(20 minutes 15/06/2011)
Le président déchu Marc Ravalomanana ne sera pas autorisé à rentrer de son exil sud-africain tant que la Grand Ile n'aura pas retrouvé la stabilité, a déclaré mardi son successeur, Andry Rajoelina, qui a prévenu qu'il lui faudra aussi rendre des comptes sur ses années au pouvoir. Rajoelina, qui a renversé Ravalomanana en mars 2009 avec l'aide d'une partie de l'armée, a dit: «En ce qui concerne Ravalomanana, la feuille de route est claire: il pourra rentrer une fois que la situation (politique) se sera stabilisée et qu'il n'existera aucune bonne raison pour l'empêcher de le faire».
Dans une déclaration, l'actuel chef de l'Etat ajoute: «Mais il va de soi qu'il ne peut pas se contenter de revenir. Il doit rendre des comptes pour ses actes. Il n'existe pas d'amnistie pour les crimes de sang».
Lundi, les chefs d'Etat de l'Afrique australe réunis à l'occasion d'un sommet de la SADC à Johannesburg avaient invité Rajoelina à autoriser le retour à Antananarivo de son prédécesseur avant les élections dont la date n'a pas encore été fixée. Rajoelina l'accuse d'avoir ordonné à la garde présidentielle d'avoir abattu une trentaine de manifestants en février 2009, au plus fort du mouvement de protestation contre son règne.
Le putsch qui a renversé Ravalomanana et porté au pouvoir Rajoelina a plongé Madagascar, une île riche en minerais, dans une crise politique majeure depuis plus de deux ans, paralysant la situation économique.
—Avec Reuters
© Copyright 20 minutes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire