Les trois journalistes ont été reconduit à la MACA, la maison d'arrêt d'Abidjan. Libérez KOUAMOU! Libérez KOUAMOU! Scandaient, en colère, mercredi à Abidjan, les nombreuses personnes venues au tribunal soutenir les trois journalistes.
Le trio est donc reparti à la MACA, la maison d'arrêt d'Abidjan. Cependant, pour l'un des avocats des journalistes, il faut garder espoir et rester serein "puisqu’ils ne sont pas condamnés, et la possibilité qu'une justice impartiale soit dite n'est pas encore morte".
La mise en délibéré de cette affaire est prévue pour le 26 juillet. En attendant, la corporation et les défenseurs des droits de l'homme dénoncent les abus et les conditions de détention des trois journalistes du Nouveau Courrier.
Le président de la fondation ivoirienne des droits de l'homme et la vie politique a affirmé que les prévenus n'étaient ni des malfrats, ni des gangsters, ou des rebelles. Ce sont, a-t-il ajouté, des citoyens et des journalistes qui ont fait leur boulot.
"Et par conséquent, le fait qu’ils soient à la MACA comme de vulgaires malfrats veut dire qu'en Côte d'Ivoire, il n'y a pas de spécificité faite à l'avantage du journaliste, alors même que le droit le prévoit."
Les syndicats eux promettent des actions de protestation.
Le directeur de publication, le rédacteur en chef et le directeur de la rédaction du Nouveau Courrier ont été maintenus en garde à vue pendant deux jours, avant d'être déférés vendredi à la prison de la MACA.
Ils sont accusés de vol de document administratif, de diffusion d'information couverte par le secret, et de divulgation d'un dossier non encore évoqué en audience publique.
Le procureur a requis un an de prison ferme, une amende de dix millions de FCFA et la suspension du journal. Verdict, le lundi 26 juillet 2010.
Valerie Bony
BBC Afrique, Abidjan
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