(La Prospérité 03/08/2010)
*Cadres, militants et sympathisants étaient compacts hier, à la Gombe. Mobilisés comme un seul homme, ils étaient tous au rendez-vous. L’ambiance était à la fête d’anniversaire, douze ans après, de l’existence du Rassemblement Congolais pour la Démocratie. Azarias Ruberwa Manywa, Avocat de son état, Evangéliste du Campus pour Christ, Vice-Président de la République Honoraire et, Actuel Président du Rassemblement Congolais pour la Démocratie, a, après une longue éclipse sur l’agora politique, affiché ses vraies couleurs face aux enjeux de l’heure. L’homme fort de ce parti a parlé, en effet, d’un leadership exemplaire en Afrique et, singulièrement, en RD. Congo. D’Est à l’Ouest, du Nord au Sud, Ruberwa n’a épargné aucun pan du territoire. Il évoque plutôt la question du leadership de rénovation, en l’opposant aux modèles surannés, à ceux auxquels les congolais ont été habitués jusqu’ici. Cinquante ans après, le Congo-Kinshasa, ou, mieux, l’ Afrique toute entière, mérite désormais un haut niveau de conception de la vie sociétale. De l’homme à la chose publique, tout devrait, à son avis, changer de cours et de marche, dans une osmose rénovée. Apparemment inspiré par le silence dans lequel il s’est blotti, depuis un certain temps, Azarias Ruberwa creuse l’abcès, fait l’exégèse des péripéties et avance des issues de sortie, dans ce qui parait, paradoxalement aujourd’hui, comme le talon d’Achilles, dans la quête de l’alternance politique à Kinshasa. Des alliances ? Oui, il en parle. Des brebis galeuses, des enfants égarés ? Oui, il insiste. Des élections ? Oui, Ruberwa n’avait aucun choix que s’absoudre dans une mobilisation tous azimuts, pour essayer de prendre le dessus. Faut-il ressasser l’histoire politique récente du Congo-Kinshasa, pour rappeler la phrase magique de Ruberwa « de la transition en panne », et comprendre combien, son côté visionnaire avait toujours été combattu mais jamais détruit, tant qu’il respirera au rythme du nationalisme et de sa vocation irréductible à transformer ce pays, quel qu’en soit le prix ? Au propre comme au figuré, l’heure n’était peut-être pas aux pleurs, ni aux menus clapotis des cils et sourcils. Mais, par contre, à réfléchir en vue d’anticiper les événements. Tel, un vieux singe, nul n’aurait besoin d’apprendre à Ruberwa à faire des grimaces ? La forêt, la savane, les montagnes, les rivières et lacs, sont là. Tout est à sa portée, à l’issue des joutes. LE LEADERSHIP CONGOLAIS ET AFRICAIN APRES 50 ANNEES D’INDEPENDANCE Chers Invités, Honorables Députés et Sénateurs, Mesdames et Messieurs, Membres du leadership, Chers Camarades, Hier, dimanche 1er août 2010, le Bénin a célébré son 50ème anniversaire en présence de 10 Chefs d’Etats africains sous la beauté d’un défilé civil remarquable. Un mois auparavant, soit le 30 juin, ce fut le tour de notre pays, la RDC qui, sous un défilé militaire imposant, célébré son 50ème anniversaire. D’ici la fin de l’année, ce sera au total 17 pays africains qui auront célébré leur 50ème indépendance. Cet événement qui marque l’année 2010 vaut la peine de retenir notre attention en ce jour du 12ème anniversaire du RCD, notre cher Parti. Car, notre but c’est conquérir le pouvoir et de l’exercer en vue de la transformation de notre Nation. Avec 9 pays voisins, notre influence jailli à coût sur eux et notre position géographique aidant, c’est toute l’Afrique que nous influencerons.* Ainsi donc, le leadership du RCD en RDC dotera ce dernier d’un leadership capable d’influencer l’Afrique Centrale, Orientale, Australe, Occidentale et même Nordique. Telle est notre vision et notre noble ambition. Le contexte nous a donc poussé à retenir pour thème de cette année \\\"Le leadership congolais et africain après 50 années d’indépendance\\\". Certes, nous ne ferons pas un exposé académique, mais nous puiserons dans les faits au quotidien ce qui n’a pas marché et retiendrons ce qu’il nous faudrait. En clair, il s’agit d’éveiller la conscience des membres du Parti, de la Nation Congolaise et de l’Afrique sur le type du leadership qu’il nous faut si nous voulons que qualitativement les vies de nos peuples changent. Les prochaines 50 années, il y en aura c’est sûr et nous célébrerons le centenaire des indépendances. Ça c’est la quantité. Mais faudra-t-il assumer un