(Le Figaro 30/03/2012)
Le capitaine Sanogo justifie sa décision de déposer le président Touré et appelle à l'aide contre les rebelles touareg. Rien ne semble pouvoir ébranler la langueur des putschistes maliens. Vendredi, le camp Kati, caserne plantée sur une colline à une quinzaine de kilomètres de Bamako, désormais érigée en nouveau cœur du pouvoir, refusait de s'agiter. Entre les groupes de bâtiments jaunes et poussiéreux, des militaires aux tenues disparates semblaient attendre qu'un ordre vienne rompre le quotidien. Pour le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'État (CNRDRE), les nouvelles ne sont pourtant pas bonnes.
Vendredi, Kidal, une grande ville du Nord, est tombée entre les mains de la rébellion nordiste. La veille, le Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) avait posé un ultimatum, menaçant de placer le Mali sous «embargo diplomatique et financier» si l'ordre constitutionnel n'était pas rétabli dans les 72 heures. Soumis à cette double pression, le capitaine Amadou Haya Sanogo a tenté de jouer l'apaisement. Large sourire et uniforme impeccable, le chef d'État autoproclamé a même longuement remercié la Cédéao.
Menace d'un blocus financier
«Nous avons compris cette position», a assuré l'officier, tout en appelant l'organisation à «approfondir davantage son analyse de la situation au Mali». Le nouvel homme fort a plaidé sa cause, affirmant que la décision de déposer le président Touré a été prise après avoir constaté que le Mali «allait mal dans sa démocratie et dans son corps avec la guerre que nous connaissons au Nord». Mais le capitaine, entre deux compliments, s'est bien gardé de répondre aux demandes de la Cédéao.
Les menaces brandies sont pourtant sérieuses. Un blocus financier entraînerait la fermeture des banques, la coupure des routes et un rapide assèchement des marchés. «Nous sommes un pays enclavé qui dépend totalement des ports d'Abidjan et de Dakar pour son commerce. Et les Maliens vivent en grande partie de produits importés», explique Ousmane Babalaye Daou, le président du Comité malien des chargeurs, qui évoque une «catastrophe pour les populations». Vendredi, Abidjan a annoncé la fermeture de sa frontière.
Une longue liste de revers militaires
Sans doute la junte espère-t-elle que le risque humanitaire infléchira les positions de la Cédéao. Le capitaine entend aussi bénéficier de la solidarité africaine, «contre les rebelles qui continuent d'agresser notre pays et de terroriser des citoyens de la Cédéao». Une allusion à la chute de Kidal qui, pour le CNRDRE, sonne comme un aveu d'impuissance. Cette défaite s'ajoute à la longue liste des revers militaires encaissés par l'armée malienne ces derniers mois - à laquelle la junte se promettait de mettre un terme.
Selon une bonne source, Kidal est tombé aux mains d'Ansar Dine, une milice salafiste alliée aux rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA). Les renforts promis par le CNRDRE à la ville n'ont, sans surprise, pas pu inverser le cours d'une bataille commencée depuis des semaines. Dès l'annonce du putsch à Bamako, le MNLA avait d'ailleurs annoncé son intention de profiter du désordre politique malien pour renforcer son emprise sur le nord du pays. Kidal étant soumise, les séparatistes peuvent maintenant envisager des assauts sur Tombouctou et surtout Gao, ville où siège l'état-major de l'armée malienne.
Par Tanguy Berthemet
Par Tanguy Berthemet Publié le 30/03/2012 à 19:21
© Copyright Le Figaro
vendredi 30 mars 2012
Afrique du Sud - Les BRICS haussent le ton sur la réforme de la Banque mondiale et du FMI
(Le Monde 30/03/2012)
Le quatrième sommet des BRICS - forum des économies émergentes rassemblant le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud - s'est tenu, jeudi 29mars, à New Delhi avec la ferme intention de franchir un pas supplémentaire dans l'affirmation de son poids face aux pays développés. La principale décision est la mise sur orbite d'un projet de nouvelle banque de développement, déjà appelée de manière informelle "banque BRICS" ou "banque Sud-Sud".
Son objectif sera de "mobiliser des ressources pour des projets d'infrastructures et de développement durable" à la fois dans les BRICS et dans les "autres économies émergentes" et "pays en développement", selon les termes du communiqué final baptisé "Déclaration de Delhi". Le projet reste toutefois à ce stade très embryonnaire. Les cinq chefs d'Etat et de gouvernement présents à New Delhi se sont contentés de donner instruction à leurs ministres des finances d'"examiner la faisabilité et la viabilité" de l'initiative. Un groupe de travail sera constitué."EXCÈS DE LIQUIDITÉS"
Ce geste illustre l'agacement croissant de ces Etats aux économies dites "émergentes" face aux monopoles toujours détenus par le Nord en matière de gouvernance mondiale alors que la géo-économie a été bouleversée depuis une dizaine d'années.
La déclaration de Delhi critique ainsi la "lenteur des réformes du Fonds monétaire international" (FMI) censées ouvrir davantage l'institution sur le Sud. Alors que la campagne est lancée pour remplacer en juin, à la tête de la Banque mondiale, l'Américain Robert Zoellick, les BRICS réclament un processus de sélection "ouvert" et "basé sur le mérite", critique implicite de la tradition en vertu de laquelle Américains et Européens se partagent jusqu'à présent les directions de la Banque mondiale et du FMI.
La déclaration de Delhi décoche également quelques flèches sur les effets potentiellement déstabilisateurs des plans de sauvetage des économies occidentales. Les "excès de liquidités" injectées par les banques centrales sont ainsi dénoncés au motif qu'ils risquent de nourrir, au Sud, la "volatilité des flux de capitaux et des prix des matières premières".
UN QUART DU PIB MONDIAL
Forts de leur poids dans les équilibres mondiaux - 45 % de la population de la planète et un quart du PIB -, les BRICS sont plus que jamais tentés d'alléger leur dépendance à l'égard du dollar. Un accord a été conclu à New Delhi entre les banques centrales des cinq pays afin de faciliter le recours à leur monnaie nationale pour financer le commerce intra-BRICS, qui croît au rythme annuel de 28 %.
Enfin, sur le front diplomatique, les BRICS réaffirment leur lecture différente de l'Occident sur les crises au Proche-Orient, en particulier sur l'Iran et la Syrie. La déclaration de Delhi affirme que la situation en Iran "ne peut être autorisée" à dériver vers "un conflit". Au sujet de la Syrie, les BRICS appellent à la "fin immédiate de toutes les violences" et au règlement de la crise "par des moyens pacifiques encourageant un large dialogue national" dans le respect de "la souveraineté" du pays.
Le front des BRICS n'est toutefois pas totalement uni sur la crise syrienne. L'Inde s'était dissociée de l'obstruction de la Chine et de la Russie le 4 février lors du vote, au Conseil de sécurité des Nations unies, d'un projet de résolution. New Delhi avait voté alors en faveur du texte soutenu par la Ligue arabe ouvrant la voie à une transition politique.
Frédéric Bobin (New Delhi, correspondant)
© Copyright Le Monde
Le quatrième sommet des BRICS - forum des économies émergentes rassemblant le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud - s'est tenu, jeudi 29mars, à New Delhi avec la ferme intention de franchir un pas supplémentaire dans l'affirmation de son poids face aux pays développés. La principale décision est la mise sur orbite d'un projet de nouvelle banque de développement, déjà appelée de manière informelle "banque BRICS" ou "banque Sud-Sud".
Son objectif sera de "mobiliser des ressources pour des projets d'infrastructures et de développement durable" à la fois dans les BRICS et dans les "autres économies émergentes" et "pays en développement", selon les termes du communiqué final baptisé "Déclaration de Delhi". Le projet reste toutefois à ce stade très embryonnaire. Les cinq chefs d'Etat et de gouvernement présents à New Delhi se sont contentés de donner instruction à leurs ministres des finances d'"examiner la faisabilité et la viabilité" de l'initiative. Un groupe de travail sera constitué."EXCÈS DE LIQUIDITÉS"
Ce geste illustre l'agacement croissant de ces Etats aux économies dites "émergentes" face aux monopoles toujours détenus par le Nord en matière de gouvernance mondiale alors que la géo-économie a été bouleversée depuis une dizaine d'années.
La déclaration de Delhi critique ainsi la "lenteur des réformes du Fonds monétaire international" (FMI) censées ouvrir davantage l'institution sur le Sud. Alors que la campagne est lancée pour remplacer en juin, à la tête de la Banque mondiale, l'Américain Robert Zoellick, les BRICS réclament un processus de sélection "ouvert" et "basé sur le mérite", critique implicite de la tradition en vertu de laquelle Américains et Européens se partagent jusqu'à présent les directions de la Banque mondiale et du FMI.
La déclaration de Delhi décoche également quelques flèches sur les effets potentiellement déstabilisateurs des plans de sauvetage des économies occidentales. Les "excès de liquidités" injectées par les banques centrales sont ainsi dénoncés au motif qu'ils risquent de nourrir, au Sud, la "volatilité des flux de capitaux et des prix des matières premières".
UN QUART DU PIB MONDIAL
Forts de leur poids dans les équilibres mondiaux - 45 % de la population de la planète et un quart du PIB -, les BRICS sont plus que jamais tentés d'alléger leur dépendance à l'égard du dollar. Un accord a été conclu à New Delhi entre les banques centrales des cinq pays afin de faciliter le recours à leur monnaie nationale pour financer le commerce intra-BRICS, qui croît au rythme annuel de 28 %.
Enfin, sur le front diplomatique, les BRICS réaffirment leur lecture différente de l'Occident sur les crises au Proche-Orient, en particulier sur l'Iran et la Syrie. La déclaration de Delhi affirme que la situation en Iran "ne peut être autorisée" à dériver vers "un conflit". Au sujet de la Syrie, les BRICS appellent à la "fin immédiate de toutes les violences" et au règlement de la crise "par des moyens pacifiques encourageant un large dialogue national" dans le respect de "la souveraineté" du pays.
Le front des BRICS n'est toutefois pas totalement uni sur la crise syrienne. L'Inde s'était dissociée de l'obstruction de la Chine et de la Russie le 4 février lors du vote, au Conseil de sécurité des Nations unies, d'un projet de résolution. New Delhi avait voté alors en faveur du texte soutenu par la Ligue arabe ouvrant la voie à une transition politique.
Frédéric Bobin (New Delhi, correspondant)
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Rwanda : la justice française autorise pour la première fois une extradition
(Le Monde 30/03/2012)
Pour la première fois, la justice française a donné un avis favorable à une extradition vers le Rwanda pour participation présumée au génocide de 1994, a-t-on apprisi de sources judiciaire et diplomatique, vendredi 30 mars.Cette décision de la cour d'appel de Rouen, rendue jeudi, fait suite à un mandat d'arrêt international lancé en décembre dernier à l'encontre de Claude Muhayimana, un Franco-Rwandais de 51 ans, pour des faits présumés de génocide et de crimes contre l'humanité.ernier à l'encontre de Claude Muhayimana, un Franco-Rwandais de 51 ans, pour des faits présumés de génocide et de crimes contre l'humanité.ernier à l'encontre de Claude Muhayimana, un Franco-Rwandais de 51 ans, pour des faits présumés de génocide et de crimes contre l'humanité.ernier à l'encontre de Claude Muhayimana, un Franco-Rwandais de 51 ans, pour des faits présumés de génocide et de crimes contre l'humanité.
POURVOI EN CASSATION
Claude Muhayimana, qui est employé municipal à Rouen, nie "toute participation" au génocide et se déclare prêt à être jugé par un tribunal français ou par le Tribunal pénal international pour le Rwanda, selon son avocate, Me Géraldine Boitieux. "Mon client estime ne pas avoir la garantie d'être jugé par un tribunal impartial dans ce pays (le Rwanda) compte tenu de la situation qui règne là-bas", a-t-elle affirmé. Me Géraldine Boitieux s'est immédiatement pourvue en cassation.
Si l'avis favorable à l'extradition était confirmé par la Cour de cassation, dernier recours judiciaire, la décision d'extrader reviendrait alors en dernier ressort au gouvernement français.
L'ambassadeur du Rwanda en France a accueilli vendredi avec "satisfaction" cette décision, dans un communiqué. Jusqu'à présent, la justice française avait toujours rejeté les demandes d'extradition vers Kigali, estimant précisément que les droits de la défense pourraient ne pas être garantis au Rwanda, pays dirigé par Paul Kagame, issu de la rébellion tutsi.
Le Monde.fr avec AFP | 30.03.2012 à 17h38
© Copyright Le Monde
Pour la première fois, la justice française a donné un avis favorable à une extradition vers le Rwanda pour participation présumée au génocide de 1994, a-t-on apprisi de sources judiciaire et diplomatique, vendredi 30 mars.Cette décision de la cour d'appel de Rouen, rendue jeudi, fait suite à un mandat d'arrêt international lancé en décembre dernier à l'encontre de Claude Muhayimana, un Franco-Rwandais de 51 ans, pour des faits présumés de génocide et de crimes contre l'humanité.ernier à l'encontre de Claude Muhayimana, un Franco-Rwandais de 51 ans, pour des faits présumés de génocide et de crimes contre l'humanité.ernier à l'encontre de Claude Muhayimana, un Franco-Rwandais de 51 ans, pour des faits présumés de génocide et de crimes contre l'humanité.ernier à l'encontre de Claude Muhayimana, un Franco-Rwandais de 51 ans, pour des faits présumés de génocide et de crimes contre l'humanité.
POURVOI EN CASSATION
Claude Muhayimana, qui est employé municipal à Rouen, nie "toute participation" au génocide et se déclare prêt à être jugé par un tribunal français ou par le Tribunal pénal international pour le Rwanda, selon son avocate, Me Géraldine Boitieux. "Mon client estime ne pas avoir la garantie d'être jugé par un tribunal impartial dans ce pays (le Rwanda) compte tenu de la situation qui règne là-bas", a-t-elle affirmé. Me Géraldine Boitieux s'est immédiatement pourvue en cassation.
Si l'avis favorable à l'extradition était confirmé par la Cour de cassation, dernier recours judiciaire, la décision d'extrader reviendrait alors en dernier ressort au gouvernement français.
L'ambassadeur du Rwanda en France a accueilli vendredi avec "satisfaction" cette décision, dans un communiqué. Jusqu'à présent, la justice française avait toujours rejeté les demandes d'extradition vers Kigali, estimant précisément que les droits de la défense pourraient ne pas être garantis au Rwanda, pays dirigé par Paul Kagame, issu de la rébellion tutsi.
Le Monde.fr avec AFP | 30.03.2012 à 17h38
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Guinée Equatoriale - Biens mal acquis : la Guinée équatoriale menace la France
(Le Monde 30/03/2012)
Le gouvernement équato-guinéen a demandé, jeudi 29 mars, à la France de freiner la procédure de demande d'un mandat d'arrêt international à l'encontre de Teodorin Obiang, le fils du président équato-guinéen Téodoro Obiang, menaçant de s'en prendre aux entreprises françaises en Guinée."Devant cette provocation ouverte contre l'Etat équato-guinéen, le gouvernement recommande au gouvernement français qu'il prenne des mesures immédiates pour freiner la continuité de ces actions déstabilisatrices", selon un communiqué. Le gouvernement "se réserve le droit d'agir en réciprocité : si la France veut une rupture de ses relations avec l'Etat équato-guinéen de forme unilatérale, qu'elle le manifeste clairement", ajoute-t-il. Malabo estime que les "entreprises françaises (...) devront (...) partager les conséquences négatives qui découlent de cette situation".
"PROVOQUER UNE DÉSTABILISATION INTERNE"
Le gouvernement équato-guinéen "est conscient que l'unique but des juges, autorités et agents français est de provoquer une déstabilisation interne de la République de Guinée équatoriale", affirme-t-il. Il "prévient que la Guinée équatoriale n'est pas une ancienne colonie française (...) et que ses relations avec la France se limitent à celles du droit international". Il rappelle également que "les manœuvres déstabilisatrices n'ont jamais prospéré dans le pays, comme en témoignent les tentatives avortées d'invasions de mercenaires enregistrées dans le passé".
Dans le cadre de l'enquête ouverte en France sur les biens mal acquis, les juges d'instruction ont entamé au début de mars la procédure de lancement d'un mandat d'arrêt en sollicitant l'avis du parquet, selon une source proche de l'enquête. Ils soupçonnent Teodorin Nguema Obiang Mangue de blanchiment et de détournement de fonds publics étrangers.
La justice française enquête depuis décembre 2010 sur les conditions dans lesquelles trois chefs d'Etat africains, Denis Sassou Nguesso, du Congo, Teodoro Obiang Nguema et le défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba ont acquis un important patrimoine immobilier et mobilier en France. Les enquêteurs soupçonnent que ces biens ont été acquis à partir de détournements de fonds publics.
© Copyright Le Monde
Le gouvernement équato-guinéen a demandé, jeudi 29 mars, à la France de freiner la procédure de demande d'un mandat d'arrêt international à l'encontre de Teodorin Obiang, le fils du président équato-guinéen Téodoro Obiang, menaçant de s'en prendre aux entreprises françaises en Guinée."Devant cette provocation ouverte contre l'Etat équato-guinéen, le gouvernement recommande au gouvernement français qu'il prenne des mesures immédiates pour freiner la continuité de ces actions déstabilisatrices", selon un communiqué. Le gouvernement "se réserve le droit d'agir en réciprocité : si la France veut une rupture de ses relations avec l'Etat équato-guinéen de forme unilatérale, qu'elle le manifeste clairement", ajoute-t-il. Malabo estime que les "entreprises françaises (...) devront (...) partager les conséquences négatives qui découlent de cette situation".
"PROVOQUER UNE DÉSTABILISATION INTERNE"
Le gouvernement équato-guinéen "est conscient que l'unique but des juges, autorités et agents français est de provoquer une déstabilisation interne de la République de Guinée équatoriale", affirme-t-il. Il "prévient que la Guinée équatoriale n'est pas une ancienne colonie française (...) et que ses relations avec la France se limitent à celles du droit international". Il rappelle également que "les manœuvres déstabilisatrices n'ont jamais prospéré dans le pays, comme en témoignent les tentatives avortées d'invasions de mercenaires enregistrées dans le passé".
