Mis à jour le 14.06.11 à 13h02
La Chine a rejeté ce mardi l'idée selon laquelle son influence croissante en Afrique s'apparenterait à une nouvelle forme de colonialisme, ainsi que semble l'avoir laissé entendre Hillary Clinton.
Durant sa récente tournée en Afrique, la secrétaire d'Etat américaine a déclaré lors d'une intervention à la télévision zambienne que l'Afrique devait être vigilante face au risque de «néocolonialisme». Sans citer la Chine, elle a souligné que les Etats-Unis entendaient pour leur part aider les pays africains à se développer par eux-mêmes.
«Victimes de l'occupation et de la persécution coloniales»
Interrogé sur les propos d'Hillary Clinton, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a répondu, sans citer la secrétaire d'Etat, que son pays n'était nullement une force de coercition ou d'exploitation en Afrique.
«La Chine et les pays d'Afrique ont été historiquement les victimes de l'occupation et de la persécution coloniales, et savent tous parfaitement ce que signifie le colonialisme», a déclaré Hong Lei au cours d'un point presse à Pékin.
Coopération «mutuellement bénéficiaire»
«Nous n'avons jamais imposé notre volonté aux pays africains», a-t-il ajouté. «Nous espérons que les pays concernés seront capables de regarder la coopération sino-africaine de manière objective et juste.»
La Chine se tourne de plus en plus vers l'Afrique pour ses approvisionnements en ressources pétrolières et minérales. Elle est toutefois accusée de ne pas formuler les mêmes exigences éthiques que les pays occidentaux à l'égard des dirigeants africains. Hong a balayé ces critiques en affirmant que la Chine souhaitait une coopération «mutuellement bénéficiaire» avec les pays africains.
20minutes.fr
—Reuters
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