(Xinhuanet 05/07/2010)
Grâce au partenariat entre le gouvernement et une entreprise américaine, Geovic Mining Group, le Cameroun s'attend à produire, dès au moins 2012, entre 4.000 et 5. 500 tonnes de cobalt par an, annoncent des sources officielles à Yaoundé, la capitale du pays.
"Nous sommes aujourd'hui au niveau des tests, nous pensons achever d'ici la fin de l'année. Dès que ces tests et l'étude de faisabilité sont achevés, nous allons lancer la recherche des financements et la construction de l'usine qui va durer environ 24 mois", a confié jeudi soir à la presse le directeur général adjoint de la Société nationale d'investissement (SNI), Ambroise Ondoa Onana.
"Disons que la véritable production, à partir d'aujourd'hui, il faut compter dans les 30 mois à peu près", a poursuivi M. Ondoa Onana, par ailleurs membre du Conseil d'administration de Geovic Cameroon, créé en 1995 et devenue Geovic Cameroon Plc en 2006, constituée de 39,5% de parts de l'Etat camerounais représenté par la SNI pour l'exploitation du gisement de cobalt-nickel-manganèse de Nkamouna découvert un an auparavant dans l'Est du Cameroun.
La mise en valeur de ce gisement, a-t-il expliqué, devra permettre de "produire en principe 4.000 tonnes de cobalt par an qui est le produit principal, 3.000 tonnes environ de nickel et une trentaine de milliers de tonnes de manganèse". Mais, le début de la construction de la mine dépendra de la date de livraison des études faisabilité prévue avant la fin de l'année, soutient la direction générale de Geovic.
Deux ans après la nomination du Britannique Richard Howe, l' Américain Conrad B. Houser devient provisoirement nouveau directeur général de la compagnie.
"Je voudrais justement vous faire le point sur le projet et annoncer qu'il y a un changement à la tête de la société. Je change de rôle, je migre vers un autre rôle et M. Houser va conduire le projet provisoirement jusqu'à ce qu'on nomme l' ingénieur qui va conduire la mine", a annoncé M. Howe à la presse.
Celui-ci affirme transmettre à son remplaçant un projet viable. A preuve, se défend-il, avec un capital de 42,5 milliards de francs CFA (environ 85 millions de dollars US), Geovic se présente comme l'une des grandes entreprises du Cameroun.
"La SNI à elle a déjà investi dans le projet plus de 17 milliards de francs [environ 36 millions de dollars US]. L'étude de faisabilité va probablement l'amener autour de 400 millions de dollars, ce qui correspond à 200 milliards de francs", a pour sa part relevé M. Ondoa Onana.
De l'avis de Richard Howe, le marché du cobalt est très solide, du fait des multiples utilisations de ce minerai dont celle liée aux batteries rechargeables.
"Vous savez qu'il y a une explosion dans les voitures qui fonctionnent avec deux types d'énergie : batteries et essence. Tous les grands fabricants de voitures ont annoncé leur intention d'annoncer", dit-il.
"L'inondation de pétrole dans le golfe de Mexique, ça nous rappelle que nous ne devons plus dépendre uniquement du pétrole. Nous devons chercher d'autres énergies. Donc, le projet est dans un marché en croissance, il y a beaucoup de confiance", souligne-t- il par ailleurs.
Mais la quantité de minerai à extraire, indique-t-il cependant, dépendra de l'évolution des cours mondiaux. "Le cobalt se chiffre selon le prix du marché, parce qu'il y a un coût à extraire. Si le prix du marché est très haut, on pourrait monter jusqu'à 5.500 tonnes par an. Si le prix reste au-dessous de 20 dollars, là nous allons nous limiter peut-être à 4.000 tonnes de cobalt par an".
© Copyright Xinhuanet
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire