vendredi 2 juillet 2010

Cameroun - Accroissement de l'épargne dans les circuits financiers formels

(Xinhuanet 02/07/2010)
Le gouvernement camerounais annonce dans un rapport sur les performances économiques un accroissement de l'épargne dans les circuits financiers formels nationaux suite à une série de facteurs parmi lesquels les efforts en faveur de la libéralisation du secteur bancaire.
Le bilan comptable présenté par le ministre des Finances, Essimi Menye, lors d'un conseil de cabinet mercredi à Yaoundé autour du Premier ministre Philemon Yang révèle que "les dépôts à vue et à terme s'élevaient à 550 milliards et 684 milliards de francs CFA en 2005, contre 992 milliards et 872 milliards de francs CFA en 2009", soit un taux de croissance moyen de 15% et 11% .
Ces chiffres concernent les avoirs du Cameroun à la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC), la banque centrale de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC) à laquelle le Cameroun appartient (avec le Congo, la Centrafrique, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad), puis les dépôts extérieurs à Paris en France.
Au chapitre du volume des crédits correspondant au secteur privé, les statistiques officielles communiquées informent que celui-ci est passé, "au courant de la même période, de 831 milliards à 1.207 milliards de francs CFA, ce qui justifie l' appréciation relative à la surliquidité du système camerounais".
A en croire le communiqué final du conseil de cabinet, "cet accroissement de l'épargne dans les circuits formels est le fruit des efforts déployés par le gouvernement en faveur de la libéralisation du secteur bancaire depuis les années 1990, du développement de la micro-finance et de la création d'un marché financier, la Douala Stock Exchange, qui présente d'intéressantes perspectives de développement".
Mais, le gouvernement reconnaît par ailleurs "des obstacles qui obèrent le développement de l'épargne pour l'investissement", tels que la persistance des circuits financiers informels et la faiblesse relative des revenus des ménages et du volume des investissements publics et privés.
Le Premier ministre a alors prescrit au ministre des Finances de proposer "des mesures, y compris fiscales, susceptibles d' accroître l'épargne nationale en vue de sa mobilisation par les investisseurs publics et privés" et "l'accélération du processus de lancement de l'emprunt obligataire de l'Etat" annoncé récemment.

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