Soudan du Sud de "cesser immédiatement les hostilités, y compris les bombardements aériens", et sommant les parties concernées de "s'engager solennellement à mettre fin aux combats envers le chef de la commission de l'Union africaine et le président du Conseil de sécurité, dans les 48 heures suivant l'adoption de la résolution".
La résolution a en outre demandé au Soudan et au Soudan du Sud de "retirer inconditionnellement la totalité de leurs forces de leur côté de la frontière, conformément aux accords précédemment adoptés".
Plus tôt mardi, le Conseil de paix et de sécurité de l'UA avait en effet publié une résolution demandant au Conseil de sécurité de soutenir ses demandes, à savoir la cessation des hostilités entre le Soudan et le Soudan du Sud dans les 48 heures, la reprise des négociations dans un délai de deux semaines, et la conclusion d'un accord de paix dans les trois mois.
Le gouvernement soudanais a annoncé jeudi qu'il acceptait de mettre fin aux hostilités avec le Soudan du Sud, en réponse à la résolution adoptée la veille par le Conseil de sécurité de l'ONU.
"Le gouvernement soudanais accepte d'adhérer au contenu de la résolution sur la cessation des hostilités avec le Soudan du Sud", a déclaré le ministère soudanais des Affaires étrangères dans un communiqué.
Toutefois, le communiqué réaffirmd le droit du Soudan à répondre à toute agression contre son territoire.

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Guinée-Bissau : la drogue et l’Etat-Volcan

(Afrik.com 11/05/2012) Depuis son indépendance acquise en 1974, la Guinée-Bissau se caractérise principalement par son instabilité politique. Une situation qui a de lourdes conséquences sur le développement économique et social de cet Etat de l’Afrique de l’Ouest. Le dernier coup d’Etat perpétré le vendredi 13 avril 2012 vient une fois de plus donc annihiler les espoirs d’une marche vers la stabilité. Comment comprendre cette situation ?
L’instabilité politique, qui caractérise la Guinée-Bissau, n’est pas celle de changements politiques réguliers dans le respect des formes légales mais plutôt opérés par le biais de la violence. Elle procède donc ici de l’emploi de la violence illégitime pour s’accaparer le pouvoir et recoupe de ce fait les formes de « fragilité et d’explosivité » (Alfred Jarry). Cette instabilité politique qui débute dès le lendemain de l’indépendance de ce pays reste un trait caractéristique. Et un regard sur l’histoire chaotique de la Guinée-Bissau permet de se rendre compte que la grande muette est au cœur de tous les troubles politiques post indépendance. Pourquoi la garante supposée de l’ordre créerait-elle le chaos ? En réalité, les irruptions et les éruptions de l’armée sur la scène politique (1980-1985-1999-2009-2012) se réalisent depuis 1973 « …sur fond de décomposition de l’Etat, par les enjeux liés au trafic de cocaïne », selon l’Humanité .
Avec le trafic de cocaïne entre l’Amérique du Sud et l’Europe, l’économie de la drogue serait depuis 2009 supérieure au PIB officiel (ONU-2009). Pour le consul honoraire de grande Bretagne en Guinée-Bissau, ce énième coup d’Etat est d’ailleurs le résultat de cette économie de la drogue qui ne cesse de se développer et qui s’érige de façon croissante en incitation pour la perpétration des coups d’Etat par l’armée : « the drugs are behind it all » (la drogue est derrière tout ça). On peut donc avancer l’idée de l’instauration d’une république parallèle par les militaires : l’armée est non seulement au centre de ces troubles politiques mais aussi le « garant bénéficiaire » de l’économie de la drogue, dans laquelle les rivalités, et les dissensions sont légions. C’est ainsi par exemple que l’ex-chef d’état major de la marine José Américo Bubo Na Tchubo est considéré comme l’un des piliers de cette république parallèle. C’est certainement une des raisons pour lesquels ce dernier et le chef d’état-major de l’armée de l’air Ibrahima Papa Camara sont sous le coup des sanctions des Etats-Unis.
Dès lors on peut comprendre les craintes de la « république de la drogue » (« garants bénéficiaires » mais aussi et surtout des puissants réseaux transnationaux), lorsque le favori aux récentes consultations électorales Carlos Gomes Junior affichait ses intentions de procéder à des réformes au sein de l’armée - qui visaient à la réduction des effectifs pléthoriques qui favorisent son inféodation aux trafiquants de drogue. L’objectif de Carlos Gomes Junior était alors d’ériger la police en contre poids face à l’armée - une police qui devait s’attaquer justement au trafic de drogue, et par la même occasion réduire le rôle déstabilisateur de l’économie de la drogue. Ce projet, s’il avait vu le jour aurait peut être permis de réduire la portée de cette économie parallèle sans pour autant y mettre fin.
L’économie parallèle de la drogue et les violences qu’elle génère sont les répercutions non intentionnelles des politiques prohibitionnistes. Celles-ci poussent en effet les trafiquants transnationaux à user de leurs pouvoirs financiers pour entretenir l’instabilité politique [1] dans les pays de transit de leurs marchandises. Il reste constant que ces réseaux sont organisés au sein des marchés illégaux qui sont exclus du système officiel de règlement judiciaire. La violence illégale est par conséquent la voie privilégiée par les producteurs pour non seulement régler les « litiges » mais aussi pour assurer la pérennité de leur commerce. Un commerce dont les bénéfices sont importants du fait justement de la prohibition Les narcotrafiquants transnationaux fournissent alors à leurs relais des rentes, qui permettent à ces derniers de mener un train de vie dispendieux. En retour ces relais assurent la pérennité des transactions pour sauvegarder leurs rentes. Ceci bien sur à tous les prix. Les potentiels « gêneurs » sont tout de suite écartés. Ainsi donc le pouvoir financier des trafiquants crée de fortes incitations pour la préservation et la sécurisation du trafic. Les désincitations liées à la fin de la prohibition dans les pays producteurs et consommateurs ne pourraient-elles être une solution ?
Sans pour autant faire l’apologie de la consommation de la drogue, il va sans dire que les politiques prohibitionnistes ne résolvent pas le problème de la drogue. La drogue est de toute façon consommée et au surplus, du fait de la prohibition, elle génère des réseaux dangereux. La fin des politiques prohibitionnistes liées à la drogue aura pour effet majeur de réduire le pouvoir des trafiquants, d’opérer le passage du marché noir de la drogue au marché de la drogue tout court. L’encadrement de la consommation pourrait être effectué par le biais des taxes comme c’est le cas avec l’alcool ou le café (qui furent à une époque prohibés). En suisse par exemple depuis 1994, la loi autorise l’utilisation de l’héroïne... pour soigner les toxicomanes.
Le problème de la drogue doit se gérer de manière transparente. La fin de la prohibition pourrait, dans une certaine mesure, permettre de mettre un terme à des réseaux producteurs et commerçants mafieux et violents, et de limiter ainsi les instabilités politiques dans de nombreux pays.

Sali Bouba Oumarou est analyste sur www.UnMondeLibre.org.

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RDC : la bataille du Nord-Kivu reprendra-t-elle ?