bilan aussi lourd négativement en ce moment là ? Non. Il nous faut réfléchir et nous engager sur d’autres voies qui garantissent la transformation de nos sociétés et le bien-être de nos populations. Quand je parle du leadership africain, je vois cet ensemble des Chefs et des responsables qui ont de l’influence sur les populations et qui ont le pouvoir de décider journalièrement sur le sort des celles-ci. Certes, il y a en premier lieux les Chefs d’Etats et/ou de Gouvernements, mais il y a également tous les détenteurs de pouvoir ; du pouvoir législatif, exécutif, judiciaire, aux niveaux national, provincial et local. Il y a aussi les leaders dans l’opposition et ceux de la Société Civile qui exercent une certaine influence sur la vie au quotidien. Célébrer les 50 années d’indépendance nous imposent de définir le contenu du nouveau leadership pour la RDC et l’Afrique, mais voyons à présent, brièvement, ce qui a caractérisé le leadership congolais et africain pendant le premier cinquantenaire. Chers Invités, chers Camarades, Alors que nous avons eu des leaders dans tous les coins de l’Afrique qui ont défié la colonisation et promu des valeurs africaines et humanitaires dont l’Unité et la bonne gestion en leur début, l’Afrique a aussitôt déchanté quelques années après. De Nkrumah, Lumumba, Kenyatta, Nyerere, Nasser et bien d’autres ont été de leaders porteurs d’une bonne vision pour l’Afrique, mais leur rêve n’a pas su être porté pour longtemps. Dans les 50 années qui suivirent l’indépendance, nous avons assisté en général à une Afrique de mauvaise réputation, dictature, partis uniques et absence de démocratie, tribalisme, corruption, questions identitaires à l’excès, insécurité, conflits armés et guerres civiles, malnutrition, mortalité infantile et taux de mortalité en général très élevé, absence de soins de santé en général et de maternité en particulier, analphabétisme et insuffisance de l’Education, enrichissement sans cause et illicite des dirigeants, impunité et déficience de justice… Tous ces maux sont l’antithèse du bien-être de la population. Le leadership Congolais et africain du premier cinquantenaire semble avoir raté son but, celui de réaliser le bonheur de peuple africain. A présent que tout cela est connu, que l’Afrique donne l’impression de se réveiller, qu’il est organisé des élections un peu partout, il reste évident néanmoins que le chemin est encore long à parcourir. Pour éviter un autre cinquantenaire raté, il nous faut travailler et nous décider sur un leadership efficace qui va transformer la RDC et l’Afrique. Nous sommes les Nkrumah, les Lumumba, les Kenyatta, les Nyerere, les Nasser, et tous ces pères des indépendances de notre temps. Ils sont passés et nous devons changer le présent pour que les générations futures nous fassent figurer du bon côté de l’histoire comme pour paraphraser le Président Obama s’exprimant sur l’Afrique à la prise de ses fonctions. Chers Invités et très chers Camarades, La RDC et l’Afrique ont une mission dans ce monde, ils doivent l’influencer positivement. La RDC et l’Afrique ne sont pas maudits comme d’aucuns le disent, non, nous ne sommes pas maudits. En effet, s’il est vrai que dans notre sous-développement il y a aussi la part des autres, mais il est tout aussi vrai que la cause première demeure en nous. Car, beaucoup l’ont déjà dit, la crise de la RDC et la crise de l’Afrique, c’est d’abord une crise de leadership, viennent en suite le reste. Le jour où nous réglerons le problème de la crise du leadership, ce jour là la solution sera à la porte. Ceci est aussi et fut le cas un peu partout dans le monde. Lorsque un pays trouve un leader, une équipe des leaders ou des leaders appropriés, qualifiés, son sort changé, que ce pays soit situé en Orient, en Occident, au Nord ou au Sud. C’est cela la leçon de l’histoire du monde et de l’histoire du leadership. Pour changer le visage de la RDC et de l’Afrique, il nous faut des leaders, des hommes et des femmes visionnaires, plein d’amour pour la RDC et pour l’Afrique, intègres et honnêtes, assoiffés de la justice, capables de sanctionner, des modèles pour les autres. Ils doivent être au dessus des intérêts partisans de leurs clans, de leurs tribus, de leurs provinces d’origines. Ils ne se gênent pas d’apprendre constamment des autres. Ils sont