(BBC Afrique 26/07/2010)
La lutte contre le groupe militant somalien Al-Shabab doit être renforcée, a déclaré le Président ougandais Yoweri Museveni au sommet de l'Union africaine (UA) à Kampala.
Il a appelé à un effort mondial pour vaincre les rebelles islamistes, deux semaines après qu’ils ont organisé un attentat à la bombe dans la capitale ougandaise, tuant plus de 70 personnes.
Dans ses remarques préliminaires, M. Museveni a appelé les dirigeants de l'UA à se joindre à lui pour "balayer les terroristes hors d’Afrique".
Les troupes de l'Ouganda constituent une grande partie de la mission de maintien de la paix de l'UA en Somalie.
M. Museveni devrait faire pression pour un durcissement de la mission.
Balayer les terroristes hors d’Afrique
Yoweri Museveni, président de l'Ouganda
Les dirigeants africains se sont réunis à Kampala avec une sécurité importante et une forte présence militaire. Ils ont observé un silence de deux minutes pour les victimes de l'attentat à la bombe.
Les attentats de Kampala ont pris pour cible des personnes qui regardaient la Coupe du monde de football dans un restaurant et sur un terrain de sport.
M. Museveni a déclaré aux délégués de l'UA que "nombre des organisateurs" de l'attaque avaient été arrêtés et que leurs interrogatoires avaient "donné de bonnes informations".
Droit à la légitime défense
Dans un communiqué publié avant la réunion, M. Museveni a déclaré que les attaques allaient aggraver la situation de la milice al-Shabab.
"Dans le passé, nous ne faisions que protéger trois sites en vertu du mandat de la force de l'UA", indique le communiqué.
"Désormais, ces groupes réactionnaires ont commis une agression contre notre pays. Nous avons le droit à la légitime défense. Nous allons maintenant aller les chercher."
Selon Will Ross, correspondant de la BBC pour l’Afrique de l’Est, il est à craindre que toute offensive contre Al-Shabab augmente le nombre de morts civiles et rende la mission de l'UA extrêmement impopulaire auprès de la population somalienne.
Certains analystes suggèrent que davantage de troupes et d'armes ne sont pas la solution dans un pays qui a été détruit par plus de deux décennies de combats.
Mais essayer d'entamer le dialogue avec les groupes islamistes insurgés semble une tâche extrêmement difficile, ajoute notre correspondant.
Environ 5.000 soldats de l'UA venant d'Ouganda et du Burundi sont basés à Mogadiscio, étayant le fragile gouvernement intérimaire.
L’Amisom (Mission de l'Union africaine en Somalie) est fréquemment engagée dans des échanges de tirs avec des insurgés qui contrôlent une grande partie de la Somalie méridionale et centrale.
La crise somalienne a éclipsé le thème officiel du sommet de l'UA, "santé maternelle et infantile, et développement".
Parmi les autres sujets susceptibles d’être abordés figurent les liens commerciaux plus étroits avec la Chine.
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