(Afrik.com 11/05/2012) La trêve de cinq jours décrétée dimanche 6 mai par l’armée pour suspendre les combats l’opposant aux ex-rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) dans le Nord-Kivu a pris fin ce vendredi. Le lieutenant général Didier Etumba avait enjoint ses troupes de stopper les affrontements, exigeant en même temps des mutins qu’ils se rendent. Mais des tirs ont éclaté ce jeudi soir entre les deux parties dans l’est, près de la frontière du Rwanda et de l’Ouganda. Le Nord-Kivu pourrait bien être à nouveau en proie à des violences meurtrières. Retour sur un conflit à rebondissements.
Reprise des hostilités dans le Nord-Kivu. Des tirs ont éclaté jeudi soir entre l’armée et les ex-rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) dans l’est, près de la frontière du Rwanda et de l’Ouganda. Dimanche 6 mai, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) avaient décidé pourtant d’interrompre durant cinq jours les combats qui les opposent depuis le 29 avril aux ex-rebelles du (CNDP) dans le Nord-Kivu.
L’objectif des mutins est de reconquérir la région du Nord-Kivu, notamment les territoires du Masisi, qui furent longtemps sous leur contrôle. Ce sont ces mutins issus de l’ancienne rébellion qui ont été à l’initiative des premiers combats contre l’armée, il y a quelques semaines, provoquant la mort d’au moins cinq soldats.
M. Bosco Ntaganda est « responsable » des combats
Les mutins ont ainsi eu pendant cinq jours le temps de se manifester et de répondre à cette main inattendue qui se tend vers eux. Il convient de souligner que l’appel n’a pas été entendu par tous, car selon plusieurs sources locales une bonne partie des mutins se serait déjà repliés dans des vallées reculées du grand parc national des Virunga, exprimant ainsi leur volonté de continuer les combats, leur détermination à tenir tête aux forces militaires et par ricochet au gouvernement en place.
Ces démonstrations de force viennent donc semer le doute sur une réelle possibilité de capitulation des mutins, d’autant plus que ces derniers n’ont de cesse d’afficher leur attachement et leur fidélité à leur porte-drapeau, le général Bosco Ntaganda. Celui-ci est recherché depuis longtemps par la Cour pénale internationale (CPI), pour de multiples exactions et crimes. Il est l’ancien chef rebelle du CNDP et avait intégré en 2009 l’armée régulière du Congo. Il est aujourd’hui également poursuivi par la justice congolaise.
Le gouvernement congolais estime que M. Ntaganda est « responsable » des combats qui se déroulent dans l’est du pays depuis plusieurs jours. Le gouverneur du Nord-Kivu, M. Julien Paluku, avait d’ailleurs, dans une déclaration publique, évoqué la possibilité d’arrêter M. Ntaganda : « Tout ce qui se passe dans l’Est est sous la responsabilité du général Bosco Ntaganda et il doit être recherché pour cela » et « si nos unités mettent la main sur lui, il répondra devant les juridictions congolaises de tous ses actes ».
Au moins 20 000 civils en fuite vers Goma et le Rwanda voisin
Depuis le déclenchement de ce conflit, fin avril, pas moins de 20 000 civils ont fui leurs lieux d’habitation dans le Nord-Kivu. Ce sont parfois des familles entières qui sont contraintes de renoncer à leurs activités commerciales ou agricoles par crainte de perdre leur vie dans les combats. D’autres, dans la mesure du possible, partent avec leur bétail en direction des villes plus calmes, comme la capitale provinciale, Goma.
Les autorités provinciales auraient mis à disposition des terrains autour de Goma, selon RFI. Plusieurs milliers de personnes auraient passé les frontières des pays voisins, comme le Rwanda. En raison de l’instabilité de la RDC, le nombre de déplacés aurait franchi la barre des deux millions au premier trimestre de cette année, soit une augmentation d’environ 300 000 par rapport à l’année dernière. Les deux zones Nord et Sud de la province Kivu compteraient à elles seules environ 70% des effectifs des personnes en déplacement. Cet effectif a augmenté de 35% depuis la fin de l’année dernière.
Le Sud-Kivu également en proie aux tensions ethniques
Les affrontements entre l’armée et les ex-rebelles sont dus au fait que quelques anciens combattants du CNDP, réintroduits dans l’armée nationale en 2009, sont redevenus des rebelles après leur désertion. L’ancien mouvement, censé être enterré depuis longtemps, a ainsi donné l’impression de vouloir s’implanter à nouveau dans la région du Nord-Kivu, notamment dans les territoires du Masisi, qu’il revendique depuis longtemps. Les ex-rebelles entendaient marquer plus que jamais leur emprise sur cette zone.
Dans sa fuite le Général en rupture de ban Bosco Ntaganda a abandonné derrière lui, dans sa ferme de Kirolirwe à Masisi, une grande quantité d’armes et de munitions qui ont été présentées à la presse et au Gouverneur de la Province, Julien Paluku Kahongya, par le Général Major, Gabriel Amisi dit Tangofor.
La région du Sud Kivu est aussi très instable. L’assassinat d’un chef coutumier de quatre balles dans la tête le 25 avril dernier avait également fait renaître les tensions ethniques qui sont monnaie courante dans la zone depuis longtemps. Ce chef, appartenait à la communauté des Barundi qui se dispute depuis toujours le pouvoir traditionnel avec une autre communauté, qui dirige actuellement la zone et avait accepté de la céder. Ce dernier avait été suspendu de ses fonctions en tant que chef de collectivité en 1996 et il était prévu qu’il reprenne sa fonction traditionnelle la semaine même de son décès. Dans ce genre de situation les abus ne sont pas rares. Certains témoignages ont fait état de recrutement forcé de jeunes par les rebelles.
La main tendue provisoire de l’armée régulière congolaise aux anciens rebelles qui reprennent les armes n’est donc pas seulement tactique : elle vise à pacifier par d’autres moyens que la force des armes une région où s’entrecroisent de multiples lignes de fractures ethniques, politiques, identitaires, historiques, et où le pouvoir central doit compter avec les pouvoirs locaux, qu’ils soient ou non légitimes.

vendredi 11 mai 2012 / par Thomas Yonkeu

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Bénin - UA: Huit chefs d'Etats attendus lundi à Cotonou pour l'harmonisation des points de vue sur les questions relatives à l'élection des membres de la commission de l'UA

(Xinhuanet 11/05/2012) COTONOU -- La ville de Cotonou, capitale économique béninoise, accueillera lundi prochain la deuxième réunion du comité ad hoc des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Africaine (UA) relative aux questions liées à la prochaine élection des membres de la Commission de l'institution panafricaine, a-t-on appris jeudi à Cotonou de source officielle.
"Cette deuxième réunion du comité ad hoc des huit chefs d'Etat et de gouvernement débouchera sur une solution consensuelle en vue de l'élection des membres de la Commission de l'Union africaine", a indiqué la source proche de la présidence béninoise.
En mars dernier, la première réunion de ce comité ad hoc a abouti à des avancées positives dans la voie de la recherche d'une solution consensuelle en vue de l'élection du président, du vice- président et des membres de la commission de l'institution panafricaine.
"Les résultats de ces consultations seront présentés à la prochaine rencontre du comité, pour formuler des recommandations devant permettre l'élection des membres de la commission lors du sommet de Lilongwe au Malawi en juillet prochain", a-t-on indiqué.
Rappelons que l'élection qui a opposé le président sortant de la commission de l'UA, le Gabonais Jean Ping, à la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, lors du 18e sommet de l'UA tenu à Addis Abeba, Ethiopie, en janvier dernier est entrée dans une impasse.
Ensuite, l'UA a mis en place un comité ad hoc de chefs d'Etat et de gouvernement, composé d'un Etat membre par région, ainsi que du Bénin en sa qualité de président en exercice de l'UA, du Gabon et de l'Afrique du Sud, pour examiner les questions liées à la prochaine élection.


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Mauritanie : des milliers de personnes manifestent pour exiger le départ du président Ould Abdel Aziz

(Xinhuanet 11/05/2012) NOUAKCHOTT -- Plusieurs milliers de mauritaniens ont pris part à une marche suivie d'un meeting, dans la soirée du mercredi à jeudi, à Nouakchott, pour exiger le " départ immédiat du président Ould Abdel Aziz", a constaté un correspondant de Xinhua.
Ces manifestants avaient été mobilisés par la Coordination de l'opposition (COD) regroupant une dizaine de partis politiques, dont les leaders ainsi que l'ancien président Ely Ould Mohamed Vall (2005-2007), ont conduit la marche.
Au cours d'un meeting organisé à l'issue de cette marche, les dirigeants de l'opposition ont dénoncé la politique du pouvoir actuel qui, selon eux, "a plongé le pays dans une crise multiforme sans précédent".
Intervenant à cette occasion, l'ancien président Ely Ould Mohamed Vall a fustigé le régime de Ould Abdel Aziz qu'il a qualifié de "gouvernement de la paupérisation des populations".
Il a également dénoncé la détérioration des conditions de vie des populations "allant de mal en pis pour enfoncer le pays dans la crise et la récession économique".
Un dispositif de sécurité important avait été déployé sur l'axe suivi par les marcheurs de l'opposition.
Le 3 mai dernier, les services de l'ordre étaient intervenus, pour disperser, violemment, un sit-in de l'opposition sur la place de la mosquée Ibn Abbass à Nouakchott.