démocrates, communiquent et vivent les valeurs démocratiques comme la tolérance, l’alternance, la transparence. Les leaders dont l’Afrique a besoin sont ceux qui prêchent par l’exemple et qui vont au-délà de la rhétorique, ceux qui se contentent de leurs revenus et qui ne s’approvisionnent pas indûment dans le trésor public y puisant pour eux seuls des ressources prévues pour le partage de l’ensemble de la population. Ces genres des leaders pratiquent la bonne gouvernance, savent rendre compte et défendent de bonnes causes. Les leaders dont la RDC et l’Afrique du nouveau cinquantenaire ont besoin sont ceux cumulent les valeurs humaines, intellectuelles, morales et spirituelles et même chrétiennes. L’absence de certaines de ces valeurs dans le chef de leaders le rend déséquilibrés, incomplets et inefficaces. Ces valeurs sont la substance et l’âme de la société, sans elle, elle se meurt brutalement ou même à petit feu. Notre Président de la République a eu des mots justes, lorsque, le 30 juin dernier, présidant la cérémonie du 50ème anniversaire à Kinshasa, a soutenu dans son discours que pour les 50 années à venir, il nous faut une résolution morale. A mon avis, ce fut la partie la plus importante de son discours car elle juge le passé et fait des promesses pour l’avenir ; pourvu qu’elles soient tenues ! A l’avenir donc, le sort du peuple congolais dépendra pour beaucoup de la réalisation de cette résolution morale. Et cela vaut également pour l’Afrique. Quand je pense au retard du Continent, ceci me fait penser au livre de l’un des célèbres spécialistes du leadership John C. MAXWELL dont l’intitulé est ″Leader à 360° ″. L’Afrique a effectivement besoin des leaders à 360°. Pas lent, parce qu’il se fait tard sur l’horloge de l’humanité et le reste du monde ne sait pas trop nous attendre. Quand je pense aux ressources naturelles de l’Afrique, immenses et variées, je constate qu’elles enrichissent le reste du monde sauf ou beaucoup moins l’Afrique. Il faut des leaders qui, tout en privilégiant les règles de la coopération internationale mutuellement avantageuse surtout dans le contexte de la mondialisation, renversent néanmoins le pyramide en ceci que les richesses de l’Afrique doivent plus servir au développement du Continent, et le reste en plus. L’attitude de nos leaders doit changer dans des négociations internationales. Ils doivent être présent aux rendez-vous et négocier avec une attitude mûre de partenariat avec le reste du monde qu’il s’agisse des questions relative au prix des minerais, l’environnement, l’énergie… et même plus tard de l’eau Cette attitude est celle qui doit remplacer celle permanemment demanderesse, attentiste, dépendante en tout, surtout en besoins humanitaires. Pour y arriver, l’autre valeur est le travail dans la discipline que nous n’avons pas le temps de développer. Au seuil du nouveau cinquantenaire des indépendances africaines, la crise de leadership doit cesser et laisser placer au leadership ultime. La sécurité physique, l’alimentation, l’éducation de base et à d’autres niveaux, les soins de santé primaires, la lutte contre la malaria et le sida, l’assurance médicale, le salaire décent des fonctionnaires, des enseignants, des magistrats, du personnel soignant, le respect des droits de l’homme… doivent être atteints comme objectifs prioritaires de nos leaders. Comme vous le savez, l’indice Mo Ibrahim évalue les progrès nationaux réalisés dans les cinq domaines suivants, qui constituent, ensemble, une définition globale de la bonne gouvernance à savoir : le développement économique durable, le développement du facteur humain (la santé et l’éducation), la transparence et la responsabilité de la société civile, la démocratie et les droits de l’homme, le respect des lois et la sécurité. Il faut reconnaître avec Mo Ibrahim que les performances de gouvernance d’une grande majorité des pays africains sont à la hausse. Cependant, il faut maintenir et consolider cette tendance. Parfois, il y a de ces pays qui surprennent par le niveau de leur rigueur et de leur discipline, c’est le cas de l’Île Maurice qui occupe la première place de l’Indice Ibrahim 2008 de la bonne gouvernance avec un score de 85,1 (2ème année consécutive), c’est le cas du Ghana qui, comme déjà dit, devient une référence en matière de démocratie, c’est