Dans le cadre de l'enquête ouverte en France sur les biens mal acquis, les juges d'instruction ont entamé au début de mars la procédure de lancement d'un mandat d'arrêt en sollicitant l'avis du parquet, selon une source proche de l'enquête. Ils soupçonnent Teodorin Nguema Obiang Mangue de blanchiment et de détournement de fonds publics étrangers.
La justice française enquête depuis décembre 2010 sur les conditions dans lesquelles trois chefs d'Etat africains, Denis Sassou Nguesso, du Congo, Teodoro Obiang Nguema et le défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba ont acquis un important patrimoine immobilier et mobilier en France. Les enquêteurs soupçonnent que ces biens ont été acquis à partir de détournements de fonds publics.
© Copyright Le Monde
Mali - Le Mali suspendu de la Francophonie après le coup d'Etat
(Le Monde 30/03/2012)
Le Mali a été suspendu, vendredi 30 mars, des instances de la Francophonie après le coup d'Etat qui a porté des militaires au pouvoir le 22 mars, a annoncé l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) dans un communiqué publié à Paris.Le Conseil permanent de la Francophonie a décidé "la suspension de ce pays des instances francophones, y compris la suspension de la coopération multilatérale francophone à l'exception des programmes qui bénéficient directement aux populations civiles et de ceux qui peuvent concourir au retour à l'ordre constitutionnel et au rétablissement de la démocratie", précise le communiqué.
Ce conseil permanent, instance exécutive réunissant les représentants personnels de 56 chefs d'Etat et de gouvernement, a également exprimé son soutien à l'action de la Cédéao pour résoudre la crise malienne. Jeudi, la Cédéao avait menacé le Mali d'"un embargo diplomatique et financier" en l'absence de retour à l'ordre constitutionnel "dans un délai maximum de soixante-douze heures", soit lundi "au plus tard".
COMBATS DANS LE NORD DU PAYS
Les pays francophones ont également exprimé leurs préoccupations quant aux effets de cette crise au Mali sur les autres pays de la zone sahélienne, en raison des combats dans le nord du pays entre la rébellion touareg et l'armée régulière, depuis la mi-janvier, dans une région où est aussi actif Al-Qaida au Maghreb islamique.
Lire sur le blog Africa Nova Kidal, au nord du Mali, prise par les rebelles
Vendredi, le capitaine Amadou Sanogo, chef de la junte militaire, a sollicité une aide étrangère pour faire face à l'offensive touareg dans le Nord, où la situation est selon lui "critique". Selon des sources militaires et diplomatiques, les combattants touareg se sont emparés vendredi de la ville stratégique de Kidal.
Le Monde.fr avec AFP | 30.03.2012 à 14h15 • Mis à jour le 30.03.2012 à 19h34
© Copyright Le Monde
Le Mali a été suspendu, vendredi 30 mars, des instances de la Francophonie après le coup d'Etat qui a porté des militaires au pouvoir le 22 mars, a annoncé l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) dans un communiqué publié à Paris.Le Conseil permanent de la Francophonie a décidé "la suspension de ce pays des instances francophones, y compris la suspension de la coopération multilatérale francophone à l'exception des programmes qui bénéficient directement aux populations civiles et de ceux qui peuvent concourir au retour à l'ordre constitutionnel et au rétablissement de la démocratie", précise le communiqué.
Ce conseil permanent, instance exécutive réunissant les représentants personnels de 56 chefs d'Etat et de gouvernement, a également exprimé son soutien à l'action de la Cédéao pour résoudre la crise malienne. Jeudi, la Cédéao avait menacé le Mali d'"un embargo diplomatique et financier" en l'absence de retour à l'ordre constitutionnel "dans un délai maximum de soixante-douze heures", soit lundi "au plus tard".
COMBATS DANS LE NORD DU PAYS
Les pays francophones ont également exprimé leurs préoccupations quant aux effets de cette crise au Mali sur les autres pays de la zone sahélienne, en raison des combats dans le nord du pays entre la rébellion touareg et l'armée régulière, depuis la mi-janvier, dans une région où est aussi actif Al-Qaida au Maghreb islamique.
Lire sur le blog Africa Nova Kidal, au nord du Mali, prise par les rebelles
Vendredi, le capitaine Amadou Sanogo, chef de la junte militaire, a sollicité une aide étrangère pour faire face à l'offensive touareg dans le Nord, où la situation est selon lui "critique". Selon des sources militaires et diplomatiques, les combattants touareg se sont emparés vendredi de la ville stratégique de Kidal.
Le Monde.fr avec AFP | 30.03.2012 à 14h15 • Mis à jour le 30.03.2012 à 19h34
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Ile Maurice: le Président démissionne
(Afrik.com 30/03/2012)
En conflit avec le Premier ministre, le Président de la République de l’Ile Maurice a décidé ce vendredi de démissionner. Il a prévu de rejoindre l’opposition.Situation politique tendue à Maurice. Le chef de l’Etat Anerood Jugnauth a annoncé sa démission ce vendredi. Elle prendra effet samedi, puisqu’il a prévu de rejoindre l’opposition. La vice-présidente Monique Ohsan Bellepeau devrait le remplacer.
Anerood Jugnauth a justifié son retrait de la présidence en invoquant le conflit qui l’oppose depuis plusieurs semaines au Premier ministre Navichandra Ramgoolam. Les germes de ce bras de fer sont nés début mars lorsque l’opposition a annoncé la création d’une coalition d’opposants dirigée par Anerood Jugnauth lui-même. Un projet qui a irrité le Premier-ministre qui estime que le président de la République ne peut pas assurer ses fonctions tout en ayant des responsabilités dans une formation politique. Pour mettre un terme à cet imbroglio, Navichandra Ramgoolam a réclamé un démenti ou sa démission.
« Lorsque je ne suis pas d’accord, je pars »
Mais Anerood Jugnauth a finalement préféré quitter le navire. « Je ne suis pas d’accord avec la philosophie du gouvernement et la manière dont le pays est dirigé », a-t- il déclaré à la presse. « Lorsque je ne suis pas d’accord, je pars », a-t-il ajouté à l’issue d’un réquisitoire contre le gouvernement.
A Maurice, la démission des chefs d’Etat n’est pas rare. En 2000, le Président de l’époque Cassam Uteem, en désaccord avec un projet de loi, avait aussi tiré sa révérence. Âgé de 82 ans, Anerood Jugnauth a été élu en 2003 et reconduit en 2008. Entré en politique en 1963, il a occupé de nombreuses fonctions, dont celles de président de l’opposition parlementaire entre 1976 et 1982, et Premier ministre de 1982 à 1995 et de 2000 à 2003.
A l’Ile Maurice, le Président est élu pour cinq ans par le Parlement à la majorité simple sur proposition du Premier ministre.
vendredi 30 mars 2012 / par Assanatou Baldé
© Copyright Afrik.com
En conflit avec le Premier ministre, le Président de la République de l’Ile Maurice a décidé ce vendredi de démissionner. Il a prévu de rejoindre l’opposition.Situation politique tendue à Maurice. Le chef de l’Etat Anerood Jugnauth a annoncé sa démission ce vendredi. Elle prendra effet samedi, puisqu’il a prévu de rejoindre l’opposition. La vice-présidente Monique Ohsan Bellepeau devrait le remplacer.
Anerood Jugnauth a justifié son retrait de la présidence en invoquant le conflit qui l’oppose depuis plusieurs semaines au Premier ministre Navichandra Ramgoolam. Les germes de ce bras de fer sont nés début mars lorsque l’opposition a annoncé la création d’une coalition d’opposants dirigée par Anerood Jugnauth lui-même. Un projet qui a irrité le Premier-ministre qui estime que le président de la République ne peut pas assurer ses fonctions tout en ayant des responsabilités dans une formation politique. Pour mettre un terme à cet imbroglio, Navichandra Ramgoolam a réclamé un démenti ou sa démission.
« Lorsque je ne suis pas d’accord, je pars »
Mais Anerood Jugnauth a finalement préféré quitter le navire. « Je ne suis pas d’accord avec la philosophie du gouvernement et la manière dont le pays est dirigé », a-t- il déclaré à la presse. « Lorsque je ne suis pas d’accord, je pars », a-t-il ajouté à l’issue d’un réquisitoire contre le gouvernement.
A Maurice, la démission des chefs d’Etat n’est pas rare. En 2000, le Président de l’époque Cassam Uteem, en désaccord avec un projet de loi, avait aussi tiré sa révérence. Âgé de 82 ans, Anerood Jugnauth a été élu en 2003 et reconduit en 2008. Entré en politique en 1963, il a occupé de nombreuses fonctions, dont celles de président de l’opposition parlementaire entre 1976 et 1982, et Premier ministre de 1982 à 1995 et de 2000 à 2003.
A l’Ile Maurice, le Président est élu pour cinq ans par le Parlement à la majorité simple sur proposition du Premier ministre.
vendredi 30 mars 2012 / par Assanatou Baldé
© Copyright Afrik.com
Côte d'Ivoire, Mali - L'Afrique de l'Ouest menace le Mali d'un embargo
(Le Point 30/03/2012)
La Cedeao a donné 72 heures à la junte militaire, à l'origine du putsch contre le président Amadou Toumani Touré, pour un retour à l'ordre constitutionnel.L'Afrique de l'Ouest a lancé jeudi un ultimatum de 72 heures à la junte au pouvoir au Mali depuis le 22 mars, brandissant la menace d'un embargo diplomatique et financier faute d'un retour à l'ordre constitutionnel après la chute du président Amadou Toumani Touré. Le même jour, la rébellion touareg a lancé une attaque sur la ville stratégique de Kidal, dans le nord-est du Mali, région où elle a déjà pris plusieurs localités depuis la mi-janvier.
Une délégation de chefs d'État de la Cedeao (Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest) conduite par son président en exercice, l'Ivoirien Alassane Ouattara, était attendue jeudi à Bamako pour une rencontre avec la junte et son chef, le capitaine Amadou Sanogo. Mais, à la suite d'une brève manifestation de partisans des putschistes sur le tarmac de l'aéroport, les chefs d'État ont annulé leur venue.
Autour de Ouattara se sont retrouvés pour une réunion d'urgence à Abidjan les présidents Blaise Compaoré (Burkina), médiateur dans la crise, Thomas Boni Yayi (Bénin), Ellen Johnson Sirleaf (Liberia) et Mahamadou Issoufou (Niger). Après un après-midi de discussions à huis clos à l'aéroport de la capitale économique ivoirienne, ils ont menacé le Mali d'"un embargo diplomatique et financier" sans retour à l'ordre constitutionnel "dans un délai maximum de 72 heures", soit lundi "au plus tard", a déclaré le président de la Commission de la Cedeao, Kadré Désiré Ouédraogo.
Sanctions
Les sanctions incluent une interdiction de voyager et un gel des avoirs dans la région pour les membres de la junte. Surtout, elles visent à une asphyxie de ce pays très pauvre et enclavé, avec la fermeture des frontières, la fermeture de l'accès aux ports des pays côtiers de la zone et un gel des comptes du Mali à la Banque centrale ouest-africaine (BCEAO). Les États-Unis se sont dits "déçus" d'apprendre que les dirigeants ouest-africains n'aient pas pu rencontrer les putschistes.
Autre signe de la montée de la tension : au moment où étaient attendus les chefs d'État au Mali, des incidents ont éclaté entre partisans et adversaires de la junte au QG du front anti-putschiste à Bamako. "Il y a trois blessés graves", a-t-on appris de source hospitalière. En outre, cinq journalistes, dont trois étrangers, ont été interpellés à Bamako par des militaires et conduits au quartier général de la junte, avant d'être libérés, a-t-on appris de sources concordantes.
En sommet à Abidjan mardi, les dirigeants de la Cedeao, qui ont suspendu le Mali de l'organisation, avaient décidé d'envoyer cette délégation pour trouver une issue à la crise née du putsch contre le président Amadou Toumani Touré, renversé à quelques semaines de la présidentielle du 29 avril. Selon Djibrill Bassolé, le ministre burkinabé des Affaires étrangères, la Cedeao travaille sur un compromis consistant en une "transition" dirigée par Dioncounda Traoré, président de l'Assemblée nationale dissoute par la junte.
Attaque rebelle
À Abidjan, l'organisation ouest-africaine avait également brandi la menace de la force, autorisant "la montée en puissance de sa force pour parer à toute éventualité". Mais le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'État (CNRDRE, junte) n'a donné aucun signe d'ouverture. À l'inverse, les putschistes ont accéléré la consolidation de leur pouvoir, adoptant une nouvelle Constitution qui consacre la prééminence des militaires jusqu'aux élections présidentielle et législatives qui clôtureront la transition et dont la date n'est pas déterminée. Aucun membre de la junte n'est autorisé à se présenter à ces scrutins.
Le président Amadou Toumani Touré semble pour l'heure hors jeu. Mercredi, sortant de son silence, il a déclaré qu'il se trouvait "à Bamako" et qu'il n'était "pas prisonnier", mais sans préciser sa localisation exacte. La crise politique se double d'une crise militaire, alors qu'une nouvelle rébellion touareg et des groupes islamistes armés progressent dans le nord du pays, et sont passés à l'action à Kidal. La junte avait invoqué l'échec du régime d'Amadou Toumani Touré contre la rébellion pour justifier son putsch.
Le Point.fr
Le Point.fr - Publié le 30/03/2012 à 08:13
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La Cedeao a donné 72 heures à la junte militaire, à l'origine du putsch contre le président Amadou Toumani Touré, pour un retour à l'ordre constitutionnel.L'Afrique de l'Ouest a lancé jeudi un ultimatum de 72 heures à la junte au pouvoir au Mali depuis le 22 mars, brandissant la menace d'un embargo diplomatique et financier faute d'un retour à l'ordre constitutionnel après la chute du président Amadou Toumani Touré. Le même jour, la rébellion touareg a lancé une attaque sur la ville stratégique de Kidal, dans le nord-est du Mali, région où elle a déjà pris plusieurs localités depuis la mi-janvier.
Une délégation de chefs d'État de la Cedeao (Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest) conduite par son président en exercice, l'Ivoirien Alassane Ouattara, était attendue jeudi à Bamako pour une rencontre avec la junte et son chef, le capitaine Amadou Sanogo. Mais, à la suite d'une brève manifestation de partisans des putschistes sur le tarmac de l'aéroport, les chefs d'État ont annulé leur venue.
Autour de Ouattara se sont retrouvés pour une réunion d'urgence à Abidjan les présidents Blaise Compaoré (Burkina), médiateur dans la crise, Thomas Boni Yayi (Bénin), Ellen Johnson Sirleaf (Liberia) et Mahamadou Issoufou (Niger). Après un après-midi de discussions à huis clos à l'aéroport de la capitale économique ivoirienne, ils ont menacé le Mali d'"un embargo diplomatique et financier" sans retour à l'ordre constitutionnel "dans un délai maximum de 72 heures", soit lundi "au plus tard", a déclaré le président de la Commission de la Cedeao, Kadré Désiré Ouédraogo.
Sanctions
Les sanctions incluent une interdiction de voyager et un gel des avoirs dans la région pour les membres de la junte. Surtout, elles visent à une asphyxie de ce pays très pauvre et enclavé, avec la fermeture des frontières, la fermeture de l'accès aux ports des pays côtiers de la zone et un gel des comptes du Mali à la Banque centrale ouest-africaine (BCEAO). Les États-Unis se sont dits "déçus" d'apprendre que les dirigeants ouest-africains n'aient pas pu rencontrer les putschistes.
Autre signe de la montée de la tension : au moment où étaient attendus les chefs d'État au Mali, des incidents ont éclaté entre partisans et adversaires de la junte au QG du front anti-putschiste à Bamako. "Il y a trois blessés graves", a-t-on appris de source hospitalière. En outre, cinq journalistes, dont trois étrangers, ont été interpellés à Bamako par des militaires et conduits au quartier général de la junte, avant d'être libérés, a-t-on appris de sources concordantes.
En sommet à Abidjan mardi, les dirigeants de la Cedeao, qui ont suspendu le Mali de l'organisation, avaient décidé d'envoyer cette délégation pour trouver une issue à la crise née du putsch contre le président Amadou Toumani Touré, renversé à quelques semaines de la présidentielle du 29 avril. Selon Djibrill Bassolé, le ministre burkinabé des Affaires étrangères, la Cedeao travaille sur un compromis consistant en une "transition" dirigée par Dioncounda Traoré, président de l'Assemblée nationale dissoute par la junte.
Attaque rebelle
À Abidjan, l'organisation ouest-africaine avait également brandi la menace de la force, autorisant "la montée en puissance de sa force pour parer à toute éventualité". Mais le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'État (CNRDRE, junte) n'a donné aucun signe d'ouverture. À l'inverse, les putschistes ont accéléré la consolidation de leur pouvoir, adoptant une nouvelle Constitution qui consacre la prééminence des militaires jusqu'aux élections présidentielle et législatives qui clôtureront la transition et dont la date n'est pas déterminée. Aucun membre de la junte n'est autorisé à se présenter à ces scrutins.
Le président Amadou Toumani Touré semble pour l'heure hors jeu. Mercredi, sortant de son silence, il a déclaré qu'il se trouvait "à Bamako" et qu'il n'était "pas prisonnier", mais sans préciser sa localisation exacte. La crise politique se double d'une crise militaire, alors qu'une nouvelle rébellion touareg et des groupes islamistes armés progressent dans le nord du pays, et sont passés à l'action à Kidal. La junte avait invoqué l'échec du régime d'Amadou Toumani Touré contre la rébellion pour justifier son putsch.
Le Point.fr
Le Point.fr - Publié le 30/03/2012 à 08:13
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Gabon : l’opposition réclame un système électoral à deux tours
(Afrik.com 30/03/2012)
Les leaders des partis de l’opposition regroupés au sein de l’ARC et de la CPDRO ont réclamé mercredi au cours d’un point de presse à Libreville, le retour au système électoral à deux tours, notamment en ce qui concerne l’élection du Président de la République.Les leaders des partis de l’opposition estiment que le retour aux élections présidentielles à deux tours permettra d’engager le pays vers plus de démocratie et de transparence électorale.
Dans le même ordre d’idées, ils ont invité le gouvernement à mettre en place dans les meilleurs délais le système biométrique promis au peuple dans le processus électoral au Gabon, avec l’implication directe des partis politiques.
Sur un tout autre plan, les leaders de l’opposition ont félicité l’éclatante élection du Président sénégalais Macky Fall. De même ils ont fustigé l’attitude de la France qui, après la proclamation des résultats de cette présidentielle sénégalaise, s’est empressée de féliciter le nouveau président élu du Sénégal au terme d’un scrutin à deux tours, alors qu’au Gabon la même France encourage et soutient le système électoral à un tour.