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Bénin - Nationalisation de la filière coton: le gouvernement reprend la gestion de la filière

(Afrik.com 11/05/2012) L’affaire coton a agité le Bénin ces deux derniers mois. Le conseil des ministres s’est réuni plusieurs fois et a fini par décider de retirer la gestion de la filière coton aux privés.
Tout est parti du manque de fertilisants, d’intrants alors la campagne cotonnière était lancée par le ministre de l’Agriculture. Les producteurs ont alors commencé à grogner, certains montent au créneau et tirent la sonnette d’alarme. Les politiciens et économistes leur emboîtent le pas. Si les uns ont abondamment utilisé les studios de radios et plateaux de télévision, les autres ont préféré faire publier des articles dans la presse pour mettre un accent sur les conséquences de l’inexistence d’intrants agricoles en pleine campagne cotonnière. « Vers une année blanche cotonnière » n’avait pas hésité à écrire un ancien cadre de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO).
La fin d’un système ?
Le coton est, au Bénin, le premier produit d’exportation. L’Etat engloutit chaque année des milliards dans sa culture en subventionnant les engrais et autres intrants. Or, au nom de la libéralisation de ce secteur décrétée depuis des décennies par la Banque mondiale, la filière coton était sous contrôle d’une société privée, l’Association interprofessionnelle du coton (AIC) à la tête de laquelle se trouve Patrice Talon, un richissime homme d’affaires très influent dans la sous région ouest-africaine. Après moult enquêtes, le gouvernement béninois conclut que l’AIC ne joue pas franc jeu et lui arrache toutes ses prérogatives. D’abord, tous les responsables ont été interpellés puis écoutés par la brigade économique et financière avant d’être relâchés en attendant de répondre de leurs actes devant la justice.
Nouveau patron
Suite à une rencontre de vérité organisée à la présidence béninoise, le gouvernement a décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre l’accord cadre de délégation à l’AIC concernant la gestion de la filière coton.
L’Etat s’est engagé à assurer lui-même directement l’approvisionnement, l’importation et la mise en place des intrants pour la production de coton. Le gouvernement envisage aussi d’instaurer désormais un Comité national de suivi et de contrôle de la filière coton qui sera présidé par le Premier ministre. Par ailleurs, le pouvoir exécutif exige la mise en place d’un comité paritaire Etat-secteur privé, présidé par le ministre d’Etat chargé des Affaires présidentielles, qui va constituer un cadre de discussion dans une vision partenariat public-privé pour la filière coton.

par Romuald Vissoh

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Côte d'Ivoire - Une mission du Conseil de sécurité de l'ONU du 20 au 23 mai à Abidjan

(CRI 11/05/2012) Une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU séjournera en Côte d'Ivoire du 20 au 23 mai pour évaluer la situation du pays, a annoncé jeudi la mission onusienne à Abidjan.
"La délégation du Conseil de sécurité va évaluer les progrès réalisés dans les domaines de la réforme du secteur de la sécurité et le désarmement, la démobilisation et la réinsertion", a indiqué le porte-parole adjoint de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), Kenneth Blackman.
Elle évaluera également les progrès relativement à la situation sécuritaire et la situation humanitaire à la frontière avec le Liberia.
La délégation va s'imprégner des efforts consentis par les acteurs ivoiriens pour promouvoir la réconciliation aux niveaux local et national et pour réaliser la bonne gouvernance ainsi que la lutte contre l'impunité et la justice impartiale, a poursuivi Kenneth Blackman.
La délégation du Conseil de sécurité dont l'arrivée est prévue le 20 mai viendra du Libéria et se rendra en Sierra Leone après la Côte d'Ivoire.

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R.D.C. - Le président Joseph Kabila condamne la tentative de déstabilisation de l'est

(PAPIER GENERAL) (Xinhuanet 11/05/2012) KINSHASA -- Le président congolais Joseph Kabila a condamné jeudi des attaques et manoeuvres visant à mettre en péril l'intégrité territoriale de la République démocratique du Congo (RDC) et les tentatives de déstabilisation de sa partie Est.
S'exprimant lors du premier conseil des ministres du gouvernement du Premier ministre Augustin Matata Ponyo tenu jeudi à Kinshasa, le président Joseph Kabila a demandé au nouveau gouvernement de faire de la stabilisation de l'est l'une de ses priorités.
Le chef de l'Etat congolais a rappelé au gouvernement de Matata Ponyo la mission qui lui est assigné, à savoir poursuivre le plan de reconstruction économique et sociale du pays, mais également de restaurer la paix et la sécurité dans l'Est du pays.
LA REPRISE DES COMBATS
Depuis le 29 avril dernier, les Forces armées de la RDC (FARDC) ont lancé une vaste offensive contre les soldats mutins, anciens éléments du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) fidèles au général Bosco Ntanganda, dans le territoire de Masisi.
Les hommes de Ntangada ont tenté, il y a quelque jours, de prendre le contrôle de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, en signe de protestation contre la décision des autorités congolaises de livrer le général Bosco Ntanganda à la Cour Pénale Internationale (CPI), accusé de crimes de guerre commis dans la partie orientale de la RDC.
Dans la ferme et la résidence du général Ntangada, dans le Masisi, les hommes des FARDC ont saisi 25 tonnes d'armes et de minutions.
"Bosco Ntanganda et ses hommes se sont réfugiés dans le parc national des virunga vers la frontière avec le Rwanda. Le gouvernement congolais tient Bosco Ntanganda comme responsable de actes et violences commis depuis plusieurs années et aujourd'hui encore. Il doit donc répondre de ses actes devant la justice internationale", a déclaré jeudi le gouverneur de la province du Nord Kivu, M. Julien Paluku.
LE REPOSITIONNEMENT
Lundi dernier, les soldats mutins ont annoncé la création d'un nouveau mouvement appelé M23, pour tenter de nouvelles négociations avec le gouvernement congolais.
Le M23 fait allusion aux accords du 23 mars 2009 qui ont permis au CNDP d'intégrer les FARDC.
Dans un communiqué rendu public en début de la semaine, les membres du M 23 ont indiqué que le M23 a été créé pour demander au gouvernement de respecter les accords conclus en mars 2009 à Goma, qui reconnaissent au CNDP le droit de contrôler certains territoires de l'est du pays et l'immunité aux chefs militaires du CNDP.
Samedi dernier, les FARDC ont observé une trêve de cinq jours pour permettre aux soldats mutins de rentrer dans les casernes.
"Certains de ces soldats mutins sont bel et bien rentrés dans les casernes. Par contre d'autres ont préféré suivre M. Bosco Ntanganda dans sa rébellion. Nous allons les poursuivre même dans leur dernier retranchement", a déclaré le porte-parole des FARDC à Goma, le colonel Ekenge.
Vendredi dernier, la société civile du Nord-Kivu a organisé une marche pacifique à Goma pour soutenir les FARDC dans leurs efforts pour mettre fin à l'insurrection menée par le général Bosco Ntanganda et ses hommes.
Le mêm jour à New-York, le Conseil de sécurité a exigé que les groupes armés cessent leurs activités violentes dans l'est de la RDC. Selon les Nations Unies, plus de 20.000 personnes ont été déplacées dans cette région, suite à la reprise des affrontements entre les FARDC et les soldats mutins fidèles au général Bosco Ntanganda.

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Burkina Faso: Ouverture de la 3e session du Conseil présidentiel pour l'investissement

(CRI 11/05/2012) La 3e session du Conseil présidentiel pour l'investissement (CPI) a débuté jeudi à Ouagadougou, sous la présidence de Blaise Compaoré, président du Faso, par ailleurs président dudit conseil.
Placée sous le thème « Doter le Burkina Faso d'un cadre d'orientation de la politique de l'investissement », la rencontre qui regroupe une trentaine d'investisseurs nationaux, internationaux et de personnalités invitées vise à élaborer un document cadre de référence de la politique de l'investissement au Burkina.
Ce document, de l'avis des initiateurs de la rencontre, permettra de fédérer et d'harmoniser les dispositions des différents documents sur la libéralisation économique.
Les débats de la présente session du CPI seront également axés sur la question de l'élimination des restrictions et des barrières à l'investissement et la clarification des conditions d'entrée et d'établissement au Burkina des investisseurs étrangers.
A l'ouverture des travaux de cet organe consultatif, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour l'Afrique, Madani Tall a salué la tenue régulière de cette rencontre qui, selon lui, témoigne de la place qu'accordent les autorités burkinabé à l'attrait des investisseurs, notamment privés.
C'est en novembre 2007 que le Conseil présidentiel pour l'investissement a été porté sur les fonds baptismaux avec pour mission principale de stimuler l'investissement et la croissance au Burkina Faso.