aussi le cas de la Tunisie, par son niveau de vie, c’est le cas plus du Botswana, pays africain sans dette avec 7 milliard de dollars américains de réserve, qui a réussi sa politique de lutte contre la corruption, c’est également le cas du Rwanda choisi pour référence en la journée internationale de l’environnement, en reconnaissance à sa politique réussie de la suppression des sachets en plastiques, sources des maladies… Il y a bien d’autres qui se distinguent de plus en plus et c’est encourageant. La RDC, notre Pays, autant que d’autres pays africains, a du retard à combler. Nous devons hâter nos pas pour ne pas âtre compté le dernier mais le premier en Afrique. Nous avons la capacité humaine et des ressources naturelles à hâter notre développement et à être compétitifs tant au niveau africain et même au niveau du monde. Si le Canada, l’Afrique du Sud et la Corée du Sud qui étaient au même niveau économique ou moins que nous en 1960 comptent respectivement comme membre du G8, de la première puissance économique africaine et comme 10 puissance économique du monde c’est-à-dire, 50 ans après, dans les 50 ans à venir, en nous réveillant et conduit par un leadership efficace, nous pourrons soit les égaler, soit les surpasser car nos ressources humaines et naturelles sont quasi intactes. Chers Invités, Chers Camarades, Parler de la RDC, c’est aussi évoquer les enjeux d’un futur proche : les élections 2011. Auront-elles lieu à date ou non ? Le Gouvernement affirme qu’elles auront lieu à temps. Mais sur le terrain, il y a plusieurs problèmes politiques non résolus, et rien ne semble présager du respect du calendrier : la CENI dont la loi, avec ses imperfections, vient à peine d’être promulguée, les opérations de recensement des électeurs qui peinent à avancer, l’invalidité des anciennes cartes d’électeurs, l’absence du recensement général, la mise en cause du système proportionnel par certains courants politiques, la révision constitutionnelle et controversée, la non application de la décentralisation pourtant consacrée dans la Constitution, la non libération de 40% de rétrocession due aux provinces, la non érection en provinces des anciens districts considérés constitutionnellement comme province, la non prise en charge de l’enseignement primaire par l’Etat selon la Constitution, le non éclatement effectif de la Cour Suprême de Justice en Cour Constitutionnel, Cour de Cassation et Conseil d’Etat… A toutes ces provisions constitutionnelles non respectées, à tous ces retards de calendrier et à toutes ces autres questions liées au changement des options politiques qui ont fait l’objet de consensus pendant la Transition s’ajoutent les questions du budget des élections qui s’élèvent à plus de 700 millions de Dollars américains. Mon point de vue est que ces questions que je viens d’évoquer sont tellement importantes pour la Nation que je suggère au Président de la République d’ouvrir des couloirs des discussions, d’échanges et des concertations avec la classe politique congolaise, toutes tendances confondues, pouvoir et opposition, qu’elle soit institutionnelle ou non. C’est aussi cela l’autre sens du leadership car, il est de ces questions qui dépassent le cadre formel du cercle de pouvoir et qui nécessitent d’écouter l’autre car la faim, la soif, la maladie, l’insécurité… attaquent tout le monde qu’il soit du pouvoir ou de l’opposition. Il est de ces questions qui nécessitent la recherche d’un consensus national même si la majorité est à même de décider sans consulter et même sitelle est le reste libre de décider après la concertation. En particulier, lorsqu’il s’agit des questions qui ont été difficilement fiscellées par un consensus national, disposer de la majorité ne suffit pas pour qu’à tout le moment, l’on puisse défaire ce consensus. La culture démocratique voudrait donc que ce genre des questions ne soient réglées ni par défi, ni par règlement de compte encore moins par sanction… Dans le contexte de notre jeune démocratie, j’en appelle donc à la sagesse du Pouvoir pour le règlement de toutes ces questions en vue d’une continuation du processus démocratique sans retards importants ni précipitations outrées. La RDC aujourd’hui, c’est aussi l’appel à lancer au Pouvoir en vue du règlement des problèmes de la population au quotidien, dans