Un élu local a été assassiné par des hommes
armés à Tombouctou (nord du Mali), une région où des milliers de
personnes fuient l'insécurité.
«Mohamedou el Maouloud Ag
Mohamedoun, élu communal de la région de Tombouctou, a été assassiné
vendredi par des hommes armés sur un site de déplacés», a affirmé à
l'AFP une source sécuritaire malienne contactée par l'AFP depuis Bamako
par téléphone.L'information a été confirmée par un membre de la famille de la victime, qui a précisé que M. Ag Mohamedoun a été tué à Halima, une localité située à environ 100 km de Tombouctou.
«Les assassins sont venus en voiture. Ils ont tiré sur mon oncle. Tout le monde a fui. Nous vivons vraiment dans l'insécurité la plus totale. Les populations se déplacent, se sauvent à cause de l'insécurité», a affirmé la même source.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué cette semaine, dans un communiqué, qu'«environ 31.000 personnes ont été obligées de fuir au cours des deux dernières semaines, la plupart dans la région de Tombouctou, suite à une escalade d'attaques par des groupes armés». Plus de 500 autres personnes ont traversé la frontière vers le Niger, la Mauritanie et le Burkina Faso voisins, a-t-il ajouté.
L'organisation affirme fournir actuellement «une assistance alimentaire à quelque 29'000 personnes déplacées suite à la recrudescence de (la) violence dans le nord du Mali» dans la région de Tombouctou, sans donner d'autres précision.
Sous la coupe des jihadistes
L'organisation humanitaire OCHA avait estimé début mail à environ 15'000 le nombre de personnes déplacées dans la région de Tombouctou, à cause de l'insécurité.
Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Bien que les jihadistes aient été dispersés et en grande partie chassés de cette région par l'opération Serval, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France - relayée depuis août 2014 par Barkhane, dont le rayon d'action couvre l'ensemble du Sahel - des zones entières échappent encore au contrôle des autorités.
http://malijet.com
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire