(Le Post.fr 14/06/2011)
Libreville -Le président américain a accordé une audience à son homologue gabonais Ali Bongo Ondimba le 9 juin 2011 dernier, en marge de la réunion du conseil de sécurité des Nations Unies, présidée le Gabon. Les discutions entre les deux hommes, ont portées sur diverses questions stratégiques, régionaux et bilatéraux d’importances cruciales.
Le président gabonais a été reçu pour avoir fait des concessions, avec son implication et ses votes sur l'Iran, la Libye, la Côte d'Ivoire, surtout sur des questions de droits de l’homme. Le président Bongo a également effectué plusieurs réformes au Gabon.
Certes le président américain reconnait la légalité d’Ali BONGO ONDIMBA que conteste toujours certains ces opposants dont l’ex Union Nationale. Un parti qui avait été dissout par le pouvoir gabonais, suite à l’auto-proclamation et à la prestation de serment d’André Mba Obame comme président du Gabon, arrivé officiellement en troisième position aux dernières élections présidentielles d’août 2009.
Mais le chef d’Etat américain a demandé à son homologue de fournir plus d’efforts dans la bonne gouvernance, notamment l’amélioration des conditions de vie des gabonais qui cohabitent aux portes de la pauvreté, la consolidation de l'Etat de droit, une meilleure gestion des finances publiques. Quand on voit encore des détournements assez importants de certains membres du gouvernement et même au plus haut niveau du gouvernement (Budget de fonctionnement, surfacturation et autres). Les USA ont aussi demandé la réduction des inégalités, la préservation de la paix sociale et la sécurité.
Observations
En ce qui concerne le voyage officiel sur les Etats Unis, il fallait faire profil bas. C’est ainsi que Ali Bongo a autorisé la sortie du territoire, d’André Mba Obame, pour cette raison. Comment Ali Bongo Ondimba pouvait-il rencontrer le chef d’Etat du pays le plus démocratique du monde et laisser derrière lui une situation embarrassante et qui lui rendait peu crédible ?
Un autre problème que pose l’opposition et très important pour régler les contestations postélectorales est l’introduction de la biométrie dans le système des élections politiques. Un élément qui pourrait éviter au Gabon de se retrouver dans les situations similaires à la Côte d’ivoire est balayé par le pouvoir sous plusieurs prétextes, les moins convainquant. LA réhabilitation de l’Union Nationale, sont des éléments essentiels à la préservation de la paix. Si les Etats Unis sont attachés à l’organisation des élections libres, transparentes et équitables, ils devaient regarder et demander au gouvernement de revoir sa copie, comme ils le font partout ailleurs. L’organisation des élections libres, justes et transparentes font essentiellement parti de la bonne gouvernance, c’est même l’un des fondamentaux. Si les élections sont organisées dans les conditions de non transparence, laissent l’occasion aux prédateurs économiques d’organiser et de s’emparer des richesses du pays. La bonne gouvernance ne devait pas se limiter seulement sur le plan économique, mais aussi avoir des acteurs politiques de bonne moralité.
Les gabonais attendent encore un peu plus, le partage promis par le président Ali Bongo Ondimba, alors qu’il était encore candidat à la présidentielle de août 2009.
Nous espérons que le président Ali Bongo Ondimba, en rentrant, va réorganiser les choses, dans tout les secteurs et même commencer à punir les incrédules.
Franck Charly MANDOUKOU
http://www.gabon-infos.info/
14/06/2011 à 09h57 - mis à jour le 14/06/2011 à 11h36
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