(La Nouvelle Expression 03/08/2010)
La 29ème session du conseil d’administration de l’Upap s’est ouverte hier, à Yaoundé.Ce n’est pas par fantaisie qu’Edouard Dayan a axé le premier point de son propos sur la qualité de service.
Le directeur général du bureau international de l’Union postale universelle (Upu) a dressé une sorte de bilan des services postaux des pays africains membre de l’Union panafricaine des postes (Upap). Un état des lieux qui meuble la 29ème session du conseil d’administration de l’Upap. Conseil qui se tient depuis hier dans la capitale camerounaise. Une vingtaine de pays membres du conseil d’administration sont représentés dans ces travaux pour parler des avancés, mais surtout, relever les blocages et tabler sur les stratégies.
Et pour Edouard Dayan, « La qualité de service constitue un enjeu majeur pour toutes les postes et en particulier les postes africaines. Seule une qualité de service constante permet d’acquérir et de conserver la confiance des clients, et donc de développer les marchés ». Et le moins qu’on puisse dire est que la poste camerounaise depuis quelques années souffre d’une crise de confiance.
Cependant, selon le directeur général de l’Upu, des efforts louables sont entrepris par les postes africaines. Vingt-huit pays contre vingt en 2006 participent aujourd’hui au contrôle continu de la qualité de service organisé par le bureau international. Par ailleurs, les postes souhaitent désormais identifier clairement les maillons faibles de la chaîne de transmission de leur courrier. Ainsi, deux pays membres de l’Upap participent déjà au projet Gms (Global monitoring system) lancé en 2009 par l’Upu.
Une technologie qui n’était auparavant accessible qu’aux postes des pays industrialisés en raison de son prix. Neuf nouveaux pays seront connectés dans les prochaines semaines à ce nouveau système qui devrait être utilisé aussi bien pour le courrier international que national. En ce qui concerne les colis, le trafic domestique a augmenté de 16% entre 2007 et 2008. 91% des opérateurs désignés africains utilisent désormais les codes à barre pour assurer le suivi des colis sortants contre 35% en 2006. Sur la maîtrise du processus logistique, les projets de transport du courrier par voie terrestre mis en œuvre en Afrique de l’Ouest et en Afrique Australe sont à féliciter. Des méthodes qui, selon la secrétaire générale de l’Upap, Rodah Masaviru, doivent être intensifiées et répliquées dans le reste du continent notamment en Afrique Centrale.
Les travaux qui ont été ouvert par le ministre des Postes et Télécommunications, Jean-Pierre Biyiti bi Essam, ont permis à Hesham El Ghorab, président délégué du conseil d’administration, de souligner la vision de l’Upap, à savoir, « former un réseau des postes en Afrique faisant partie du réseau mondial des postes, qui offre des services modernes et de qualité aux clients ». La présence de quelques pays occidentaux à cette session c’est également avérée nécessaire pour des partenariats et autres soutiens. Surtout que selon le responsable du département de la qualité de l’Upap, Kouassi Jules Yao, l’organisme a des moyens limités pas toujours à même de permettre la mise en œuvre des différentes stratégies.
Pour Edouard Dayan, « la Cameroon postal services (Campost) à tout intérêt à travailler dans le cadre de l’Upap puisqu’elle bénéficiera de l’expérience et des meilleures pratiques des meilleures postes du continent pour améliorer la qualité de son service. Cette session va aussi lancer de nouveaux programmes innovations technologiques et des formations par e-Learning sur tout le continent ». Les travaux s’achèvent ce jour par des résolutions fermes. Résolutions auxquelles les participants camerounais devraient mettre en œuvre pour redonner goût aux Camerounais de solliciter les services postaux.
par Pélagie Ng’onana
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