(Digitalcongo.net 10/06/2011)
L’opinion congolaise souhaite que les candidats à double carapace débarrassent l’espace politique national avant la bataille des urnes. Depuis la publication du calendrier électoral, ils multiplient les descentes dans leurs futurs fiefs électoraux au préjudice de l’Etat.
Le Sénat entame ce vendredi, le processus d’adoption Article par article et ce, en seconde lecture, de la loi Electorale déjà toilettée au niveau de l’Assemblée Nationale. La Nation tout entière attend des « sages » de la Chambre haute du Parlement un travail de qualité, allant dans le sens d’une compétition électorale voulue réellement transparente et apaisée.
L’attention de la majorité de nos compatriotes va se focaliser sur les articles qui fâchent.
L’on pense notamment à ceux relatifs à la démission préalable des ministres et mandataires publics de leurs fonctions avant le dépôt de leurs candidatures aux mandats électifs, à la non érection des communes de la ville de Kinshasa en circonscriptions électorales, à la définition des critères requis pour être éligibles, au rejet de la parité mécanique entre hommes et femmes dans les institutions de la République, etc.
S’agissant particulièrement des gestionnaires des affaires publiques tentés par l’aventure politique, l’opinion congolaise souhaite qu’ils renoncent à leur statut avant de se lancer dans la campagne électorale. Car déjà en cette période di pré-campagne, ils se comportent en véritables globe-frotters, occupés à ratisser tous les coins et recoins de leurs futurs fiefs électoraux, aux frais du Trésor Public. En effet, membres du gouvernement et des cabinets politiques, mandataires des entreprises publiques, gouverneurs de provinces et ministres provinciaux, ne cessent d’improviser des séjours privés dans le Congo profond, sous couvert des missions officielles, pour mobiliser les électeurs autour de leur candidature. Les dons en espèces comme en nature qu’ils essaiment le long de leur parcours grèvent en réalité les caisses de l’Etat.
En matière de gestion, il ne serait pas faux de les accuser de détournement des fonds publics et d’abus des biens sociaux. Toutefois, au regard de la difficulté d’établir leur culpabilité, la meilleure réponse à donner à leurs turpitudes incontrôlées et incontrôlables est de les mettre sur le même pied d’égalité que les compatriotes qui n’ont pas la mainmise sur les fonds publics.
Il faut espérer que dans la dynamique de la salle ne va pas remettre en question l’option levée au niveau de la Commission Politique, Administrative et Judiciaire et fortement soutenue par une écrasante majorité des sénateurs. Les candidats à double carapace devraient débarrasser l’espace politique national avant la bataille des urnes.
Il est à souhaiter aussi que la tendance généralisée au refus de voir les municipalités de la capitale être érigées en circonscription électorale va se confirmer ce vendredi. Le statu quo ante vaut son pesant d’or car il va permettre de maintenir l’égalité des chances entre candidats aux législatives nationales et provinciales. Beaucoup sont d’avis que les concitoyens qui aspirent à devenir députés au niveau national ou de leurs provinces devraient affronter un électorat aussi large que diversifié et non se contenter d’un petit cercle d’électeurs, comme c’était le cas pour les candidats sénateurs et les gouverneurs de province en 2006.
Pour ce qui est du débat sur la parité homme femme, la recherche de l’excellence voudrait que les mandats électifs se méritent, selon les mêmes critères pour les Congolais des deux sexes. De toutes les façons, le législateur congolais ne sera pas le premier, à travers monde, à laisser les un trancher en la matière.
Enfin; chacun compte sur la maturité, la sagesse et le patriotisme des sénateurs dans la négociation du dernier vira, de la Loi Electorale. Si les règles du jeu sont clairement définies, cela constituerait déjà un motif d’apaisement entre prétendant aux mandats électifs, à tous les niveaux.
Kimp/Le Phare
(TN/Milor/GW/Yes)
Last edited: 10/06/2011 15:53:00
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