Appréciant la situation qui prévaut à l’université Omar Bongo de Libreville, les leaders politiques ont déploré les agissements du gouvernement qui a autorisé les forces de l’ordre à investir le campus universitaire. C’est dans cette optique qu’ils ont demandé au gouvernement de respecter les franchises universitaires violées, de libérer dans l’immédiat les étudiants incarcérés et de réintégrer sans condition ceux qui sont suspendus des enseignements.
vendredi 30 mars 2012 / par Pierre Eric Mbog Batassi
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Les leaders des partis de l’opposition regroupés au sein de l’ARC et de la CPDRO ont réclamé mercredi au cours d’un point de presse à Libreville, le retour au système électoral à deux tours, notamment en ce qui concerne l’élection du Président de la République.Les leaders des partis de l’opposition estiment que le retour aux élections présidentielles à deux tours permettra d’engager le pays vers plus de démocratie et de transparence électorale.
Dans le même ordre d’idées, ils ont invité le gouvernement à mettre en place dans les meilleurs délais le système biométrique promis au peuple dans le processus électoral au Gabon, avec l’implication directe des partis politiques.
Sur un tout autre plan, les leaders de l’opposition ont félicité l’éclatante élection du Président sénégalais Macky Fall. De même ils ont fustigé l’attitude de la France qui, après la proclamation des résultats de cette présidentielle sénégalaise, s’est empressée de féliciter le nouveau président élu du Sénégal au terme d’un scrutin à deux tours, alors qu’au Gabon la même France encourage et soutient le système électoral à un tour.
Appréciant la situation qui prévaut à l’université Omar Bongo de Libreville, les leaders politiques ont déploré les agissements du gouvernement qui a autorisé les forces de l’ordre à investir le campus universitaire. C’est dans cette optique qu’ils ont demandé au gouvernement de respecter les franchises universitaires violées, de libérer dans l’immédiat les étudiants incarcérés et de réintégrer sans condition ceux qui sont suspendus des enseignements.
vendredi 30 mars 2012 / par Pierre Eric Mbog Batassi
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R.D.C. - Les résultats des élections en RDC "ne sont pas crédibles"
(La Libre 30/03/2012)
La mission évoque "des nombreuses irrégularités et fraudes constatées lors du processus électoral".Les résultats des élections présidentielle et législatives de fin 2011 en République démocratique du Congo "ne sont pas crédibles" en raison de "nombreuses irrégularités et fraudes", estime la Mission d'observation de l'Union européenne dans un rapport publié jeudi à Kinshasa.
La mission "considère que les résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ne sont pas crédibles à la lumière des nombreuses irrégularités et fraudes constatées lors du processus électoral", écrit-elle dans son rapport final sur ces scrutins remportés par le chef de l'Etat sortant Joseph Kabila et l'alliance de partis qui l'ont soutenu.
La Mission d'observation de l'UE (MOE-UE) évoque notamment l'absence d'audit du fichier électoral, le "manque de transparence" lors du nettoyage de ce fichier, le vote sur simple présentation de la carte d'électeur de 3,2 millions d'électeurs, de "multiples incidents de fraude et de bourrages d'urnes" lors du vote le 28 novembre, ou encore une publication des résultats "caractérisée par un profond manque de transparence".
La MOE-UE recommande principalement la "restructuration" de la Céni en y incluant la société civile pour contribuer à "sa transparence, son indépendance et sa fiabilité", un audit du fichier électoral et la mise en place de la Cour constitutionnelle.
Le rôle de cette dernière est actuellement dévolue à la Cour suprême de justice, chargée du contentieux et de proclamer les résultats définitifs des élections, et dont l'indépendance a souvent été mise en cause.
lalibre.be
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La mission évoque "des nombreuses irrégularités et fraudes constatées lors du processus électoral".Les résultats des élections présidentielle et législatives de fin 2011 en République démocratique du Congo "ne sont pas crédibles" en raison de "nombreuses irrégularités et fraudes", estime la Mission d'observation de l'Union européenne dans un rapport publié jeudi à Kinshasa.
La mission "considère que les résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ne sont pas crédibles à la lumière des nombreuses irrégularités et fraudes constatées lors du processus électoral", écrit-elle dans son rapport final sur ces scrutins remportés par le chef de l'Etat sortant Joseph Kabila et l'alliance de partis qui l'ont soutenu.
La Mission d'observation de l'UE (MOE-UE) évoque notamment l'absence d'audit du fichier électoral, le "manque de transparence" lors du nettoyage de ce fichier, le vote sur simple présentation de la carte d'électeur de 3,2 millions d'électeurs, de "multiples incidents de fraude et de bourrages d'urnes" lors du vote le 28 novembre, ou encore une publication des résultats "caractérisée par un profond manque de transparence".
La MOE-UE recommande principalement la "restructuration" de la Céni en y incluant la société civile pour contribuer à "sa transparence, son indépendance et sa fiabilité", un audit du fichier électoral et la mise en place de la Cour constitutionnelle.
Le rôle de cette dernière est actuellement dévolue à la Cour suprême de justice, chargée du contentieux et de proclamer les résultats définitifs des élections, et dont l'indépendance a souvent été mise en cause.
lalibre.be
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Afrique du Sud - Les députés chinois et sud-africains s'engagent à renforcer davantage la coopération
(Xinhuanet 30/03/2012)
LE CAP -- Les députés chinois et sud-africains se sont réunis jeudi pour échanger de vues sur les moyens de renforcer davantage la coopération entre les deux pays.C'était la deuxième réunion dans le cadre du mécanisme d'échanges réguliers entre l'Assemblée nationale sud-africaine (NA) et l'Assemblée populaire nationale (APN) de la Chine, le produit d'un mémorandum d'entente signé en 2006 visant à renforcer les relations et de promouvoir les échanges entre les deux côtés.
Hua Jianmin, le vice-président du Comité permanent de l'APN, a déclaré que les relations sino-sud-africains continuent à atteindre de nouveaux niveaux depuis que les deux pays ont établi des relations diplomatiques en 1998.
Les relations bilatérales ont développé d'un partenariat simple à un partenariat stratégique et d'un partenariat stratégique à un partenariat stratégique global, selon Hua. Il a dit que l'APN et l'Assemblée nationale de l'Afrique du Sud ont joué un rôle positif dans la promotion des échanges amicaux et la coopération pragmatique entre les deux pays.
Le vice-président l'Assemblée nationale sud-africain Nomaindia Mfeketo indiqué que les échanges de haut niveau entre les deux parlements constituent une partie importante de la coopération bilatérale et sont complémentaires aux contacts intergouvernementaux de haut niveau.
Cette réunion faisait suite à une visite en Chine par Mfeketo en 2011, où elle a proposé le renforcement du partenariat entre l'APN et la NA à travers des programmes pratiques tels que les programmes de développement des jeunes et le développement des compétences en tant que sujets pour les missions futures.
© Copyright Xinhuanet
LE CAP -- Les députés chinois et sud-africains se sont réunis jeudi pour échanger de vues sur les moyens de renforcer davantage la coopération entre les deux pays.C'était la deuxième réunion dans le cadre du mécanisme d'échanges réguliers entre l'Assemblée nationale sud-africaine (NA) et l'Assemblée populaire nationale (APN) de la Chine, le produit d'un mémorandum d'entente signé en 2006 visant à renforcer les relations et de promouvoir les échanges entre les deux côtés.
Hua Jianmin, le vice-président du Comité permanent de l'APN, a déclaré que les relations sino-sud-africains continuent à atteindre de nouveaux niveaux depuis que les deux pays ont établi des relations diplomatiques en 1998.
Les relations bilatérales ont développé d'un partenariat simple à un partenariat stratégique et d'un partenariat stratégique à un partenariat stratégique global, selon Hua. Il a dit que l'APN et l'Assemblée nationale de l'Afrique du Sud ont joué un rôle positif dans la promotion des échanges amicaux et la coopération pragmatique entre les deux pays.
Le vice-président l'Assemblée nationale sud-africain Nomaindia Mfeketo indiqué que les échanges de haut niveau entre les deux parlements constituent une partie importante de la coopération bilatérale et sont complémentaires aux contacts intergouvernementaux de haut niveau.
Cette réunion faisait suite à une visite en Chine par Mfeketo en 2011, où elle a proposé le renforcement du partenariat entre l'APN et la NA à travers des programmes pratiques tels que les programmes de développement des jeunes et le développement des compétences en tant que sujets pour les missions futures.
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Guinée Bissau - Kumba Yala sera remplacé au 2e tour de la présidentielle par son suivant en cas désistement
(Xinhuanet 30/03/2012)
BISSAU -- Koumba Yala Kobdé Nhanca, qui doit affronter Carlos Gomes Junior au second tour de la présidentielle en Guinée-Bissau, sera remplacé par son suivant immédiat en cas de désistement, selon la loi électorale.Kumba Yala a déclaré qu'il rejetait les résultats du premier tour, estimant que le scrutin était entaché de fraudes et d' irrégularités, et qu'il ne participerait pas au second tour.
Selon un juge qui s'exprime sous couvert d'anonymat, c'est la Cour suprême qui doit officiellement confirmer le remplacement de Kumba Yala par son suivant, si celui-ci le saisit.
"Ce cas de figure consistant à boycotter le scrutin n'est pas encore prévu par la législation électorale, ce qui pourrait faire jurisprudence", indique le juge.
Toutes les forces vives de la nation bissau-guinéenne, notamment les neuf candidats à la présidentielle, le président intérimaire Raimundo Pereira, les chefs militaires, les députés et le Mouvement de la Société civile sont réunies depuis jeudi matin au parlement afin de trouver une issue à cette crise, mais aussi d' examiner le bien-fondé de la présence des troupes angolaises en Guinée-Bissau.
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BISSAU -- Koumba Yala Kobdé Nhanca, qui doit affronter Carlos Gomes Junior au second tour de la présidentielle en Guinée-Bissau, sera remplacé par son suivant immédiat en cas de désistement, selon la loi électorale.Kumba Yala a déclaré qu'il rejetait les résultats du premier tour, estimant que le scrutin était entaché de fraudes et d' irrégularités, et qu'il ne participerait pas au second tour.
Selon un juge qui s'exprime sous couvert d'anonymat, c'est la Cour suprême qui doit officiellement confirmer le remplacement de Kumba Yala par son suivant, si celui-ci le saisit.
"Ce cas de figure consistant à boycotter le scrutin n'est pas encore prévu par la législation électorale, ce qui pourrait faire jurisprudence", indique le juge.
Toutes les forces vives de la nation bissau-guinéenne, notamment les neuf candidats à la présidentielle, le président intérimaire Raimundo Pereira, les chefs militaires, les députés et le Mouvement de la Société civile sont réunies depuis jeudi matin au parlement afin de trouver une issue à cette crise, mais aussi d' examiner le bien-fondé de la présence des troupes angolaises en Guinée-Bissau.
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Bénin - Nomination d’un nouveau chef d’état-major des armée
(Afriscoop 30/03/2012)
Le général de brigade, Soumanou Oké, est nommé chef d’état-major général des forces armées béninoises en remplacement du général de division, Mathieu Boni, admis à la retraite, annonce un communiqué du conseil des ministres du Bénin publié jeudi à Cotonou.L’Ancien chef d’état-major adjoint des forces armées béninoises, le général de brigade, Soumanou Oké était également directeur du cabinet militaire de la présidence de la République. De sources militaires, Soumanou Oké, qui prend service vendredi, sera également admis à la retraite en juillet prochain.
Plusieurs officiers supérieurs des forces armées béninoises, dont des nouveaux généraux promus récemment par le président de la République, Boni Yayi, sont appelés à faire valoir leur droit à la retraite au cours de cette année.
© Copyright Afriscoop
Le général de brigade, Soumanou Oké, est nommé chef d’état-major général des forces armées béninoises en remplacement du général de division, Mathieu Boni, admis à la retraite, annonce un communiqué du conseil des ministres du Bénin publié jeudi à Cotonou.L’Ancien chef d’état-major adjoint des forces armées béninoises, le général de brigade, Soumanou Oké était également directeur du cabinet militaire de la présidence de la République. De sources militaires, Soumanou Oké, qui prend service vendredi, sera également admis à la retraite en juillet prochain.
Plusieurs officiers supérieurs des forces armées béninoises, dont des nouveaux généraux promus récemment par le président de la République, Boni Yayi, sont appelés à faire valoir leur droit à la retraite au cours de cette année.
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Rwanda - Le Rwanda va lancer un nouveau vaccin contre les gastro-entérites aiguës
(Afriquinfos 30/03/2012)
KIGALI - Un nouveau vaccin contre les gastro- entérites aiguës, ou "rotavirus" qui se caractérise par une diarrhée aiguë chez les nourrissons de moins d'un an, sera lancé prochainement au Rwanda, apprend-on jeudi de source officielle dans la capitale rwandaise, Kigali.
Selon la ministre rwandaise de la Santé, Agnès Binagwaho, des centaines de nourrissons vont recevoir leurs premières injections contre les gastro-entérites aiguës avant fin décembre.
"La politique nationale en matière de santé au Rwanda recommandait jusqu'ici quelque six types de vaccins qui sont obligatoirement administrés aux bambins de moins de cinq ans," a fait remarquer le Dr Binagwaho.
Les responsables administratifs sanitaires rwandais estiment que l'originalité du nouveau vaccin réside notamment dans le fait qu'il sera distribué et administré gratuitement sur l'ensemble du territoire national dans la perspective de réduire la mortalité infantile
"Le nouveau vaccin constitue une étape cruciale dans l’amélioration de la santé des enfants au Rwanda", a expliqué l'officiel rwandais sans fournir les détails sur l'effectif des enfants qui recevront une dose de nouveau vaccin au cours de cette campagne.
Les statistiques officielles montrent que le recours aux campagnes de vaccination a permis à ce petit pays d'Afrique Centrale à réduire la mortalité infantile jusqu'à 40% jusqu'en 2011.
Par les Objectif des millénaire pour le développement (OMD), les Nations Unies exhortent les pays en développement, notamment les de l'Afrique subsaharienne, à réduire au moins de deux tiers le taux de mortalité infantile d'ici l'an 2015.
Dans sa feuille de route pour le développement durable, le gouvernement rwandais prévoit une réduction du taux de mortalité infantile de 107 à 50 pour 1000 pour les moins de 5 ans d'ici l'horizon 2020, indique-t-on de source officielle à Kigali.
Les experts dans le domaine de la santé affirment que l'infection à rotavirus qui se manifeste notamment par une diarrhée sévère, exposant les nourrissons à la déshydratation est notamment contracté dans des hôpitaux insalubres.
(Xinhua
© Copyright Afriquinfos
KIGALI - Un nouveau vaccin contre les gastro- entérites aiguës, ou "rotavirus" qui se caractérise par une diarrhée aiguë chez les nourrissons de moins d'un an, sera lancé prochainement au Rwanda, apprend-on jeudi de source officielle dans la capitale rwandaise, Kigali.
Selon la ministre rwandaise de la Santé, Agnès Binagwaho, des centaines de nourrissons vont recevoir leurs premières injections contre les gastro-entérites aiguës avant fin décembre.
"La politique nationale en matière de santé au Rwanda recommandait jusqu'ici quelque six types de vaccins qui sont obligatoirement administrés aux bambins de moins de cinq ans," a fait remarquer le Dr Binagwaho.
Les responsables administratifs sanitaires rwandais estiment que l'originalité du nouveau vaccin réside notamment dans le fait qu'il sera distribué et administré gratuitement sur l'ensemble du territoire national dans la perspective de réduire la mortalité infantile
"Le nouveau vaccin constitue une étape cruciale dans l’amélioration de la santé des enfants au Rwanda", a expliqué l'officiel rwandais sans fournir les détails sur l'effectif des enfants qui recevront une dose de nouveau vaccin au cours de cette campagne.
Les statistiques officielles montrent que le recours aux campagnes de vaccination a permis à ce petit pays d'Afrique Centrale à réduire la mortalité infantile jusqu'à 40% jusqu'en 2011.
Par les Objectif des millénaire pour le développement (OMD), les Nations Unies exhortent les pays en développement, notamment les de l'Afrique subsaharienne, à réduire au moins de deux tiers le taux de mortalité infantile d'ici l'an 2015.
Dans sa feuille de route pour le développement durable, le gouvernement rwandais prévoit une réduction du taux de mortalité infantile de 107 à 50 pour 1000 pour les moins de 5 ans d'ici l'horizon 2020, indique-t-on de source officielle à Kigali.
Les experts dans le domaine de la santé affirment que l'infection à rotavirus qui se manifeste notamment par une diarrhée sévère, exposant les nourrissons à la déshydratation est notamment contracté dans des hôpitaux insalubres.
(Xinhua
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Guinée - Fusion officielle entre le parti au pouvoir et une quarantaine de partis politiques de la mouvance présidentielle
(Xinhuanet 30/03/2012)
CONAKRY -- Dans le cadre des préparatifs des élections législatives pouvant se tenir en juillet prochain et pour rafler une majorité écrasante au sein de la nouvelle assemblée nationale, le parti politique "Rassemblement du peuple de Guinée PRG" (parti au pouvoir), vient de fusionner officiellement avec une quarantaine de partis politiques, membres de la mouvance présidentielle, a-t-on appris jeudi de source officielle.Contacté au téléphone par Xinhua, Alhoussey Makanéra Kaké, conseiller chargé de mission au ministère de l'Administration du Territoire et l'un des initiateurs de cette dynamique, a confirmé la nouvelle, tout en précisant que "l'objectif est de créer un nouveau parti politique dénommé désormais "RPG-Arc-en-ciel" afin d'obtenir au moins les 2/3 des députés à la future Assemblée nationale de Guinée".
L'arrêté No. 1540 du ministre de l'Administration du Territoire et de la Décentralisation en conformité avec le procès verbal de fusion desdits partis politiques, a décidé que "le nouveau parti de la majorité présidentielle 'RPG-Arc-en-ciel' est autorisé d'exister et de mener ces activités" sur toute l'étendue du territoire national.
Dans un cours terme, les membres du nouveau parti politique autour de la mouvance présidentielle comptent se déployer pour concrétiser ce qui vient d'être réaliser sur le plan juridique par le ministère de tutelle, a ajouté M. Kaké, qui annonce pour cela la création dans un bref délai, du bureau politique national et du comité central dudit parti pour aller vers les bases et procéder à des restructurations politiques à plusieurs niveaux.
