Côte d'Ivoire - Les riziculteurs préconisent une action vigoureuse pour pallier le déficit de production (SYNTHESE)

(Xinhuanet 20/07/2010)
ABIDJAN -- Les riziculteurs ivoiriens préconisent une action vigoureuse pour pallier le déficit de production de riz observé dans le pays.
Pour le président de l'Association nationale des riziculteurs de Côte d'Ivoire (Anarizci), Thomas Tiacoh, le déficit s'accentue aujourd'hui en fonction de l'évolution démographique de la Côte d'Ivoire.
"Pour 1 500 000 tonnes de riz consommés, nous produisons 750 000 tonnes. Il y a donc un déficit actuel de 750 000 tonnes", a précisé M. Tiacoh.
"Il existe dans des régions de nombreux hectares de bas-fonds non exploités. Ces parcelles doivent être mises en valeur. Par ailleurs, l'appui de l'Etat à travers le Programme d'urgence pour la riziculture (PUR) doit être renforcé", a-t-il recommandé.
Pour sa part, la Fédération nationale des coopératives du vivrier de Côte d'Ivoire (Fenacovici) a mis sur pied un projet de production de riz local en s'appuyant sur une dizaine de milliers de femmes à travers le pays.
"Nous voulons relever le défi de la croissance en réduisant la forte importation de riz à travers ce projet qui vise à produire une quantité importante de riz", a expliqué la présidente de la structure, Colette Irié Lou.
"Avec un appui en matériels agricoles tels que les batteuses, il est certain que nous parviendrons à un meilleur rendement. Nous avons pris le pari de nourrir la population ivoirienne et nous nous y attelons", a-t-elle ajouté.
Le gouvernement ivoirien avait lancé il y a deux ans un programme d'urgence basé sur la réhabilitation des bas-fonds dans la perspective d'une autosuffisance en riz d'ici à 2012.
Une production de riz d'environ un million de tonnes est attendue dans le cadre de ce programme dont le coût est estimé à 28 millions d'euros.
Le riz constitue l'aliment de base des Ivoiriens. A ce jour, la Côte d'Ivoire a importé le riz pour environ 300 millions de FCFA (plus de 450 000 euros).
Les structures étatiques et organisations privées s'organisent alors de plus en plus pour une production optimale de cette denrée au plan local.

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