2012-05-11 12:27:52 xinhua

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Guinée : l'opposition réclame un "nouveau visage" de la CENI pour des élections crédibles et transparentes

(Xinhuanet 11/05/2012) CONAKRY -- Le Collectif des Partis politique pour la Finalisation de la Transition et l'Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP) a organisé une marche, jeudi à Conakry, pour réclamer un "nouveau visage" de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) afin d'organiser des élections législatives crédibles et transparentes.La manifestation a donné lieu à des affrontements entre les partisans du Collectif de l'opposition et la police.
Le Collectif, composé d'une dizaine de partis, a fait état de plus d'une dizaine de blessés par les manifestants, alors que des sources policières, citées par les médias locaux, ont annoncé plus d'une vingtaine de blessés dans les rangs des gendarmes.
Le Collectif a exigé la démission du président de la CENI et la restructuration de cette institution, afin d'accorder des places aux représentants de tous les partis politiques impliqués dans la gestion du processus électorale.
"Notre seul et unique objectif est de demander des élections justes et transparentes", a déclaré à Xinhua un jeune manifestant interrogé sur place par Xinhua.
Au terme de la marche, les leaders de l'opposition ont scandé des propos et des messages "hostiles" contre le président de la CENI. Ils ont déclaré reconnaître la légitimité du président de la République Alpha Condé, tout en affirmant que c'est la seule institution républicaine qui demeure légitime en Guinée.
Les élections législatives guinéennes ont été reportées à plusieurs reprises. Fin avril, le président Condé a annoncé le report sine die du scrutin prévu le 8 juillet prochain.


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Cameroun, Maroc - Investissement: l’offensive du Maroc au Cameroun

(Agence Ecofin 11/05/2012) (Agence Ecofin) - Depuis plusieurs jours, des hommes d’affaires marocains en mission économique sillonnent le pays et multiplient les rencontres avec autorités camerounaises. Entre autres secteurs qui les intéressent, la cimenterie, la transformation du cacao, les infrastructures et les logements sociaux.La cérémonie de pose de la première pierre de la construction d’une cimenterie d’une capacité de 500000 tonnes à Bonabéri, dans la banlieue de Douala, aura lieu ce 19 mai. Six à huit mois plus tard, cette cimenterie sera opérationnelle. La révélation a été faite hier, mercredi 9 mai à Yaoundé par Anas Sefrioui (photo), président directeur général du groupe marocain Addoha, à l’issue d’un entretien de plus d’une heure avec le président Paul Biya.
La construction de cette usine de ciment, a indiqué l’homme d’affaires marocain, viendra en amont comme pourvoyeuse de matière première pour l’accompagnement d’un vaste programme de construction de logements sociaux. D’un coût d’environ 20 milliards F CFA, le chantier de l’usine de Bonabéri créera, selon son promoteur, un millier d’emplois. Celui-ci prévoit, dès l’entrée en production de cette usine, la baisse du prix du ciment sur le marché et, par ricochet, de celle du coût des logements.
En deux semaines, c’est la seconde fois que le groupe Addoba est ainsi honoré au Palais de l’Unité. Saad Sefrioui, directeur général du même groupe qui accompagnait hier au palais de l’unité Anas Sefrioui, figurait, en effet, au sein d’une délégation d’hommes d’affaires marocains reçue le 24 avril dernier par le ministre, secrétaire général de la Présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh. La délégation était conduite par Mohamed El Kettani, président directeur général d’Attijariwafa Bank, le groupe qui a repris la Société camerounaise de banque (SCB). Celui-ci avait déjà annoncé à sa sortie d’audience, «un accompagnement d’entreprises marocaines dans la pose des infrastructures au Cameroun».
D’autres secteurs intéressent aussi les investisseurs marocains. En effet, selon un communiqué signé lundi, 7 mai par le ministre du Commerce, la compagnie marocaine de chocolaterie, à travers sa succursale camerounaise, Cameroon Investment Company, va lancer en juin 2012 à Douala, la construction d’une usine de chocolat. Luc Magloire Mbarga Atangana a fait cette annonce après avoir conduit une délégation d’opérateurs économiques camerounais aux premières journées économiques et commerciales camerounaises du 2 au 6 mai 2012 à Casablanca au Maroc.

Guy C. Moussi

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Mali, Niger - Des soldats maliens au Niger

(BBC Afrique 11/05/2012) Ces éléments de l'armée régulière malienne sont arrivés dans la localité de Saguia à la périphérie de la capitale nigérienne en début de semaine.Ils appartiennent à la garnison de Kidal, forte de 500 hommes commandés par le colonel Ag Gamou.
Mots-clésMali, Niger, Politique
Ag Gamou et ses hommes avaient pris la fuite début avril après une offensive des rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA).
Ancien pilier de l'armée malienne, le colonel Ag Gamou, avait dans un premier temps annoncé son ralliement aux rebelles touaregs du MNLA pour, selon lui, ''tromper leur vigilance'' et ''sauver la vie de ses hommes''.
Ag Gamou et ses hommes avaient alors pris position dans la zone de Labezanga, près de la frontière nigérienne à bord d'une soixantaine de véhicules.
Après avoir été désarmés, ils avaient été autorisés à traverser la frontière et se trouvaient depuis lors dans la région de Tillabéry, frontalière avec le Mali.
Mais une partie une partie de ces hommes, dont le nombre est estimé à 200, étaient directement rentrés à Bamako.
Ce sont donc un peu plus de 300 autres soldats, essentiellement des Touaregs, qui sont cantonnés dans des tentes, sous la protection des Forces de défense et de sécurité nigériennes.
Ces soldats déserteurs attendent l'issue des négociations avec les autorités nigériennes pour être fixé sur leur sort.

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Afrique du Sud, Zimbabwe - Le Zimbabwe et l'Afrique du Sud signeront un accord touristique

(Xinhuanet 11/05/2012) HARARE -- Le Zimbabwe et l'Afrique du Sud vont signer un accord bilatéral sur le tourisme vendredi à la foire sud-africaine du tourisme connu sur le nom d'Indaba dans le but de renforcer le commerce et l'investissement entre les deux pays, a rapporté jeudi l'agence de presse zimbabwéenne.L'accord visera à promouvoir l'investissement touristique, la recherche, la politique, la planification, le commerce et l'investissement dans le secteur touristique ainsi que la commercialisation et la promotion des programmes de grands événements tels que l'Assemblée générale de l'OMT qui se tiendra au Zimbabwe en 2013.
« 30% de nos touristes viennent de l'Afrique du Sud, dont cet accord est d'une grande importance pour nous», a déclaré Le ministre du Tourisme du Zimbabwe Walter Mzembi.
Plus de 30 entreprises zimbabwéennes participent à l'Indaba, un salon touristique de premier plan en Afrique, qui se tiendra en Afrique du Sud dans ville de Durban du 12 au 15 mai.
Pour deux années consécutives, l'Association des World Travel Awards a nommé Indaba comme le meilleur salon de voyage et du tourisme en Afrique.

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Guinée - Incidents à Conakry

(BBC Afrique 11/05/2012) L'opposition guinéenne a organisé une marche ce jeudi qui s'est terminée par un meeting au stade du 28 septembre de Conakry.Les leaders de l'opposition ont fustigé l'attitude du gouvernement qui, selon elle, refuse d'organiser des discussions sur le processus électoral.
Des incidents ont éclaté dans la matinée dans des quartiers de Conakry favorables à l'opposition entre les forces de l'ordre et de jeunes.
Ces jeunes s'étaient rassemblés en vue de converger vers le satde où devait se tenir le rassemblement pour réclamer l'organisation d'élections législatives "libres et transparentes". De nouveaux incidents ont éclatés dans l'après-midi et selon l'AFP, huit personnes ont été bléssées lors de ces incidents.
En réaction à cette série de manifestations annoncée par l'opposition, le RPG, (Rassemblement du peuple guinéen) au pouvoir accuse celle-ci de mauvaise foi car le dialogue "n'a jamais été interrompu".
Joint par la BBC, le secrétaire général du RPG, Saloum Cissé a déclaré que les manifestations ont souvent dégénéré en Guinée et que la décision d'organiser cette manifestation "n'engage que l'opposition".
Le collectif pour la finalisation de la transition demande au pouvoir d'instaurer un dialogue pour trouver une solution sur les points de divergence liés notamment à la composition actuelle de la CENI, au fichier électoral et pour l'organisation d'élections législatives.
Celles-ci devaient se tenir six mois après l'élection d'Alpha Condé comme président de la République en décembre 2010.

