lundi 10 mai 2010

Le Congo entre dans l’ère de la télé-médecine, du télé-enseignement et des e-services

(Afriqu'Echos Magazine 10/05/2010)
Le ministre Ange Antoine Abena (à gauche) recevant un échantillon des mains du ministre Thierry Moungala (à droite).Le projet de création du Réseau panafricain de télé-services a commencé à prendre forme au Congo avec l’arrivée des équipements audiovisuels, de télécommunications, des supports informatiques et électroniques qui ont été remis officiellement, le 26 avril dernier, à Ange Antoine Abena, ministre de l’enseignement supérieur, par son homologue Thierry Moungala, ministre des postes et télécommunications, chargé des nouvelles technologies. Cette cérémonie de remise s’est déroulée en présence du premier expert indien dont le pays, justement, a signé un protocole avec l’Union africaine pour le développement des télé-services sur le continent.
D’une valeur d’un million de dollars, ces équipements fournis par l’Inde sont constitués de trois VSAT, de serveurs, d’ordinateurs, d’équipements de stockage des données, de systèmes d’exploitation et logiciels, d’équipements réseaux, d’équipements de studio et d’onduleurs. Le secteur médical est également concerné par des équipements médicaux pour le télé-diagnostic ; d’applications logicielles pour la télé-éducation et la télé-médecine. Pour le maniement de tous ces équipements, l’Inde a délégué des experts qui vont oeuvrer aux côtés des Congolais pendant cinq ans. Dans son allocution de circonstance, le ministre Thierry Moungala a précisé la nature de ce projet : « Le 27 octobre 2005, l’Union Africaine signait un Protocole d’entente-cadre avec le gouvernement fédéral de l’Inde, pour développer, ensemble, des services publics en ligne. Pour concrétiser cet accord, le gouvernement du Congo a paraphé ce protocole d’accord le 29 août 2006, en obtenant en même temps que le siège du nœud central de la télé-médecine soit logé au Centre Hospitalier Universitaire de Brazzaville, et ce pour toute la sous-région Afrique centrale ».
L’objectif de ce projet est de relier les 53 États membres de l’Union Africaine avec l’Inde par satellite et par un réseau de fibre optique pour partager l’expertise de ce pays dans les domaines de l’éducation et des soins de santé. Ce réseau fournira principalement des e-services avec une priorité sur le télé-enseignement, la télé-médecine, la vidéoconférence et la voix sur IP entre les États africains. Ce projet de création du réseau Panafricain de télé-services est caractérisé, entre autres, par l’interconnexion de tous les grands hôpitaux et des plus importantes universités en Afrique centrale pour favoriser des échanges cognitifs et le développement des échanges audiovisuels au plus haut niveau des États africains. Chaque pays africain signataire du protocole d’accord désignera un coordonnateur national qui fera office de point focal pour animer le projet et aider à identifier les sites puis procéder à la préparation des locaux qui devront servir à la télé-médecine et à la télé-éducation.
Concernant le Congo, le ministre Thierry Moungala a déclaré que le pays était prêt : « Aujourd’hui, nous sommes en mesure de lancer ce projet dans les lieux retenus. À ce projet, viendront se greffer des projets structurants à l’intérieur de notre pays, et ce dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique Nationale de Développement des Technologies de l’information et de la communication pour la période 2010-2015. Il s’agit notamment du pilier Cyber-Gouvernement, afin d’initier un des éléments majeurs de la réforme et de la modernisation de l’État, mais également du pilier " e-business " qui devrait encourager les affaires électroniques dans les secteurs privés et dans la société civile », a rassuré Thierry Moungala.
Notons que dans le cadre de ce projet vingt pays ont déjà installé les équipements et fonctionnements alors que quatorze sont en phase de réaliser les installations dans les prochains mois et six viennent de signer le Protocole d’accord.

Achille Tchikabaka (AEM), Brazzaville, Congo
7 mai 2010
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