dimanche 4 juillet 2010

Togo : la vie reprend à Lomé après une journée de grève

(AfriSCOOP Lomé) — Après un « vendredi mort », Lomé, la capitale togolaise a retrouvé son ambiance habituelle samedi. Les activités ont été paralysées la veille par une grève lancée par l’Association des consommateurs pour protester contre la récente hausse des prix des produits pétroliers.
Dès les premières heures du samedi, les bruits des nombreux taxis-motos communément appelés Zémidjans, fortement présents dans le transport urbain au Togo, ont repris. Au grand marché de la ville, les magasins ont aussi rouverts. La vente à la criéé se mêle aux vrombissements des véhicules pour redonner vie au plus grand centre commercial du pays. Sur les principales artères, la circulation a retrouvé sa densité. Et pourtant la veille, Lomé présentait l’image d’une ville fantôme.
Malgré l’« impopulaire » sortie médiatique de dernière minute des leaders de l’intersyndicale pour « suspendre » le mouvement de grève annoncé depuis plusieurs jours, les Loméens ont tout simplement préféré rester chez eux. Sur instruction de l’Association togolaise des consommateurs (Atc). Toute la journée de vendredi, les rues sont restées désertes, la circulation très fluide, les magasins fermés.
Contrairement à la semaine précédente où un soulèvement populaire a entraîné des affrontements qui ont fait au moins un mort, aucun dégât matériel n’a été signalé. D’ailleurs, un impressionnant déploiement de la police et de la gendarmerie était visible aux points névralgiques de la ville toute la journée.
Pour l’Atc dont les responsables ont affirmé être obligés de rentrer dans le maquis le jour de la grève sous la pression des menaces des autorités, c’est déjà un « grand succès ».
« Nos félicitataions à la population pour son comportement civique et discipliné au cours de la grève », a déclaré samedi, son président Agouta Aladjou lors d’une conférence de presse à Lomé.
Il a en outre demandé aux consommateurs de « rester vigilants, de se tenir informés de l’évolution de la situation et surtout d’être prêts à défendre leurs droits ».
Après la défection de l’intersyndicale, l’ATCtc a trouvé d’autres partenaires syndicaux. C’est le cas de la Fédération des travailleurs du bois et de la construction (Ftbc, un regroupement de six organisations à la base).
Son président, Yao Gbandou ne ménage nullement les leaders qui ont cru bon de suspendre le mouvement social. Pour lui, « la tenue de la grève malgré tout est un désaveu total de ces leaders par la population ». « Ils doivent en tirer les conclusions et démissionner », a-t-il ajouté.

par afriscoop.net

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