Washington renforce ses relations économiques avec l’Afrique

Monde

Le Soir Echos 13 juin 2011 à 12 h 12 min
Hillary Clinton, la secrétaire d’État américaine, a entamé vendredi une tournée africaine de cinq jours. En Zambie, première étape de sa tournée, la chef de la diplomatie américaine a plaidé pour un renforcement des échanges économiques avec le continent africain.

Les États-Unis ne veulent pas rester en marge de la croissance économique du continent africain. Avec l’assaut sans cesse répété de la Chine, du Brésil et tout récemment de l’Inde, il était grand temps pour Washington de resserrer ses liens économiques avec l’Afrique. C’est pour ce faire que la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a entamé vendredi dernier une tournée africaine. En Zambie, première étape de cette tournée, la chef de la diplomatie américaine a fait l’apologie de la politique commerciale des États-Unis sur le continent africain.
Ambiance détendue et complice entre Hillary Clinton et le président zambien Rupiah Banda, le 10 juin à Lusaka.
«Lorsque les gens viennent investir en Afrique, nous voulons qu’ils le fassent bien mais nous voulons également qu’ils le fassent efficacement. Nous ne voulons pas qu’ils mettent à mal la bonne gouvernance», a déclaré Hillary Clinton faisant implicitement allusion à la Chine qui finance d’innombrables projets d’envergure sur le continent sans le moindre critère. Selon la secrétaire d’État américaine, les États-Unis doivent amplifier les échanges commerciaux avec l’Afrique. «Nous pensons qu’à long terme, les investissements en Afrique doivent être durables et pour le bénéfice du peuple africain» ,a-t-elle affirmé.
Bonne santé de l’économie africaine
La bonne santé de l’économie africaine ces dernières années a de toute évidence attiré l’attention de la première puissance économique mondiale. Toutefois, cette coopération entre l’Afrique et les États-Unis ne doit pas prendre la forme d’un néo-colonialisme. Hillary Clinton a également mis l’’accent sur la bonne gouvernance, qui de son avis représente la base de tout progrès. «La bonne gouvernance libère le potentiel des peuples alors que les régimes autoritaires mettent tout le monde dans le même moule» ,a-t-elle expliqué. A la différence de Pékin, Washington veut réaliser des investissements qui profitent aux peuples africains et à leurs élites seulement. Rappelons que la Chine vient de dépasser les États-Unis et devient le premier partenaire commercial de l’Afrique. Les échanges entre le continent noir et Pékin ont, en effet, connu une nette augmentation de plus de 40% pour l’année 2010. Cette tournée africaine va durer cinq jours et conduira Hillary Clinton, outre la Zambie, en Tanzanie et en Éthiopie où elle va évoquer l’aide américaine à la lutte contre le sida, la sécurité alimentaire et bien d’autres sujets.◆

S.R.A
lesoir-echos.com