La Cour de justice européenne a annulé mercredi les sanctions prononcées par l’UE à l’encontre de Nadiana Bamba, seconde épouse de l’ancien président de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo. Accusée d'incitation à la haine, elle avait vu ses avoirs gelés et son visa confisqué. La seconde épouse de Laurent Gbagbo échappe aux procédures engagées par Bruxelles. La Cour de justice européenne (CJE) a annulé mercredi les sanctions formulées par l’UE à l’encontre de Nadiana - ou Nady - Bamba, dont les avoirs avaient été gelés et le visa confisqué.
Pour justifier sa décision, le tribunal de Luxembourg a évoqué l’insuffisance des motivations de l’Union, qui aurait dû préciser « en quoi Nadiana Bamba a fait obstruction au processus de paix et à la réconciliation en Côte d'Ivoire » pour prononcer des sanctions contre elle.
Les juges ont donc estimé que « les raisons spécifiques et concrètes » de l'UE dans ce dossier n'étaient pas suffisamment claires. Bruxelles « s'est contentée d'exposer des considérations vagues et générales » à l'encontre de Nadiana Bamba, a déploré la CJE.
En fuite depuis le 1er avril, Nady Bamba avait demandé récemment au tribunal européen d'annuler les sanctions pesant contre elles. Requête entendue.
"Campagne de désinformation"
La seconde épouse de Gbagbo avait été sanctionnée en janvier pour « incitation publique à la haine et à la violence et [pour sa] participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l'élection présidentielle de 2010 ». Avec quels moyens ? Selon l’Europe, Nadiana Bamba aurait instrumentalisé le quotidien ivoirien pro-Gbagbo Le Temps, édité par le groupe de presse Cyclone qu'elle dirigeait.
Son mari Laurent Gbagbo est toujours en résidence surveillée dans le nord de la Côte d'Ivoire depuis son arrestation le 11 avril à Abidjan. Près de 3 000 personnes ont trouvé la mort durant la crise, selon le régime du nouveau président Alassane Ouattara. (avec AFP)
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