la quasi totalité des secteurs, celui-ci avançant vers la fin de son mandant quinquennal. En effet, de domaine à domaine, les défis restent immenses. Les nouvelles qui viennent du Gouvernement Central et des Gouvernements provinciaux n’indiquent pas des avancées notables en matière de bonne gouvernance car la corruption et la non transparence dans la gestion ainsi que l’absence des sanctions restent monnaie courante. Nous avons noté avec intérêt le fait que plus de 900 magistrats vont devoir débuter leur carrière. Par rapport au besoin de la distribution de la justice dans notre pays, ce nombre est très important, quoique insuffisant. Mais le problème primordial ce sont les conditions de vie des magistrats. Si elles ne sont pas améliorées en termes de logement, de salaires, de transport… ces nouveaux magistrats seront méconnaissables sur le plan d’éthique et le produit - la justice qu’ils vont administrer aux patients d’injustices – qu’ils soient veuves, orphelins ou autres sera périmé. Ce qui est dit pour les magistrats est mutatis mutandis valable pour les autres catégories des agents de l’Etat de tous les secteurs Education, Santé, Fonction Publique… Car le rendement y est de qualité trop insuffisante à cause des conditions de vie et de travail très précaires. Il en est ainsi, pour le niveau de l’éducation qui a baissé, du Primaire à l’Université. Des produits comme l’eau potable et l’électricité continuent à faire défaut malgré le fait que nous ayons le 2ème Fleuve le plus long du monde et l’un des barrages les plus puissants du monde. La faim atteint nos campagnes et nos villes alors que nous comptons des lacs parmi les plus poissonneux du monde (Lac Tanganyika) et la terre fertile au point de nourrir plus de 2 milliards des personnes là ou nous ne sommes qu’à peine 70 millions de personne… Que dirais-je, le temps me manque pour parler de nos minerais dont la liste s’élève à plus de 1.000, je pense un cas unique au monde, de la forêt équatoriale qui concurrence l’Amazonie et dont l’oxygène nourrit les poumons des êtres de ce globe terrestre sans nous rapporter assez…, ou encore parler de la Sidérurgie de Maluku dont les installations extraordinaires ne produisent pas toujours de l’acier pour notre développement ni les installations pétrolières de Moanda qui chôment injustement, sans parler de la Miba qui se meurt… Le Gouvernement doit agir et agir vite, sinon…… Et pourtant il y a des domaines où le Gouvernement a réussi et est à félicité comme le programme PPTE avec l’effacement de la dette ou la sécurité à l’Est (de manière relative) ou encore la paix et la coopération régionale. Avec la même volonté et la même détermination, disposant désormais des moyens supplémentaires, du fait de cet effacement de la dette, le Gouvernement doit réellement et résolument s’engager dans le changement du social du congolais. Sur la question du retour des réfugiés, les avancées tripartites RDC-HCR et certains de pays voisins sont encourageantes mais il faut l’effectivité de ce retour de ceux de nos compatriotes qui sont dans les pays voisins notamment l’Uganda, le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie et le Congo Brazzaville. Ce retour doit avoir lieu avant les prochaines élections. Quant à l’insécurité due aux forces négatives LRA, ADF-NALU, FDLR, le Rassemblement Congolais pour la Démocratie estime qu’il est nécessaire de poursuivre les combats contre eux tous, tout en limitant les dégâts encourus par la population civile. Pour y parvenir, les FARDC devraient être pris en charge davantage, respecter les droits humains et être appuyés par les forces de la Monusco. Il faut garantir davantage la liberté d’expression. En particulier, sur le chapitre des Droits de l’Homme, les enquêtes judiciaires sur les assassinats devraient avancer et même aboutir pour régler le problème de l’impunité et prévenir d’autres meurtres prémédités. Le cas de l’assassinat de Monsieur CHEBEYA reste le thermomètre de la de la volonté politique de mettre fin à l’impunité à travers un procès juste et équitable. Les cas des assassinats des journaliste à Kinshasa et à Bukavu, le cas des assassinats à Beni et Butembo qui s’élèvent à 17 depuis peu et même le cas de mon propre grand frère mort assassiné à Uvira il y a de cela une semaine et demie et bien d’autres