(Xinhuanet 23/08/2010)
A l’approche de l’élection présidentielle de novembre 2010 au Burkina Faso, les partis politiques et structures intéressés par cette échéance sont en train de s’activer pour désigner leurs candidats.
Si l’investiture officielle du candidat Blaise Compaoré est attendue avec grande pompe le 21 août 2010 à Ouagadougou avec le soutien d’une cinquantaine de formations politiques et structures associatives, l’opposition par la voix de ses représentants appelle à la mobilisation générale pour lui barrer la route.
Selon le parti au pouvoir, cette investiture du candidat Blaise Compaoré se veut une étape importante pour le CDP et un témoignage du renouvellement de la confiance placée en Blaise Compaoré.
Le secrétaire chargé des consultations électorales du CDP, Jean Léonard Compaoré, a indiqué que cette investiture de Blaise Compaoré représente pour le CDP, une étape importante qui marque le top départ de leur soutien actif au candidat pour l’élection présidentielle du 21 novembre 2010.
Cette investiture, souligne-t-on, va connaître la participation de forces politiques et sociales telles que l’Alliance pour la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), l’Alliance de la Mouvance présidentielle (AMP) et la FEDAP-BC.
Sur le sens de cette investiture, Léonard Compaoré a laissé entendre que c’est le renouvellement de leur confiance à ce candidat "émérite" pour avoir dirigé le Burkina Faso pendant trois mandats successifs avec succès, même s’il y a des échecs.
Pour le représentant de l’AMP, le député Salvador Yaméogo, cette investiture constitue également une occasion pour toutes les forces qui soutiennent le candidat Compaoré de communier avec lui.
Au total, 35 partis politiques regroupés au sein de l’AMP, a expliqué Salvador Yaméogo, ont décidé de mettre en commun leurs efforts pour soutenir le candidat Blaise Compaoré.
Sur cette investiture de Blaise Compaoré, le président de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD-opposition) de Me Hermann Yaméogo trouve qu’il ne suffit pas à chaque fois de se "gargariser" de la stabilité du Burkina depuis 20 ans, des élections toujours bien tenues.
"C’est bien, mais ce n’est pas suffisant parce qu’au plan économique et social, il y a des problèmes et il suffit d’aller auprès du Burkinabé lamda pour s’en rendre compte", a dit M. Yaméogo, appelant à des réformes profondes et consensuelles. Selon lui, il va falloir après les élections, avoir le courage de s’asseoir pour faire le point de tous ces problèmes avec humilité. "
C’est pourquoi, Me Yaméogo qui a appelé à des réformes en vue de conserver ce qui est positif et d’arranger ce qui est mauvais, trouve que ce n’est pas un seul parti politique, un seul homme qui peut y parvenir. "Il faut faire appel à tout le monde. Partis politiques (majorité, opposition), syndicats, mouvements de droit de l’homme, médias", a-t-il souligné, ajoutant que tout le monde doit s’asseoir pour voir qu’est-ce qu’il faut faire.
A travers des déclarations, le Mouvement du peuple pour le socialisme/Parti fédéral (MPS/Parti fédéral-opposition) tout comme l’Union pour la Renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) ont appelé, non à une réflexion sur les réformes, mais plutôt à l’action. Ces partis de l’opposition plaident pour une convocation dans les meilleurs délais des assises des forces vives de la nation en vue d’une refondation démocratique et consensuelle.
Ces partis politiques préviennent que si le pouvoir en place s’entête à une suppression de l’article 37 de la loi fondamentale sur la limitation du mandat présidentiel, ce serait "la faute fatale" du président sortant Blaise Compaoré.
(Xinhua)
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