Dans cette synergie d'action politique, le parti "RPG-Arc-en-ciel" va présenter une seule liste de candidature aux élections législatives dans le but de remporter les 76 sièges sur les 114 à la nouvelle assemblée nationale, a indiqué Makanera Kaké.
Actuellement, le paysage politique guinéen compte plus de 160 partis politiques toutes tendances confondues, regroupés au sein des différentes alliances politiques de la mouvance, de l'opposition radicale et des centristes.
© Copyright Xinhuanet
CONAKRY -- Dans le cadre des préparatifs des élections législatives pouvant se tenir en juillet prochain et pour rafler une majorité écrasante au sein de la nouvelle assemblée nationale, le parti politique "Rassemblement du peuple de Guinée PRG" (parti au pouvoir), vient de fusionner officiellement avec une quarantaine de partis politiques, membres de la mouvance présidentielle, a-t-on appris jeudi de source officielle.Contacté au téléphone par Xinhua, Alhoussey Makanéra Kaké, conseiller chargé de mission au ministère de l'Administration du Territoire et l'un des initiateurs de cette dynamique, a confirmé la nouvelle, tout en précisant que "l'objectif est de créer un nouveau parti politique dénommé désormais "RPG-Arc-en-ciel" afin d'obtenir au moins les 2/3 des députés à la future Assemblée nationale de Guinée".
L'arrêté No. 1540 du ministre de l'Administration du Territoire et de la Décentralisation en conformité avec le procès verbal de fusion desdits partis politiques, a décidé que "le nouveau parti de la majorité présidentielle 'RPG-Arc-en-ciel' est autorisé d'exister et de mener ces activités" sur toute l'étendue du territoire national.
Dans un cours terme, les membres du nouveau parti politique autour de la mouvance présidentielle comptent se déployer pour concrétiser ce qui vient d'être réaliser sur le plan juridique par le ministère de tutelle, a ajouté M. Kaké, qui annonce pour cela la création dans un bref délai, du bureau politique national et du comité central dudit parti pour aller vers les bases et procéder à des restructurations politiques à plusieurs niveaux.
Dans cette synergie d'action politique, le parti "RPG-Arc-en-ciel" va présenter une seule liste de candidature aux élections législatives dans le but de remporter les 76 sièges sur les 114 à la nouvelle assemblée nationale, a indiqué Makanera Kaké.
Actuellement, le paysage politique guinéen compte plus de 160 partis politiques toutes tendances confondues, regroupés au sein des différentes alliances politiques de la mouvance, de l'opposition radicale et des centristes.
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Bénin - Un front pour sauver la démocratie créé
(Afriscoop 30/03/2012)
Des intellectuelles de tout bord, universitaires et syndicalistes, hommes politiques et des acteurs de la société civile, inquiets du débat sur une éventuelle révision constitutionnelle se mobilisent aux fins d’alerter l’opinion et barrer la route à tout projet de révision de la loi fondamentale.Ils se regroupent sous la bannière du front citoyen pour la sauvegarde des acquis démocratique.
Les frontistes ont dénoncé lors de leur réunion mardi ce qu’ils considèrent comme des "atteintes attentatoires aux Libertés et les velléités dictatoriales tendant à faire reculer la démocratie" mais également " l’absence d’un débat au parlement avant toute révision constitutionnelle", a indiqué le correspondant de la WADR sur place.
« C’est nous qui avions préparé cette constitution sous le haut conseil de la république avec monseigneur de Souza et je suis en train de voir toutes les précautions qui ont été prises en ce moment là, tout le souci qui nous animaient », a déclaré Antoine Détchénou Président de ce mouvement.
Le silence prolongé des autorités sur la question de l’audit de la correction de la liste électorale permanente informatisée a été critiqué également au cours de ces travaux a ajouté Euloge Aidasso
En conséquence il a été demandé aux députés de surseoir à toute révision du texte fondamental sans un débat public préalable a-il conclut.
La situation politique et socio-économique du pays a été passée au peigne fin avant de dégager des pistes pouvant, l’intervention de ce groupe de pression a aidé à la reprise des cours par les enseignants après deux mois de grève ce mercredi selon notre correspondant au Bénin.
Les prochaines élections présidentielles sont prévues en 2016 au Bénin.
Wadr.org
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Des intellectuelles de tout bord, universitaires et syndicalistes, hommes politiques et des acteurs de la société civile, inquiets du débat sur une éventuelle révision constitutionnelle se mobilisent aux fins d’alerter l’opinion et barrer la route à tout projet de révision de la loi fondamentale.Ils se regroupent sous la bannière du front citoyen pour la sauvegarde des acquis démocratique.
Les frontistes ont dénoncé lors de leur réunion mardi ce qu’ils considèrent comme des "atteintes attentatoires aux Libertés et les velléités dictatoriales tendant à faire reculer la démocratie" mais également " l’absence d’un débat au parlement avant toute révision constitutionnelle", a indiqué le correspondant de la WADR sur place.
« C’est nous qui avions préparé cette constitution sous le haut conseil de la république avec monseigneur de Souza et je suis en train de voir toutes les précautions qui ont été prises en ce moment là, tout le souci qui nous animaient », a déclaré Antoine Détchénou Président de ce mouvement.
Le silence prolongé des autorités sur la question de l’audit de la correction de la liste électorale permanente informatisée a été critiqué également au cours de ces travaux a ajouté Euloge Aidasso
En conséquence il a été demandé aux députés de surseoir à toute révision du texte fondamental sans un débat public préalable a-il conclut.
La situation politique et socio-économique du pays a été passée au peigne fin avant de dégager des pistes pouvant, l’intervention de ce groupe de pression a aidé à la reprise des cours par les enseignants après deux mois de grève ce mercredi selon notre correspondant au Bénin.
Les prochaines élections présidentielles sont prévues en 2016 au Bénin.
Wadr.org
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mercredi 28 mars 2012
Mali - La Cédéao menace les putschistes maliens d'une action armée
(Le Monde 28/03/2012)
Frontières ouvertes, militaires de retour dans les casernes et population de nouveau au travail : le Mali entame, mercredi 28 mars, sa deuxième semaine sous contrôle de la junte du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDRE), en essayant de revenir à la normale. Passé les débordements des premiers jours, d'autres menaces se profilent.A l'aube du 22 mars, la junte semblait surtout guetter un ennemi intérieur. Les menaces potentielles étaient à chercher du côté des soldats loyalistes qui avaient abandonné le palais présidentiel dans la nuit précédente et entraîné le chef de l'Etat, Amadou Toumani Touré, vers une destination secrète. Allaient-ils tenter un contre-coup d'Etat ? Inversement, d'autres éléments au sein des forces armées allaient-ils tenter de confisquer le pouvoir à ce groupe de jeunes capitaines qui semblaient tous se connaître et sortir des mêmes promotions de l'armée ? Puis la junte s'est attachée à remettre le Mali en marche et à tenter de détendre l'atmosphère.
Mardi soir, trois des quatorze personnes arrêtées dans les premières heures du putsch ont été libérées, parmi lesquelles Modibo Sidibé, candidat à l'élection présidentielle dont le premier tour devait avoir lieu le 29 avril. Il était en détention dans le camp militaire de Kati et avait été malmené lors de son interpellation. Avant d'être une prison improvisée, le camp, à proximité de la capitale, est surtout une cité militaire avec des magasins, des habitations, un hôpital. C'est là désormais qu'est installé le pouvoir malien.
RECOURS À LA FORCE
Comment un groupe de jeunes soldats peut-il se maintenir au pouvoir et commander le pays depuis un camp militaire dont leurs éléments sont partis, le 21mars, pour conquérir Bamako ? Les responsables du CNRDRE ont bénéficié à l'origine d'un crédit lié au fait qu'ils renversaient un président critiqué pour l'échec de son armée à faire revenir l'ordre dans le Nord, où sévissent des groupes rebelles, dont le plus important, le MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad), caresse l'idée de la sécession et de la création d'un Etat indépendant au milieu du Sahara. Cette sécession, pas plus que le coup d'Etat, n'est tolérable pour les instances régionales.
Mardi, un sommet extraordinaire des chefs d'Etat de la Cédéao, l'organisation des pays d'Afrique de l'Ouest, s'est clos sur des décisions qui vont mettre la junte à l'épreuve. Les chefs d'Etat réunis à Abidjan, en Côte d'Ivoire, ne se sont pas contentés d'exclure le Mali de leurs instances, mais tablent sur le départ de la junte dans les meilleurs délais, en agitant la menace d'un recours à la force défendu par la Côte d'Ivoire et le Niger, avec le soutien du Nigeria et du Ghana.
Dans un intervalle de quarante-huit heures, cinq présidents vont se rendre à Bamako pour tenter de convaincre les putschistes d'abandonner pacifiquement le pouvoir. Les chefs d'Etat de la Côte d'Ivoire et du Nigeria, les deux pays phares de la région, seront accompagnés de leurs homologues du Bénin, du Liberia et du Niger. Leur poids cumulé, à l'échelle régionale, est important.
Avant de songer à envoyer des troupes, la Cédéao devrait prendre des sanctions touchant la libre circulation des membres de la junte mais aussi l'approvisionnement du Mali. Une politique d'étouffement économique aurait très vite des conséquences sur un pays enclavé comme le Mali. Des chefs d'état-major pourraient se rendre avant leurs présidents à Bamako pour tenter de déblayer le terrain et chercher des voies de sortie aux putschistes.
ADOPTION D'UNE "LOI FONDAMENTALE"
Ont-ils des chances d'être entendus ? La réaction de la junte face à cette offensive régionale est de hâter le mouvement pour asseoir son pouvoir. Mardi soir, au moment où prenait fin la réunion de la Cédéao, des soldats en uniforme entourés de deux civils annonçaient à la télévision nationale malienne (ORTM) l'adoption d'une "loi fondamentale" destinée à remplacer la Constitution. Fort d'environ 70 articles, le texte prévoit l'organisation d'élections auxquelles ses membres ne devraient pas prendre part, sauf dans certaines circonstances mal définies.
"Organe suprême de la transition", le CNRDRE annonce qu'il est composé de "26 membres issus des Forces armées et de sécurité" et de "15membres issus des forces vives de la nation". Un gouvernement devrait être nommé rapidement. La course contre la montre est donc engagée, d'autant que, dans le nord du pays, la situation est difficile.
Dans la guerre, loin des regards, à laquelle se livrent l'armée régulière et la rébellion du MNLA, les milices pro-gouvernementales lancées depuis Gao, leur bastion, dans la région de Ménaka, ont été défaites et leur chef, Diallo, tué. Kidal, au nord, est menacée par les groupes fondamentalistes d'Ansar Dine.
Parallèlement, la pression s'accroît sur Tombouctou, dont les rebelles se sont approchés à moins de 20 km. Avant de se définir dans les capitales d'Afrique de l'Ouest, le futur immédiat du CNRDRE se joue sur ces lignes de front.
Jean-Philippe Rémy (Bamako, envoyé spécial)
Le Monde.fr | 28.03.2012 à 11h53
Par Jean-Philippe Rémy (Bamako, envoyé spécial)
© Copyright Le Monde
Frontières ouvertes, militaires de retour dans les casernes et population de nouveau au travail : le Mali entame, mercredi 28 mars, sa deuxième semaine sous contrôle de la junte du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDRE), en essayant de revenir à la normale. Passé les débordements des premiers jours, d'autres menaces se profilent.A l'aube du 22 mars, la junte semblait surtout guetter un ennemi intérieur. Les menaces potentielles étaient à chercher du côté des soldats loyalistes qui avaient abandonné le palais présidentiel dans la nuit précédente et entraîné le chef de l'Etat, Amadou Toumani Touré, vers une destination secrète. Allaient-ils tenter un contre-coup d'Etat ? Inversement, d'autres éléments au sein des forces armées allaient-ils tenter de confisquer le pouvoir à ce groupe de jeunes capitaines qui semblaient tous se connaître et sortir des mêmes promotions de l'armée ? Puis la junte s'est attachée à remettre le Mali en marche et à tenter de détendre l'atmosphère.
Mardi soir, trois des quatorze personnes arrêtées dans les premières heures du putsch ont été libérées, parmi lesquelles Modibo Sidibé, candidat à l'élection présidentielle dont le premier tour devait avoir lieu le 29 avril. Il était en détention dans le camp militaire de Kati et avait été malmené lors de son interpellation. Avant d'être une prison improvisée, le camp, à proximité de la capitale, est surtout une cité militaire avec des magasins, des habitations, un hôpital. C'est là désormais qu'est installé le pouvoir malien.
RECOURS À LA FORCE
Comment un groupe de jeunes soldats peut-il se maintenir au pouvoir et commander le pays depuis un camp militaire dont leurs éléments sont partis, le 21mars, pour conquérir Bamako ? Les responsables du CNRDRE ont bénéficié à l'origine d'un crédit lié au fait qu'ils renversaient un président critiqué pour l'échec de son armée à faire revenir l'ordre dans le Nord, où sévissent des groupes rebelles, dont le plus important, le MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad), caresse l'idée de la sécession et de la création d'un Etat indépendant au milieu du Sahara. Cette sécession, pas plus que le coup d'Etat, n'est tolérable pour les instances régionales.
Mardi, un sommet extraordinaire des chefs d'Etat de la Cédéao, l'organisation des pays d'Afrique de l'Ouest, s'est clos sur des décisions qui vont mettre la junte à l'épreuve. Les chefs d'Etat réunis à Abidjan, en Côte d'Ivoire, ne se sont pas contentés d'exclure le Mali de leurs instances, mais tablent sur le départ de la junte dans les meilleurs délais, en agitant la menace d'un recours à la force défendu par la Côte d'Ivoire et le Niger, avec le soutien du Nigeria et du Ghana.
Dans un intervalle de quarante-huit heures, cinq présidents vont se rendre à Bamako pour tenter de convaincre les putschistes d'abandonner pacifiquement le pouvoir. Les chefs d'Etat de la Côte d'Ivoire et du Nigeria, les deux pays phares de la région, seront accompagnés de leurs homologues du Bénin, du Liberia et du Niger. Leur poids cumulé, à l'échelle régionale, est important.
Avant de songer à envoyer des troupes, la Cédéao devrait prendre des sanctions touchant la libre circulation des membres de la junte mais aussi l'approvisionnement du Mali. Une politique d'étouffement économique aurait très vite des conséquences sur un pays enclavé comme le Mali. Des chefs d'état-major pourraient se rendre avant leurs présidents à Bamako pour tenter de déblayer le terrain et chercher des voies de sortie aux putschistes.
ADOPTION D'UNE "LOI FONDAMENTALE"
Ont-ils des chances d'être entendus ? La réaction de la junte face à cette offensive régionale est de hâter le mouvement pour asseoir son pouvoir. Mardi soir, au moment où prenait fin la réunion de la Cédéao, des soldats en uniforme entourés de deux civils annonçaient à la télévision nationale malienne (ORTM) l'adoption d'une "loi fondamentale" destinée à remplacer la Constitution. Fort d'environ 70 articles, le texte prévoit l'organisation d'élections auxquelles ses membres ne devraient pas prendre part, sauf dans certaines circonstances mal définies.
"Organe suprême de la transition", le CNRDRE annonce qu'il est composé de "26 membres issus des Forces armées et de sécurité" et de "15membres issus des forces vives de la nation". Un gouvernement devrait être nommé rapidement. La course contre la montre est donc engagée, d'autant que, dans le nord du pays, la situation est difficile.
Dans la guerre, loin des regards, à laquelle se livrent l'armée régulière et la rébellion du MNLA, les milices pro-gouvernementales lancées depuis Gao, leur bastion, dans la région de Ménaka, ont été défaites et leur chef, Diallo, tué. Kidal, au nord, est menacée par les groupes fondamentalistes d'Ansar Dine.
Parallèlement, la pression s'accroît sur Tombouctou, dont les rebelles se sont approchés à moins de 20 km. Avant de se définir dans les capitales d'Afrique de l'Ouest, le futur immédiat du CNRDRE se joue sur ces lignes de front.
Jean-Philippe Rémy (Bamako, envoyé spécial)
Le Monde.fr | 28.03.2012 à 11h53
Par Jean-Philippe Rémy (Bamako, envoyé spécial)
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Guinée Equatoriale - « Biens mal acquis »: Mandat d’arrêt international contre Obiang Junior
(Afriscoop 28/03/2012)
(AfriSCOOP Paris ) — Un mandat d’arrêt international pour « blanchiment » a été lancé début mars à l’encontre de Teodoro Nguema Obiang Mangue, fils du président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, rapporte mardi la presse française.L’affaire des « biens mal acquis », le colossal patrimoine de trois présidents africains et de leurs proches en France, entre dans une nouvelle dimension.
Les magistrats français Roger Le Loire et René Grouman estiment que les preuves réunies permettent de soupçonner Teodoro Nguema Obiang Mangue, actuellement ministre de l’Agriculture de la Guinée équatoriale, d’avoir commis une escroquerie lors de l’acquisition de biens immobiliers en France.
Les juges ont demandé au début de mars un mandat d’arrêt international pour « blanchiment » contre le fils d’Obiang, après que ce dernier ait refusé de réponde à la convocation de la justice française.
En septembre 2011, les policiers de l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière avaient déjà saisi plusieurs véhicules appartenant à la famille du président équato-guinéen au domicile du dirigeant africain, avenue Foch à Paris.
La Guinée équatoriale avait alors accusé la France de violer les règles du droit international, évoquant des poursuites contre la république française devant des juridictions internationales.
L’organisation internationale de lutte contre la corruption Transparency International France et d’autres associations poursuivent les familles Bongo du Gabon, Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzavile et Teodoro Obiang de la Guinée équatoriale. Elles les accusent de détournement, de mal gouvernance et d’enrichissement illicite au détriment de leurs populations qui croupissent dans une misère ambiante.
mercredi 28 mars 2012 par La Rédaction © AfriSCOOP avec Agence
© Copyright Afriscoop
(AfriSCOOP Paris ) — Un mandat d’arrêt international pour « blanchiment » a été lancé début mars à l’encontre de Teodoro Nguema Obiang Mangue, fils du président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, rapporte mardi la presse française.L’affaire des « biens mal acquis », le colossal patrimoine de trois présidents africains et de leurs proches en France, entre dans une nouvelle dimension.
