(Le blog finance 21/07/2010)
Bonne pioche pour le pétrolier français Total. Sous réserve d'un accord des autorités compétentes, le groupe va acquérir la participation de 45,9% de Texaco dans un bloc pétrolier de la zone de développement conjointe (JDZ) Sao Tomé/Nigeria. Une région oh combien convoitée compte-tenu de son riche potentiel en hydrocarbures.
Son autre atout et non des moindres : l'exploitation est située en off shore, c'est-à-dire loin des violences qui frappent les installations pétrolières du Nigéria. L'opération est donc loin d'être anodine ....
Le ministre des Ressources Naturelles de Sao Tomé, Xavier Mendes est pour le moins satisfait de l'accord entre Total et Texaco, ce dernier ouvrant "une opportunité de potentialisation des ressources de la zone conjointe Sao Tome et Principe/Nigeria".
Le montant de l'accord entre Total et Texaco n'a pas été révélé.
Dans un communiqué de presse en date du 15 juillet, Total affirme pour sa part qu'il "devient ainsi l'opérateur de ce bloc, en partenariat avec Addax Petroleum JDZ 1 Limited, Dangote Energy Equity Resources et Sasol Exploration and Production Nigeria Limited".
Le permis sur le bloc 1 "s'étend sur près de 700 kilomètres carrés par des profondeurs d'eau de 1600 à 1800 mètres. Total précise par ailleurs qu'une découverte a été réalisée sur ce permis en 2006 (puits Obo-1).
Selon Osvaldo Abreu, ancien directeur technique de l'agence nationale de pétrole de Sao Tomé, "Total réalise en ce moment des opérations sur le bloc 130, voisin du bloc 1". Ce qui d'après son analyse devrait permettre de réduire considérablement le temps prévu pour l'exploration de ce bloc.
"La proximité des permis et des installations opérés par Total au Nigeria permettra de réaliser des économies dans le développement des ressources de ce permis", souligne par ailleurs le groupe dans un communiqué, déclarant "poursuivre" ainsi "sa stratégie de développement de ses activités Exploration et Production dans le Golfe de Guinée".
... Mais omettant peut-être d'ajouter au passage que l'opération lui permet de sécuriser ses investissements en restant dans la zone, le caractère offshore des champs pétroliers lui permettant de "s'éloigner" autant que faire se peut des actes de violence et de sabotages du Mend, le Mouvement d'émancipation du delta du Niger.
Rappelons qu'en raison de nombreux incidents provoqués par des groupes armés depuis 2006, le Nigeria a connu une chute importante de sa production de pétrole. Les rebelles réclament avant tout une meilleure répartition des revenus du pétrole au bénéfice des populations locales.
En janvier 2010, le Wall Street Journal et le Daily Telegraph, confirmant des informations publiées par le Sunday Times, avaient annoncé que le groupe Shell avait mis en vente une dizaine de champs de pétrole tous situés sur la partie terrestre des champs d'hydrocarbures du Nigeria.
Le groupe entendrait en revanche conserver tous ses champs offshore, à la fois plus faciles à défendre contre les attaques rebelles tout en étant plus rémunérateurs, précisaient alors les quotidiens.
Le Daily Telegraph avait précisé pour sa part que Shell s'était résolu à vendre ces actifs, non en raison des fréquentes attaques survenant dans la région du delta du Niger, mais en raison de la volonté du gouvernement nigérian de renforcer les entreprises pétrolières domestiques, au détriment des groupes étrangers.
. Sources : AFP, Reuters
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