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lundi 7 mai 2012

R.D.C. - Suspension des opérations militaires dans le Nord-Kivu

(Xinhuanet 07/05/2012)

KINSHASA -- Les opérations militaires visant la traque des militaires indisciplinés des Forces armées de la RDC ( FARDC) dans la province du Nord-Kivu (est) ont été suspendues depuis vendredi, indique un communiqué de l'état-major général des FARDC publié dimanche.
Selon le communiqué, les FARDC maîtrisent la situation et contrôlent tout le territoire de Masisi et une partie du territoire de Rutsuru et plus de 70 déserteurs se sont rendus aux FARDC.
L'état-major des FARDC a accordé un délai de cinq jours aux déserteurs pour rejoindre les rangs des FARDC.
Menée pendant quatre jours, cette opération avait pour objectif de neutraliser les éléments proches du général Bosco Tangana, qui avaient fait défection à la suite des informations faisant état de son transfèrement à la Cour Pénale Internationale (CPI).
Les combats entre ces éléments indisciplinés et les soldats loyalistes ont provoqué le déplacement de nombreuses personnes.

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Sénégal : abrogation prochaine d'une surtaxe sur les appels téléphoniques internationaux entrants au pays

(Xinhuanet 07/05/2012)

DAKAR -- Le gouvernement sénégalais a décidé d'abroger décret relatif à la surtaxe sur les appels internationaux entrants au Sénégal, en accord avec les acteurs du secteur, a-t-on appris de source officielle.
Selon le ministre de l'Economie et des Finances, Amadou Kane, l'abrogation de ce décret qui avait été pris par l'ancien régime en août 2011, doit prendre effet à partir du 15 mai prochain.
Ce décret qui instaurait un système de contrôle et une surtaxe sur les appels entrants avait suscité une vive polémique entre syndicalistes, politiques et associations de consommateurs.
La surtaxe entraînait de fait une augmentation des tarifs des télécommunications pour les milliers d'émigrés sénégalais, mais rapportait à l'Etat des revenus qui n'ont pas encore été évalués.
Le décret fixe le tarif de terminaison à 141,035 F CFA, soit pour l'opérateur, 65, 59 F pour le fixe et 91,83 F par minute pour le mobile, la différence revenant à l'Etat.
Le président Macky Sall avait pris l'engagement lors de la dernière campagne électorale de supprimer la surtaxe sur les appels, très décriée par les émigrés.

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Gabon : 525 sages-femmes seulement pour 1,5 million d'habitants

(Xinhuanet 07/05/2012)

LIBREVILLE -- Le Gabon compte seulement 525 sages-femmes pour une population de 1,5 million d'habitants, a affirmé la première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, dans une déclaration faite à l'occasion de la célébration de la journée internationale des sages-femmes samedi à Libreville.
"Elles sont environ 525 à exercer cette noble profession mais leur nombre tend à décroître, faute de formation", a souligné l'épouse du chef de l'Etat gabonais, inquiète de constater que dans son pays "près de 200 femmes perdent la vie chaque année en raison d'hémorragies, d'infections ou encore de complications liées à l'avortement clandestin".
La mortalité infantile atteint un taux est de 5%, soit 50 décès sur 1000 naissances vivantes, selon la première dame, présidente de la fondation qui porte son nom.
Mise en place depuis près d'un an, la fondation a doté le couple mère enfant de 10.000 kits d'accouchement, de 10.000 trousses médicales familiales et de 10.000 moustiquaires imprégnées. Elle a également assuré la formation d'environ 280 sages-femmes sur l'accueil, le planning familial, la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME), l'allaitement maternel et la gestion active de la troisième phase de l'accouchement (GATPA).

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Mali : les écoles resteront fermés jusqu'à nouvel ordre

(Xinhuanet 07/05/2012)

BAMAKO -- Les établissements d'enseignement secondaire, fondamental et préscolaire ainsi que les différentes facultés et écoles supérieures resteront fermées jusqu' à nouvel ordre dans la capitale malienne, a indiqué samedi le ministre malien de l'Education de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales, M. Adama Ouane, dans un communiqué rendu public samedi.
La présente décision de non réouverture intervient 24 heures après celle qui annonçait la réouverture de l' ensemble des établissements publics et privés et elle était prévue pour le lundi prochain au Mali.
" Pour assurer la sécurité et la tranquillité des élèves, étudiants et du corps professoral dans l' espace scolaire et universitaire, sur instruction de monsieur le premier ministre, les cours ont été arrêtés le mercredi 2 mai", pouvait-on lire dans le communiqué du vendredi dernier qui annonçait la réouverture.
Le communiqué qui annonce la fermeture des établissements d' enseignement secondaire, fondamental et préscolaire ainsi que des différentes facultés et des écoles supérieures de Bamako jusqu' à nouvel ordre, n' a pas évoqué les motifs du report de la réouverture.
Cependant, selon des sources militaires "il semble que des individus malintentionnés auraient donné des armes à des élèves et étudiants afin que ceux-ci les soutiennent".
Ces mêmes sources ont ajouté qu'"il ne serait pas prudent de permettre des regroupements des élèves et étudiants en cette période tant que cette situation n' est pas tirée au clair".

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R.D.C. - Un officiel de l'ONU appelle à la cessation des hostilités dans l'est

(Xinhuanet 07/05/2012)

KINSHASA -- Le secrétaire général adjoint de l'ONU aux droits de l'homme, Ivan Simonovic, s'est déclaré dimanche, à Kinshasa, préoccupé par la recrudescence des hostilités dans l'est de la RDC et a appelé à la cessation immédiate des hostilités.
M. Simonovic a exprimé ses inquiétudes lors d'une rencontre avec la secrétaire générale des Affaires étrangères de la RDC, Apolline Musengeshi Musau, avec qui il a examiné le plan d'action globale mis en place par le gouvernement pour l'application des recommandations sur la situation des droits de l'homme en RDC, et la situation sécuritaire dans la partie est du pays.
Selon l'officiel de l'ONU, la Mission de l'ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) continuera à collaborer avec les Forces Armées de la RDC (FARDC) en vue de mettre fin à la présence des forces négatives, très actives dans le nord-est de la RDC, notamment les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda ( FDLR) et l'Armée de résistance du Seigneur (LRA).

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Côte d'Ivoire - 21.000 taxis "illégaux" menacent le secteur du transport urbain à Abidjan

(Xinhuanet 07/05/2012)

ABIDJAN -- La concurrence déloyale menée par les taxis "illégaux" menace la survie des taxis-compteurs à Abdijan, capitale économique ivoirienne, au grand dam du groupement des professionnels du secteur, selon des sources officielles.
Au moins 21.000 véhicules banalisés utilisent les mêmes périmètres de transport que les taxis-compteurs, indiquent les mêmes sources.
Ces véhicules, généralement dans des états de délabrement très avancés et bons pour la fourrière, ne possèdent aucune attestation de visite technique ni d'assurance et ne payent aucune des taxes auxquelles sont soumis les taxis-compteurs.
"Ils menacent la survie des taxis-compteurs à Abidjan et si l'Etat n'y prend garde, ils risquent fort de mettre à mal tout le secteur du transport", dénoncent le Groupement des professionnels de taxis-compteurs (GPTC) et d'autres syndicats impliqués dans le secteur.
Selon eux, le parc auto des taxis-compteurs est passé de 12.000 véhicules à 7.000 en moins de cinq ans.
"Le secteur du taxi-compteur ne peut que se dégrader dans cette situation", a déploré le président intérimaire du GPTC, Coulibaly Adama non sans accuser l'Etat et ses démembrements techniques de " complicité tacite" face à la floraison de véhicules banalisés assurant le transport à Abidjan.
"Nous ne cessons d'interpeller l'Etat à mettre fin aux véhicules banalisés qui ne paient aucune taxe et qui ont envahi le secteur", a-t-il insisté.
Le GPTC a appelés tous les chauffeurs de taxi-compteur à observer dès mercredi un arrêt pour protester contre l'invasion de leur secteur d'activité et demandé l'Etat à prendre ses responsabilités.

