Après avoir bousculé récemment le pouvoir d’ALI BONGO sur le « prétendu coup d’Etat »,«Si rien ne change, on va au coup d’Etat à la nigérienne avant la fin de l’année», André MBA OBAME, réélu député lors des élections partielles de Mai 2010, se consacre avec ses amis de l’Union Nationale à la reconquête du pouvoir.
L’étude vise à partir d’un questionnaire et des séries d’entretiens, les objectifs suivants : cerner la personnalité de MBA OBAME, le situer par rapport au contexte politique actuel, comprendre ses motivations réelle face à un contexte politique et social délétère.
« Prince des Ténèbres” Son entourage et ses détracteurs tombent d’accord sur une chose: son intelligence. “AMO est un vrai cerveau. C’est une personne très intelligente”, il est “très manipulateur, un vrai animal politique (. . . ). Il n’a pas trop d’éthique, il est redoutable”, estime un conseiller à la présidence alors qu’un autre le qualifie de “mauvais génie”. “Il a été de tous les coups tordus du régime. Il faisait allumer un feu et après, il allait voir le président (Bongo) et disait: ‘Je connais les meneurs, je peux l’éteindre’”.
A quelques mois des élections législatives et alors que le pays va inévitablement vers une cohabitation, les Gabonais sont nombreux à se demander quelle sera l’attitude au terme de ce nouveau processus électoral assez délicat ?
En effet, crédité de 19% des voix sorties des urnes mais déclaré élu par la cour constitutionnelle avec moins de 50% des voix, ALI BONGO sait, que pour réussir son action et surtout pour préserver la « paix » léguée par feu OMAR BONGO ONDIMBA, doit conjuguer avec la majorité du peuple gabonais qu’incarne désormais le groupe politique « UN ».
Les récentes déclarations du secrétaire général du parti démocratique gabonais sur RFI courant juin ne sont pas de nature à rassurer l’opinion une fois de plus offusquée par les fraudes orchestrées par ce parti politique qui constitue un véritable frein au développement économique et de la démocratie au Gabon. Faustin BOKOUBI estime qu’il est trop tôt pour faire le bilan d’ALI BONGO et que les fraudes orchestrées par le PDG lors des élections partielles de mai ne sont que la résultante de l’action d’André MBA OBAME alors au pouvoir.
Or, André MBA OBAME, dans son intervention sur RFI, a tenu un discours plutôt apaisé qui a surpris plus d‘un gabonais. Il a reconnu pour la première fois qu’ « ALI BONGO, fils du pays est attaché au Gabon et a la volonté de le faire évoluer, mais qu’au bout de neuf mois, son bilan reste négatif ». Pour ce dernier, ALI BONGO ne doit pas tomber dans les errements du passé ».
Après avoir été l’un des principaux animateurs de l’opposition gabonaise à Paris (Mouvement de redressement national – MORENA) reçu en audience le jour de son retour au Gabon par Omar BONGO, président de la République gabonaise, qui l’intègre dans son cabinet afin de jouer un rôle majeur dans la vie politique du pays, André MBA OBAME va constituer avec d’autres jeunes dont Ali Bongo Ondimba le groupe des « Rénovateurs ». Après la conférence nationale de 1990 qui voit l’instauration officielle du multipartisme au Gabon, il rentre au gouvernement et prend successivement des portefeuilles ministériels.
André MBA OBAME est mieux placé pour savoir qu’une politique, même bien pensée, ne vaut que ce que valent ceux qui la mettent en œuvre. Il sait que le PDG n’est plus crédible pour incarner le changement souhaité par les Gabonais.
La rencontre de Nicolas SARKOZY avec l’opposition a été utile pour dissiper certains malentendus, pour mieux comprendre la volonté de neutralité des autorités françaises. Les élections législatives à venir constituent donc un tournant majeur de l’histoire du Gabon.
En attendant les conclusions de l’étude des étudiants de la FLSH, disons que pour l’avenir immédiat du Gabon, ANDRE MBA OBAME s’annonce redoutable.
D’AKOK.
source: LVDPG
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