(Xinhuanet 23/07/2010)
GITEGA (Burundi), 23 juillet (Xinhua) -- Les Burundais, qui ont voté pour les élections communales (24 mai) et présidentielles (28 juin),se rendent de nouveau aux urnes ce vendredi pour les élections législatives.
Comme lors des deux scrutins précédents, les élections législatives bénéficient d'une attention particulière aussi bien de la part de la communauté internationale que celle des Burundais eux-mêmes.
L'opération de vote a débuté vendredi matin dans un climat apaisé à travers tout le pays. Toute la logistique a été mise en place pour le bon déroulement du vote.
Les gens se sont levés très tôt pour aller accomplir leur devoir civique, mais aussi pour voter tôt et ainsi avoir plus de temps de vaquer à leurs travaux en toute tranquillité.
"Le Chef de l'Etat, par le biais de son porte-parole, nous a convoqués pour aller voter et remplir notre devoir, et j'ai décidé hier (jeudi)de venir aujourd'hui très tôt pour être parmi les premiers et avoir ainsi assez de temps pour aller cultiver mon marais avant que le soleil de plomb n'arrive", a dit à Xinhua Eugénie Nizana, une femme de 31 ans de la colline Giheta, commune Giheta en province de Gitega.
Son raisonnement est partagé par beaucoup d'autres personnes interrogées. Un des éléments des forces de sécurité confie à Xinhua qu'il a préféré voter très tôt pour qu'il n'oublie pas de voter plus tard à cause de l'attention particulière sur la sécurité des élections.
Selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI), les 100 sièges parlementaires sont brigués notamment par les partis politiques dont CNDD-FDD, Sahwanya-Frodebu Nyakuri iragi rya Ndadaye, Uprona et deux coalitions des partis. Ces partis ont présenté la liste des candidats dans toutes les 17 circonscriptions.
Les sièges à pourvoir par circonscription ont été répartis par rapport aux résultats définitifs du recensement général de la population de 2008.
Les partis de l'opposition ont néanmoins décidé de boycotter ce srcutin qu'ils accusent d'être gagné frauduleusement d'avance par le parti au pouvoir.
Les élections sont supervisées par plus de 11.000 observateurs nationaux et environ 150 observateurs étrangers venus de l'UE, de la Communuaté est-africaine (EAC), de la Belgique, de l'Association des Parlementaires européens pour l'Afrique (AWEPA) et du Marché commun de l'Afrique de l'Est et australe (COMESA). Les mandataires des partis politiques en compétition suivent également de près le déroulement des élections.
La population est très critique à l'endroit des parlementaires en fin de mandat, les accusant soit pour la mise en avant des "intérêts égoistes", soit pour leur niveau de formation.
"J'ai été choqué d'entendre par la bouche du président de la Cour des Comptes que certains de nos élus de 2005 ne comprenaient rien en matière de vote du budget. J'ose espérer qu'avec la nouvelle législature que nous sommes en train de mettre en place, l'on élira des gens avec un minimum de formation qui permette de discuter pendant les sessions", a confié a Xinhua un enseignant du primaire de Giheta sous couvert d'anonymat.
Publié le 2010-07-23 15:56:56
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