Les magistrats français Roger Le Loire et René Grouman estiment que les preuves réunies permettent de soupçonner Teodoro Nguema Obiang Mangue, actuellement ministre de l’Agriculture de la Guinée équatoriale, d’avoir commis une escroquerie lors de l’acquisition de biens immobiliers en France.
Les juges ont demandé au début de mars un mandat d’arrêt international pour « blanchiment » contre le fils d’Obiang, après que ce dernier ait refusé de réponde à la convocation de la justice française.
En septembre 2011, les policiers de l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière avaient déjà saisi plusieurs véhicules appartenant à la famille du président équato-guinéen au domicile du dirigeant africain, avenue Foch à Paris.
La Guinée équatoriale avait alors accusé la France de violer les règles du droit international, évoquant des poursuites contre la république française devant des juridictions internationales.
L’organisation internationale de lutte contre la corruption Transparency International France et d’autres associations poursuivent les familles Bongo du Gabon, Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzavile et Teodoro Obiang de la Guinée équatoriale. Elles les accusent de détournement, de mal gouvernance et d’enrichissement illicite au détriment de leurs populations qui croupissent dans une misère ambiante.
mercredi 28 mars 2012 par La Rédaction © AfriSCOOP avec Agence
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Sénégal - «Macky Sall est attendu au tournant»
(Le Temps.ch 28/03/2012)
L’opposant a battu à plates coutures le président sortant, Abdoulaye Wade, lors des élections de dimanche. Il devra rapidement faire face aux requêtes sociales urgentes de la population, estime le spécialiste du Sénégal Etienne Smith. Chercheur à la Columbia University, l’expert était à Dakar pour le second tour.Les urnes ont parlé librement, et le Sénégal célèbre déjà son nouveau président. Même si les résultats officiels ne seront connus que ce mardi ou demain mercredi, l’écart entre les deux candidats est net: Macky Sall, 50 ans, qui devrait obtenir près de 70% des suffrages, remplacera Abdoulaye Wade à la tête du pays. Dimanche soir, le candidat défait de 85 ans a cessé de s’accrocher au fauteuil présidentiel, qu’il semblait vouloir conserver à toute force (LT des 23.2.12 et 24.3.12), et a téléphoné à son adversaire pour le féliciter de sa victoire. Il s’efface ainsi devant celui qui fut l’un de ses anciens premiers ministres, et un disciple loyal avant leur brouille en 2007. Une issue pacifique à un processus électoral qui avait mal commencé, marqué par des violences faisant entre 6 et 15 morts et quelque 150 blessés. Etienne Smith, spécialiste du Sénégal et chercheur à la Columbia University, était à Dakar pour le deuxième tour. Entretien.
Le Temps: Alors que les violences qui ont précédé le premier tour laissaient présager le pire, on assiste à une éclatante victoire de la démocratie, comment l’expliquez-vous?
Etienne Smith: Tout d’abord parce que le Sénégal a une longue tradition démocratique. Dans les villes coloniales – les deux puis les quatre communes –, les gens ont voté dès 1848, car le suffrage universel masculin y a été instauré en même temps qu’en France, c’est donc un usage très ancré dans la culture sénégalaise. Ensuite, il faut souligner le caractère crucial du soulèvement du 23 juin 2011, lorsque la population s’est mobilisée pour empêcher Abdoulaye Wade de supprimer le second tour de la présidentielle en modifiant la Constitution. Si les citoyens l’avaient laissé faire, il aurait été élu au premier tour avec 35% des voix, ce qui aurait sans doute fait flamber la contestation. Le Sénégal aurait alors connu les mêmes problèmes que les autres pays où le premier tour a été supprimé, tels que le Togo ou le Gabon. Enfin, à l’issue du premier tour du 26 février, le mythe de l’invincibilité d’Abdoulaye Wade est tombé. On sentait que, à l’exception d’un noyau dur, beaucoup de ses partisans n’y croyaient plus vraiment. Cela fait un mois qu’ils pressentaient ce résultat, qui n’a donc pas complètement eu l’effet d’une douche froide.
– Après l’union sacrée qui a réuni les forces de l’opposition pour chasser Abdoulaye Wade du pouvoir, comment le paysage politique va-t-il se recomposer?
– Abdoulaye Wade a déjà appelé ses partisans à se rassembler en vue des législatives de la fin juin. Il est possible par exemple qu’Idrissa Seck, qui est, tout comme Macky Sall, un ancien premier ministre de Wade (ndlr: candidat malheureux à la présidentielle qui avait lui aussi rejoint l’opposition), tente de reprendre les rênes du PDS, le parti d’Abdoulaye Wade, afin de devenir le chef de file de l’opposition face à la coalition emmenée par Macky Sall. De ce côté-là aussi, les choses sont mouvantes cependant. Il faudra attendre les législatives pour y voir plus clair. A cette occasion, d’autres formations que les partis alignés pour la présidentielle vont entrer en lice, comme le mouvement du chanteur Youssou N’Dour. Après ce scrutin, chacun saura ce qu’il pèse électoralement et les alliances se préciseront.
– Grogne sociale, chômage élevé, coupures électriques préjudiciables à l’économie, les défis sont nombreux. Quelles devront être les priorités du nouveau président?
– Répondre à la demande sociale, sans aucun doute. Macky Sall a promis une baisse du prix des denrées alimentaires de base: le sucre, l’huile et le riz. Les gens l’attendent au tournant: s’il n’y parvient pas dans les semaines qui viennent, sa crédibilité en souffrira. A brève échéance, il devra aussi faire en sorte de sauver l’année scolaire en permettant aux étudiants de passer leurs examens après trois mois de grèves des enseignants et des élèves. A plus long terme, il devra régler le problème des délestages électriques en modernisant les infrastructures, régler la question de la rébellion en Casamance, dont Abdoulaye Wade n’a pas réussi à venir à bout malgré ses promesses, et lancer des audits pour démontrer sa volonté de rompre avec l’opacité qui a caractérisé la gestion des affaires publiques durant les années précédentes. Mais rien ne sera simple, car les caisses de l’Etat sont vides.
– De manière générale, en quoi la politique de Macky Sall, qui est un libéral comme Wade et qui fut longtemps son protégé, va-t-elle se distinguer de celle de son prédécesseur?
– Leurs personnalités, très différentes, font qu’ils n’auront pas la même approche. Abdoulaye Wade, l’avocat flamboyant, donnait souvent l’impression de rêver tout haut, sans suivi des projets. Il annonçait des projets pharaoniques pratiquement toutes les semaines. A l’inverse, Macky Sall, qui est un ingénieur géologue, a les pieds sur terre. Pragmatique, il avance pas à pas, sans effets d’annonce. Outre ces différences de style, Macky Sall a déjà annoncé une séparation claire de l’Etat et des confréries religieuses, là où Wade avait tendance à mélanger les registres. Sall a aussi annoncé l’instauration d’une couverture médicale universelle pour l’ensemble des citoyens. Par ailleurs, l’une des difficultés auxquelles il sera confronté sera de concilier son projet de confier la plupart des ministères à de jeunes technocrates, et le fait qu’il devra remercier certains alliés en leur confiant certains portefeuilles.
– Que va-t-il se passer pour la famille Wade?
– Il se pourrait qu’elle se rende en France, où elle possède des propriétés. Macky Sall a annoncé qu’il n’y aurait pas de chasse aux sorcières, mais il va sans doute lancer des audits sur les chantiers du ministre Karim Wade (ndlr: le fils du président sortant), dont le financement et la gestion soulèvent certaines questions. Ce sera un symbole fort. Ensuite, tout dépendra des résultats.
Sandra Moro
© Copyright Le Temps.ch
L’opposant a battu à plates coutures le président sortant, Abdoulaye Wade, lors des élections de dimanche. Il devra rapidement faire face aux requêtes sociales urgentes de la population, estime le spécialiste du Sénégal Etienne Smith. Chercheur à la Columbia University, l’expert était à Dakar pour le second tour.Les urnes ont parlé librement, et le Sénégal célèbre déjà son nouveau président. Même si les résultats officiels ne seront connus que ce mardi ou demain mercredi, l’écart entre les deux candidats est net: Macky Sall, 50 ans, qui devrait obtenir près de 70% des suffrages, remplacera Abdoulaye Wade à la tête du pays. Dimanche soir, le candidat défait de 85 ans a cessé de s’accrocher au fauteuil présidentiel, qu’il semblait vouloir conserver à toute force (LT des 23.2.12 et 24.3.12), et a téléphoné à son adversaire pour le féliciter de sa victoire. Il s’efface ainsi devant celui qui fut l’un de ses anciens premiers ministres, et un disciple loyal avant leur brouille en 2007. Une issue pacifique à un processus électoral qui avait mal commencé, marqué par des violences faisant entre 6 et 15 morts et quelque 150 blessés. Etienne Smith, spécialiste du Sénégal et chercheur à la Columbia University, était à Dakar pour le deuxième tour. Entretien.
Le Temps: Alors que les violences qui ont précédé le premier tour laissaient présager le pire, on assiste à une éclatante victoire de la démocratie, comment l’expliquez-vous?
Etienne Smith: Tout d’abord parce que le Sénégal a une longue tradition démocratique. Dans les villes coloniales – les deux puis les quatre communes –, les gens ont voté dès 1848, car le suffrage universel masculin y a été instauré en même temps qu’en France, c’est donc un usage très ancré dans la culture sénégalaise. Ensuite, il faut souligner le caractère crucial du soulèvement du 23 juin 2011, lorsque la population s’est mobilisée pour empêcher Abdoulaye Wade de supprimer le second tour de la présidentielle en modifiant la Constitution. Si les citoyens l’avaient laissé faire, il aurait été élu au premier tour avec 35% des voix, ce qui aurait sans doute fait flamber la contestation. Le Sénégal aurait alors connu les mêmes problèmes que les autres pays où le premier tour a été supprimé, tels que le Togo ou le Gabon. Enfin, à l’issue du premier tour du 26 février, le mythe de l’invincibilité d’Abdoulaye Wade est tombé. On sentait que, à l’exception d’un noyau dur, beaucoup de ses partisans n’y croyaient plus vraiment. Cela fait un mois qu’ils pressentaient ce résultat, qui n’a donc pas complètement eu l’effet d’une douche froide.
– Après l’union sacrée qui a réuni les forces de l’opposition pour chasser Abdoulaye Wade du pouvoir, comment le paysage politique va-t-il se recomposer?
– Abdoulaye Wade a déjà appelé ses partisans à se rassembler en vue des législatives de la fin juin. Il est possible par exemple qu’Idrissa Seck, qui est, tout comme Macky Sall, un ancien premier ministre de Wade (ndlr: candidat malheureux à la présidentielle qui avait lui aussi rejoint l’opposition), tente de reprendre les rênes du PDS, le parti d’Abdoulaye Wade, afin de devenir le chef de file de l’opposition face à la coalition emmenée par Macky Sall. De ce côté-là aussi, les choses sont mouvantes cependant. Il faudra attendre les législatives pour y voir plus clair. A cette occasion, d’autres formations que les partis alignés pour la présidentielle vont entrer en lice, comme le mouvement du chanteur Youssou N’Dour. Après ce scrutin, chacun saura ce qu’il pèse électoralement et les alliances se préciseront.
– Grogne sociale, chômage élevé, coupures électriques préjudiciables à l’économie, les défis sont nombreux. Quelles devront être les priorités du nouveau président?
– Répondre à la demande sociale, sans aucun doute. Macky Sall a promis une baisse du prix des denrées alimentaires de base: le sucre, l’huile et le riz. Les gens l’attendent au tournant: s’il n’y parvient pas dans les semaines qui viennent, sa crédibilité en souffrira. A brève échéance, il devra aussi faire en sorte de sauver l’année scolaire en permettant aux étudiants de passer leurs examens après trois mois de grèves des enseignants et des élèves. A plus long terme, il devra régler le problème des délestages électriques en modernisant les infrastructures, régler la question de la rébellion en Casamance, dont Abdoulaye Wade n’a pas réussi à venir à bout malgré ses promesses, et lancer des audits pour démontrer sa volonté de rompre avec l’opacité qui a caractérisé la gestion des affaires publiques durant les années précédentes. Mais rien ne sera simple, car les caisses de l’Etat sont vides.
– De manière générale, en quoi la politique de Macky Sall, qui est un libéral comme Wade et qui fut longtemps son protégé, va-t-elle se distinguer de celle de son prédécesseur?
– Leurs personnalités, très différentes, font qu’ils n’auront pas la même approche. Abdoulaye Wade, l’avocat flamboyant, donnait souvent l’impression de rêver tout haut, sans suivi des projets. Il annonçait des projets pharaoniques pratiquement toutes les semaines. A l’inverse, Macky Sall, qui est un ingénieur géologue, a les pieds sur terre. Pragmatique, il avance pas à pas, sans effets d’annonce. Outre ces différences de style, Macky Sall a déjà annoncé une séparation claire de l’Etat et des confréries religieuses, là où Wade avait tendance à mélanger les registres. Sall a aussi annoncé l’instauration d’une couverture médicale universelle pour l’ensemble des citoyens. Par ailleurs, l’une des difficultés auxquelles il sera confronté sera de concilier son projet de confier la plupart des ministères à de jeunes technocrates, et le fait qu’il devra remercier certains alliés en leur confiant certains portefeuilles.
– Que va-t-il se passer pour la famille Wade?
– Il se pourrait qu’elle se rende en France, où elle possède des propriétés. Macky Sall a annoncé qu’il n’y aurait pas de chasse aux sorcières, mais il va sans doute lancer des audits sur les chantiers du ministre Karim Wade (ndlr: le fils du président sortant), dont le financement et la gestion soulèvent certaines questions. Ce sera un symbole fort. Ensuite, tout dépendra des résultats.
Sandra Moro
© Copyright Le Temps.ch
Sudan - L'UA appelle le Soudan et le Soudan du Sud à désamorcer les tensions frontalières
(Le Monde 28/03/2012)
L'Union africaine (UA) a appelé Khartoum et Juba à retirer leurs troupes à 10 kilomètres à l'intérieur de leur frontière afin de désamorcer les tensions après des combats entre les deux voisins, selon un communiqué reçu mercredi 28 mars. Le président de la commission de l'UA, Jean Ping, exprime dans ce texte sa "profonde inquiétude" devant l'escalade de la situation à la frontière entre les deux pays. L'aviation soudanaise a mené durant la nuit un raid dans l'Etat frontalier d'Unité, en territoire sud-soudanais, mais aucun combat au sol n'était signalé mercredi matin, a indiqué le ministre de l'information d'Unité.M. Ping "appelle urgemment les deux Etats à scrupuleusement respecter le protocole d'accord de non-agression et de coopération signé le 10 février 2012, et souligne qu'il est impératif de désamorcer la situation, notamment en retirant leurs forces à 10 kilomètres de la frontière". Il demande également aux belligérants de mettre en place la mission conjointe de vérification et de surveillance de la frontière prévu par cet accord et de "cesser de soutenir les forces rebelles opérant sur le territoire de l'autre pays". "Ces événements regrettables et inquiétants surviennent dans une période d'optimisme croissant (...) et à la veille d'une visite programmée, extrêmement importante, du président soudanais au Soudan du Sud", rappelle M. Ping.
Ce sommet entre les présidents soudanais Omar Al-Bachir et soudanais du Sud Salva Kiir, prévue soudébut avril, laissait espérer une avancée dans la résolution des sujets de tension entre les deux voisins, qui n'ont cessé de croître depuis l'indépendance du Soudan du Sud, proclamée en juillet 2011. Des combats au sol, accompagnés de raids de l'aviation soudanaise, ont opposé lundi et mardi les armées des deux pays dans une zone frontalière contestée pétrolifère. Aucune information n'était disponible mercredi dans l'immédiat sur la poursuite ou non des combats.
Le Monde.fr avec AFP | 28.03.2012 à 09h23 • Mis à jour le 28.03.2012 à 09h39
© Copyright Le Monde
L'Union africaine (UA) a appelé Khartoum et Juba à retirer leurs troupes à 10 kilomètres à l'intérieur de leur frontière afin de désamorcer les tensions après des combats entre les deux voisins, selon un communiqué reçu mercredi 28 mars. Le président de la commission de l'UA, Jean Ping, exprime dans ce texte sa "profonde inquiétude" devant l'escalade de la situation à la frontière entre les deux pays. L'aviation soudanaise a mené durant la nuit un raid dans l'Etat frontalier d'Unité, en territoire sud-soudanais, mais aucun combat au sol n'était signalé mercredi matin, a indiqué le ministre de l'information d'Unité.M. Ping "appelle urgemment les deux Etats à scrupuleusement respecter le protocole d'accord de non-agression et de coopération signé le 10 février 2012, et souligne qu'il est impératif de désamorcer la situation, notamment en retirant leurs forces à 10 kilomètres de la frontière". Il demande également aux belligérants de mettre en place la mission conjointe de vérification et de surveillance de la frontière prévu par cet accord et de "cesser de soutenir les forces rebelles opérant sur le territoire de l'autre pays". "Ces événements regrettables et inquiétants surviennent dans une période d'optimisme croissant (...) et à la veille d'une visite programmée, extrêmement importante, du président soudanais au Soudan du Sud", rappelle M. Ping.
Ce sommet entre les présidents soudanais Omar Al-Bachir et soudanais du Sud Salva Kiir, prévue soudébut avril, laissait espérer une avancée dans la résolution des sujets de tension entre les deux voisins, qui n'ont cessé de croître depuis l'indépendance du Soudan du Sud, proclamée en juillet 2011. Des combats au sol, accompagnés de raids de l'aviation soudanaise, ont opposé lundi et mardi les armées des deux pays dans une zone frontalière contestée pétrolifère. Aucune information n'était disponible mercredi dans l'immédiat sur la poursuite ou non des combats.
Le Monde.fr avec AFP | 28.03.2012 à 09h23 • Mis à jour le 28.03.2012 à 09h39
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Nigeria - Une plainte déposée par 11 000 Nigérians contre Shell pour pollution
(24Matins.fr 28/03/2012)
Le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell a été attaqué en justice par 11 000 Nigérians pour pollution.
Ce sont les avocats des plaignants qui ont déposé la plainte ce vendredi devant un tribunal de Londres. Des poursuites qui interviennent dans une affaire de pollution après des fuites dans le delta du Niger. Les négociations pour les indemnisations n’ayant jamais abouti, c’est devant la justice que l’affaire se réglera.