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Nigeria - Les employés nigérians du pétrole souhaitent une intervention du gouvernement pour empêcher le soutage

(Xinhuanet 07/05/2012)

LAGOS -- Les travailleurs nigérians du secteur pétrolier, réunis sous l'égide du Syndicat national du pétrole et du gaz naturel (NUPENG), ont appelé les autorités gouvernementales du pays à renforcer ses agences de sécurité pour empêcher le soutage illicite dans le secteur pétrolier.
Dans un communiqué transmis à Xinhua ce vendredi, le Nupeng a noté que le Nigeria perdait environ 7 milliards de dollars par an à cause du soutage illicite, car ces activités ne sont pas punies.
"Les agences de sécurité du pays doivent être encore davantage renforcées, en particulier la marine. En effet, 80 % des Nigérians vivent sous le seuil de pauvreté alors même que nous avons des ressources pétrolières", indique-t-il, soulignant que le soutage met en danger la vie de ses auteurs ainsi que les communautés locales, en plus de causer un impact environnemental grave.
"(Cette activité) gâche ces ressources nécessaires au financement du développement, y compris dans les zones où elles sont menées", ajoute le communiqué.
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mercredi 2 mai 2012

Mali : contrecoup d’Etat avorté ?

(Liberation 02/05/2012) La confusion régnait hier dans la capitale malienne, alors qu’une offensive des fidèles du président déchu aurait été repoussée. Un bilan, dans la soirée, faisait état de 14 morts.
Hier soir quelques tirs sporadiques d’armes automatiques résonnaient le long du fleuve Niger sans que l’on sache s’ils provenaient des forces de l’ex-junte. Elle a déjoué ces deux derniers jours une tentative de contrecoup d’Etat fomenté par d’anciens loyalistes «bérets rouges» fidèles à l’ex-président Amadou Toumani Touré (ATT) renversé le 22 mars. C’est du moins l’explication donnée hier par des proches du capitaine Sanogo. L’ex-responsable de la junte semble toujours tenir le pays alors qu’il avait accepté de retourner dans son QG de Kati et de se plier «à l’ordre constitutionnel» sous l’injonction de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Par ailleurs, une source de l’hôpital Gabriel-Touré avançait hier soir un bilan «de 14 morts et de 40 blessés admis».
Documentaires animaliers. La rumeur qui courait faisait part de la participation «d’éléments extérieurs qui auraient joué un rôle majeur» dans la tentative de prise de contrôle de l’ORTM (la télévision malienne) dans la nuit de lundi à mardi. Au siège de l’ex-junte, on évoquait«la présence de mercenaires dans les rangs des bérets rouges», mais sans en apporter la preuve.
L’ORTM alternait toute la journée communiqués triomphants de la junte et documentaires animaliers. Le siège des médias nationaux a été l’une des cibles principales visées avant-hier par les militaires loyalistes avec l’aéroport et le camp de Kati. «J’étais avec le directeur général dans son bureau, raconte un fonctionnaire. Vers 18 h 40 [lundi soir, ndlr], ça a commencé à tirer dans la cour. A travers les vitres, on voyait des gens qui couraient. Ma voiture a pris deux balles. Après les tirs, nous sommes descendus. Une trentaine de travailleurs de l’ORTM étaient dans la cour. Les militaires de la junte nous ont évacués. Je pense que je vais aller me mettre au vert en brousse pendant quelques jours», raconte ce témoin, qui était également au palais présidentiel lors de son attaque par les putschistes le 22 mars. Joint par Libération, un membre du Front antiputsch, déjà arrêté par l’ex-junte, déclarait :«Je n’ai pas l’intention de quitter Bamako.» Alors que résonnaient toujours hier à la mi-journée coups de feu et tirs d’armes lourdes dans plusieurs quartiers de la capitale, les habitants continuaient de vaquer à leurs occupations, avec des embouteillages sur les deux ponts du centre-ville. A la sortie du pont du roi-Fahd, les voitures étaient arrêtées et fouillées par les militaires pro junte du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE) au niveau du rond-point du monument de la Paix. Ils filtraient notamment la bretelle menant au camp parachutiste de Djicoroni-Para, base des «bérets rouges», sur laquelle des 4×4 chargés de militaires faisaient des allers-retours.
Canon. Reste que la situation était toujours confuse sans que l’on puisse savoir si la base des «loyalistes» avait été reprise par la junte. «Nous n’avons pas de compte rendu militaire concernant ce camp pour le moment», a annoncé un commandant du CNRDRE joint par téléphone depuis Kati, le QG des pro junte, où la situation était redevenue «calme» après les affrontements d’hier. Sur la route allant du monument de la Paix au rond-point Kwame Nkrumah, des militaires étaient postés sur les toits des bâtiments de la base aérienne. Dans le centre-ville, le secteur de l’ORTM était à nouveau bouclé et contrôlé par la junte après avoir été libéré de ces check-points et d’un canon sans-recul qui en protégeait l’accès ces deux dernières semaines. Quant au Premier ministre, Cheik Modibo Diarra, invisible, il serait toujours à Bamako. «Il n’est inquiété par personne, il va très bien», commentait le service de son protocole. Le chaos régnait toujours à l’aéroport de la capitale, où le trafic a été interrompu jusqu’au 7 mai.

Par jean-louis le Touzet avec Fabien Offner (correspondance à Bamako)

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Sudan - Les affrontements continuent entre les deux Soudans

(Le Monde 02/05/2012) Des affrontements ont opposé, mardi 1er mai, des soldats sud-soudanais aux forces soudanaises, soutenues par des milices, le long de la frontière disputée entre les deux pays voisins.
"Des forces soudanaises, des milices et des mercenaires ont attaqué nos positions à Hofra, dans la zone pétrolifère de l'Etat d'Unité", a affirmé le porte-parole de l'armée sud-soudanaise, Philip Aguer. "[Notre] armée a repoussé les assaillants et capturé trois camions", a poursuivi le porte-parole, ajoutant que les soldats du Sud se préparaient à d'autres attaques du Nord contre leurs positions frontalières, et ce particulièrement dans les régions de Jau et Pariang.
LE SPECTRE DE LA GUERRE CIVILE RÉAPPARAÎT
Les journalistes présents sur place n'ont pas encore pu vérifier ces informations mais les forces soudanaises et sud-soudanaises s'affrontent depuis des semaines dans la zone frontalière et contestée qui sépare les deux Etats et abrite un important champ pétrolier à Heglig. Près de dix mois après l'accession à l'indépendance du Soudan du Sud, la frontière entre les deux voisins n'a toujours pas été démarquée.
Cette question est, avec le partage des ressources pétrolières du Soudan d'avant la partition et des accusations réciproques de soutien à des groupes rebelles, au cœur des tensions qui empoisonnent les relations des deux parties depuis la sécession et qui menacent aujourd'hui de dégénérer en nouvelle guerre ouverte.
Avant les accords de paix signés en 2005, qui ont ouvert la voie à la partition du Soudan, le Nord et le Sud se sont livré des décennies de guerre civile. La dernière vague du conflit, entre 1983 et 2005, a fait quelque 2 millions de morts.


Le Monde.fr avec AFP

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Guinée Bissau - SANCTIONS CONTRE LA GUINEE-BISSAU: la junte va-t-elle plier ?