méritent que la justice fasse son travail en toute indépendance, avec des moyens conséquents pour mettre fin à la mort des innocents. Plus la sécurité va augmenter, moins le taux de mortalité sera élevé. Cela vaut autant pour les conditions et règles de transport fluviale, aérien et terrestre qui conduisent à des bilans macabres assez fréquemment. Il faut ramener la mort dans sa dimension inhérente à la vie humaine et réduire sensiblement le taux de ces morts provoquées ou dues à la négligence où à l’absence des moyens financiers en rapport avec les soins de santé. C’est cela respecter le droit à la vie qui est le premier des droits garantis par notre Constitution et par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Chers Invités, Chers Camarades, La journée du 2 août nous rappelle la vision des fondateurs du RCD en vue d’apporter le changement dans notre pays. Ce furent la même vision que celle de nos pères de l’indépendance. A 12 ans, nous avons le devoir de mémoire de nous rappeler tous les sacrifices et risques encourus par les membres du Parti, alors mouvement de libération et ce, à tous les niveaux. Les uns sacrifièrent leur temps, d’autres sacrifièrent biens, d’autres encore sacrifièrent même leurs vies pour la cause de libérer la Nation Congolaise. Il est évident qu’à chaque étape de son existence, telle un enfant en pleine croissance, le RCD a influencé positivement l’environnement socio-politique et économique. Ce fut le cas lors de la gestion de 5 ans de la moitié du pays où le RCD guidé par l’esprit de bonne gouvernance avait mis en œuvre la décentralisation et la rétrocession progressive allant jusqu’à 60% en faveur des provinces, créant des richesses et améliorant la vie au quotidien. Ce fut également notre ligne de conduite pendant la Transition où notre présence au Gouvernement, au Parlement et dans les Institutions citoyennes se fait encore parler d’elle en termes d’apport en matière d’éthique dans la gestion de bonne gouvernance et de la démocratie. L’histoire retiendra que c’est grâce notamment à l’action du RCD que la démocratie a enfin vu le jour en RDC après 40 ans de dictature et des régimes voisins. Les élections de 2006 nous ont légué un statut d’opposition au niveau national et dans la plus part des provinces. Nous nous efforçons constamment à jouer ce rôle dans la démocratie en dénonçant le mal du pouvoir et en reconnaissance le bien de celui-ci. Nous exerçons une opposition constructive en attendant de gouverner seuls ou en coalition, après les prochaines élections. Le temps que nous passons en dehors de la gestion quotidienne des affaires publiques nous permet de mieux observer les erreurs des gouvernements, pour mieux faire le jour où nous y serons de nouveau. C’est cela la démocratie et c’est cela l’alternance. Dans les provinces où le Parti codirige avec les autres, nous demandons à ceux qui nous y représentent de garder les principes et l’esprit fondateurs du parti pour tirer vers le haut leurs collaborateurs en privilégiant l’intérêt général. Chers Invités, Chers Camarades, Nous avons un potentiel important à sauvegarder, constitué des nos 15 sièges à l’Assemblée Nationale, 7 sièges au Sénat et 41 sièges dans les Assemblées provinciales. La sommation de tous ces sièges fait de nous le troisième parti en importance dans les institutions nationales et provinciales. Le saviez-vous ? Bientôt ce sera les prochaines élections. En dépit des aléas et des problèmes politiques déjà évoqués, nous devons nous préparer dès à présent, jour et nuit, pour multiplier le nombre de ces sièges à autant de fois que de besoin. Sans oublier les élections municipales et locales. Pour y arriver, nous devons nous mobiliser, monter des stratégies et les mettre en œuvre. C’est vous, c’est nous tous qui devons y travailler. Dès ce jour, s’il faut diminuer le nombre des heures de sommeil, nous devons le faire pourvu que ce temps nous serve à travailler et à trouver des solutions de victoire. La victoire du RCD aux prochaines élections, c’est l’affaire de nous tous, c’est une affaire qui nous concerne tous. Tous nos organes seront mis à contribution, le collège des fondateurs avec le sang neuf, le comité exécutif qui sera bientôt renouvelé et qui constitue notre Gouvernement de l’ombre, le conseil politique en vue de contrôle et le