La plainte déposée devant la Haute Cour londonienne concerne des faits qui remontent à 2008, à cette époque deux pollutions majeures dans le delta du Niger ont affecté directement 49 000 membres de la communauté Bodo, qui vivent presque uniquement de la pêche.
La société a reconnu sa responsabilité concernant les fuites de 4000 barils, mais se voit également affublée d’une plainte sur le déversement de 500 000 barils dans le delta, une attaque que le groupe réfute totalement. Shell déclare que ce sont des tentatives de pompages illégales depuis les oléoducs qui sont responsables de cette catastrophe écologique.
L’avocat des victimes Martyn Day déclare dans un communiqué être » extrêmement déçu que les tentatives de négociation d’un accord à l’amiable pour toutes les parties aient échoué. Nous pensions que l’invitation par Shell à s’assoir autour d’une table signifiait qu’ils prenaient au sérieux l’impact des deux marées noires. Notre seule solution est désormais de porter plainte devant les tribunaux britanniques « .
De son côté Shell estime que cette procédure retarde les opérations de nettoyage de la pollution, il ajoute que cette affaire aurait dû relever de la justice Nigérienne.
par Rémy Trentesaux
© Copyright 24Matins.fr
Le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell a été attaqué en justice par 11 000 Nigérians pour pollution.
Ce sont les avocats des plaignants qui ont déposé la plainte ce vendredi devant un tribunal de Londres. Des poursuites qui interviennent dans une affaire de pollution après des fuites dans le delta du Niger. Les négociations pour les indemnisations n’ayant jamais abouti, c’est devant la justice que l’affaire se réglera.
La plainte déposée devant la Haute Cour londonienne concerne des faits qui remontent à 2008, à cette époque deux pollutions majeures dans le delta du Niger ont affecté directement 49 000 membres de la communauté Bodo, qui vivent presque uniquement de la pêche.
La société a reconnu sa responsabilité concernant les fuites de 4000 barils, mais se voit également affublée d’une plainte sur le déversement de 500 000 barils dans le delta, une attaque que le groupe réfute totalement. Shell déclare que ce sont des tentatives de pompages illégales depuis les oléoducs qui sont responsables de cette catastrophe écologique.
L’avocat des victimes Martyn Day déclare dans un communiqué être » extrêmement déçu que les tentatives de négociation d’un accord à l’amiable pour toutes les parties aient échoué. Nous pensions que l’invitation par Shell à s’assoir autour d’une table signifiait qu’ils prenaient au sérieux l’impact des deux marées noires. Notre seule solution est désormais de porter plainte devant les tribunaux britanniques « .
De son côté Shell estime que cette procédure retarde les opérations de nettoyage de la pollution, il ajoute que cette affaire aurait dû relever de la justice Nigérienne.
par Rémy Trentesaux
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RD Congo : Une nouvelle compagnie aérienne
(Afrique 7 28/03/2012)
L’aviation congolaise vient de réaliser une bonne opération par la mise en service de nouveaux avions. En effet de nouvelles ailes sillonnent le ciel de la RDC depuis lundi avec une nouvelle compagnie aux commandes, il ‘agit de Fly Congo. Elle remplace la compagnie Hewa Bora, qui a été suspendue il y environ sept mois suite au crash d’un de leurs appareils à Kisangani en juillet 2011. Le premier vol commercial de Fly Congo a eu lieu ce lundi 26 mars à destination de Lubumbashi. Ainsi finit le monopole de la CAA, la Compagnie africaine d’aviation. Une ère nouvelle pointe donc à l’horizon de l’aviation congolaise, où le monopole de la CAA était omniprésent et incontestable. En tout cas, pour un début, ce sont cinq avions, fraîchement entretenus qui ont été rachetés par Fly Congo aux Etats-Unis qui sont mis en service. Cela reste cependant insuffisant pour convaincre la clientèle car depuis longtemps les aéroports congolais sont dépourvus d’instruments nécessaires pour une bonne navigation aérienne. A cet effet le directeur général de Fly Congo, Jean-Marc Pajot, a d’ailleurs reconnu que la somme des éléments naturels et structurels n’est pas à l’avantage de l’équipage.
Pour ainsi rassurer la clientèle notamment internationale, la direction de Fly Congo a indiqué qu’une inspection visuelle des conditions météo locales et de l’état des infrastructures est systématique avant chaque décollage et chaque atterrissage. A cela, il faut ajouter la mise en place d’une politique de communication et la spécialisation des équipages pour un seul type d’avion dans le cadre du transport public. Une opération qui va sans doute booster le transport aérien national et encourager le tourisme.
Auteur : Meyya Furaha
Meyya Furaha / 28/03/2012 11:01
© Copyright Afrique 7
L’aviation congolaise vient de réaliser une bonne opération par la mise en service de nouveaux avions. En effet de nouvelles ailes sillonnent le ciel de la RDC depuis lundi avec une nouvelle compagnie aux commandes, il ‘agit de Fly Congo. Elle remplace la compagnie Hewa Bora, qui a été suspendue il y environ sept mois suite au crash d’un de leurs appareils à Kisangani en juillet 2011. Le premier vol commercial de Fly Congo a eu lieu ce lundi 26 mars à destination de Lubumbashi. Ainsi finit le monopole de la CAA, la Compagnie africaine d’aviation. Une ère nouvelle pointe donc à l’horizon de l’aviation congolaise, où le monopole de la CAA était omniprésent et incontestable. En tout cas, pour un début, ce sont cinq avions, fraîchement entretenus qui ont été rachetés par Fly Congo aux Etats-Unis qui sont mis en service. Cela reste cependant insuffisant pour convaincre la clientèle car depuis longtemps les aéroports congolais sont dépourvus d’instruments nécessaires pour une bonne navigation aérienne. A cet effet le directeur général de Fly Congo, Jean-Marc Pajot, a d’ailleurs reconnu que la somme des éléments naturels et structurels n’est pas à l’avantage de l’équipage.
Pour ainsi rassurer la clientèle notamment internationale, la direction de Fly Congo a indiqué qu’une inspection visuelle des conditions météo locales et de l’état des infrastructures est systématique avant chaque décollage et chaque atterrissage. A cela, il faut ajouter la mise en place d’une politique de communication et la spécialisation des équipages pour un seul type d’avion dans le cadre du transport public. Une opération qui va sans doute booster le transport aérien national et encourager le tourisme.
Auteur : Meyya Furaha
Meyya Furaha / 28/03/2012 11:01
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Guinée - Affaire DSK: première audience dans la procédure civile à New York
(Le Temps.ch 28/03/2012)
Sept mois après l’abandon des poursuites pénales contre Dominique Strauss-Kahn à New York, ses avocats vont tenter mercredi de convaincre un juge du Bronx qu’il ne peut pas non plus être poursuivi au civil dans l’affaire Diallo. Selon eux, l’ancien directeur du FMI bénéficie en effet d’une immunité «absolue».En parallèle à la procédure pénale, la femme de chambre guinéenne Nafissatou Diallo avait porté plainte au civil contre DSK le 8 août dernier pour «agression violente et sadique», et l’audience de mercredi est la première dans cette procédure civile qui vise à obtenir des dommages et intérêts au montant non précisé.
Devant le juge Douglas McKeon, de la Cour suprême du Bronx, les avocats de DSK feront valoir, selon ce qu’ils ont déjà transmis par écrit, que l’affaire doit être classée. Car DSK était, selon eux, protégé au moment des faits par une «immunité absolue» en tant que directeur général du Fonds monétaire international (FMI), y compris pour des actes commis à titre personnel. Et ce, en vertu d’une Convention internationale sur les agences spécialisées, adoptée par les Nations unies en 1947.
Ni Dominique Strauss-Kahn ni Nafissatou Diallo ne seront présents à cette audience, qui intervient deux jours après la mise en examen de DSK à Lille, pour «proxénétisme en bande organisée» dans l’affaire du Carlton.
Aucune décision mercredi
Les avocats de Nafissatou Diallo feront valoir, à l’inverse, que l’immunité invoquée par Dominique Strauss-Kahn dans la procédure civile ne peut pas s’appliquer, car elle était limitée aux «actes officiels». Et, soulignent-ils, les Etats-Unis ne sont pas partie de la Convention des agences spécialisées.
Le juge McKeon entendra les deux parties et leur posera des questions.
Aucune décision n’est attendue mercredi. Le juge a prévu de communiquer sa décision par écrit dans les semaines qui suivront, a-t-il expliqué à l’AFP.
Nafissatou Diallo, muette et invisible depuis des mois, a accusé DSK de l’avoir contrainte à une fellation dans sa suite du Sofitel le 14 mai. Mais la procédure pénale avait été abandonnée le 23 août, le procureur estimant qu’elle ne pouvait pas être considérée comme un témoin crédible.
DSK a parlé d’une relation «inappropriée», mais a affirmé dans une interview télévisée en septembre qu’il n’y avait eu «ni violence, ni contrainte, ni agression».
Si le juge McKeon décide que DSK bénéficiait d’une immunité, c’est la fin de la procédure civile. Sinon, la phase préparatoire du procès commencera.
ATS
© Copyright Le Temps.ch
Sept mois après l’abandon des poursuites pénales contre Dominique Strauss-Kahn à New York, ses avocats vont tenter mercredi de convaincre un juge du Bronx qu’il ne peut pas non plus être poursuivi au civil dans l’affaire Diallo. Selon eux, l’ancien directeur du FMI bénéficie en effet d’une immunité «absolue».En parallèle à la procédure pénale, la femme de chambre guinéenne Nafissatou Diallo avait porté plainte au civil contre DSK le 8 août dernier pour «agression violente et sadique», et l’audience de mercredi est la première dans cette procédure civile qui vise à obtenir des dommages et intérêts au montant non précisé.
Devant le juge Douglas McKeon, de la Cour suprême du Bronx, les avocats de DSK feront valoir, selon ce qu’ils ont déjà transmis par écrit, que l’affaire doit être classée. Car DSK était, selon eux, protégé au moment des faits par une «immunité absolue» en tant que directeur général du Fonds monétaire international (FMI), y compris pour des actes commis à titre personnel. Et ce, en vertu d’une Convention internationale sur les agences spécialisées, adoptée par les Nations unies en 1947.
Ni Dominique Strauss-Kahn ni Nafissatou Diallo ne seront présents à cette audience, qui intervient deux jours après la mise en examen de DSK à Lille, pour «proxénétisme en bande organisée» dans l’affaire du Carlton.
Aucune décision mercredi
Les avocats de Nafissatou Diallo feront valoir, à l’inverse, que l’immunité invoquée par Dominique Strauss-Kahn dans la procédure civile ne peut pas s’appliquer, car elle était limitée aux «actes officiels». Et, soulignent-ils, les Etats-Unis ne sont pas partie de la Convention des agences spécialisées.
Le juge McKeon entendra les deux parties et leur posera des questions.
Aucune décision n’est attendue mercredi. Le juge a prévu de communiquer sa décision par écrit dans les semaines qui suivront, a-t-il expliqué à l’AFP.
Nafissatou Diallo, muette et invisible depuis des mois, a accusé DSK de l’avoir contrainte à une fellation dans sa suite du Sofitel le 14 mai. Mais la procédure pénale avait été abandonnée le 23 août, le procureur estimant qu’elle ne pouvait pas être considérée comme un témoin crédible.
DSK a parlé d’une relation «inappropriée», mais a affirmé dans une interview télévisée en septembre qu’il n’y avait eu «ni violence, ni contrainte, ni agression».
Si le juge McKeon décide que DSK bénéficiait d’une immunité, c’est la fin de la procédure civile. Sinon, la phase préparatoire du procès commencera.
ATS
© Copyright Le Temps.ch
R.D.C. - Tshisekedi refuse de rencontrer le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders.
(La Libre 28/03/2012)
Dans son parc délimité par de hautes grilles peintes aux couleurs de la République, le ministère congolais des Affaires étrangères est un immeuble qui, comme beaucoup, a mal vieilli. La façade, qui compte un bloc de climatisation par fenêtre, soit plus d’une centaine de caissons, abrite la première réunion de la journée de Didier Reynders. Les deux ministres ont rejoint ensemble la table de discussion. Entourés de quatre conseillers chacun, ils s’installent derrière les cartons protocolaires et prolongent la discussion entamée discrètement la veille en soirée.Alexis Thambwé, son homologue, prononce les salutations d’usage et conclut d’un "vous êtes chez vous" qu’il assure ne pas être une formule de politesse. Didier Reynders le remercie pour les condoléances exprimées au sujet du drame de Sierre et répète qu’il est là pour "écouter ce qui a changé en RDC , prendre contact avec les acteurs de tous bords".
Dans les couloirs de l’administration, les chaises crevées n’ont rien de commun avec celles que les fonctionnaires disposent pour la presse sous l’auvent du rez-de-chaussée. Derrière les tribunes, les deux ministres répondent aux questions des journalistes.
Didier Reynders souligne d’emblée qu’il n’a pas pour vocation de légitimer tel ou tel régime et encore moins de peser dans la désignation d’un éventuel Premier ministre.
La presse du matin à Kinshasa titre sur le refus de l’opposant Etienne Tshisekedi de le rencontrer ? "Je ne force personne à me rencontrer", déclare calmement le ministre belge. Il rappelle aussi que tout le monde a "salué la grande participation du peuple congolais aux élections et le bon déroulement de la journée du 28 novembre. C’est le processus qui a suivi, celui de la compilation des résultats, dépendant de la Cen i (Commission électorale), qui a posé problème". "Des critiques ont été émises concernant le fonctionnement de la Ceni", poursuit Reynders et des "améliorations devront être constatées en vue des prochaines élections provinciales et locales". Le ministre belge annonce au passage qu’un budget de 3 millions d’euros est réservé par l’Etat belge pour cette organisation mais conditionné aux réformes de la commission électorale.
M. Thambwé commente, pour sa part, la décision de mener une enquête conjointe avec l’Onu sur les violences survenues. "C’est à la demande du Congo que se tiendra cette enquête. Quand la presse attaque sur le sujet, ce n’est pas important. Quand les ONG attaquent, ce n’est pas important. Mais quand c’est l’Onu, nous écoutons."
Après le départ du ministre belge, Alexis Thambwé déclarera encore qu’il a expliqué à son homologue que "s’il y a eu des problèmes techniques, l’élection du Président est incontestable" . Sur le moment choisi pour la visite belge, quand les nouvelles autorités ne sont pas encore réellement installées, il répond que l’Etat "ne s’arrête jamais".
Le bureau du président de l’Assemblée, Timothée Kombo Nkisi, est vaste et garni de deux salons. A côté de la télévision traîne un DVD, "Elections 2011 : modes de scrutin et stratégies de communication".
Dans l’autre aile du palais du Peuple, le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, explique que cette institution a toujours eu un rôle de conciliation et de réconciliation. Il illustre son propos en soulignant qu’il faut "une nouvelle majorité composée avec l’opposition pour tenir compte du résultat des élections".
La visite de Didier Reynders survient-elle au bon moment ? "Le bon moment, c’est celui que l’on se choisit. Cela permet de prendre contact avec ceux qui vont jouer un rôle dans l’avenir. Ce n’est pas malvenu, au contraire", répond-il, repartant de plus belle dans la voie de l’apaisement : "Prenons ce qu’il y a de bon chez chacun et voyons ce que nous pouvons faire : créer une majorité qui satisfait les deux parties à la recherche de paix sociale."
S’adressant aux membres de la diaspora qui ont manifesté violemment après les élections, l’agressant lors de son arrivée à Paris en janvier dernier : "On ne peut pas manifester à l’étranger contre le pouvoir en place. On vient ici et on livre une contribution notable. L’apport des manifestations est nul." Enfin, concernant la légitimité de Joseph Kabila, Léon Kengo se tourne vers l’avenir : "Je m’appuie sur les décisions de la Cour constitutionnelle pour dire que la cause est entendue. Je me soumets à la vérité judiciaire."
A la sortie de cette entrevue, Didier Reynders écarte la suggestion de "partage du pouvoir" après avoir évoqué la composition du bureau définitif de l’Assemblée comme une "occasion de faire un geste" : "Il ne s’agit pas de partage du pouvoir mais d’instaurer un vrai dialogue avec l’opposition".
Envoyé spécial à Kinshasa
Gilles Milecan
Mis en ligne le 28/03/2012
© Copyright La Libre
Dans son parc délimité par de hautes grilles peintes aux couleurs de la République, le ministère congolais des Affaires étrangères est un immeuble qui, comme beaucoup, a mal vieilli. La façade, qui compte un bloc de climatisation par fenêtre, soit plus d’une centaine de caissons, abrite la première réunion de la journée de Didier Reynders. Les deux ministres ont rejoint ensemble la table de discussion. Entourés de quatre conseillers chacun, ils s’installent derrière les cartons protocolaires et prolongent la discussion entamée discrètement la veille en soirée.Alexis Thambwé, son homologue, prononce les salutations d’usage et conclut d’un "vous êtes chez vous" qu’il assure ne pas être une formule de politesse. Didier Reynders le remercie pour les condoléances exprimées au sujet du drame de Sierre et répète qu’il est là pour "écouter ce qui a changé en RDC , prendre contact avec les acteurs de tous bords".
Dans les couloirs de l’administration, les chaises crevées n’ont rien de commun avec celles que les fonctionnaires disposent pour la presse sous l’auvent du rez-de-chaussée. Derrière les tribunes, les deux ministres répondent aux questions des journalistes.
Didier Reynders souligne d’emblée qu’il n’a pas pour vocation de légitimer tel ou tel régime et encore moins de peser dans la désignation d’un éventuel Premier ministre.
La presse du matin à Kinshasa titre sur le refus de l’opposant Etienne Tshisekedi de le rencontrer ? "Je ne force personne à me rencontrer", déclare calmement le ministre belge. Il rappelle aussi que tout le monde a "salué la grande participation du peuple congolais aux élections et le bon déroulement de la journée du 28 novembre. C’est le processus qui a suivi, celui de la compilation des résultats, dépendant de la Cen i (Commission électorale), qui a posé problème". "Des critiques ont été émises concernant le fonctionnement de la Ceni", poursuit Reynders et des "améliorations devront être constatées en vue des prochaines élections provinciales et locales". Le ministre belge annonce au passage qu’un budget de 3 millions d’euros est réservé par l’Etat belge pour cette organisation mais conditionné aux réformes de la commission électorale.