(Le Pays 02/05/2012) La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est en train de se rattraper par rapport à son manque de fermeté face à la junte qui a perpétré un coup d’Etat contre la démocratie le 12 avril dernier en Guinée-Bissau. En effet, elle n’a pas hésité à mettre en application les sanctions diplomatiques, économiques et financières après l’expiration de l’ultimatum de 72 heures donné au Conseil national de transition (appellation de la junte bissau-guinéenne) pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Voilà donc les membres de la junte frappés d’interdiction de voyager dans les pays membres de la CEDEAO et de gel des avoirs. La Guinée-Bissau n’a pas été non plus épargnée avec l’interdiction d’exportation de la noix de cajou, le principal produit procurant des devises à l’ancienne colonie portugaise. Cette dernière mesure risque de porter un coup dur à l’économie d’un pays qui est parmi les plus pauvres de l’Afrique et du monde. La CEDEAO entend donc, par cette fermeté, montrer qu’elle ne tient pas à se faire tourner en bourrique par une junte qui donne l’impression de faire des concessions alors qu’elle ne cède rien dans le fond.
Car, contre toute attente, la junte qui a accepté sans broncher de libérer Raimando Pereira et Carlos Gomes Junior, s’est rebiffée le 29 avril dernier à Banjul en Gambie lors des négociations avec les sept pays membres du groupe de contact sur la Guinée-Bissau lorsqu’il a été question du rétablissement des institutions et du retour des hommes qui les incarnaient. La junte bissau-guinéenne a refusé ce que celle du Mali a accepté tout en restant en embuscade. Au lieu de négocier pour faire revenir les putschistes à de meilleurs sentiments, la CEDEAO a préféré bander les muscles, histoire de montrer de quel bois elle se chauffe. D’où le couperet des sanctions qui est immédiatement tombé.
La principale question qui reste posée est de savoir si le bâton qui est brandi fera plier la junte. D’autant qu’en matière de sanctions, il est un fait établi que ce sont les populations qui en souffrent le plus. C’est le peuple qui ressent toujours durement les effets des embargos, des fermetures de frontières imposées souvent à certains pays pour punir leurs dirigeants qui ne se comportent pas convenablement. Il y a de fortes chances qu’il en soit de même avec les sanctions de la CEDEAO contre la Guinée-Bissau. Certes, la junte a accepté de se soumettre à toutes les exigences de la CEDEAO, sauf le retour du président par intérim Raimando Pereira.
Mais n’est-ce pas une nouvelle enfarinade pour gagner du temps ? Faut-il s’attendre à ce que la junte jette l’éponge au regard des difficultés consécutives aux sanctions ? La réunion du groupe de contact le 3 mai à Banjul devrait apporter des réponses à ces questions et à bien d’autres. En attendant, on peut relever qu’il se pose un véritable problème de choix de mesures efficaces qui dissuaderaient tout putschiste potentiel de prendre en otage l’avenir et le développement de son pays par une interruption brutale du processus démocratique. Mais, jusque-là, qu’il s’agisse de la CEDEAO ou de l’Union africaine, on n’a pas encore trouvé la potion magique.


Séni DABO

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Cameroun : mission du FMI dès le 1er mai, économie nationale et projets structurants au menu (PAPIER GENERAL)

(Xinhuanet 02/05/2012) YAOUNDE -- Une mission du Fonds monétaire international (FMI) est attendue au Cameroun mardi pour une visite de travail de routine jusqu'au 16 mai comportant au menu une évaluation économique et financière, avec à la clé une appréciation de la réalisation des projets structurants tels le port en eau profonde de Kribi, a appris Xinhua auprès de l'institution.
Auparavant sous ajustement structurel, le Cameroun n'est plus depuis trois ans un pays sous programme du FMI, grâce à l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) de la Banque mondiale, en 2006.
Certes à caractère ordinaire, la mission annoncée et qui a lieu tous les ans ne manquera pas toutefois de sacrifier à la tradition des « discussions franches avec les autorités du Cameroun sur tous les secteurs » accompagnées de recommandations, a expliqué le représentant résident du FMI au Cameroun, Ekué G. Kpodar. Comme d'habitude, il s'agira d'examiner l'évolution de l'économie et de la situation financière camerounaise en comparaison avec l'environnement international, qui continue encore d'être marqué par la crise de la dette en Europe.
Cette crise fera l'objet d'un séminaire en marge des discussions entre la délégation du FMI et le gouvernement camerounais. Pour l'instant, les conséquences de la difficile conjoncture européenne sur une économie comme celle du Cameroun restent minimisées, car, « le fait que nos Etats soient moins intégrés à l'économie mondiale au plan financier, ça réduit l'impact », a fait savoir Kpodar.
Cette analyse confirme celle faite récemment par la représentation locale de la Banque mondiale. Pour le fonctionnaire du FMI, le Cameroun, contrairement à la récession économique mondiale de 2008-2009, subit actuellement un impact négligeable parce qu'il « bénéficie de l'effet prix du pétrole. C'est quand même un pays exportateur net. Les prix augmentent, ça bénéficie aux recettes pétrolières de l'Etat ».
« C'est encore quelque chose sur lequel on va travailler. Les projections du marché pétrolier sont assez conservatrices. Cela signifie que l'Etat camerounais va avoir un bonus au niveau de ses recettes », a-t-il insisté.
Pour 2012, le FMI a projeté une croissance du PIB (produit intérieur brut) de 4,5% concernant le Cameroun, contre un objectif de 5,5% fixé par les autorités de Yaoundé elle-même. De 3,8%, ses estimations portant sur l'année écoulée sont aussi aux statistiques gouvernementales établies à 4,1%. Une nouvelle évaluation est en cours et sera communiquée en juin.
De manière générale, ces indicateurs confirment par-dessus tout une consolidation de la croissance économique camerounaise, au sortir de la récente crise économique dont elle avait subi sévèrement les effets en se situant à 2% en 2009, soit le taux le plus bas au cours des dix dernières années.
Au classement des agences de notation internationales, cette économie est évaluée à « BB stable » par Standard and Poor's, contre « BB- » de la part de Fitch and Reting. Deux appréciations différentes qui traduisent chacune un environnement à risque mais avec une tendance acceptable pour l'investissement.
Dans une logique de diversification des sources de financement de son économie, le Cameroun, après un premier emprunt obligataire à succès de 100 milliards de francs CFA (200 millions USD) fin 2010 pour un taux d'intérêt de 5,6%, expérimente depuis novembre 2011 le recours à l'épargne nationale à travers l'émission de bons du trésor.
Les deux premières de ces opérations, d'un montant respectif de 10 et 8 milliards de francs CFA (20 et 16 millions USD) et d'une maturation de treize semaines pour un taux d'intérêt de 1,75%, ont déjà été remboursées. Une deuxième séquence de cinq émissions de bons du trésor d'une maturation de vingt-six semaines a suivi. D'une valeur de 10 milliards de francs également, la première de celles-ci est prévue d'être remboursée le 8 juin.
« Il faut encourager l'Etat à aller dans cette direction. Ça lui permet de tenter sa crédibilité et ses besoins. Ça permet aussi de moderniser les instruments de gestion de la trésorerie de l'Etat, en rendant celle-ci plus dynamique et plus efficace », juge Ekué G. Kpodar.
A la faveur de l'allègement de sa dette bilatérale et multilatérale consécutif à l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative PPTE, le Cameroun connaît aujourd'hui un niveau d'endettement assez bas. Mais, le FMI recommande la prudence en appelant à éviter un ré-endettement rapide et à « créer des conditions en vue d'attirer plus d'investissements et de maintenir la stabilité économique ».
Avant de rencontrer les autorités du pays à Yaoundé, la mission qui arrive ce mardi débutera ses contacts à Douala, la métropole économique camerounaise, avec les banquiers, les représentants du patronat, les grandes entreprises, etc., informe le représentant au Cameroun. Un déplacement à Limbe (Sud-Ouest) portera sur une visite des installations en cours de modernisation de la Société nationale de raffinage (SONARA).
Projet phare de la politique des « grandes réalisations » du nouveau septennat du président Paul Biya, le port en eau profonde en cours de construction à Kribi (Sud) sera aussi un point focal de la mission de délégation venue de Washington aux Etats-Unis.



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Somalie : 2 députés tués dans un attentat suicide dans la région centrale

(Xinhuanet 02/05/2012) MOGADISCIO -- Deux députés somaliens ont été tués et des dizaines de personnes ont été blessées mardi dans un attentat suicide dans la ville centrale somalienne de Dhusamareb, ont déclaré mardi la police et des témoins.
« Un kamikaze s'est fait exploser dans un café, tuant deux députés et blessant des dizaines de personnes. Tous les blessés ont été transportés à l'hôpital », a déclaré Omar Aalin, un officier de police à Xinhua par téléphone depuis Dhusamareb.
Selon des témoins, certain nombre de responsables locaux ont été blessés dans l'explosion visant le café, où des responsables assistaient à une réunion.
La ville, située à 550 km au nord de Mogadiscio, la capitale somalienne, est sous le contrôle des milices pro-gouvernementales modérées.
Aucun groupe n'a revendiqué la responsabilité de l'attaque. Le groupe islamiste shebab a mené une série d'attaques similaires en Somalie cette année.
Les shebabs, qui se sont ralliés à l'Al-Qaïda, ont promis de lancer des attaques de guérilla contre des cibles gouvernementales somaliennes et les casques bleus de l'UA basés dans la capitale Mogadiscio.


