jeudi 1 mars 2012

Guinée - Alpha Condé insiste sur la nécessité de vérifier l’utilisation des fonds engagés dans l’enseignement supérieur

(Afriscoop 01/03/2012)
Le président guinéen Alpha Condé a insisté ce mercredi sur la nécessité de procéder à une vérification de l’utilisation des fonds engagés dans le secteur de l’enseignement supérieur, en vue d’assainir complètement ce secteur, a appris Xinhua de source officielle.
Le chef de l’Etat guinéen a fait cette déclaration lors d’une rencontre avec l’association des promoteurs des universités privées qui avaient sollicité cette audience dans le but de porter leur requête auprès de l’exécutif, à propos des "arriérés de paiement de bourses" pour le compte des étudiants affectés dans ces universités par le gouvernement guinéen.
Les propriétaires des universités privées réclament en effet "le paiement intégral des arriérés portant sur l’année universitaire 2010-2011, la finalisation du contrat de l’année académique en cours et une revue générale du contrat académique s’étalant sur la période 2008-2011", selon nos sources.
En réponse à ce chapelet de revendications, Alpha Condé n’est pas allé de main morte en soulignant la nécessité "de clarifier les choses" au niveau de l’enseignement guinéen en général et des universités en particulier. Car, a-t-il indiqué, "ça ne va pas dans le système éducatif guinéen".
Le président Alpha Condé a ainsi révélé que certaines personnes ont juste trouvé "un bâtiment et ouvert une université, en employant des étudiants comme professeurs.
Et que tout cela méritait d’être tiré au clair. "Nous n’allons pas continuer à payer des fictifs", a averti le professeur Alpha Condé, qui entend déployer des missions au Ghana et au Sénégal, dans le cadre des réformes engagées dans le secteur de l’éducation, pour s’enquérir du mode traitement des enseignants, en termes de "Smig, pension et système de retraite", en vue de garantir la situation des enseignants dont certains vivent dans la précarité.
Pour ce qui est des fonds alloués à l’enseignement supérieur, des audits sont en cours à travers des missions d’inspection sous la coordination du ministère du Contrôle économique et des audits. Il s’agit de mettre un terme "à la saignée financière" dans les institutions d’enseignement supérieur, où l’état perd près de 9 millions d’euros par an, selon des statistiques fournies par le département du Contrôle économique.


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