congrès qui arrive à maturité d’être convoqué 5 ans après, pour prendre les orientations fondamentales du parti. Nos deux branches, tels nos bras, à savoir la Ligue des Jeunes et la Ligue des Femmes vont nous servir pour consolider les membres existant et recruter les nouveaux membres dans tous les coins et recoins non seulement de la capitale mais également des provinces. Le parti compte beaucoup sur ces deux Ligues qui sont les moteurs du changement tant à l’interne qu’à l’externe du parti. Saviez-vous qu’une étude récente a démontré que l’implication importante des femmes dans le leadership féminin réduit la corruption à 30% ? Et que dire de la jeunesse, ce fer de lance qui, sous d’autres cieux, a fait se preuves portant des partis politiques de l’opposition au sommet du pouvoir pour obtenir le changement. Nous les félicitons pour ce qu’ils font déjà. Nous devons faire envahir nos idées et nos idéaux, surtout notre idéal dans des villages, cités et des villes entières, auprès des Universités et Instituts Supérieurs ainsi qu’auprès de tout homme majeur et les engager à nous apporter leurs voix. C’est la sommation de toutes ces voix qui vont nous porter au pouvoir et c’est alors que le vrai changement débutera dans ce pays. Là se trouve niché le travail des fédérations, des sous-fédérations et des comités locaux ou de base qui vont traduire dans les faits ce discours ambitieux et visionnaire du leadership. Comme je le disais au début, lorsque nous aurons transformé la RDC, les 9 pays voisins seront influencés positivement et à leur retour, ils affecteront avec nous le reste de l’Afrique dans tous ses 4 points cardinaux, en partant du centre. Cette vision, nous devons la garder, prêt à la transmettre aux générations futures pour faire durer le changement dans le temps. Telle est notre mission, telle est la raison d’être du RCD et tel le pourquoi de son existence. Chers Invités, Chers Camarades, Permettez-moi de reconnaître que nous célébrons cet anniversaire dans le climat moins tendu que l’année passée. Sans vouloir revenir au passé, des Camarades crurent bon d’apporter des changements par la force, puis par la justice espérant qu’elle donnera tort à celui qui a raison et raison à celui qui a tort. Ils ont en tort d’y croire. Plus d’une année après le début de cette dure épreuve, ni l’une ni l’autre voie ne leur ont porté bonheur. Aujourd’hui, avec le temps, nous nous sommes certainement tous rendu compte de l’évidence selon laquelle les divisions ne payent pas sauf en ce qu’elles fragilisent d’une part le parti et que rien ne peut remplacer l’Unité du Parti, d’autre part. Voilà pourquoi, tel les paraboles de Jésus Notre Seigneur sur la brebis perdue ou sur le fils prodigue, nous sentons le devoir de lancer encore l’appel du berger, malgré la présence de 99 brebis dans l’enclos, et sommes prêt aller chercher celle qui n’est pas et à accueillir celui qui était parti malgré le possible mécontentement du fils qui était resté à la maison. Puisse cet appel être entendu pour la poursuite du rêve de nous tous. Sinon, il serait à regretter que nous atteignions notre rêve commun de départ sans eux. Chers Invités, chers Camarades, Le temps est venu pour remercier tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette journée dont principalement le comité organisateur auquel je demande de se mettre débout pour les applaudissements. Je remercie également les responsables des fédérations et des ligues ainsi que des amis qui ont travaillé pour la mobilisation de toute cette assistance. Je remercie aussi tous ceux qui ont contribué avec leur argent, leur temps, leurs talents et leur énergie pour la réussite de cette journée. Les visiteurs nous ont honoré et qu’ils en soient félicités. Le RCD étant un parti basé sur des valeurs, sa devise étant la Bonne Gouvernance et sa vision étant la Transformation de la RDC en vue du bien-être de tous les citoyens, clôturons cette cérémonie en prenant date et rendez-vous avec l’histoire. Un jour, tous ces rêves cesserons d’être slogans et deviendrons réalité au bénéfice de la Nation. Que Dieu bénisse le RCD, Que Dieu bénisse la RDC, Je vous remercie. Me Azarias RUBERWA MANYWA Président National du RCD et Vice-Président Honoraire de la République
Marcel Ngoyi
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