M. Thambwé commente, pour sa part, la décision de mener une enquête conjointe avec l’Onu sur les violences survenues. "C’est à la demande du Congo que se tiendra cette enquête. Quand la presse attaque sur le sujet, ce n’est pas important. Quand les ONG attaquent, ce n’est pas important. Mais quand c’est l’Onu, nous écoutons."
Après le départ du ministre belge, Alexis Thambwé déclarera encore qu’il a expliqué à son homologue que "s’il y a eu des problèmes techniques, l’élection du Président est incontestable" . Sur le moment choisi pour la visite belge, quand les nouvelles autorités ne sont pas encore réellement installées, il répond que l’Etat "ne s’arrête jamais".
Le bureau du président de l’Assemblée, Timothée Kombo Nkisi, est vaste et garni de deux salons. A côté de la télévision traîne un DVD, "Elections 2011 : modes de scrutin et stratégies de communication".
Dans l’autre aile du palais du Peuple, le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, explique que cette institution a toujours eu un rôle de conciliation et de réconciliation. Il illustre son propos en soulignant qu’il faut "une nouvelle majorité composée avec l’opposition pour tenir compte du résultat des élections".
La visite de Didier Reynders survient-elle au bon moment ? "Le bon moment, c’est celui que l’on se choisit. Cela permet de prendre contact avec ceux qui vont jouer un rôle dans l’avenir. Ce n’est pas malvenu, au contraire", répond-il, repartant de plus belle dans la voie de l’apaisement : "Prenons ce qu’il y a de bon chez chacun et voyons ce que nous pouvons faire : créer une majorité qui satisfait les deux parties à la recherche de paix sociale."
S’adressant aux membres de la diaspora qui ont manifesté violemment après les élections, l’agressant lors de son arrivée à Paris en janvier dernier : "On ne peut pas manifester à l’étranger contre le pouvoir en place. On vient ici et on livre une contribution notable. L’apport des manifestations est nul." Enfin, concernant la légitimité de Joseph Kabila, Léon Kengo se tourne vers l’avenir : "Je m’appuie sur les décisions de la Cour constitutionnelle pour dire que la cause est entendue. Je me soumets à la vérité judiciaire."
A la sortie de cette entrevue, Didier Reynders écarte la suggestion de "partage du pouvoir" après avoir évoqué la composition du bureau définitif de l’Assemblée comme une "occasion de faire un geste" : "Il ne s’agit pas de partage du pouvoir mais d’instaurer un vrai dialogue avec l’opposition".
Envoyé spécial à Kinshasa
Gilles Milecan
Mis en ligne le 28/03/2012
© Copyright La Libre
Angola - L’Angola met 1,5 milliards $ à disposition de ses PME
(Agence Ecofin 28/03/2012)
(Agence Ecofin) - Le ministre de l'Economie, Abraão Gourgel (photo), a annoncé la mise à disposition d’une enveloppe de prêts de 1,5 milliards en vue d'encourager la classe entrepreneuriale nationale à diversifier et augmenter la production du pays.Ces prêts seront disponibles sous forme de crédit d’investissement à taux préférentiel et permettront aussi d’attirer vers les activités formelles une grande partie des patrons évoluant dans l’informel. Ce prêt fait suite à un premier déblocage en octobre 2011 de 400 millions $.
L'économie de l'Angola, fortement dépendante du secteur pétrolier, a été sévèrement touchée par la chute des prix et de la demande en 2009. La croissance du PIB, l'une des plus rapides au monde pendant des années, n'a pas dépassé 3,4 % en 2010, après être tombée à 2,4 % en 2009. Elle avait atteint 13,8 % en 2008.
Pour 2012 la prévision de croissance est de 12%.
© Copyright Agence Ecofin
(Agence Ecofin) - Le ministre de l'Economie, Abraão Gourgel (photo), a annoncé la mise à disposition d’une enveloppe de prêts de 1,5 milliards en vue d'encourager la classe entrepreneuriale nationale à diversifier et augmenter la production du pays.Ces prêts seront disponibles sous forme de crédit d’investissement à taux préférentiel et permettront aussi d’attirer vers les activités formelles une grande partie des patrons évoluant dans l’informel. Ce prêt fait suite à un premier déblocage en octobre 2011 de 400 millions $.
L'économie de l'Angola, fortement dépendante du secteur pétrolier, a été sévèrement touchée par la chute des prix et de la demande en 2009. La croissance du PIB, l'une des plus rapides au monde pendant des années, n'a pas dépassé 3,4 % en 2010, après être tombée à 2,4 % en 2009. Elle avait atteint 13,8 % en 2008.
Pour 2012 la prévision de croissance est de 12%.
© Copyright Agence Ecofin
Afrique du Sud - Mandela se raconte sur internet
(EuroNews 28/03/2012)
Clichés inédits de jeunesse ou correspondances privées écrites pendant sa longue période de détention durant les années noires de l’apartheid.Autant de documents consignés jusque-là aux archives de Nelson Mandela et disponibles depuis mardi sur internet.
L’initiative, d’un budget de plus de 2 millions d’euros, a été rendue possible grâce au partenariat entre la fondation de l’ancien président sud-africain et Google, le géant mondial de l’internet.
“Je pense que les plus jeunes apprendront sans doute beaucoup de ces archives et qu’ils verront à travers ça qu’il est possible de maintenir des valeurs positives, dans la manière de vivre sa vie et de donner l’exemple, a souligné la ministre sud-africaine des sciences, Naledi Pandor.”
Les carnets manuscrits écrits par le prix nobel de la paix âgé aujourd’hui de 93 ans seront également disponibles sans restriction sur la toîle.
Une partie de la dotation financière de ce projet aura servi à verser une compensation financière à ses ayants-droit qui renoncent ainsi à toute poursuite judiciaire.
VIDEO
http://fr.euronews.com/2012/03/28/mandela-se-raconte-sur-internet/
www.archive.nelsonmandela.org
www.google.com/culturalinstitute/nelson
28/03 01:03 CET
© Copyright EuroNews
Clichés inédits de jeunesse ou correspondances privées écrites pendant sa longue période de détention durant les années noires de l’apartheid.Autant de documents consignés jusque-là aux archives de Nelson Mandela et disponibles depuis mardi sur internet.
L’initiative, d’un budget de plus de 2 millions d’euros, a été rendue possible grâce au partenariat entre la fondation de l’ancien président sud-africain et Google, le géant mondial de l’internet.
“Je pense que les plus jeunes apprendront sans doute beaucoup de ces archives et qu’ils verront à travers ça qu’il est possible de maintenir des valeurs positives, dans la manière de vivre sa vie et de donner l’exemple, a souligné la ministre sud-africaine des sciences, Naledi Pandor.”
Les carnets manuscrits écrits par le prix nobel de la paix âgé aujourd’hui de 93 ans seront également disponibles sans restriction sur la toîle.
Une partie de la dotation financière de ce projet aura servi à verser une compensation financière à ses ayants-droit qui renoncent ainsi à toute poursuite judiciaire.
VIDEO
http://fr.euronews.com/2012/03/28/mandela-se-raconte-sur-internet/
www.archive.nelsonmandela.org
www.google.com/culturalinstitute/nelson
28/03 01:03 CET
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Togo - Un forum économique national pour engager le Togo sur la voie de l'émergence
(Afriquinfos 28/03/2012)
LOME - Le gouvernement togolais a ouvert mardi un Forum économique national de trois jours qui devra proposer le "meilleur agencement des politiques macro-économiques, structurelles et sectorielles" pour le Togo dans la perspective de son engagement sur la voie de l'émergence, a constaté l'agence Xinhua.Selon le Premier ministre togolais Gilbert Houngbo, ce forum se présente comme le "cadre approprié" pour nourrir les réflexions et permettre de tirer les leçons de l'évolution économique du Togo sur les 20 dernières années.
Ceci, afin "d'identifier et de préciser les goulots d'étranglement qui freinent la croissance économique ainsi que les atouts et opportunités pour une croissance soutenue et inclusive", a précisé Gilbert Houngbo.
Le forum va notamment analyser les "forces et faiblesses qui caractérisent les principaux secteurs porteurs de croissance" et exploiter les pistes conduisant à la levée des contraintes, a-t-il souligné.
Il devra élaborer une approche d'investissement dans le capital humain et une stratégie pour améliorer le climat des affaires afin d'étendre le secteur privé togolais.
Pour le ministre de l'Economie et des Finances, Adji Ayassor, la stabilisation de la situation macroéconomique au Togo a permis au pays de "retrouver le chemin de la croissance économique".
La croissance économique du Togo est passée progressivement de 4% en 2010 à 4,8 % en 2011, avec la perspective d'atteindre 5,6% en 2012.
(Xinhua)
Mercredi 28 mars 2012 | 08:37 UTC
© Copyright Afriquinfos
LOME - Le gouvernement togolais a ouvert mardi un Forum économique national de trois jours qui devra proposer le "meilleur agencement des politiques macro-économiques, structurelles et sectorielles" pour le Togo dans la perspective de son engagement sur la voie de l'émergence, a constaté l'agence Xinhua.Selon le Premier ministre togolais Gilbert Houngbo, ce forum se présente comme le "cadre approprié" pour nourrir les réflexions et permettre de tirer les leçons de l'évolution économique du Togo sur les 20 dernières années.
Ceci, afin "d'identifier et de préciser les goulots d'étranglement qui freinent la croissance économique ainsi que les atouts et opportunités pour une croissance soutenue et inclusive", a précisé Gilbert Houngbo.
Le forum va notamment analyser les "forces et faiblesses qui caractérisent les principaux secteurs porteurs de croissance" et exploiter les pistes conduisant à la levée des contraintes, a-t-il souligné.
Il devra élaborer une approche d'investissement dans le capital humain et une stratégie pour améliorer le climat des affaires afin d'étendre le secteur privé togolais.
Pour le ministre de l'Economie et des Finances, Adji Ayassor, la stabilisation de la situation macroéconomique au Togo a permis au pays de "retrouver le chemin de la croissance économique".
La croissance économique du Togo est passée progressivement de 4% en 2010 à 4,8 % en 2011, avec la perspective d'atteindre 5,6% en 2012.
(Xinhua)
Mercredi 28 mars 2012 | 08:37 UTC
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lundi 26 mars 2012
Macky Sall est le nouveau président du Sénégal
(Le Figaro 26/03/2012)
Avant même l'annonce des résultats officiels, le président sortant Abdoulaye Wade, au pouvoir depuis 2000, a reconnu dimanche soir sa défaite et félicité son rival.
Alors que le Mali renoue avec le coup d'État, son voisin a choisi le changement par les urnes. Le président sortant du Sénégal, Abdoulaye Wade, a reconnu dimanche, au soir du second tour de la présidentielle, que Macky Sall avait remporté le scrutin. Les premiers résultats officiels ne sont pas attendus avant mardi ou mercredi mais les chiffres égrenés par les médias sénégalais donnent en effet l'opposant en tête dans la plupart des bureaux de vote.
La nouvelle candidature du président Wade, 85 ans, après deux mandats et une modification de la Constitution, avait suscité des craintes quant à la vitalité démocratique du pays. Avant le premier tour, des manifestations et des violences avaient d'ailleurs fait plusieurs morts et au moins 150 blessés. Mais dimanche soir, le «Vieux» a constaté la victoire de son rival, qu'il a appelé au téléphone pour le féliciter. «Comme je l'avais toujours promis», souligne-t-il dans un communiqué. Au passage, il félicite le peuple sénégalais qui s'est rendu aux urnes «dans le calme et la sérénité».
Une ascension fulgurante
«Le grand vainqueur reste le peuple sénégalais», a lancé de son côté Macky Sall, dans son premier discours après la victoire. Remerciant le président Wade pour son appel téléphonique, il a promis d'être «le président de tous les Sénégalais». Se félicitant de «l'ampleur de cette victoire aux allures de plébiscite», il a dit prendre la mesure de «l'immensité des attentes de la population». «Ce soir, une ère nouvelle commence pour le Sénégal», a-t-il conclu. Dans les rues de Dakar, des milliers de ses partisans se sont rassemblés avant même l'annonce de la victoire, en dansant et aux cris de «Macky président», «Cette fois ça y est!» ou «On a gagné». Des scènes de liesse similaires ont eu lieu toute la soirée dans plusieurs quartiers de la capitale, y compris place de l'Indépendance, près du palais présidentiel.
À 50 ans, Macky Sall atteint donc le sommet d'une ascension-éclair. C'est Abdoulaye Wade qui l'a propulsé sur la scène politique, il y a à peine onze ans. En mai 2001, l'ingénieur-géologue de formation est appelé au gouvernement comme ministre des Mines, de l'Energie et de l'Hydraulique (2001-2003). Trois ans plus tard, il deviendra premier ministre avant d'accéder à la présidence de l'Assemblée nationale en 2007. Cette année-là, il est le directeur de campagne du président Wade pour la présidentielle. Mais en 2008, il entre en conflit avec ce dernier qui n'apprécie pas que les députés aient convoqué son fils Karim, pour lui demander des explications sur son action au service de l'État. C'est à ce moment que le président de l'Assemblé nationale est entré, selon ses propres mots, en «résistance républicaine».
Par Thomas Vampouille Mis à jour le 26/03/2012 à 08:04 | publié le 26/03/2012 à 07:56
© Copyright Le Figaro
Avant même l'annonce des résultats officiels, le président sortant Abdoulaye Wade, au pouvoir depuis 2000, a reconnu dimanche soir sa défaite et félicité son rival.
Alors que le Mali renoue avec le coup d'État, son voisin a choisi le changement par les urnes. Le président sortant du Sénégal, Abdoulaye Wade, a reconnu dimanche, au soir du second tour de la présidentielle, que Macky Sall avait remporté le scrutin. Les premiers résultats officiels ne sont pas attendus avant mardi ou mercredi mais les chiffres égrenés par les médias sénégalais donnent en effet l'opposant en tête dans la plupart des bureaux de vote.
La nouvelle candidature du président Wade, 85 ans, après deux mandats et une modification de la Constitution, avait suscité des craintes quant à la vitalité démocratique du pays. Avant le premier tour, des manifestations et des violences avaient d'ailleurs fait plusieurs morts et au moins 150 blessés. Mais dimanche soir, le «Vieux» a constaté la victoire de son rival, qu'il a appelé au téléphone pour le féliciter. «Comme je l'avais toujours promis», souligne-t-il dans un communiqué. Au passage, il félicite le peuple sénégalais qui s'est rendu aux urnes «dans le calme et la sérénité».
Une ascension fulgurante
«Le grand vainqueur reste le peuple sénégalais», a lancé de son côté Macky Sall, dans son premier discours après la victoire. Remerciant le président Wade pour son appel téléphonique, il a promis d'être «le président de tous les Sénégalais». Se félicitant de «l'ampleur de cette victoire aux allures de plébiscite», il a dit prendre la mesure de «l'immensité des attentes de la population». «Ce soir, une ère nouvelle commence pour le Sénégal», a-t-il conclu. Dans les rues de Dakar, des milliers de ses partisans se sont rassemblés avant même l'annonce de la victoire, en dansant et aux cris de «Macky président», «Cette fois ça y est!» ou «On a gagné». Des scènes de liesse similaires ont eu lieu toute la soirée dans plusieurs quartiers de la capitale, y compris place de l'Indépendance, près du palais présidentiel.
À 50 ans, Macky Sall atteint donc le sommet d'une ascension-éclair. C'est Abdoulaye Wade qui l'a propulsé sur la scène politique, il y a à peine onze ans. En mai 2001, l'ingénieur-géologue de formation est appelé au gouvernement comme ministre des Mines, de l'Energie et de l'Hydraulique (2001-2003). Trois ans plus tard, il deviendra premier ministre avant d'accéder à la présidence de l'Assemblée nationale en 2007. Cette année-là, il est le directeur de campagne du président Wade pour la présidentielle. Mais en 2008, il entre en conflit avec ce dernier qui n'apprécie pas que les députés aient convoqué son fils Karim, pour lui demander des explications sur son action au service de l'État. C'est à ce moment que le président de l'Assemblé nationale est entré, selon ses propres mots, en «résistance républicaine».
Par Thomas Vampouille Mis à jour le 26/03/2012 à 08:04 | publié le 26/03/2012 à 07:56
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Mali : les putschistes peinent à s'imposer
(Le Figaro 26/03/2012)
Le coup d'État est condamné par la classe politique et par la communauté internationale.
Le coup d'État engagé mercredi à Bamako a du mal à accoucher d'un nouveau régime. Le comité militaire dirigé par le capitaine Amadou Sanogo peine à imposer son autorité. Les soldats de rang qui ont chassé de son palais le président Amadou Toumani Touré, dit ATT, un peu plus d'un mois avant le premier tour de l'élection présidentielle, sont isolés sur le plan politique, militaire et international.
Forte des acquis de vingt ans de démocratie, la classe politique malienne marque ses distances avec la junte. Dans une déclaration commune, douze des principaux partis politiques nationaux ont condamné l'intervention armée et réclamé le respect de l'ordre constitutionnel. Ils sont soutenus par les associations de la société civile. Seul Oumar Mariko, une figure de l'opposition, se range du côté des mutins. Il a annoncé la création du MP22, le Mouvement populaire du 22 mars, et n'hésite pas à dresser un parallèle avec la révolte qui avait permis de renverser en 1991 la dictature de Moussa Traoré. Mais la comparaison est difficile à tenir. À Bamako, les mutins inquiètent la population au lieu de soulever son enthousiasme. Des braquages et des pillages sporadiques commis par des hommes en treillis entretiennent depuis cinq jours un climat de peur.
De nombreuses incertitudes demeurent sur la situation militaire. L'état-major malien ne s'est pas ouvertement prononcé sur le soulèvement du capitaine Sanogo. Il est installé à Gao dans le nord pour diriger les combats contre la rébellion touareg alors que le capitaine putschiste et son entourage sont retranchés à Kati, une ville de garnison proche de Bamako. La distance entre les généraux et les soldats mutins n'est pas seulement géographique. Peu payés, ces derniers accusent leurs supérieurs de s'être enrichis en couvrant les trafics transfrontaliers qui se sont développés ces dernières années dans le Sahara.
