L'ancien Premier ministre guinéen Sidya Touré s'est finalement incliné jeudi devant les résultats du premier tour de la présidentielle du 27 juin et propose désormais de coopérer avec le vainqueur du second tour au sein d'un futur gouvernement.
Touré avait dans un premier temps contesté l'issue du premier tour de cette présidentielle destinée à rétablir un pouvoir civil en Guinée.
Touré se retrouve en position d'arbitre du second tour, qui opposera Diallo à Condé et dont la date n'a pas encore été fixée.
"Que nous soyons une victime ou non, je pense que nous devons commencer par respecter les institutions et aller de l'avant", a déclaré Touré jeudi dans une interview à Reuters.
"Nous présenterons nos propositions en vue d'un gouvernement aux deux candidats(...). C'est une alliance que nous recherchons et nous attendrons de voir l'issue des négociations avec les deux dirigeants (en lice)", dit-il.
Les résultats du premier tour ont montré que les électeurs avaient suivi leur appartenance ethnique plus que leurs choix politiques, Diallo et Condé recueillant les suffrages de leurs groupes ethniques, respectivement les Peuls et les Malinkés. La minorité à laquelle appartient Touré, les Diakhanté, ne représente qu'un pour cent de la population.
"Nous ne voulons pas d'un second tour comme ça, avec les deux principales communautés (ethniques) qui se retrouvent l'une face à l'autre aux élections", a ajouté Touré, qui fut Premier ministre dans les années 1990 à l'époque du défunt président Lansana Conté.
"Nous ferons de notre mieux pour que la campagne soit civilisée et ne dégénère pas en insultes", a-t-il ajouté.
Eric Faye pour le service français
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