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Nigéria : Boko Haram menace RFI et Voice of America

(Le Monde 02/05/2012) Le groupe islamiste Boko Horo a revendiqué, mardi 1er mai, dans une vidéo postée sur YouTube les deux attentats meurtriers de la semaine dernière contre les bureaux d'un important journal nigérian et a proféré des menaces contre plusieurs autres organes de presse, dont Radio France international (RFI) et Voice of America.
La vidéo montre des prises de vues de l'attentat-suicide contre le journal This Day, commis jeudi dernier dans la capitale, Abuja, avec la voix hors champ d'une personne proférant en hausa, langue parlée dans le nord du Nigeria, des menaces contre plusieurs organes de presse nigérians ainsi que contre RFI et la radio américaine. "Ces organes de presse ont commis des crimes graves qui sont nocifs pour l'islam et que nous ne pouvons pardonner", déclare-t-elle.
Le film montre plusieurs épisodes de l'attaque-suicide contre This Day, qui a fait cinq morts - un gardien, trois passants et le kamikaze. Il montre de loin, mais clairement, un véhicule entrant par la grille du journal, puis une puissante explosion et des flammes tout de suite après. La vidéo montre aussi un homme présenté comme l'auteur de l'attentat d'Abuja, portant une arme AK-47 et une autre vue de cet homme assis à l'intérieur d'un véhicule.
Ce même jeudi, une autre attaque avait eu lieu à Kaduna dans un complexe de presse abritant plusieurs journaux, faisant quatre morts. Depuis ces attentats sans précédents contre des bureaux de l'un des journaux les plus influents du pays, la police nigériane avait renforcé la sécurité autour des bâtiments abritant la presse.

Le Monde.fr | 02.05.2012 à 07h10 • Mis à jour le 02.05.2012 à 07h32

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Côte d'Ivoire : le gouvernement veut renégocier une trêve sociale avec les travailleurs

(Xinhuanet 02/05/2012) ABIDJAN -- Le directeur général du Travail au ministère ivoirien de l'Emploi Nanourou Bamba a exprimé mardi à Abidjan la volonté du gouvernement ivoirien de renégocier une trêve sociale afin de permettre la relance économique du pays.
Pour M. Bamba, des efforts doivent être fournis par toutes les couches socio-professionnelles du pays afin de favoriser une reprise économique.
"Nous devons tous avoir en esprit la reconstruction, la paix et la cohésion sociale", a insisté le directeur général du Travail.
A en croire celui-ci, la renégociation de la paix sociale devra se faire par la voie du dialogue.
Les observateurs assistent ces derniers mois à un réchauffement du front social, avec des arrêts de travail pour causes de revendications tels que celui exécuté par les enseignants du primaire de Côte d'Ivoire, et des projets de grèves tels que celui des médecins et agents de santé, ainsi que des mouvements de mécontentements des centrales syndicales.
En 2009, le gouvernement avait demandé une première trêve sociale aux organisations de travailleurs, en vue de permettre une sortie de crise pacifique.


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RDC – Koffi Olomide s’investit dans la lutte contre les violences faites à la femme congolaise

L’artiste musicien Koffi Olomide, icône de la chanson congolaise, sans nul doute le plus titré de sa génération, vient de s’engager dans un nouveau combat. Il s’agit de la protection de la fille et de la femme congolaises. Cela par le biais d’une organisation qu’il vient de mettre sur pied : la Fondation Koffi Olomide contre les violences faites à la fille et à la femme, en abrégé «Fondation Koffi Olomide».

Dans un pays où le viol a souvent été utilisé comme arme de guerre, et où des traditions ancestrales confinent la femme à subir injustice, brimades et violences, le chanteur a du pain sur la planche. D’entrée de jeu, pourquoi cet engagement ? «De nombreuses stars, du monde des sports ou de la chanson s’engagent dans l’humanitaire pour contribuer à rendre notre monde davantage meilleur. Après réflexion, j’ai estimé qu’il était temps que je m’investisse dans la protection de la femme congolaise. Les violences dont elle est victime sont le fait de l’homme. Donc, c’est l’homme qui doit prendre conscience des mauvais traitements qu’il inflige à sa partenaire, et en conscientiser ses pairs», nous a confié le patron du Quartier latin.
La Fondation Koffi Olomide se donne plusieurs objectifs. Il s’agit, notamment, de sensibiliser la population, particulièrement les Hommes, contre la commission de toutes formes de violences contre la femme : viol, agression sexuelle, harcèlement sexuel, mauvais traitements, tabassages, coups et blessures, propos injurieux etc. ; conscientiser les hommes, particulièrement les combattants, sur la protection des civils en temps de conflits, et sur le fait que les viols sont considérés comme un crime de guerre ; vulgariser la Loi portant définition et répression du viol ; conscientiser les personnes adultes, particulièrement les hommes, que entretenir des relations sexuelles avec des enfants mineurs relève du crime de viol, et est puni comme tel, même si l’enfant mineur était consentant voire demandeur ; assister les victimes de violences sexuelles ou de la maltraitance due au genre ; aider à l’enrichissement de l’arsenal législatif de la République Démocratique du Congo en vue d’une répression plus efficace de toutes les formes de violences faites à la femme et à la fille.
Du beau travail en perspective pour le chanteur. Répression du crime de viol En ce qui concerne, justement, la Loi portant répression du crime de viol en RDC, il s’agit, à n’en pas douter, de l’une des plus répressives du monde. En effet, outre le fait que l’âge de la majorité sexuelle de la fille a été rehaussé à 18 ans révolus, quiconque introduirait une partie de son corps ou un objet (un stylo par exemple) dans un orifice quelconque d’une femme sans son consentement, se verrait condamné pour viol. Faut-il condamner cette loi ? «Non, répond Koffi Olomide. Certains peuvent être scandalisés par la durêté cette loi, mais nous devons comprendre le souci du législateur du parlement de Transition 1+4 : nos soeurs, particulièrement dans les zones de conflits, ont subi pendant longtemps, des traitements franchement barbares.
Ce qui devrait nous scandaliser, c’est d’apprendre qu’une femme a été violée collectivement et qu’ensuite ses violeurs ont vidé leur chargeur dans son sexe. Cela est arrivé pendant la guerre à l’Est. Au lieu de condamner la loi, apprenons tout simplement à traiter nos soeurs, nos mères, nos filles, nos copines, nos fiancées, nos épouses, nos amies, avec déférence et nous ne risquerons rien. Les Romains disaient : dura lex, sedlex, la loi est dure, c’est la loi». La Fondation Koffi Olomide s’est donné comme devise ce joli proverbe des Bawoyo de Muanda : «Nsiyavala, muanakento», ce qui veut dire: «la valeur d’un pays, c’est la fille». Mais comment la Fondation compte-elle procéder pour atteindre ses objectifs ?
Par la réalisation et la diffusion des clips publicitaires en français et dans les quatre langues nationales en vue de conscientiser les hommes contre la commission de toutes formes de violences sexuelles ou de maltraitance domestique contre la femme et la fille ; la réalisation et la diffusion des clips en français et dans les quatre langues nationales en vue de conscientiser les combattants sur leur devoir de protection des civils en temps de conflit, particulièrement la femme et la fille, et sur le fait le viol est un crime de guerre ; l’organisation des concerts géants gratuits, pendant lesquels le message contre les violences faites à la femme et la fille, ainsi que la vulgarisation de la Loi portant répression du crime du viol sera véhiculé, notamment, dans les provinces de l’Est du pays ; l’ouverture d’un centre d’assistance juridique aux femmes et filles victimes de violences sexuelles ou de maltraitance domestique ;l’organisation des visites sur terrain, dans les territoires du pays où le viol connaît une plus grande ampleur, afin d’assister les victimes et appeler les hommes à la prise de conscience ; la réalisation et la diffusion des scénettes visant à mieux vulgariser la Loi portant répression du crime du viol. Idéal noble Sur ce dernier point, celui que ses supporters surnomment «Le Grand Mopao», tient à préciser : «de nombreuses personnes ne comprennent lorsqu’on parle de viol dans certains cas.
Il faut savoir qu’une fille qui n’a pas atteint 18 ans d’âge est mineure au regard de la loi. En conséquence, elle n’a pas de volonté. Même si elle est consentante, même si elle était demandeuse, la loi considérera toute personne qui aurait des rapports sexuels avec elle comme un violeur». L’idéal est noble, et la démarche est à soutenir. Car, leader d’opinion à l’échelle nationale et de tout le continent, Koffi Olomide peu porter ce message très loin, jusqu’au coeur de ses millions de supporters.

ARISTOTE KAJIBWAMI
La Prospérité