Isolement diplomatique
Les incertitudes sur le sort d'Amadou Toumani Touré ajoutent à la confusion. L'ancien général serait lui aussi dans un camp militaire. Selon les uns, il serait retenu prisonnier. Selon les autres, il serait sous la protection de sa garde rapprochée, les bérets rouges, et il n'aurait pas encore abattu ses dernières cartes. De son côté la rébellion touareg est bien décidée à poursuivre sa marche en avant. L'absence d'interlocuteur pour d'éventuelles négociations la conforte dans sa stratégie de refoulement par les armes des autorités nationales hors des frontières de l'Azawad, le pays touareg. L'une de ses composantes, le mouvement islamiste Ansar Dine, affirme qu'il se prépare à s'emparer de Kidal et veut y appliquer la charia. Des combats auraient éclaté hier dans cette ville qui est l'une des plus importantes de l'Azawad. La junte doit également faire face à un fort isolement diplomatique.
Les États de la région ont exclu le Mali de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Ils se réunissent en sommet demain à Abidjan pour faire pression sur les militaires maliens et essayer d'obtenir leur retour dans les casernes.
Par Thierry Oberlé
Par Thierry Oberlé Mis à jour le 26/03/2012 à 07:05
© Copyright Le Figaro
Le coup d'État est condamné par la classe politique et par la communauté internationale.
Le coup d'État engagé mercredi à Bamako a du mal à accoucher d'un nouveau régime. Le comité militaire dirigé par le capitaine Amadou Sanogo peine à imposer son autorité. Les soldats de rang qui ont chassé de son palais le président Amadou Toumani Touré, dit ATT, un peu plus d'un mois avant le premier tour de l'élection présidentielle, sont isolés sur le plan politique, militaire et international.
Forte des acquis de vingt ans de démocratie, la classe politique malienne marque ses distances avec la junte. Dans une déclaration commune, douze des principaux partis politiques nationaux ont condamné l'intervention armée et réclamé le respect de l'ordre constitutionnel. Ils sont soutenus par les associations de la société civile. Seul Oumar Mariko, une figure de l'opposition, se range du côté des mutins. Il a annoncé la création du MP22, le Mouvement populaire du 22 mars, et n'hésite pas à dresser un parallèle avec la révolte qui avait permis de renverser en 1991 la dictature de Moussa Traoré. Mais la comparaison est difficile à tenir. À Bamako, les mutins inquiètent la population au lieu de soulever son enthousiasme. Des braquages et des pillages sporadiques commis par des hommes en treillis entretiennent depuis cinq jours un climat de peur.
De nombreuses incertitudes demeurent sur la situation militaire. L'état-major malien ne s'est pas ouvertement prononcé sur le soulèvement du capitaine Sanogo. Il est installé à Gao dans le nord pour diriger les combats contre la rébellion touareg alors que le capitaine putschiste et son entourage sont retranchés à Kati, une ville de garnison proche de Bamako. La distance entre les généraux et les soldats mutins n'est pas seulement géographique. Peu payés, ces derniers accusent leurs supérieurs de s'être enrichis en couvrant les trafics transfrontaliers qui se sont développés ces dernières années dans le Sahara.
Isolement diplomatique
Les incertitudes sur le sort d'Amadou Toumani Touré ajoutent à la confusion. L'ancien général serait lui aussi dans un camp militaire. Selon les uns, il serait retenu prisonnier. Selon les autres, il serait sous la protection de sa garde rapprochée, les bérets rouges, et il n'aurait pas encore abattu ses dernières cartes. De son côté la rébellion touareg est bien décidée à poursuivre sa marche en avant. L'absence d'interlocuteur pour d'éventuelles négociations la conforte dans sa stratégie de refoulement par les armes des autorités nationales hors des frontières de l'Azawad, le pays touareg. L'une de ses composantes, le mouvement islamiste Ansar Dine, affirme qu'il se prépare à s'emparer de Kidal et veut y appliquer la charia. Des combats auraient éclaté hier dans cette ville qui est l'une des plus importantes de l'Azawad. La junte doit également faire face à un fort isolement diplomatique.
Les États de la région ont exclu le Mali de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Ils se réunissent en sommet demain à Abidjan pour faire pression sur les militaires maliens et essayer d'obtenir leur retour dans les casernes.
Par Thierry Oberlé
Par Thierry Oberlé Mis à jour le 26/03/2012 à 07:05
© Copyright Le Figaro
Sénégal - Wade dégage après moult entourloupes
(Afriqu'Echos Magazine 26/03/2012)
Me Abdoulaye Wade aura pourtant tout tenté : proposer une élection avec un ticket président/vice président qui lui aurait permis d’organiser sa succession sans coup férir, réussir à se présenter pour un troisième mandat en arguant que la constitution parle de deux quinquennats maximum or lui n’avait fait qu’un quinquennat après un septennat, instrumentaliser les marabouts les plus puissants du pays, laisser prospérer et agir des milices, laisser un marabout armer ses fidèles de gourdins pour intimider les éventuels électeurs de Macky Sall, son tombeur… Rien n’y a fait, les Sénégalais ont voté très majoritairement pour ce dernier au point que le sortant a reconnu sa défaite quelque six heures seulement après la fermeture des bureaux de vote. Une réaction aussi rapide laisserait entrevoir un écart significatif entre les deux candidats.
Après des décennies de règne socialiste, le libéral Wade qui avait subi aussi bien l’emprisonnement que des hold up électoraux va arriver au pouvoir porté par un slogan : Sopi, la transparence. Une victoire que les socialistes ne pouvaient lui voler grâce beaucoup à une grande ferveur et une large mobilisation des jeunes mais aussi à des radios libres qui relayaient grâce au téléphone portable le dépouillement bureau par bureau. Mais, rapidement le Sénégal a commencé à déchanter : la promesse phare de faire baisser le prix des produits de première nécessité n’est pas tenue. Et puis, le président confie, de plus en plus, des responsabilités à son fils Karim notamment la gestion des dons des pays arabes pour de grands travaux. Gorgui (terme respectueux désignant un ancien) va gouverner par clientélisme et en exploitant la transhumance qui a vu certains socialistes traverser la rue avec femmes et biens. Wade va aussi instrumentaliser premiers ministres et ministres au gré de ses humeurs et de la moindre rébellion de ceux-ci.
Sous sa présidence, le Sénégal découvre des milices, recense des assassinats politiques et le tripatouillage constitutionnel qui portent ombrage à des travaux importants qu’il réalise et qui modernisent pourtant des facettes importantes de son pays. La montée en puissance de son fils Karim va faire craindre, aussi bien dans son parti que dans l’opposition, une succession monarchique. Ce qui fera subir à Karim Wade une branlée électorale qui l’a privé de la mairie de Dakar sur laquelle il lorgnait. Dans la foulée, son père ne va trouver mieux que de remanier le gouvernement en confiant à son fils un super-ministère qui regroupait quatre anciens ministères. Du jamais vu. Des soupçons de corruption le suivent au point d’enfanter ce refrain culte entendu souvent des bouches des Sénégalais : « La moitié des affaires au Sénégal appartiennent à Karim Wade ! ». Manifestement, cette exaspération n’a jamais été perçue au palais. Le père se croit indispensable et quand on lui parlait succession, il déclarait sans rire : « Je ne vois personne capable de diriger le Sénégal, sinon je n’envisagerais pas de me présenter à nouveau ».
L’histoire retiendra aussi que personne n’aura jamais réussi, comme Wade, à unir l’opposition sénégalaise dont la stratégie, à deux étages, a parfaitement fonctionné : multiplier des candidatures au premier tour afin d’empêcher une victoire au premier tour du président sortant et au deuxième tour, soutenir celui qui devra affronter le sortant. Les ralliements se sont faits alors « naturellement », sans préalable ni marchandage et sans états d’âme. Ainsi les socialistes Moustapha Niasse et Oumar Tanor Dieng ont joint leurs voix à celle du libéral Idrissa Seck pour appeler à barrer la route à Wade. Après le règne socialiste, puis libéral, le Sénégal va expérimenter une coalition qui transcende les clivages traditionnels. Nécessaire pour émanciper le vainqueur de ses amis naturels et pour s’appuyer sur toutes les forces politiques.
Cependant, passée l’euphorie de la victoire électorale, le premier souci du nouveau président porte un nom : impatience. Les Sénégalais voudront tout de suite voir dans le panier de la ménagère la traduction de son vote historique du 25 mars 2012.
|Botowamungu Kalome (AEM)
© Copyright Afriqu'Echos Magazine
Me Abdoulaye Wade aura pourtant tout tenté : proposer une élection avec un ticket président/vice président qui lui aurait permis d’organiser sa succession sans coup férir, réussir à se présenter pour un troisième mandat en arguant que la constitution parle de deux quinquennats maximum or lui n’avait fait qu’un quinquennat après un septennat, instrumentaliser les marabouts les plus puissants du pays, laisser prospérer et agir des milices, laisser un marabout armer ses fidèles de gourdins pour intimider les éventuels électeurs de Macky Sall, son tombeur… Rien n’y a fait, les Sénégalais ont voté très majoritairement pour ce dernier au point que le sortant a reconnu sa défaite quelque six heures seulement après la fermeture des bureaux de vote. Une réaction aussi rapide laisserait entrevoir un écart significatif entre les deux candidats.
Après des décennies de règne socialiste, le libéral Wade qui avait subi aussi bien l’emprisonnement que des hold up électoraux va arriver au pouvoir porté par un slogan : Sopi, la transparence. Une victoire que les socialistes ne pouvaient lui voler grâce beaucoup à une grande ferveur et une large mobilisation des jeunes mais aussi à des radios libres qui relayaient grâce au téléphone portable le dépouillement bureau par bureau. Mais, rapidement le Sénégal a commencé à déchanter : la promesse phare de faire baisser le prix des produits de première nécessité n’est pas tenue. Et puis, le président confie, de plus en plus, des responsabilités à son fils Karim notamment la gestion des dons des pays arabes pour de grands travaux. Gorgui (terme respectueux désignant un ancien) va gouverner par clientélisme et en exploitant la transhumance qui a vu certains socialistes traverser la rue avec femmes et biens. Wade va aussi instrumentaliser premiers ministres et ministres au gré de ses humeurs et de la moindre rébellion de ceux-ci.
Sous sa présidence, le Sénégal découvre des milices, recense des assassinats politiques et le tripatouillage constitutionnel qui portent ombrage à des travaux importants qu’il réalise et qui modernisent pourtant des facettes importantes de son pays. La montée en puissance de son fils Karim va faire craindre, aussi bien dans son parti que dans l’opposition, une succession monarchique. Ce qui fera subir à Karim Wade une branlée électorale qui l’a privé de la mairie de Dakar sur laquelle il lorgnait. Dans la foulée, son père ne va trouver mieux que de remanier le gouvernement en confiant à son fils un super-ministère qui regroupait quatre anciens ministères. Du jamais vu. Des soupçons de corruption le suivent au point d’enfanter ce refrain culte entendu souvent des bouches des Sénégalais : « La moitié des affaires au Sénégal appartiennent à Karim Wade ! ». Manifestement, cette exaspération n’a jamais été perçue au palais. Le père se croit indispensable et quand on lui parlait succession, il déclarait sans rire : « Je ne vois personne capable de diriger le Sénégal, sinon je n’envisagerais pas de me présenter à nouveau ».
L’histoire retiendra aussi que personne n’aura jamais réussi, comme Wade, à unir l’opposition sénégalaise dont la stratégie, à deux étages, a parfaitement fonctionné : multiplier des candidatures au premier tour afin d’empêcher une victoire au premier tour du président sortant et au deuxième tour, soutenir celui qui devra affronter le sortant. Les ralliements se sont faits alors « naturellement », sans préalable ni marchandage et sans états d’âme. Ainsi les socialistes Moustapha Niasse et Oumar Tanor Dieng ont joint leurs voix à celle du libéral Idrissa Seck pour appeler à barrer la route à Wade. Après le règne socialiste, puis libéral, le Sénégal va expérimenter une coalition qui transcende les clivages traditionnels. Nécessaire pour émanciper le vainqueur de ses amis naturels et pour s’appuyer sur toutes les forces politiques.
Cependant, passée l’euphorie de la victoire électorale, le premier souci du nouveau président porte un nom : impatience. Les Sénégalais voudront tout de suite voir dans le panier de la ménagère la traduction de son vote historique du 25 mars 2012.
|Botowamungu Kalome (AEM)
© Copyright Afriqu'Echos Magazine
Mali - Coup d’Etat militaire : la junte face à un front anti-putsch
(Afriscoop 26/03/2012)
Au Mali, comme on pouvait s’y attendre, la classe politique est divisée par rapport à l’attitude à adopter face à la junte militaire qui a pris le pouvoir le 22 mars 2012. Mais, après les déclarations de condamnation ou de soutien, l’heure est au regroupement pour défendre les intérêts sociopolitiques en jeu.
D’un côté, le parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI) d’Oumar Mariko et ses alliés, a créé le "Mouvement populaire du 22 mars" (le MP22) favorable aux mutins. "Le mouvement MP22 a été créé pour accompagner politiquement le CNRDRE dans ses efforts de redressement de la démocratie, et l’instauration de l’autorité de l’Etat, mais un Etat démocratique et populaire", a indiqué Oumar Mariko, président du SADI.
Ce mouvement, pour les ténors de la classe politique malienne et une grande partie de l’opinion nationale, est un "club d’opportunistes" qui veulent profiter de la faille ouverte par des soldats mutins pour se faire "une place au soleil". De l’autre, un Front Uni pour la Sauvegarde de la République et de la Démocratie de 38 partis, le barreau malien, les syndicats des travailleurs et de nombreuses autres associations dénoncent le coup d’Etat et exigent un retour à l’ordre constitutionnel. "Les objectifs visés sont clairs, à savoir avant toute chose, le retour à une vie constitutionnelle normale, ensuite le rétablissement de la paix et la sécurité dans le nord du Mali et l’organisation dans les meilleurs délais délections libres, démocratiques et transparentes", souligne Me Kassoum Tapo, ancien bâtonnier du barreau malien et ex-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), porte-parole de l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA), la formation politique la plus implantée et la plus représentative au Mali. Le président Tiébilé Dramé du Parti pour la renaissance nationale, un des leaders de cette coalition, abonde dans le même sens. Pour lui, ce front vise la défense de la Constitution de janvier 1992, la restauration de la légalité constitutionnelle, le retour des mutins dans leurs casernes, et la fixation d’un calendrier électoral consensuel.
"Nous avons condamné ce coup d’Etat, et la prise du pouvoir par des militaires. Aujourd’hui, toutes les forces démocratiques doivent pouvoir se réunir pour défendre la démocratie", déplore, pour sa part, Me Issala Keita, bâtonnier du barreau du Mali. "Si le capitaine Sanogo aime le Mali, nous lui demandons de revoir sa copie, pour l’intérêt de la nation", conseille Cissé Sékou, membre du conseil régional des jeunes de Mopti, fief du président déchu Amadou Toumani Touré. C’est dire que ce Front du refus d’un ordre politique militaire regroupe la grande majorité des forces vives de la nation malienne. Une réunion est prévue ce dimanche 25 mars à la Bourse du travail de Bamako pour finaliser le document qui sera remis aux mutins. Pour sa part, le chef de la junte Amadou Sanogo tente la normalisation. Samedi, il a rencontré plusieurs personnalités politiques, et notamment l’ambassadeur de France Christin Rouyer. "Tous les Maliens sont en droit de donner leur point de vue, critique ou non sur les évènements", a-t-il déclaré.
dimanche 25 mars 2012 par L’Agence de Presse Xinhua
© Copyright Afriscoop
Au Mali, comme on pouvait s’y attendre, la classe politique est divisée par rapport à l’attitude à adopter face à la junte militaire qui a pris le pouvoir le 22 mars 2012. Mais, après les déclarations de condamnation ou de soutien, l’heure est au regroupement pour défendre les intérêts sociopolitiques en jeu.
D’un côté, le parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI) d’Oumar Mariko et ses alliés, a créé le "Mouvement populaire du 22 mars" (le MP22) favorable aux mutins. "Le mouvement MP22 a été créé pour accompagner politiquement le CNRDRE dans ses efforts de redressement de la démocratie, et l’instauration de l’autorité de l’Etat, mais un Etat démocratique et populaire", a indiqué Oumar Mariko, président du SADI.
Ce mouvement, pour les ténors de la classe politique malienne et une grande partie de l’opinion nationale, est un "club d’opportunistes" qui veulent profiter de la faille ouverte par des soldats mutins pour se faire "une place au soleil". De l’autre, un Front Uni pour la Sauvegarde de la République et de la Démocratie de 38 partis, le barreau malien, les syndicats des travailleurs et de nombreuses autres associations dénoncent le coup d’Etat et exigent un retour à l’ordre constitutionnel. "Les objectifs visés sont clairs, à savoir avant toute chose, le retour à une vie constitutionnelle normale, ensuite le rétablissement de la paix et la sécurité dans le nord du Mali et l’organisation dans les meilleurs délais délections libres, démocratiques et transparentes", souligne Me Kassoum Tapo, ancien bâtonnier du barreau malien et ex-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), porte-parole de l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA), la formation politique la plus implantée et la plus représentative au Mali. Le président Tiébilé Dramé du Parti pour la renaissance nationale, un des leaders de cette coalition, abonde dans le même sens. Pour lui, ce front vise la défense de la Constitution de janvier 1992, la restauration de la légalité constitutionnelle, le retour des mutins dans leurs casernes, et la fixation d’un calendrier électoral consensuel.
"Nous avons condamné ce coup d’Etat, et la prise du pouvoir par des militaires. Aujourd’hui, toutes les forces démocratiques doivent pouvoir se réunir pour défendre la démocratie", déplore, pour sa part, Me Issala Keita, bâtonnier du barreau du Mali. "Si le capitaine Sanogo aime le Mali, nous lui demandons de revoir sa copie, pour l’intérêt de la nation", conseille Cissé Sékou, membre du conseil régional des jeunes de Mopti, fief du président déchu Amadou Toumani Touré. C’est dire que ce Front du refus d’un ordre politique militaire regroupe la grande majorité des forces vives de la nation malienne. Une réunion est prévue ce dimanche 25 mars à la Bourse du travail de Bamako pour finaliser le document qui sera remis aux mutins. Pour sa part, le chef de la junte Amadou Sanogo tente la normalisation. Samedi, il a rencontré plusieurs personnalités politiques, et notamment l’ambassadeur de France Christin Rouyer. "Tous les Maliens sont en droit de donner leur point de vue, critique ou non sur les évènements", a-t-il déclaré.
dimanche 25 mars 2012 par L’Agence de Presse Xinhua
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