Une tripartie RDC-Angola-HCR consacrée à la mise au point du programme de rapatriement des réfugiés angolais vivant encore sur le sol congolais a démarré ses travaux lundi à Kinshasa pour fixer des dates de lancement des opérations du dit rapatriement
A ce propos, l’expert congolais a demandé à la tripartite de passer en revue les travaux du sous groupe technique tripartite institué par la réunion de Luanda, au mois de mars dernier, lequel devait actualiser l’accord tripartite et les modalités pratiques ayant servi de textes de base aux rapatriements opérés dans les années 2002-2007.
Le Dr Alfredo Leite de Andrade Pinto, chef de département au ministère angolais de l’Assistance et de la réinsertion sociale, qui conduit la délégation angolaise, s’est dit satisfait de l’accueil leur réservé à Kinshasa par la partie congolaise. Il a recommandé aux participants un travail méticuleux qui devra définitivement établir dans leurs droits les filles et fils de l’Angola qui souffrent du mal du pays en RDC. Quant à la représentante du HCR, elle a réitéré l’engagement de son institution à accompagner les deux gouvernements à assurer le retour volontaire des réfugiés angolais dans leur pays, en toute dignité et sécurité.
Les travaux des experts vont se poursuivre jusque mardi pour laisser la place à la commission ministérielle qui devra procéder à la signature des documents juridiques à la base desquels sera organisée l’opération de rapatriement de ces réfugiés.
La délégation congolaise est constituée des experts provenant des provinces du Bas-Congo, du Katanga et de la ville de Kinshasa, qui hébergent des communautés importantes des réfugiés angolais, ainsi que des représentants de certaines institutions nationales.
Quelque 6.700 réfugiés angolais vivant au Katanga concernés par les opérations de rapatriement prévues par Kinshasa
Entre la Rdc et l’Angola, il y a une tradition et une proximité qui font que chaque coup de feu dans un de pays, la population trouve refuge dans l’autre pays. L’Angola qui a connu une longue période de guerre a déversé sur la Rdc un nombre impressionnant de réfugiés. Cela fait que beaucoup d’Angolais qui ont fui la colonisation portugaise, ont vu venir les réfugiés de la guerre de libération et enfin ceux de la guerre MPLA-UNITA plusieurs générations d’Angolais sont nées au Congo à tel point qu’elles ont acquis la nationalité congolaise sans la demander. Les Congolais ont été surpris d’apprendre plus tard que des personnalités célèbres comme les musiciens Sam Mangwana, Matadidi Mario, le footballeur Nguza Tchanglai et tant d’autres étaient des Angolais, eux qui les prenaient et les aimaient comme des Congolais.
Le nombre d’Angolais qui ont vécu au Congo et y vivent encore n’a rien de commun avec les réfugiés économiques congolais en Angola qui sont souvent objet d’expulsion. Dans ce dossier de réfugiés, on se rend compte que la Rdc s’est inscrite sur la logique de la carte de légalité en matière de traitement et de rapatriement des réfugies. C’est dans ce cadre, apprend-on de bonne source que des réfugiés angolais vivant particulièrement dans la province du Katanga seront rapatriés au mois d’août prochain. Le premier convoi devrait partir du territoire de Dilolo au Katanga. C’est le Hcr, par Maoua Parums, son chef du sous bureau de Lubumbashi, qui a donné l’information à la presse.
Pour préparer cette opération, a-t-il poursuivi une délégation du HCR et de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR) séjourne dans le territoire de Dilolo depuis lundi 30 mai 2011. La délégation a mission de préparer l’opération afin que le rapatriement se déroule dans les meilleures conditions. Pour s’assurer que ce sont de vrais réfugiés angolais que la délégation a mission d’identifier et les réfugiés et les sites de regroupement.
Il nous revient que ce rapatriement intervient six ans après la dernière opération du genre qui avait eu lieu en 2003 et 2005, dans la mère province du Katanga. Pourquoi n’a-t-on pas fait suivre ces opérations ne fut-ce qu’au rythme annuel ? Selon le responsable du sou bureau du Hcr Lubumbashi, Maoua Parums, entre 2003 et 2005, près de 30.000 réfugiés angolais avait été rapatriés. Il s’agit, a-t-il insisté, d’un rapatriement volontaire. Il y en a qui avaient résisté qui résistent encore, on ne peut pas les obliger à rentrer en Angola. Cela veut clairement dire que le rapatriement se fait au rythme des demandes volontaires de rapatriement. En termes clairs, les 6.700 angolais qui seront rapatriés au mois d’août le seront à titre volontaire. Il ne s’agit pas de l’expulsion. Car, Kinshasa qui a pendant de décennies fait preuve de solidarité avec des frères angolais fuyant les guerres dans leur pays, n’est pas en panne d’hospitalité. Les Angolais qui voudraient rester au Congo, y resteraient encore sans être inquiètes.
L’Avenir/Acp
(DN/Milor/GW/Yes)
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C'est bien beau de lire tout ça! c'est dommage de constater que les congolais sont expulsés avec violence de l'Angola. les angolais ont trouvé refuge pendant la guerre, les congolais cherchent refuge en angola à cause de la conjoncture en rdc, pourquoi malmener ceux qui sont en situation irrégulière, expulser sans violence, c'est pas trop demander. Nous sommes un pays hospitalier au prix de notre dignité...on a aucun respect des congolais, mais les jours viendront, la nationalité RDcongolaise sera demandé avec bcp d'empressement, ça sera trop tard pour certains, vous ne me croyez certainement pas, vous me donnerez raison...parole d'un dieu.
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