Un collectif rassemblant 21 des 41 candidats à l'élection présidentielle malgache a décidé vendredi 21 juin de ne plus assister aux réunions de préparation du scrutin si les trois candidats contestés ne se retiraient pas.
Le processus électoral malgache est dans l'impasse à cause des candidatures controversées de l'ancienne première dame Lalao Ravalomanana (qui se présente à la place de son mari), de l'ancien chef d'Etat Didier Ratsiraka et de l'actuel président de la transition, Andry Rajoelina. Mme Ravalomanana et M. Ratsiraka ont vu leur candidature validée par la commission électorale (Cenit) en dépit du fait de n'avoir pas résidé à Madagascar six mois avant le scrutin, comme l'exige le code électoral malgache. Andry Rajoelina, qui a renversé le président Marc Ravalomanana début 2009, avait promis à la communauté internationale de ne pas se présenter à l'élection. En outre, il a déposé sa candidature hors délai. ÉLECTION REPORTÉE SINE DIE "Le vrai obstacle c'est la présence des trois candidats que la communauté internationale n'accepte pas, a déclaré Jean Lahiniriko, l'un des candidats à la présidentielle, en marge d'une réunion organisée par la Cenit à laquelle tous étaient conviés. Assister à cette réunion, c'est cautionner qu'ils peuvent se présenter." Plusieurs d'entre eux ont quitté précipitamment la réunion et ont érigé une banderole à l'extérieur indiquant "non aux candidats facteurs de blocage". Ils ont promis de poursuivre leurs actions jusqu'au retrait des trois candidats problématiques. L'élection présidentielle, dont le premier tour était prévu le 24 juillet, a été reportée sine die (la date du 23 août ayant un temps été avancée). Elle est censée entériner le retour à l'ordre constitutionnel, quatre ans après le renversement du président Ravalomanana lors d'une révolte populaire. En attendant une sortie de cette impasse, l'Afrique du Sud, en charge des bulletins uniques, a suspendu leur impression.
Le Monde.fr avec AFP
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