Le président américain, Barack Obama, vient de signer une loi sur la réforme financière de son pays. L’une des dispositions de cet instrument juridique dénonce le commerce illicite « des minerais de sang » en République démocratique du Congo.
Pour ce qui est de la réforme financière aux Etats-Unis, le chargé d’affaires a fait savoir que cet instrument juridique ne concerne pas seulement son pays, mais aussi la République démocratique du Congo. Avant de préciser : « Cette loi contient une disposition dénonçant « le commerce illicite des minerais de sang » qui a financé un cycle de conflits en RDC ».
L’on se souviendra que les conflits armés enregistrés dans la partie orientale du pays depuis 1998, ont causé des dégâts humains et matériels considérables. Financés par les minerais de sang, ces conflits se sont soldés sur plus de 5 millions de morts. Cela, sans compter des milliers de personnes déplacées et des femmes violées. Lors de son passage en RDC, la secrétaire d’Etat américaine, Mme Hillary Clinton a dénoncé cette situation. Conséquence : le président Barack Obama vient de signer une loi qui oblige les compagnies de dévoiler publiquement leurs activités afin de garantir que leurs produits ne contiennent pas ces minerais.
Aussitôt informé, le gouvernement congolais a exprimé son soutien à cette loi. Avant de remercier les Etats-Unis et le corps législatif américains, rapporte un communiqué de presse de l’ambassade des USA en RDC.
ENGAGEMENT DES ETATS-UNIS
Dans une déclaration rendue publique, Mme Hillary Clinton a indiqué : « J’ai chargé le Département d’Etat d’élaborer une stratégie globale sur la question des « minerais de sang », dans le cadre d’un effort plus large visant à assurer l’efficacité de notre gouvernement envers la RDC. Nous continuerons à travailler avec le gouvernement pour mettre un terme à la corruption, tant sur le plan bilatéral qu’à travers le Groupe de contact des Grands Lacs ».
Dans la même déclaration, la secrétaire d’Etat américaine affirme que le Conseil de sécurité a réussi à faire élargir les critères établis par le Comité des sanctions de la RDC, pour qu’ils comprennent des individus qui soutiennent les groupes armés illégaux à travers le commerce illicite des ressources naturelles.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l’Onu appuie les initiatives relatives « à la certification et la diligence appropriée initiées par le gouvernement congolais, les groupes de l’industrie locaux et étrangers et les institutions régionales et internationales ». Toutes ces mesures soulignent, à en croire la secrétaire d’Etat américaine, l’engagement de son pays à demeurer aux côtés du peuple congolais et à œuvrer à la résolution de ces conflits.
S’agissant de la rencontre avec la famille de Floribert Chebeya, le chargé d’affaires l’a qualifiée d’émouvante, voire de positive. Et d’ajouter : « Aux Etats-Unis, nous n’allons pas oublier ce que ce défenseur des droits de l’homme a fait pour tous les Congolais ».
Saisissant cette opportunité, Mme Chebeya a émis le vœu de voir sa sécurité et celle de ses enfants assurée.
Quant à l’attentat perpétré par des extrémistes somaliens sur les Ougandais, Samuel Brock a fait savoir que son pays a condamné vivement cet acte et reste solidaire au gouvernement de Kampala.
Par Albert tshiambi
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