(Xinhuanet 21/06/2011)
ANTANANARIVO -- La haute autorité de la transition (HAT) incline sa direction vers les élections, après son annonce qu'elle s'oppose au retour à Madagascar de l'ancien président Marc Ravalomanana, en exil en Afrique du Sud depuis mars 2009.
«Personne ne peut s'opposer au droit souverain des malgaches sur son choix d'avancer aux élections », a dit le président de la HAT Andry Rajoelina lors de la remise officielle des dizaines des voitures 4X4 pour les forces armées lundi.
«Nous ne disons plus la date des élections. Nous allons faire des efforts dans un bref délai pour préparer les élections. Nous allons parfaire la liste électorale, et la carte électorale pour que ces élections soient transparentes et crédibles, » a dit le président de la HAT répondant aux questions des journalistes.
Rajoelina a indiqué que lors des descentes aux provinces des membres du gouvernement de la transition la semaine dernière, il a reconnu que des failles doivent être corrigées dans les travaux déjà entamés par la Commission électorale nationale indépendante ( CENI) afin de parfaire la préparation des élections.
Il a dit que « son but est actuellement d'aider la CENI dans la préparation des élection afin de sortir le pays de la crise politique et non plus de demander la reconnaissance internationale pour son régime ».
La semaine dernière, quand Rajoelina a annoncé qu'il refuse le retour à Madagascar de son rival Ravalomanana, il a affiché sa détermination d'avancer aux élections. « Nous allons aider la CENI pour avancer aux élections. Si la communauté internationale nous aide, tant mieux, sinon nous devons avancer ».
Le ministre des Affaires Etrangères, Yvette Sylla, a également indiqué que seules les élections vont faire sortir Madagascar de la crise politique qui a débuté en décembre 2008.
Pourtant, cité par le journal Midi Madagasikara, l'ancien président Marc Ravalomanana, a indiqué que la HAT n'a pas d'argent pour ces élections.
L'ancien Premier ministre, Dr. Emmanuel Rakotovahiny, de la mouvance de l'ancien président Albert Zafy, qui est contre la HAT, a indiqué à Xinhua « qu'il est trop tôt pour parler des élections parce qu'aucun pays n'a reconnu le référendum ni la constitution. En plus, organiser une élection à cette époque sera une élection risquée ».
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