R.D.C. - 3 casques bleus tués et 7 autres blessés par des agresseurs àKirumba (PAPIER GENERAL)

(Xinhuanet 19/08/2010)
KINSHASA -- Trois casques bleus ont été tués et sept autres blessés, dont cinq grièvement, par une cinquantaine d'agresseurs armés de machettes, lances et couteaux, a indiqué mercredi à Kinshasa le général Philippe Beni, chef de cabinet de la composante militaire de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO) au cours d'une conférence de presse.
Selon lui, ces agresseurs apparentés aux rebelles hutu de Forces démocratique de la libération du Rwanda (FDLR), ont attaqué une dizaine de casques bleus dans le poste de Kirumba, à quelques 190 km au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) le mercredi 18 août vers 2 heures du matin.
Le général Beni a précisé qu'un premier groupe de cinq à six personnes au comportement "extrêmement pacifique" s'est approché de la base de la MONUSCO à Kirumba comme des les personnes qui souhaitaient être reçues à la base comme il est d'usage et les sentinelles ont appelé un interprète. C'est en ce moment que les visiteurs ont violemment attaqué les casques bleus par surprise à l'arme blanche, lesquels ont aussitôt formée à cette attaque.
Au même moment, une cinquantaine d'autres agresseurs, qui se cachaient dans la végétation, ont rejoint le premier groupe d'agresseurs et un combat au corps à corps s'en est suivi pendant cinq à six minutes, avant que les assaillants ne prennent la fuite, lorsque d'autres casques bleus sont venus à la rescousse de leurs frères d'armes. Il a révélé que le commandant de la Force de la MONUSCO, le général Chander Prakash s'est rendu sur les lieux de l'attaque, alors que les détachements de la MONUSCO ont été informés de cette attaque et prennent des mesures de sécurité et de vigilance appropriées.
Au total, 34 casques bleus ont péri au cours des opérations durant près de dix ans de la Mission de l'ONU en RDC, a rappelé le général Beni.
Les attaques répétées des rebelles contre les bases de MONUSCO ont suscité des interrogations parmi les Congolais qui se demandent quant à l'aptitude de la mission à protéger les civils.
C'est le cas du le général Vainqueur Mayala, commandant de la 8e région militaire des Forces armées de la RDC (FARDC) à Goma qui a également confirmé cette attaque.
"La MONUSCO est quand même une institution, ces gens-là (les Casques bleus) montent une garde rigoureuse, alors je ne vois pas comment les agresseurs sont entrés avec des poignards", a commenté l'officier congolais, ajoutant qu'il ignorait le mobile de cette attaque et souligné qu'une équipe de l'armée de la RDC s'est rendue sur place pour s'enquérir de la situation.

Par GEMA
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