(Xinhuanet 20/09/2010)
ABIDJAN -- Huit ans après le déclenchement de la crise socio-politique ivoirienne, le pays se trouve dans un contexte socio-politique favorable.
De l'avis de nombre d'observateurs et acteurs politiques, le conflit militaro-politique qui a éclaté en 2002 entre les Forces nouvelles (FN, ex-rébellion armée) et les Forces gouvernementales est en passe de devenir un lointain souvenir.
Pour le porte-parole des FN, Félicien Sékongo, les questions cruciales à l'origine de la crise sont en train d'être résolues.
"La confection des cartes nationales d'identité est en cours. Ces cartes seront distribuées aux Ivoiriens en même temps que les cartes d'électeur comme l'a promis la Commission électorale indépendante (CEI)", a-t-il expliqué.
Concernant le bilan des huit années, M. Sékongo a ajouté que l'objectif des Forces nouvelles est donc pratiquement atteint sur le plan identitaire.
"Nous sommes à deux doigts d'obtenir les pièces d'identité pour tous les Ivoiriens sans exclusion", a renchéri pour sa part l'autre porte-parole des FN, Affoussi Bamba.
Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition de l'opposition ivoirienne) reconnaît aussi les avancées dans le processus de normalisation, au bout de huit années de crise.
"Les Ivoiriens sont fatigués. Ils demandent à l'unisson la tenue effective de l'élection présidentielle pour que le pays retrouve son lustre d'antan", indiquait le président du directoire du RHDP, Alphonse Djédjé Mady.
Le camp présidentiel ne demeure pas non plus en reste de cette vision optimiste. Le porte-parole du Congrès national pour la résistance et la démocratie (CNRD, mouvement proche du pouvoir) Eric Kahé, estime que "les élections ne sont pas aussi proches".
"Les huit années de la crise coïncident avec les préparatifs de l'élection présidentielle. Nous assistons à un retour progressif à la normale et à la paix et nous sommes optimistes pour la date du 31 octobre", énonce-t-il.
Le conflit armé inter-ivoirien avait éclaté le 19 septembre 2002, sur fond de crise identitaire. Le 19 septembre 2010, le pays s'est ainsi souvenu de cet événement qui a constitué un élément de son histoire.
Contrairement aux années précédentes, l'année 2010 se présente sous de bons auspices avec des actes concrets tels l'encasernement des ex combattants et l'élaboration de la liste électorale définitive.
Toutefois, le pays doit franchir le cap de l'élection présidentielle censé garantir le retour définitif de la paix.
Les acteurs politiques ivoiriens émettent ainsi le voeu d'une élection juste, transparente et démocratique pour que la Côte d'Ivoire renaisse et amorce son redécollage économique après huit années de crise.
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