Sudan - Le président soudanais réitère sa reconnaissance de l'Etat du Sud-Soudan

(Xinhuanet 07/06/2011)

KHARTOUM -- Le président soudanais Omar el-Béchir a réitéré lundi que son pays allait reconnaître le nouvel Etat du Sud-Soudan, promettant que la paix au Darfour serait parachevée bientôt.
"Nous avons atteint la paix au Sud-Soudan et respectons complètement les engagements de paix qui ont abouti à la création d'une nouvelle entité en Afrique. Nous serons les premiers à coopérer avec cette entité", a déclaré M. el-Bachir lors de la 8ème session ordinaire du Comité du Service de sécurité et de renseignement d'Afrique (CISSA) lundi à Khartoum.
"La paix pour nous est un objectif stratégique. Nous avons résolu tous les problèmes troublant notre sécurité et la sécurité de nos voisins et nous avons enregistré des réussites dans ce domaine. Nos efforts se poursuivent et je promets que la paix au Darfour sera parachevée bientôt", a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs salué l'expérience de la Mission des Nations Unies et de l'Union africaine au Soudan (MINUAD), qui se compose majoritairement de troupes africaines, déclarant que la "MINUAD a prouvé la capacité des Africains à résoudre leurs problèmes".
Parallèlement, l'Union africaine (UA) a affirmé que les solutions politiques étaient le seul moyen pour atteindre une paix durable en Libye, renouvelant son appel pour que les combats cessent et qu'une solution pacifique soit trouvée en Libye.
"L'assemblée réitère que seule une solution politique au conflit actuel pourra promouvoir la paix durable en Libye et répondre aux aspirations légitimes des Libyens pour la démocratie, l'Etat de droit et le respect des droits de l'homme", a déclaré Jean Ping, président de la Commission de l'UA, lors de cette conférence.
Il a par ailleurs appelé à un cessez-le-feu immédiat en Libye pour ouvrir la voie à une solution politique complète.
Le président de l'UA a critiqué les pays occidentaux qui dirigent actuellement une alliance militaire contre le leader libyen Mouammar Kadhafi, déclarant que la Libye était un Etat africain et non américain, européen ou asiatique et que les Africains ne devaient pas négliger cet aspect.
Il a ensuite mis en garde contre l'impact du conflit armé en Libye sur la sécurité de l'Afrique, expliquant que ce conflit allait entraîner une propagation du terrorisme et de la migration illégale.
L'UA a organisé un sommet extraordinaire le 26 mai à Addis Abeba, Ethiopie, au cours duquel elle a réaffirmé son adhésion à la feuille de route africaine sur la résolution du conflit libyen et a appelé à l'adoption d'arrangements tangibles sur le chemin d'un cessez-le-feu immédiat et d'une solution politique.
Les représentants de 43 pays africains ont participé à la conférence pour discuter des dossiers comme les événements en Libye et en Afrique du Nord en plus de ceux en Somalie et au Soudan, et du statut de l'Etat du Sud-Soudan, qui a pu participer à cette conférence en tant qu'observateur.

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