(Marchés tropicaux et méditerranéens 21/07/2010)
La mine dont la mise en exploitation par AREVA est prévue pour 2013, doit durer plus de 35 ans. Photo : Areva Le premier groupe producteur d’uranium au monde, le français Areva, compte exploiter la mine d’Imouraren au Niger à partir de 2013. Le site doit produire 5 000 tonnes d'uranium par an.
Le groupe français Areva espère mettre en service la mine géante d'uranium d'Imouraren, au nord du Niger, « fin 2013 », a déclaré le 20 juillet en conférence de presse, Sébastien de Montessus, directeur des activités minières du groupe. « Le projet avance comme prévu », précise-t-il. Entre 400 et 500 personnes travaillent déjà pour préparer le site. Une fois en exploitation, la mine présentée comme la « deuxième du monde » devrait produire 5 000 tonnes d'uranium par an. Elle représente un investissement de plus de € 1,2 milliard.
Areva exploite déjà deux mines d’uranium au Niger depuis la fin des années 1960, mais cette année la production devrait être en nette hausse. « Pour l’année 2010, la production globale sera d’environ 4 200 tonnes, dont 1500 t pour Cominak et 2700 t pour Somaïr (filiales d'Areva, ndlr) », se réjouit Olivier Muller, directeur général d’Areva Niger, au micro de RFI. Il explique que de nouvelles techniques d’extraction du minerai ont permis un gain de 1 000 tonnes dans la mine de Somaïr.
Areva communique sur son action humanitaire
À l'occasion de cette annonce, Areva a communiqué sur la crise alimentaire qui sévit au Niger. Le groupe a décidé d’intervenir en fournissant des denrées de base aux populations. Areva a mis en place une « aide d'urgence » d'un montant total d'environ € 1 million. Le gouvernement nigérien traverse aussi une crise budgétaire. « Nous avons des discussions avec le gouvernement du Niger pour voir comment Areva, en tant que partenaire historique, peut aider l’État du Niger dans cette période difficile à travers des aides ponctuelles ou des financements à court terme », explique Sébastien de Montessus.
La situation s’est déjà produite dans le passé. En 2007, Areva avait par exemple débloqué des fonds par anticipation à travers une « avance sur dividende ». D’autres solutions sont également étudiées.
Outre la crise alimentaire, le gouvernement s’est engagé dans un processus de transition et doit procéder à l'organisation des élections (locales en novembre, présidentielles en janvier 2011), qui ont un « coût élevé », a rappelé S. de Montessus.
Le mercredi 21 juillet 2010 , par Sylvie RANTRUA
© Copyright Marchés tropicaux et méditerranéens
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire