En compagnie d’un quarteron de ministres concernés, le couple présidentiel gabonais a terminé, le 18 juillet dernier, la 2e étape de la caravane "Gabon profond, à la rencontre de nos familles et de nos communautés" qui a permis, au cours d'un périple de deux jours par voie terrestre, de rencontrer les populations des villes et villages de l’arrière-pays. Au-delà des divers dons offerts aux populations rencontrées, il s’agissait de prendre le pouls socio-économique du pays dans la perspective d’une thérapie idoine d’envergure nationale.
Un mois auparavant, une première caravane du même nom, emmenée par la Première dame Sylvia Bongo, avait permis à celle-ci de rencontrer et d’écouter ses compatriotes de l’arrière-pays, afin de mieux comprendre leurs conditions de vie et leurs préoccupations quotidiennes. Sylvia Bongo avait alors promis aux populations de relayer les informations et doléances recueillies auprès du chef de l’Etat et même de ramener celui-ci sur ses traces afin qu’il puisse lui-même constater de visu les problèmes des populations de l’hinterland.
Il s’agissait, pour cette deuxième manche avec le chef de l'État, d’établir un dialogue direct et participatif avec les populations, de bâtir une relation de confiance avec les Gabonais et de recenser leurs besoins et problèmes afin qu’après consultation avec son gouvernement, le président de la République puisse y apporter des réponses appropriées. Le couple présidentiel était à cet effet accompagné de Paul Biyoghé Mba, Premier ministre ; Alphonsine Mbié N’na, ministre de la Santé, des Affaires sociales, de la Solidarité et de la Famille ; Séraphin Moundounga, ministre de l’Education nationale ; Raymond Ndong Sima, ministre de l’Agriculture et du Développement rural ; Régis Immongault, ministre de l’Energie et des Ressources Hydrauliques ; Jean-François Ndongou, ministre de l’Intérieur et Angélique Ngoma, ministre de la Défense nationale.
Cette initiative a d’abord permis à Ali Bongo de constater l’état de délabrement de la route nationale sur les 100 premiers kilomètres en partant de Libreville. A Kango, première escale du périple, le couple présidentiel et son escorte ont inspecté l’école catholique Mont-Fort dont l’un des bâtiments est privé, depuis longtemps, de toiture du fait d’un violent orage. Après un porte-à-porte fort émouvant au regard des doléances et cris d’alarme lancés notamment par des femmes, la délégation présidentielle a visité le centre médical et le débarcadère où le don effectué par le chef de l’Etat était composé de matériel de pêche et d’agriculture ainsi que des livres et des trousseaux scolaires.
Le scénario était quasi identique à Oyane 4, localité qui a reçu du matériel agricole, quatre groupes électrogènes, des livres et trousseaux scolaires. A Ekouk, il s’est agit, outre la remise de dons, de visiter les habitations reconstruites par le génie militaire après avoir été détruites par le souffle d’un hélicoptère lors du passage de la Première dame. La caravane s’est également arrêtée à Affock Bidzi avant d’atteindre Ndjolé où l’accueil a été la plus formidable pour cette première partie du périple routier présidentiel. Une foule immense et en liesse avait pris d’assaut la place du marché de cette ville réputée contestataire. Un peu avant l’écoute des doléances du maire de la ville et la remise des dons, le président Ali Bongo et son épouse ont brisé le protocole et pris un bain de foule avant de s’enfoncer dans le dédale des étals du marché sous les acclamations des commerçant(e)s.
Le convoi s’est ensuite ébranlé pour Masseleguelani, un village pygmée situé en forêt à la périphérie du parc national de la Lopé, où le couple présidentiel a passé la nuit avant de se lancer sur les routes de l’Ogooué-Lolo puis du Haut-Ogooué pour atteindre Franceville le dimanche 18 juillet en fin d’après-midi.
Partout où est passé la caravane «Gabon profond, à la rencontre de nos familles et de nos communautés», le président Ali Bongo Ondimba a tenu à faire comprendre que les dons distribués étaient des réponses aux doléances enregistrées lors du premier passage de son épouse Sylvia Bongo. Il s’agissait, pour ce qui le concerne, de prendre la mesure réelle des choses et de constater l’état d’avancement des programmes engagés afin qu’au terme de cette expédition, une réflexion profonde soit entreprise qui aboutira sur des décisions politiques d’envergure nationale.
Publié le 19-07-2010 Source : Gaboneco Auteur : Gaboneco
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