Aurélien Brossier RMC.fr
Après le Cameroun et le Sénégal, le Ghana n’a pas réussi à franchir l’obstacle des quarts de finale d’une Coupe du monde. Explications.
Comme le Cameroun en 1990, comme le Sénégal en 2002, le Ghana a échoué en quarts de finale de la Coupe du monde. Pour une première sur le continent africain, aucun de ses représentants ne sera présent dans le dernier carré. Contre l’Uruguay, les Black Stars s’y sont pourtant vus. Surtout lorsque l’arbitre leur accorda un penalty dans les ultimes secondes de la prolongation. Maudite barre transversale. « Ce penalty manqué par Gyan a été un moment terrible pour le Ghana mais aussi pour tout un continent, regrette Abedi Pelé, l’ancien international ghanéen et père d’Andre Ayew, suspendu face à la Celeste. C’est un désastre. Mais on doit se servir de cet échec pour préparer l’avenir. »
Si l’ancien meneur du jeu de l’OM reste malgré tout optimiste, les faits sont là. Le football africain ne progresse pas au plus haut niveau. En Afrique du Sud, seul le Ghana est sorti des poules. Exit le pays hôte, le Cameroun, l’Algérie,
Abedi Pelé : « On visait la Coupe du monde au Brésil »
Les équipes africaines seraient donc incapables de franchir le cap des quarts ? « En 1990 contre l’Angleterre (défaite 3-2 a.p.), les Camerounais en avaient marre, reprend Mboma. Pour eux, ils avaient déjà atteint leur objectif et peut-être aussi gagné assez d’argent. Après, les dirigeants n’ont pas pu ou voulu se servir de cette mouvance pour aller de l’avant. Je suis sûr que les Ghanéens le feront. » Et les Sénégalais, éliminés par la Turquie (1-0) en 2002 ? « Comme les Black Stars contre l’Uruguay, c’était du 50-50, poursuit l’ancien attaquant du PSG. Eux aussi avaient déjà largement réussi leur Coupe du monde avec, notamment, cette victoire contre la France (championne du monde en titre, ndlr) lors du match d’ouverture. Ils n’étaient pas forcément préparés à aller plus loin, contrairement au Nigéria ou au Cameroun qui, cette année-là, auraient pu franchir le cap des quarts de finale. »
Le Ghana, la plus « européenne » des équipes africaines, demeure à ce jour le plus sûr espoir pour l’avenir. « On ne visait pas cette Coupe du monde, mais plutôt la prochaine dans quatre ans Brésil », souligne Abedi Pelé. « Le Ghana était prêt physiquement et ne fait aucun complexe, ajoute Mboma. Il y a une vraie bonne politique. Ils étaient là en 2006 et ont passé le 1er tour. Pour leur deuxième participation, ils vont en quarts. Je ne dis pas qu’ils seront en demi-finale au Brésil en 2014, mais leur football va continuer à s’imposer. »
par .rmc.fr
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